Document sous licence libre Creative Commons 1 Livre du professeur - Philosophi
Document sous licence libre Creative Commons 1 Livre du professeur - Philosophie - Tle Chapitre 10 : La nature Introduction à la notion 2 Liens entre cette notion et les autres notions du programme 3 Contours de la notion 4 Choix des axes réflexifs 5 Ouverture du chapitre (p. 232) 6 Entrée en matière (p. 234-235) 7 Réflexion 1 : Peut-on mener une existence naturelle ? (p. 236-239) 7 Texte 1 : S’accorder avec la nature (p. 236) 7 Texte 2 : L’idéal de l’état naturel (p. 236) 8 Texte complémentaire : Le fantasme d’une nature vierge (p. 237) 9 Texte 3 : L’impossibilité de devenir naturel (p. 237) 9 Corrigé de l’activité (p. 237) 10 Texte 4 : Tout est fabriqué et tout est naturel chez l’homme (p. 238) 10 Réflexion 2 : Avons-nous des devoirs envers la nature ? (p. 240-241) 11 Texte 5 : La responsabilité envers la nature (p. 240) 11 Texte 6 : Le parasite et le symbiote (p. 240) 12 Texte complémentaire : Le droit peut-il sauver la nature ? (p. 241) 13 Corrigé de l’activité (p. 241) 13 Réflexion 3 : La nature est-elle régie par des lois ? (p. 242-245) 13 Texte 7 : Les lois de la nature (p. 242) 13 Texte 8 : L’expérience incertaine de la nature (p. 242) 14 Texte 9 : Connaître la nature pour connaître l’Histoire (p. 243) 15 Corrigé de l’activité (p. 243) 16 Texte 10 : L’histoire naturelle comme nouveau regard (p. 244) 16 Corrigé de l’activité (p. 245) 17 Corrigé des exercices (p. 246-247) 17 L’art du détour (p. 248-249) 23 Bibliographie / Sitographie / Filmographie complémentaire 24 Livre du professeur - Philosophie Tle - Chapitre 10 : La nature Document sous licence libre Creative Commons 2 Introduction à la notion Proposition d’activité Une activité pourrait consister, à partir de la pure réflexion intellectuelle ou bien à partir d’un support iconographique, à essayer de départager, dans certaines situations, ce qui relève du naturel et ce qui relève du culturel. Par exemple, chez l’homme, au sein d’un paysage, etc. Cela permettrait d’amener les élèves à distinguer et définir, outre les concepts de nature et de culture, ceux d’inné et d’acquis, de spontané et de construit. Une autre approche pourrait consister à analyser quelques cas d’enfants sauvages, pour faire le lien entre, d’une part, la question de l’inné et de l’acquis, et d’autre part, les questions liées au langage, à la morale, et aux consciences perceptive et réflexive. Connaissances issues d’autres disciplines mobilisables par l’élève Sciences de la vie et de la Terre : l’entrecroisement entre nature et culture. Les cours de Sciences et Vie de la Terre offrent une approche intéressante de certains entrecroisements entre nature et culture, qui peuvent aider les élèves à problématiser la notion : par exemple, dès la seconde, le chapitre sur la biodiversité comme résultat et étape de l’évolution permet de mettre en évidence la dimension historique et dynamique des écosystèmes, et donne également aux élèves certaines clés épistémologiques relatives à la connaissance de la nature (à travers, notamment, l’opposition entre fixisme et évolutionnisme, ainsi que la différence entre le lamarckisme et le darwinisme). Plus spécifiquement encore, l’activité au programme relative à la biodiversité génétique des abeilles amène l’élève à reconnaître l’influence des activités humaines sur la biodiversité. Il suit de là qu’en dehors des enseignements purement scientifiques – comme la maîtrise, par exemple, du concept de génotype –, cet atelier peut être réinvesti par le professeur de philosophie afin de mettre en évidence l’entrecroisement permanent entre nature et culture. De là, on pourrait renvoyer au texte de Serge Bahuchet sur l’inexistence d’une nature vierge. Une réflexion similaire peut être menée à partir du chapitre sur la domestication des plantes au programme des terminales. Physique : les enjeux épistémologiques de la nature. Les cours de physique-chimie permettent de compléter ceux de sciences et vie de la terre en se focalisant plus spécifiquement sur les enjeux épistémologiques de la nature. Ils offrent ainsi une illustration particulièrement pertinente de l’axe sur la connaissance et les enjeux théoriques de l’objectivation de « la nature ». D’un côté, il est possible de réinvestir les cours, dispensés dès la seconde et de plus en plus précisément jusqu’à la terminale, sur la théorie newtonienne de la gravitation afin de montrer d’un côté l’efficacité synthétique et prédictive d’une théorie scientifique et, en même temps, son caractère absolument construit. Ainsi, mettant en évidence son irréductibilité à un pur dévoilement neutre de la réalité, on pourra montrer que si « connaissance » de la nature il y a, celle-ci est toujours en même temps une certaine « interprétation » des phénomènes. La