Chapitre 1 Conséquence de l’école -> Sur les élèves : L’école construit l’ident

Chapitre 1 Conséquence de l’école -> Sur les élèves : L’école construit l’identité sociale des individus. L’école nous modèle/façonne. - Une expérience négative peut avoir un impact sur notre réussite. - Quand on est en échec à l’école cela peut avoir un impact sur l’estime de soi. - + le diplôme est élevé + les personnes vont au théâtre. L’école, les diplômes que l’on obtient oriente les pratiques culturelles. - On a tendance à se mettre avec quelqu’un qui nous ressemble. 1. Différenciation des parcours scolaires - Différenciation des parcours scolaire : question de la démocratisation de l’éducation. - Est-ce que le système français donne les mêmes chances de réussite à tous les élèves ? L’école française est-elle juste ? Démocratisation quantitative ? Ecole gratuite, laïque avec les lois Ferry il y a bcp plus d’élèves. // qualitative ? Avoir minimiser les chances de réussite. // ségrégative ? Des élèves on bcp + de chances de réussir. A. Constats - Davantage de parcours linéaire (moins de redoublements = car c’était une sanction et permettais pas la réussite de l’élève) - Figure 2 : Baisse de redoublement de 1995 à 2007. On peut dire que les élèves ont un meilleur niveau ou ils « trichent » un peu ils les font passer en classes supérieurs sans avoir qu’il est atteint les compétences attendues. Il y a une logique budgétaire. - Homogénéisation des parcours scolaires (Caille, 2014), avec 2 interprétations possibles : -> Hausse du niveau des élèves. -> Report des inégalités de réussite. Causes de différenciation des parcours ? En fonction de l’origine sociale (3 indicateurs) 1. Le redoublement. Pourtant plus rares les redoublements n’en sont pas moins discriminants socialement. - A la fin du collège, 1 enfant/2 dont les parents sont ouvriers non qualifié aura connu au moins 1 redoublement (44%) - //, 2enfants/3 dont les parents sont inactifs auront connu au moins 1 redoublement (68%) - //, 1enfants/10 dont les parents sont CPIS (cadre) aura connu au moins 1 redoublement (12%) 2. Les enfants issus des classes populaires s’orientent davantage dans la voie professionnelle à cause de résultats plus faible et, à note égales, ils vont moins dans les voies générale et technologique (Palheta, 2012) : - 9 enfants de CPIS (+enseignants) sur 10 vont en 2nd générale et technologique. - Moins de 1 enfants d’ouvriers, employés ou inactifs sur 2 va en 2nd générale et technologique. 3. Le taux d’accès au bac : - 8/9 enfants de CPIS/enseignants sur 10 obtiennent un bac (80% bac général, 15% technologique, 5% professionnel) - 4 enfants d’ouvrier non qualifiés sur 10 obtiennent un bac (38% bac général, 39% technologique et 23% bac professionnel) - 3 enfants d’inactif sur 10 obtiennent un bac (47% bac général, 34% technologique et 19% professionnel) Donc : Maintien d’un déterminisme social… Qui se retrouve très tôt dans la scolarité. Dès l’entrée au CP il y a déjà des écarts et c’est écarts augmentent au fur et à mesure (Joigneaux, 2009) En fonction du sexe - Les filles réussissent globalement mieux que les garçons (primaire et secondaire) : - Moins de redoublement, moins souvent orientées en filière professionnelle, meilleurs taux de réussite au bac. - Différences d’orientation après la 3ème : spécialités « féminines » en LP et LGT. - L’orientation différente est-elle le reflet de préférence différentes ? - Oui, parfois : en filière S, à notes égales, les garçons y sont davantage orientés que les filles (Ananian, 2005) - Les différences liées au sexe sont moins importantes que l’origine sociale. Il y a un effet de sexe mais il est plus fin que celui de l’origine sociale. En fonction de l’histoire migratoire - Histoire migratoire : « être immigré ou enfant d’immigré » (Vallet et Caille, 2000) - Difficulté éthique et méthodologique - Constat : les (enfants d’) immigré ont des trajectoires scolaires plus heurtées que celles des natifs (Vallet et Caille, 2000) - Mais, cela dépend de l’origine migratoire. - Faut-il déduire qu’être (enfant d’) immigré constitue en soi un obstacle scolaire ? - La réalité est plus complexe… Histoire migratoire vs Origine sociale ? « Toute choses égales par ailleurs », les (enfants d’) immigrés s’en sortent mieux que les nationaux. Leurs parcours scolaires s’expliquent surtout par les ressources socioéconomiques du milieu familial et du capital scolaire des parents (Vallet et Caille, 1996) Vers une amélioration ? Une démocratisation ? - Constat d’une dynamique d’uniformisation des parcours scolaire : moins de redoublement, « meilleure » orientation, meilleur taux de réussite au bac. - Donc disparition des inégalités ? 