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Introduction...................................................................

Introduction..........................................................................................................3 1. Le raisonnement juridique........................................................................3 2. L'organisation des connaissances............................................................5 Partie I: Le travail préparatoire............................................................................7 1. La délimitation du sujet............................................................................7 2. Le rassemblement des connaissances nécessaires.................................9 3. Exemple du brouillon1.............................................................................9 Partie II: L'élaboration d'un plan.........................................................................12 L'exemple du brouillon2.............................................................................16 Partie III: la rédaction.........................................................................................19 2 (Les numéros renvoient aux pages) À quoi sert une dissertation ? Il s’agit d’un exercice difficile car chaque dissertation est différente mais cet exercice est utile pour deux raisons : acquérir un raisonnement juridique solide (1) et organiser nos connaissances (2) 1. Le raisonnement juridique solide. Le terme dissertation est issue de l’étymologie latine « dissertationem » qui signifie « raisonnement ». Il s’agit donc d’un exercice qui permet à l’étudiant d’acquérir un raisonnement juridique nécessaire pour devenir juriste. Dans chaque domaine, il existe un raisonnement spécifique. En philosophie par exemple, le raisonnement se fait en trois parties : I. thèse, II. Antithèse, III. Synthèse. En droit, nous avons un raisonnement en forme de syllogisme de Platon (« Tous les hommes sont mortels. Socrate est un homme, donc Socrate est mortel » = ici nous avons une règle = tous les hommes sont mortels (majeure). Puis nous avons les faits « Socrate est un homme » et puis nous avons l’application de la règle aux faits « Socrate est un homme donc Socrate est mortel » (mineure puis conclusion)) mais nous avons également un raisonnement de forme en deux parties, contrairement à un raisonnement philosophique en trois parties. 3 Ce raisonnement est particulier et spécifique au droit. Tous les devoirs en droit se réalisent en deux parties. Je prendrai exemple de mon sujet de mémoire, que je vais tourner sous une forme de dissertation. Le sujet est « L’adhésion à l’action de groupe ». Ici, si je veux réaliser un plan en deux parties, je parlerai de la « Nature de l’adhésion à l’action de groupe » en première partie, puis j’envisagerai « Le régime de l’adhésion à l’action de groupe » en deuxième partie ». J’expliquerai mieux plus tard comment construire un plan, autour du même sujet. Pourquoi la dissertation est utile pour tous les exercices du droit? Tout simplement parce qu’on travaille notre raisonnement, et dans chaque exercice la forme d'un raisonnement juridique en deux parties est la même. Je prendrai un autre exemple pour expliquer l’utilité de la dissertation pour les commentaires d’arrêt et également pour les cas pratiques. Imaginons un sujet suivant : « Le dol par réticence ». Pour une dissertation, je ferai ma première partie sur « I. Les conditions du dol par réticence » et ma deuxième partie sur « II. Les effets du dol par réticence ». Si on me demande de réaliser un commentaire d’arrêt sur un arrêt qui, par exemple, élargit les conditions du dol par réticence et qui durcit les sanctions du dol par réticence, alors je reprendrai mon plan que j’ai réalisé en dissertation, et j’ajouterai à mes titres le sens et la portée de l’arrêt que je commente. Je mettrai par exemple « I. L’élargissement des conditions du dol par réticence » et « II. Le durcissement des sanctions du dol par réticence » (puisque les sanctions du dol font parties des effets). Si maintenant, on me demande de faire un cas pratique sur le dol par réticence, alors ici j’appliquerai la logique suivante : Rappel des faits/qualification des faits Question de droit À titre liminaire : une majeure sur l'application de la loi dans le temps → ordonnance du 10 février 2016, pour voir si j’appliquerai le nouveau ou l’ancien Code civil, en fonction de la date de la conclusion du contrat énoncée dans les faits Mineure 4 I. Les conditions du dol par réticence Une majeure pour chaque condition Une mineure pour chaque condition Conclusion II. Les effets du dol par réticence Une majeure pour chaque effet Une mineure pour chaque effet Conclusion Vous voyez, à force de rédiger des dissertations, on peut facilement acquérir cette forme qui sera utile pour tous les exercices. 