Ethique et management Objectifs du séminaire Comprendre le sens et les fondemen

Ethique et management Objectifs du séminaire Comprendre le sens et les fondements de l’éthique Se situer de façon critique et autonome par rapport aux valeurs. Analyser des problématiques actuelles. Tenir une position critique à propos de situations problématiques. Un engouement pour l’éthique en management Dérives de gouvernement et scandales financiers Condamnations de gestionnaires et réglementation accrue (Sarbanes-Oxley…) Essoufflement des mécanismes de gouvernance coercitifs Nouveaux enjeux globaux et complexes : Écologie de la planète, entreprises transnationales, nouvelles technologies à impacts importants, ONG, médias mondiaux, Internet… Modifications, mélanges et affrontements des repères traditionnels: sociaux, culturels, politiques, scientifiques, religieux… Qu’est ce que l’éthique ? Philosopher, c’est penser sa vie et vivre sa pensée. A.Comte-Sponville. Qu’est-ce que l’éthique ? terme souvent mal utilisé, trop utilisé ? Mélange éthique et morale Ethos : (grec) le caractère habituel, la manière d'être, les habitudes d'une personne. † ethike : manière d’habiter, de se comporter L’éthique ? Distinctions sémantiques Droit: Principes qui règlent les rapports entre les personnes et qui servent à définir les lois renforcées par des institutions (Professions et organisations = déontologie) Mœurs, culture: Manières de sentir, de penser et d'agir, structurées par des modèles collectifs au-delà du droit et des institutions: normes sociales, valeurs, attitudes ; Morale: Ensemble d'impératifs et d'interdits qui résultent de l'opposition du bien et du mal et qui établit des devoirs et des responsabilités Éthique: Réflexion critique et désir diffus de vivre une vie «bonne», influencés mais non dictés par le droit, les mœurs et la morale (En philosophie, domaine dénommé «Philosophie morale») Source :Thierry C. Pauchant, HEC Montréal Relation entre éthique, morale et droit Objet de la Objet de la question question Droit Visée normative Le légal Le légal Éthique Visée téléologique Le bon Le bon Morale Visée déontologique Le Bien Le Bien Dit ce qui est bien et ce qui est mal. Dit ce qui est permis et ce qui est interdit. La morale Le droit | Que dois-je faire ? | Elle respecte les normes. | Nomenclatures des habitudes acquises, des mœurs qui dictent la manière de se conduire. | Que dois-je faire ? | Il est lié aux valeurs et donc à l’idéologie de la société qu’il régit. | Ensembles des règles juridiques en vigueur dans un état Ethique Ethique : régulation de l’agir Trois dimensions fondamentales de l’éthique : † Finalité de l’agir : le pourquoi † Devoir : obligations, interdits, responsabilité… † Contexte : possibilités, moyens, contraintes… Deux questions universelles : Pourquoi faites vous ce que vous faites et au nom de quoi le faite vous ? L’éthique fait appel à la conscience humaine et à la raison Ethique Régulation de l’agir : le pourquoi de l’agir ? Etre /agent ? Avant d’agir, se rappeler que nous sommes d’abord des Etres! Fonctionner uniquement comme agent : c’est transformer son Etre en rouage d’un système qui la dépasse (aliénation) L’éthique fait stopper la machine : demander au système de questionner sa direction Quel sens nous donnons à notre agir ? L’éthique : distinguer le « know-how» et le « know-why ». Le « know-how », c’est le savoir et le savoir-faire, à savoir les connaissances et compétences managériales ainsi que leurs fondements scientifiques. Le « know-why » concerne les finalités de l’acte managérial : savoir au nom de quoi on fait ce qu’on a décidé de faire. En gros, c’est l’aspect de la décision qui est plus directement concerné par l’éthique. Deux questions fondamentales ? † Quelles valeurs/finalités pour le manager ou l’entrepreneur ? „ Questionner le fonctionnement du système : au nom de quoi faites vous ce que vous faites ? „ Le sens ou le pourquoi de l’action † Quelle est la source de votre éthique ? „ Qu’est ce qui vous permet de s’arrêter pour dire : ça c’est bien et ça c’est mal ? „ S’interroger sur la légitimité de l’action A vous la parole ! Quelle est votre éthique ? Les sources de l’éthique Un grand débat : Raison ou Révélation ? Raison : † Position prise par la philosophie antique et occidentale actuelle : rationalité humaine † Une rationalité collective : parvenir à des principes par l’interconnexion des rationalités (ex. déclaration universelle des droits de l’homme) † mais souvent pose un problème de traduction et d’opérationnalisation † Exemple de disputes rationnelles : «Considérant que dans nos sociétés modernes nous manquons de consensus éthiques, seuls les mécanismes du prix du marché peuvent signaler ce qui a de la valeur» (Milton Friedman) «Comme les instincts humains égoïstes et violents ne sont pas éthiques, une