principale innovation théorique de Newton – à savoir l’introduction du concept de « force » – est dès l’origine cantonnée à une simple hypothèse vraisemblable (tout se passe « comme si » il y avait une telle force, indépendamment de savoir si une telle force existe vraiment), qu’encore aujourd’hui l’absence de preuve empirique de l’existence réelle des gravitons (particules quantiques qui dont dépendrait effectivement la gravité) ne permet pas de vérifier. Un détour par la conception einsteinienne de la gravitation, qui propose une interprétation de la principale interaction physique fondamentale sans ne plus faire appel au concept de force, permettra ainsi de renforcer l’idée épistémologiquement centrale d’après laquelle les théories scientifiques ne sont que des modèles purement construits et ne pouvant jamais être définitivement confirmés par une pure et simple vérification. On peut en ce sens développer le « principe d’équivalence » d’après lequel la réalité gravitationnelle est aussi bien expliquée en affirmant que, dans un référentiel terrestre donné, l’objet x tombe vers le sol à une vitesse de 9,81 m.s-2 en étant attiré par une force (comme le fait Newton) qu’en disant que c’est ce référentiel qui se déplace en permanence vers le haut à une vitesse de 9,81 m.s-2 et donc que l’objet x touche le sol sans tomber ni même être attiré vers le bas par une quelconque force. Livre du professeur - Philosophie Tle - Chapitre 10 : La nature Document sous licence libre Creative Commons 3 Histoire : l’évaluation axiologique de la naturalité de l’existence. Le chapitre sur la découverte du Nouveau Monde, dispensé en seconde, peut servir d’appui pour contextualiser la réflexion – de Montaigne à Rousseau – sur l’évaluation axiologique de la naturalité de l’existence. On pourra ainsi faire appel à la controverse de Valladolid (1550), et à l’opposition entre Sepulveda et Las Casas, pour illustrer la problématisation autour du débat sur la barbarie et la diversité des cultures. D’autres personnages historiques peuvent également être convoqués : la manière par laquelle, par exemple, Christophe Colomb considère les indigènes comme des êtres purement vierges et naturels, par opposition au rapport pré-ethnologique d’un Diego Duran ou d’un Bernardino de Sahagun. Géographie : les rapports entre nature et culture. Le chapitre sur les sociétés et les environnements traité en seconde et la question de l’influence des activités humaines dans le changement climatique permettent d’interroger les rapports entre nature et culture. Les études de cas sur la forêt amazonienne ou encore l’Arctique permettent d’introduire les élèves au concept d’anthropocène et d’empreinte écologique. Liens entre cette notion et les autres notions du programme Lien avec la science Le chapitre sur les théories scientifiques est en lien direct avec le chapitre sur la nature, tout particulièrement vis-à-vis de l’axe 3 sur la connaissance de la nature. Les réflexions menées sur les sciences expérimentales et sur les sciences de la nature peuvent amener à mieux cerner les enjeux épistémologiques relatifs à notre rapport avec notre environnement : les concepts d’induction, de modélisation ou encore d’objectivation doivent ainsi conduire à reconnaître le caractère construit et hypothétique de notre connaissance de la nature. Lien avec le bonheur Le premier axe réflexif sur les rapports entre l’existence humaine et la nature est en filigrane consacré à la question du bonheur. Vivre bien se fait-il en vivant naturellement ? Le bonheur est-il dans une vie remplie de plaisirs ou dans une vie menée en accord avec sa nature la plus profonde ? On pourra ainsi, par exemple, mettre en rapport l’idéal stoïcien d’une vie naturelle avec la recherche de l’apatheia, mais également convoquer l’éthique épicurienne d’une existence menée en rejetant l’artificiel et en se concentrant sur la satisfaction des seuls besoins naturels. Lien avec la liberté Le chapitre sur la liberté permet de problématiser plus précisément le caractère « naturel » de l’homme. S’il est doué de la liberté, en ce sens que l’homme serait capable de débuter par lui-même une série causale et donc d’agir sans que cette action ne soit elle-même l’effet d’une cause naturelle, alors cela signifierait que l’homme n’est pas un être naturel comme les autres, car il serait le seul être à n’être pas entièrement déterminé par les lois de la nature ; inversement, si l’on reconnaît que l’homme est un être naturel comme les autres, alors il faut réviser la conception que l’on se fait de sa liberté et reconnaître qu’elle n’existe pas et uploads/Philosophie/ chapitre-10-la-nature-livre-du-professeur.pdf
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- Publié le Sep 14, 2021
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