2. L’organisation des connaissances Nous avons tous les connaissances acquises en cours. Pour les approfondir, il faut chercher également dans l’actualité (surtout que d’après mon expérience, la majorité des profs donnent des sujets en fonction de l’actualité) et dans la doctrine. Cependant, la dissertation permet d’organiser nos connaissances de manière claire et précise, afin que nous puissions répondre à chaque question de manière structurée. Pourquoi il faut structurer nos connaissances? Si vous allez au Macdo, vous commandez un menu. Le hamburger, les frites, la boisson. Le serveur vous apporte un plateau avec le hamburger à part, la boisson à part, et les frites à part. Si on vous apporte un plateau avec tous les aliments mélangés dessus, vous n’auriez pas envie de manger. Pour cette raison, le restaurateur organise votre menu pour vous donner envie de manger. Pour une dissertation c’est pareil : vous devez séparez vos connaissances et les structurer d’une sorte, que le lecteur ait envie de les absorber. La dissertation permet donc d’organiser ces 5 connaissances comme le menu d’un restaurant, avec une introduction, une problématique, l’intérêt du sujet et le plan. Pour réaliser une dissertation, il faut donc faire comme en cuisine dans un restaurant : un travail préparatoire , une élaborer d'un plan et une rédaction soignée. Je vous expliquerai donc successivement, la réalisation d’un travail préparatoire (Partie I), l’élaboration d’un plan efficace et dynamique (Partie II) et des étapes de la rédaction soignée (Partie III). 6 Tout d’abord, il faut écrire en gros et en haut du premier brouillon, le titre du sujet, afin d’éviter toute confusion pendant la réflexion. Le travail préparatoire nécessite d’abord, une délimitation du sujet (1) et le rassemblement des connaissances nécessaires (2). Enfin, je vous monterai l’exemple de la feuille du brouillon (3) 1. La délimitation du sujet La délimitation du sujet est importante. Il s’agit ici de séparer les informations et les connaissances qui peuvent aller soit dans l’introduction, soit dans les parties. Pour délimiter le sujet, il faudrait réaliser trois étapes dans le brouillon1 : découpage du sujet, définition des termes du sujet, hiérarchisation des termes du sujet. S’agissant d’abord du découpage du sujet, il convient ici d’identifier chaque mot ou groupe de mots composant le sujet. Plus le sujet est long, plus il est difficile de délimiter les termes du sujet. Dans mon exemple de l’ « Adhésion à l’action de groupe », il y a un mot « adhésion » et un groupe de mots « action de groupe ». Il faudrait donc définir les deux. 7 S’agissant ensuite de la définition des mots ou des groupes de mots, il faudrait les définir en se demandant s’ils sont susceptibles d’un ou de plusieurs sens. Il faudrait donc déterminer, si le mot ou le groupe de mots est univoque (un sens) ou équivoque (plusieurs sens). Par exemple, le terme « responsabilité » est équivoque, parce qu’on peut parler à la fois de la responsabilité contractuelle et délictuelle. Alors que si je vois un groupe de mots « responsabilité contractuelle » je sais que je devrai écarter la responsabilité délictuelle et définir la responsabilité contractuelle. Je ferai une phrase, par exemple, « La responsabilité contractuelle, contrairement à la responsabilité délictuelle, se définit par... ». Ce travail est important puisqu'il donne déjà l'idée sur l'élaboration d'un plan. Si je vois un mot équivoque, par exemple la "responsabilité", je sais que le pourrai parler de " I. la nature de la responsabilité" dans ma première partie, et dans les sous- parties je parlerai de "A. La nature contractuelle de la responsabilité" et "B. La nature délictuelle de la responsabilité". Toutefois, lorsqu’on définit les termes, il faudrait préciser également l’évolution historique des terme. Par exemple, pour le sujet « adhésion à l’action de groupe », lorsque je définis le terme « action de groupe », à la suite de la définition je parlerai brièvement de l’évolution historique de l’action de groupe (aux États-Unis puis en France) et pour le terme « adhésion », je préciserai suite à la définition du terme, les modes d’adhésion qui sont utilisés dans une action de groupe (opt in, opt out) et comment ils sont utilisés dans l'histoire de l'action de groupe. Cependant, toutes les définitions, doivent être réalisés en s’appuyant sur les sources juridiques (Cf la hiérarchie des normes) et s’il n’y a aucune source juridique, on peut donner une définition littérale issue du dictionnaire. Pour cette raison, il faut hiérarchiser les définitions. S’agissant enfin de la hiérarchisation des termes du sujet, il faudrait se demander, quels sont les mots, ou les groupes de mots plus importants que d’autres. Pour les hiérarchiser c’est facile : par exemple, les mots qui ont une définition issues des sources juridiques, ils sont prioritaires aux termes qui ont une définition littérale. Dans un devoir, il faut donc définir d’abord les définitions juridiques, et ensuite les définitions historiques ou 8 littérales. Pour le sujet « adhésion à l’action de groupe » je définirai d’abord « action de groupe », en précisant la source juridique de cette définition puis uploads/Philosophie/ 1638263044371.pdf