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© Université Laval Mis à jour le 22 janv. 2015 13:25 Page 1 de 14 SOC-2112 : Cours sur Marx NRC 19242 Hiver 2015 Mode d'enseignement : Présentiel Temps consacré : 2-1-6 Crédit(s) : 3 Ce cours a pour seul objet l'oeuvre de Marx et, plus précisément, la partie de celle-ci qu'on peut qualifier de proprement philosophique. Trois questions sont posées : quelle est la distance que Marx établit avec Hegel? Quels sont les fondements philosophiques de la critique de l'économie politique? Quels sont les fondements philosophiques de la sociologie de Marx? Plage horaire : Cours en classe jeudi 08h30 à 11h20 DKN-3110 Du 12 janv. 2015 au 24 avr. 2015 Il se peut que l'horaire du cours ait été modifié depuis la dernière synchronisation avec Capsule. Vérifier l'horaire dans Capsule Site de cours : https://www.portaildescours.ulaval.ca/ena/site/accueil?idSite=58769 Coordonnées et disponibilités Olivier Clain Enseignant Olivier.Clain@soc.ulaval.ca Soutien technique : Centre de services APTI Pavillon Charles-De Koninck, local 1444 Site Web du Centre APTI apti@fss.ulaval.ca 418-656-2131 poste 3278 Le Centre APTI est ouvert en semaine de 8h00 à 17h00 © Université Laval Mis à jour le 22 janv. 2015 13:25 Page 2 de 14 Sommaire Description du cours ......................................................................................................................... 3 Présentation du cours ..................................................................................................................... 3 Objectif général du cours ................................................................................................................ 5 Contenu du cours ........................................................................................................................... 5 Approche pédagogique .................................................................................................................... 7 Évaluations et résultats .................................................................................................................... 7 Liste des évaluations ...................................................................................................................... 8 Barème de conversion .................................................................................................................... 8 Plagiat .......................................................................................................................................... 8 Règles disciplinaires ........................................................................................................................ 8 Application de la politique sur l'usage du français à l'Université Laval .................................................... 8 Étudiants ayant un handicap, un trouble d’apprentissage ou un trouble mental ....................................... 9 Matériel didactique ........................................................................................................................... 9 Liste du matériel complémentaire ..................................................................................................... 9 Matériel informatique et logiciels ...................................................................................................... 9 Bibliographie et annexes ................................................................................................................ 10 Bibliographie ................................................................................................................................ 10 © Université Laval Mis à jour le 22 janv. 2015 13:25 Page 3 de 14 Description du cours Présentation du cours SOC-2112 : Cours d'auteur sur Marx Présentation Le cours portera exclusivement sur l’œuvre de Marx. Il accordera une attention particulière à sa partie proprement théorique en l’interprétant, à la suite d’Henry, comme l’expression d’une philosophie de la pratique et de l’économie. Enfin, il privilégiera la présentation et la discussion de sa pièce maîtresse qu’est Le Capital. Suggérée par quelques formules célèbres de la postface de la deuxième édition allemande du Livre I, rédigée en 1873, une question nous servira de fil conducteur : en quoi consiste « la » dialectique dans et Le Capital jusqu’où participe-t-elle de la construction du discours théorique, à la fois à titre de méthode d’exposition et comme mouvement immanent au réel pris pour objet d’étude ? D’une certaine manière il s’agit d’une question classique. À elle seule elle a cependant suscité tant de réponses divergentes qu’en la reprenant à notre compte aujourd’hui, en la précisant, en la développant, en anticipant ses prolongements éventuels vers d’autres questions et en la reformulant sans doute au terme de l’introduction au cours, elle nous permettra d’entrevoir d’emblée un certain nombre des difficultés théoriques qui ont nourri les controverses internes et externes au marxisme du 20e siècle concernant l’interprétation du . Exposer la théorie marxienne du capital et Capital discuter de la nature et de la fonction de la dialectique dans l’ouvrage où s’expose cette théorie, tel est donc l’objectif poursuivi ici. Son atteinte passe par la présentation préalable de certains des éléments fondamentaux de la philosophie de Hegel et du dialogue que Marx entame avec elle, dès ses premiers pas en philosophie, et qu’il poursuivra jusque dans ses derniers travaux non publiés. Elle suppose encore qu’on dégage les principes de « la philosophie de la pratique » de Marx, telle qu’elle se formule dans les