le conte est un genre litt raire narratif.  a l'origine issu de l'oralit , il

le conte est un genre litt raire narratif.  a l'origine issu de l'oralit , il est depuis la renaissance l'objet de r critures   qui en ont fait un genre crit part enti re. on peut ainsi distinguer deux    pratiques du genre litt raire du conte (orale et crite) qui diff rent tant dans    leur fonctionnement que dans leur contenu, ce qui oblige les consid rer de   mani re s par e.    le terme d signe par ailleurs, par extension avec le premier sens du conte oral,  l'activit de raconter une histoire l'oral, quelle qu'elle soit ( pop e,     l gende, conte...). le conte est alors l'art du conteur.  le conte philosophique est un genre litt raire apparu au xviiie si cle.   un conte philosophique est une histoire fictive, produite par l auteur dans le but  de peindre une critique de la soci t , le plus souvent fustig e dans toutes ses    dimensions (moeurs de vie vie mondaine/rurale, pouvoir politique, arts, intol rance religieuse). ce texte est r dig sous la forme d un conte, par     d finition indolore puisque m taphorique, dans le but de se soustraire la    censure. en effet, sous le voile de la forme (conte) se profile la plume ac r e de   l'auteur, constituant l'essence m me de la pens e de ce dernier. pour s'adresser    un lectorat mondain et influant, il est n cessaire de piquer sa curiosit pour lui   ouvrir les yeux sur les r alit s sociales ou culturelles qu'il ne sait ou ne veut   pas discerner. il recours r cit imaginaire v hicul par le conte pour transmettre des id es et      des concepts port e philosophique. l' ge d'or du conte philosophique en europe    occidentale est certainement le si cle des lumi res o de nombreuses uvres de ce     type sont parues, notamment sous la plume du philosophe voltaire. le conte philosophique devient parfois un conte satirique lorsque l'auteur s'y moque des travers d'individus ou de leurs id es ou bien y glisse une critique de la soci t    contemporaine. le conte a exist dans toutes les cultures, sous forme orale ou crite et les   contes port e philosophiques sont probablement aussi anciens que ces cultures   elles-m mes (par exemple, sous la forme de r cits originels). toutefois, la   conception moderne du conte philosophique fait r f rence la tradition    philosophique qui a merg entre la renaissance et le xviiie si cle.    par les artifices li s au caract re imaginaire du r cit, par exemple, au travers    des tres imaginaires venus d'ailleurs, l'auteur feint de porter un regard  objectif sur les hommes, ainsi que le fit montesquieu dans les lettres persanes, pour mieux d noncer ce qu'il condamne. l'auteur le plus c l bre de contes    philosophiques, voltaire invite le lecteur prendre conscience de l'imperfection  humaine et de l'omnipr sence du mal sur la terre tout en s'opposant la th orie    de leibniz caricatur sous les traits du docteur pangloss dans candide, ce qui  donne aussi une dimension satirique l' uvre.   le conte devient un moyen plaisant pour faire r fl chir le lecteur sur la place de   l'homme dans l'univers, en r unissant la fiction et les morales philosophiques des  lumi res.  l'incipit du conte philosophique s'impr gne de formulations comparables celles   du conte traditionnel, formulations temporelles qui reviennent comme un refrain, et permettent au lecteur de vivre une immersion dans le monde merveilleux des fables : il y avait en westphalie dans candide.   au temps du roi moabdar il y avait Babylone. il y avait un jeune homme de   beaucoup d esprit dans zadig ou la destin e, histoire orientale.    la formule conte philosophique associe deux termes premi re vue oxymoriques.     le conte philosophique a pour caract ristique principale d'avoir une morale, tout  comme les apologues. candide particuli rement, a t utilis par son auteur comme     arme de critique envers l optimisme d mesur , d o cette phrase c l bre : tout         est pour le mieux dans le meilleur des mondes (satire du [...] si ce n' tait    le meilleur monde possible, dieu n'en aurait produit aucun de leibniz), une  tirade qui se veut avant tout ironique. ce type de conte se distingue donc de ses confr res, car il sert aussi d instrument l expression philosophique de celui     qui l crit. le conte philosophique, qui permet d'aborder l' criture satirique et   les questions, entre autre, de la critique de la soci t , de la religion, de la   superstition offre une lecture plusieurs degr s.   les h ros de voltaire : candide, zadig, microm gas, l'ing nu, sont par s de traits     de caract re enviables. on pourra donc lire ce texte plusieurs degr s en    fonction desquels l histoire sera plus ou moins significative et profonde. mais  qui dit philosophie dit normalement haut degr d abstraction. c est justement ici    que se cr e un ajustement : le conte est philosophique, mais, pour ne pas tre   abstrait, enracine sa r flexion dans le monde contemporain qu il critique. les   vis es sont doubles : philosophiques et satiriques. derri re un conte   philosophique il y a toujours une dimension critique. en effet, il ne faut pas oublier que voltaire est un philosophe des lumi res et qu il d nonce donc le    dysfonctionnement de la soci t .   candide, ou l optimisme est le conte philosophique le plus achev de voltaire. il   para t Gen ve en janvier 1759. il est r dit vingt fois du vivant de l auteur       (plus de cinquante aujourd hui) ce qui en fait un des plus grands succ s   litt raires fran ais.   anonyme en 1759, candide est attribu un certain monsieur le docteur ralph     en 1761, la suite du remaniement du texte par voltaire. ce titre ronflant donne  tout de suite le ton au lecteur qui pourrait h siter sur le genre de l ouvrage :   conte ou essai ? art mineur ou art noble ? l auteur prend, d s les premi res    lignes, position contre la noblesse aux titres bien plus ronflants que celui-ci. et que dire du nom du soi-disant docteur ralph ? rien de plus qu une onomatop e   qui ne laisse aucun doute sur le ton de cette uvre (voir thunder-ten-tronckh, le  ch teau de la situation initiale). cette uvre si ironique d s les premi res     lignes, ne laisse aucun doute sur l origine de l auteur, qui ne pouvait faire   partie que des lumi res. et de l penser Voltaire, le doyen et le plus     influent des philosophes, pour le lecteur du xviiie si cle, il n y a qu un pas.    le mot candide vient du latin candidus qui signifie blanc : une des   interpr tations possibles du nom est l expression de l innocence, voire la na vet      du personnage. uploads/Philosophie/ conte 1 .pdf

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