2. Report des inégalités A. Elimination différée, exclus de l’intérieur et décrochage cognitif - Elimination différée : le recul, dans le temps, des processus d’exclusion des élèves des classes populaires (Oeuvrard, 1979) - CSQ : « exclus de l’intérieur » (Bourdieu et Champagne, 1993), des élèves conservés dans le système sans que leur destin social relatif en soit modifié. (Ils sont dans le système mais ils n’apprennent pas car ils ne sont pas dans le niveau adéquat donc décrochage cognitif) - Ces élèves sont en situation de décrochage cognitif malgré une scolarité plus longue (Bautier, 2002 & Bonnery 2007) tout en poursuivant leur scolarité. Décrochage cognitif : Élève qui n’a pas le niveau pour être dans sa classe. « L’accès à un niveau scolaire donné ne garantit pas les possibilités d’y acquérir les savoirs et connaissances scolaire associées » (Bautier, 2002) - Cayouette-Remblière (2013) : ces élèves sont de + en + nombreux à mesure qu’ils avancent au collège. - Cayouette & Saint-Pol (2013) : « accrochés du général » (rester dans une filière valorisée sans en valider les compétences) qui ont un risque fort de déscolarisation avant d’avoir obtenu le bac. Il y a bien un décrochage cognitif pendant le collège (80 élèves en 3ème) -> Graphisme Cayouette. Pourquoi cet accroissement du décrochage ? - + il a d’élèves en difficulté dans la classe, plus il est difficile de rattraper les difficultés scolaires qui s’accumulent (Broccolichi, 1995) - Difficulté à trouver un interlocuteur compétent à l’extérieur de la classe (famille, ami, associations…) (Broccolichi, 1995) - Situation est bloquée si (1) « passage à l’âge » sans avoir le niveau et d’aides spécifiques et (2) la famille ne peut pas les aider. On fait passer l’enfant mais n’a pas le niveau et d’aides. - Possibilité avec la voie professionnelle… mais ambivalence : entre sentiment de relégation, espoir d’études longues ou sentiment de fierté pour la profession ouvrière (Palheta, 2012). Néanmoins, la voie professionnelle peut être bien pour ce qu’ils la veulent. et leurs conséquences sur l’avenir des jeunes - « Société des diplôme » (Millet & Moreau, 2011) : diplôme comme une norme, un marqueur social déterminant qui produit des exclus. - « Emprise des diplômes » (Gehin & Palheta, 2012) : La situation professionnelle des sans diplômes se dégrade fortement depuis les années 1980 (chômage de masse + seconde explosion scolaire = concurrence + forte sur le marché du travail) - Attention ! La distinction sans diplôme vs diplômé est insuffisante : le diplôme est de + en + nécessaire et de – en – suffisant : chômage et précarité touchent aussi les diplômés. - Elèves de SEGPA font figure d’exclus durables de l’emploi (Boudhia, 2011) Taux de chômage des non diplômés : 48% - Insuffisance du diplôme pour trouver un emploi : importance relations et du capital. Les relations, le piston permet de trouver plus rapidement, ça joue indéniablement. - A diplôme donné, il existe toujours des discriminations à l’embauche des femmes (Chaintreuil et Epiphane, 2013) ou des jeunes issus de l’immigration (Safi, 2013 ; Beauchemin 2016) Bilan - Tendance à l’uniformisation des parcours scolaires. - Mais, différenciation « injuste » en fonction de l’origine sociale, du sexe et de l’histoire migratoire… -…Qui masque un report des inégalités : élimination différée (voir professionnelle, sélections), exclus de l’intérieur et décrochage cognitif. - Généraliser l’école n’a pas fait disparaître les inégalités scolaires, au contraires, les inégalités se renouvellent, se complexifient et se reportent. Aujourd’hui, on oriente les élèves de manière forcer, on tient moins compte des inégalités, donc elles sont moins vu qu’avant. Dans la mesure où la génétique n’explique pas complètement les écarts d’intelligence, quels sont les mécanismes sociaux qui conduisent aux différences de réussite ? Une partie de l’intelligence se transmet. Débat très fort entre la génétique et l’épigénétique (notre environnement/à quoi on est confronté). Le rôle de l’école reste tout de même important (parents de prix Nobel -> génétique faible donc besoin scolaire) Pourquoi les enfants des classes populaires réussissent-ils moins les épreuves scolaires que ceux des classes moyennes et supérieures ? Pourquoi les filles obtiennent-elles jusqu’au baccalauréat de meilleurs résultats que les garçons ? Pourquoi les écarts initiaux s’accroissent-ils au cours des parcours scolaires des élèves ? Pourquoi y a-t-il des ruptures avec les apprentissages scolaires ? Avec les agents de scolarisation ? Avec les règles et normes scolaires ? 3. Mécanismes à l’origine des inégalités A. Dispositions familiales - Notion de « formes scolaire » (Vincent, 1980) Les enfants confonde uploads/Philosophie/ cours 14 .pdf

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