autorité absolue doit être établie afin d'assurer la paix par la force et la loi» (Thomas Hobbes) La révélation : † La raison, à elle seule, est incapable d’unir les hommes autour de principes universels † La révélation précise ce sur quoi nous allons nous mettre d’accord Principe défendue par les religions monothéistes « Tout n’est pas soumis à la raison » ; † la raison a ses limites (rationalité limitée) † Il n’y a rien d’irrationnel, rien d’anti-rationnel, mais il y a des choses qui vont au-delà du rationnel Les sources de l’éthique 14 Sources de l’éthique : conséquentialisme et non conséquentialisme La notion de devoir est un concept développé par Emmanuel Kant. Le principe d’universalité est aussi une valeur kantienne. Kant insiste sur ce principe absolu: « L’action moralement bonne est une action faite par devoir. … Les buts, que nous pouvons nous proposer dans nos actions, et que les effets de ces actions, considérés comme buts et comme mobiles de la volonté, ne peuvent leur donner une valeur absolue et morale. » Il ne se préoccupe pas des conséquences mais ne juge que l’intention. 15 Conséquentialisme et non conséquentialisme (suite) Inversement, le principe de conséquentialisme se base sur les conséquences de l’action. Si l’acte est positif pour le plus grand nombre, l’éthique est respectée. La conséquence de l’acte devient donc le critère de jugement éthique. Cette notion est basée sur un calcul: on retrouve ce principe dans l’utilitarisme. 16 Utilitarisme Courant de pensée qui fonde son principe sur la recherche du plaisir et l’évitement de la douleur pour les êtres vivants. La moralité d’une action est donc basée sur sa possibilité d’induire du bonheur ou d’éviter de la peine pour le plus grand nombre. Ceci indépendamment de la moralité de l’acte lui-même. C’est le principe d’utilité, que l’on retrouve dans l’utilitarisme développé aux XVIIIème et XIXème siècles par J.Bentham et J.S.Mill. 17 Conséquentialiste ou kantien? Les 2 notions sont opposées. Mais il ne faut pas choisir l’une ou l’autre. Chaque situation doit s’analyser à la lumière des principes évoqués, des conséquences. Dans certains cas, les principes de bases sont à mettre en premier, dans d’autres cas, les conséquences sont prioritaires. L’essentiel est d’avoir des choix cohérents dans leur ensemble. Développer ses compétences éthiques Comment prendre une décision qui implique des valeurs en opposition ? Ni les lois, ni les normes ne peuvent répondre à la question « que dois-je faire ?» Pour une éthique intégrale en management L’Éthique (notamment en management) ne signifie pas la perfection. Mais on apprend : passer de niveau 1 à 2, le niveau 3 étant un idéal A. Sensibilité éthique et discernement B. Courage moral d'agir, compétence Culture, climat et valeurs Outils et processus de gestion en éthique C. D. Source :Thierry C. Pauchant, HEC Montréal L'éthique professionnelle, c'est quoi ? « Tout comme il ne sert à rien d’être en bonne santé si l’on est mort, une entreprise non profitable et donc sans capacité de développement, est vite hors jeu et ne sera pas éthique bien longtemps » (Philippe Caner, président fondateur d'Ethicum). Éthique professionnelle : † ensemble des règles écrites ou implicites, qui régissent en priorité les relations internes à l’organisme ; † vise à donner une « image » de l’organisme, par exemple : innovante, percutante, sociale, juste, † …autour des valeurs qui l’ont fondé ; † tient compte de trois dimensions : celle de chaque acteur au sein de l’organisme, celle de l’organisme, celle de ceux qui sont externes à l’organisme. L'éthique professionnelle L’éthique, formalisée ou non, aboutit à une maturité relationnelle enrichissante pour l’ensemble des acteurs. L’éthique formalisée (traduite sous forme de valeurs professionnelle formalisée par exemple au travers de codes de déontologie), sert à son tour de support à sa diffusion, tant en interne qu’en externe. Une entreprise qui ne se préoccupe pas de son image et qui ne voit que le profit direct peut par contre s’exposer à une érosion de sa notoriété, de ses parts de marché. C’est le risque de non éthique. En mettant en œuvre une démarche éthique, l'organisme y gagne : crédibilité, pérennité, qualité du climat social, fierté d'appartenance, positionnement sur des marchés, cohérence de comportements, image, notoriété, confiance des parties prenantes, motivation et créativité, résultats économiques, solidarité … . L’éthique professionnelle participe aussi aux profits, à condition que l’argent généré soit propre. Éthique professionnelle : 3-4 «bottom lines» Ghandhi : les sept péchés capitaux du monde actuel... … La richesse sans travail La jouissance sans conscience La compétence uploads/Philosophie/ cours-ethique-et-management-hem-2014.pdf

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