années 1845-1846, principes qui rompent justement avec ceux de la philosophie de Hegel sur un certain nombre de points essentiels et qu’on montre comment ils se prolongent dans sa « philosophie de l’économie » à partir de 1857-58. C’est seulement une fois effectuées ces mises en perspective qu’on pourra aborder l’étude du lui-même. Capital Même si Marx n’a jamais cessé de reconnaître la grandeur de Hegel, et même si les critiques qu’il lui adresse tout au long de son parcours touchent à une multitude de points particuliers, le reproche constant, celui qui affleure dès la thèse de doctorat en philosophie sur La Différence entre les philosophies de la nature de (1841) et qui revient justement sous sa plume dans la postface évoquée est de Démocrite et d’Épicure transformer l’Idée ( ), dont la notion est au fondement du « Système » de Hegel, en sujet réel en lieu et die Idee place des sujets réels que sont les évènements et les pratiques. Cette critique atteint le principe même du système de Hegel, à savoir qu’il est une « ontologie du savoir », la « », qui se prolonge Science de la Logique dans la philosophie du réel, et , en subordonnant son Philosophie de la Nature Philosophie de l’Esprit mouvement propre à celui de l’Idée. Ce que Marx refuse est la croyance, qualifiée par lui de « mystique », selon laquelle le réel et son mouvement immanent de transformation, soient les produits d’une pensée non humaine se saisissant elle-même, l’« Idée absolue ». Pour lui, le produit théorique du mouvement de la pensée humaine, qui connaît effectivement le réel, comme chez Hegel, n’est cependant jamais identifiable au fondement du mouvement réel de ce qui est. Quand bien même il constitue un objet concret de pensée, il demeure précisément une idéalité théorique qui ne se confond pas avec le fondement réel qui est évènement, acte ou pratique. S’il sera relativement facile de faire apparaître cette critique de la notion hégélienne d’Idée dans les textes mêmes de Marx, de montrer comment d’autres dimensions de sa critique prolongent celle qu’on vient d’énoncer et d’illustrer ainsi ce qu’il cherche à exprimer lorsqu’il prétend dépouiller la dialectique hégélienne de « son enveloppe mystique », il sera par contre plus difficile de saisir comment se manifeste positivement pour lui la mise en œuvre de ce qu’il reconnaît être son « noyau rationnel ». On ne saurait affronter cette difficultés autrement qu’en rentrant justement dans l’analyse du contenu du . On Capital procèdera alors en quatre temps. On cherchera d’abord à se donner une première perspective générale sur la question qui nous servira de fil conducteur en prêtant une attention particulière à la structure d’ensemble de l’ouvrage, telle qu’elle est projetée à compter de 1865. L’ensemble devait comprendre quatre Livres. Le premier avait pour objectif de penser la production de la plus-value, le second, sa circulation, qui accompagne la circulation des marchandises et garantit la reproduction du capital qui est bien alors unité formelle de la production et de la circulation, le troisième avait pour thème la production réelle de cette unité comme « processus de production du capital dans son ensemble » et le quatrième, les théories de la plus-value qui avaient, pratiquement toujours implicitement, déjà été proposées dans l’histoire de l’économie politique. On se contentera dans un premier temps de se donner une définition provisoire de la valeur et de la plus-value. La plus-value désigne la différence entre la valeur des marchandises produites durant la journée de travail des salariés et la valeur des marchandises © Université Laval Mis à jour le 22 janv. 2015 13:25 Page 4 de 14 valeur des marchandises produites durant la journée de travail des salariés et la valeur des marchandises consommées par eux pour reproduire leur force de travail. Elle-même, la plus-value, est simplement la réalisation sur le marché d’un surproduit, fruit d’un surtravail qui passe inaperçu. On insistera sur le caractère paradoxal de la plus-value qui n’existe jamais que sous sa forme de manque à réaliser dans la sphère de la production des biens et des services alors qu’elle existe toujours comme autre qu’elle-même dans la sphère de la circulation, à savoir sous la forme du profit, de la rente, du salaire. Ne possédant pas d’image adéquate d’elle-même, ne se reflétant et ne se mesurant que dans ce qui n’est pas elle, elle fonde la possibilité de la croyance en l’auto-accroissement naturel du capital. Elle fait encore tenir ensemble les sphères de la production, de la circulation et de la distribution du mode de production dans lequel son accumulation assure la reproduction élargie de ce mode. C’est pourquoi on peut dire que la plus-value est l’« idéalité » fondamentale du . Toutefois, à la différence de l’Idée hégélienne, elle ne se tient jamais par elle-même et en Capital elle-même. Elle est entièrement redevable au travail vivant et au fait que seul il produit au -delà du temps nécessaire à reproduire la valeur sur le marché de la force qui l’anime. Le taux-de plus-value, qui ne prend son sens plein que dans la sphère de la circulation, rapporte ainsi la plus-value à ce qui représente son origine et sa limite réelles dans la production, à savoir la quantité de travail vivant effectivement mis en œuvre. Sa variation dans le temps, qui entretient un rapport direct avec le progrès technologique, constitue alors ce que j’appeler uploads/Philosophie/ cours-sur-marx.pdf
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- Publié le Nov 05, 2022
- Catégorie Philosophy / Philo...
- Langue French
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