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18i LE VOCABULAIRE PHILOSOPHIQUE caractère P, ces «Jeux caractères peuvent quelquefois au moins se trouver réunis. On peut intervertir l'ordre «lesprémisses el convertir la conclusion; on a alors un argument en Dalisi, qui est tout à fait équivalent. Discret. SVmploio parfois dans lo sens «le discontinu. Lo nombre <!stla quantité discrète. Discrétivos. Sorte «le propositions composées exprimant uno distinction : Je perdrai la vie, mais non l'honneur; — Fl mihi res, non merébus subjungere conor. Discrimination. Opération par laquelle l'esprit discerne les objets les uns des autres. Des expériences ont été faites pour déterminer quelle esl la plus petite différence de poids, de température, de coloration ou d'intensité lumineuse, de hauteur ou d'intensité du son, etc., quo les sens peuvent discerner. Discursif. La pensée discursive (oixvota) esl celle qui passe d'un objet à un autre, par exemple, du principe à la consé- quence. On l'oppose à la pensée intuitive (voVtç),qui aperçoit les conséquences dans les principes, et con- temple tous ses objets, pour ainsi dire d'un seul regard, sans avoir besoin do les parcourir. La pensée divine serait purement intuitive, celle de l'homme est discursive. Toutefois si l'esprit cessait d'apercevoir le principe LE VOCABULAIRE PHILOSOPHIQUE 18!> quand il passe à là conséquence, il sérail incapable «l'en saisir la liaison. La pensée discursive suppose donc le pimvoir de réunir plusieurs intuitions en une seule. Juger, ce n'est pas passer du sujet à l'attribut, c'est apercevoir, par une intuition unique, le rapport de l'attribut au sujet; raisonner, c'est apercevoir, par une intuition uniipie, les principes el la conséquence. El la faculté «l'embrasser en un seul regard de l'esprit une suite plus ou inoins longue de conséquences esl sans doute l'une des principales causes de l'inégalité des intelligences. Disjonction. Proposition disjonclive. — Les jugements ou pro- positions sont disjonclifs quand ils so composent de deux relations, dont chacune n'est affirmée que si l'aulre est niée. Ils équivalent, en réalité," à deux jugements hypothétiques. Ainsi A esl B ou C équi- vaut à : Si A n'osl pas C, il esl B; Si A n'csl pas B, il esl C. Cesdeux propositions doivent être prouvées séparé- ment. Leur ensemble forme une alternative. Syllogisme disjonc.tif, celui qui a pour majeure uno proposition disjonclive. Il a deux modes, modus po- nendo lollens, et modus tollcndo ponens. Dissociation. L'analyse des agrégats donnés par l'expérience ou formés par association est une fonction psychologique trop pou connue, et aussi importante quo l'association elle-même. Celte dissociation, qui n'altère pas le caractère des éléments qu'elle sépare, doil être distin- guée de Y abstraction (v. ce m.). 1X0 LE VOCABULAIRE PHILOSOPHIQUE Dibatis. Syllogisme «lola quatrième figure. Voir Dabilis. Dichotomio. Los anciens appelaient ainsi l'argument par lequel Zenon démonlro que si l'être esl multiple, il doit être infini en grandeur, cl iniini on nombre. Car les parties de l'étro doivent avoir une grandeur et être séparées; or, le vide n'existant pas, il faut enlro elles d'autres parties pour les séparer; celles-ci à leur lour doivent être séparées «les premières par d'autres parties el ainsi de suite à l'infini. D'où il résulte que le multiple esl infiniment grand el composé d'un nombre infini de parties. Cet argument esl appelé dichotomio parce qu'il revient à dire quo toute division en deux parties suppose une troisième partie pour les séparer. Dichotomique (Division ou Classification). Celle dans laquelle chaque genro se divise en deux espèces qui l'épuisenl. C'est ce qui arrive lorsque ces deux espèces se distinguent par la présence dans l'une el l'absence dans l'autre d'un seul et même caractère. Les classifications dichotomiques oui l'avantage de comprendre tous les cas possibles, el de ne laisser aucun résidu, mais elles ne sont guère applicables qu'à des idées abstraites. Dictum de omni, dictum de nullo. Principes fondamentaux de lous les syllogismes : ce qui esl nllirmé do tout un genre, peut-être affirmé de toute espèce ou de tout individu du genre; ce qui est LE VOCABULAIRE PHILOSOPHIQUE 181 nié de tout un genro, peut être nié do toute espôco ou do tout individu du genro. A dicto secundum quid ad dictum simpliciter, paralo- gisme «piiconsiste à passer du sens relatif d'un tormo ou «l'une proposition au sens absolu : On doit obéir aux lois; il esl évident qu'il ne s'agit pas do toutes los lois, mais «lec«dles«leson pays, el pendant le temps qu'elles sont en vigueur. Diététique. Chez les Anciens, art de prescriro lo régime qui con- serve ou qui rend la santé. Dieu. Dieu, c'est Y F Ire suprême. Mais cet Etre suprême esl conçu de façons bien différentes dans les divers sys- tèmes philosophiques. 11est transcendant, c'est-à-dire substantiellement distinct du monde et supérieur à lui, ou immanent, c'est-à-dire substantiellement iden- tique au monde (panthéisme); mais dans ce dernier cas il se distinguo du monde, en ce que le monde est un total d'éléments multiples, el que Dieu esl un; ainsi, dans lo spinozisme, Dieu esl la nature nalurante, le monde la nature naturée; chez les Stoïciens, Dieu est l'àme du monde, le principe doué do sentiment et de raison qui l'anime et le dirige. En sorte qu'on pour- rail dire d'une manière générale et pour tous los sys- tèmes, que Dieu est l'Être qui est lo principe d'unité do l'univers. L'athéisme reviendrait à dire ou qu'il n'y a aucun principo d'unité de l'univers, ou que ce prin- cipe n'est pas un êlre, mais uno abstraction. Différence spécifique, ou simplement différence. Caractère par lequel uno espôco so distingue des autres espèces du même genre. C'est l'un dos cinq 132 LEVOCABULAIRE PHILOSOPHIQUE aussi d'un sentiment, d'un projet, mais alors il indique la formation, la naissance, l'apparition do ce senti- mont ou de ce projet. Conoiliation. Une doctrine de conciliation esl uno doctrino qui accepte simultanément deux thèses auparavant anta- gonistes, on montrant qu'elles ne répondent pas aux mêmes problèmes, ne s'appliquent pas aux mêmes objets, ou représentent deux aspects différents do la réalité. En anglais, on dit réconciliation, et lo mot a souvent été conservé par les traducteurs français. Conclusion. Proposition qui doit nécessairement ôtro admise quand d'autres propositions, dites prémisses, sont admises (v. Syllogisme). Concomitant, concomitance. Deuxcirconstances sont dites concomitantes quand elles s'accompagnent l'une l'autre, et sont soit simul- tanées, soit immédiatement successives. La concomi- tance peut ôtre accidentello et contingente ou constante et nécessaire. Méthode des variations concomitantes. Voir Varia- tions. Concordance (Méthode do). Pour chercher une loi naturelle, c'est-à-dire une relation constante entre deux termes, l'un de ces termes doit être connu, sans quoi l'on no saurait pas LE VOCABULAIRE PHILOSOPHIQUE 133 ce qu'on cherche; l'autre inconnu, sans quoi l'on cher- cherait co qu'on sait. Lo tormo chorché est soit la causo, soit l'effet, en général, lo concomitant inva- riable du tormo connu. La méthodo do concordanco consiste à comparer dos cas, aussi nombreux et aussi différents quo possiblo, qui présentent lo torme connu; ils doivent présenter aussi lo tormo chorché, puisque, par hypothèse, il lui est invariablement lié, et co tormo esl d'autant plus facilo à isoler qu'il est commun à des cas plus différents et plus nombreux. Concret. Voir Abstrait. Concupiscence. Faculté do désirer. Les Scolastiques distinguaient dans la partie sensitive do l'àme deux appétits, le concupiscible et Yirasciblc, et ramenaient toutes les passions au désir et à la colère. Concurrence. La concurrence est le conflit entre des tendances qui concourent à une mémo fin. Do même quo des forces de direction différente, mais appliquées à un môme point ou à un mémo corps, se composent et ont une résultante, de même des tendances ayant même direc- tion, mais émanant de sujets différents, peuvent se résumer en une tendance unique. La concurrence esl donc, dans l'ordre de la finalité, l'analogue de ce qu'est la composition des forces dans l'ordre de la causalité. ' Seulement, tandis que, dans la composition des forces, on nestient pas compte do la différence entre les cas où leurs effets s'ajoutent et ceux où ils se LEVOCABULAIRE PHILOSOPHIQUE 321 la mimique vocale ou onomatopée, l'interjection; — et des langages conventionnels ou artificiels, comme la notation algébrique et tous les algorithmes. Le langage articulé tient la fois du langage naturel et du langage conventionnel. Larges (Devoirs). Voir Slricls. Légalité. Ordinairement, on oppose légalité,h moralité, la léga- lité étant la conformité de l'action avec la loi écrite, lo droit positif; la moralité, la conformité de l'action avec la loi morale, le droit naturel. C'est en ce sens qu'on a pu'dirc : « Sortir do la légalité pour rentrer dans le droit. » — C'est relativement à la loi morale seule que Kant oppose légalité à moralité. La légalité est la con- formité objectivede l'acte avec la loi morale, c'est-à-dire que la conduite que l'on a tenue est précisément celle quo l'on devait tenir. La moralité est la conformité subjective de l'acte avec la loi morale, c'est-à-dire que l'on a voulu so conformer à la loi. Une action peut ôtro légale sans être morale, lorsqu'on a été déterminé à faire ce que la loi commande par un autre motif que le respect de la loi. Une action peut ôlre morale sans être uploads/Philosophie/ vocabulaire-philosophique-goblot-edmond-1901-pages-from-discursif-dictum-concordance-lemme-pdf.pdf
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- Publié le Apv 12, 2022
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