SYLLA FANTA Terminale ES Dissertation de Philosophie. "Peut on penser sans préj

SYLLA FANTA Terminale ES Dissertation de Philosophie. "Peut on penser sans préjugés ?" Le génie ne nous parvient pas dès la naissance , nous n'accédons à la connaissance qu'après enseignement , à la suite d'expérience de communication et de réflexion. La vérité nous est révélée après jugement , qui est une sorte de cheminement réflexif par lequel l'individu va se poser les questions. Les préjugés sont des jugements antérieures à ma pensée autonome et inhérents à l'activité mentale. Ayant mauvaise réputation , les préjuges sont illégitimement jugés comme néfastes à la pensée intellectuelle. N'est-ce pas un préjugés que de penser que le préjugés est nécessairement négatif? N'est ce pas une mauvaise analyse que de croire que la pensée autonome doit s'affranchir à tout prix de tout préjugés ? Il y a t-il des préjugés qui n'entravent pas la pensée libre ? *** Les individus pensent avec des préjugés. Ceux-ci sont donc des représentations que l'individu n'a pas conçu de son plein gré mais qui lui ont été transmises par différentes instances : la famille , l'école , les médias et la société environnante. Les préjugés ne requièrent donc pas de la pensée autonome et libre puisqu'ils ne sont que des points de vue subjectifs , des images préconçues et répandue dans l'opinion. Les idées reçue ne peuvent pas être des préjugés puisque le concept même d'idée est le fruit d'une reflexion , de la pensée tandis que le préjugé ne releve pas de la pensée. L'homme pensent donc avec des préjugés initialement car cela fait partie de sa nature et parce qu'à l'origine l'homme est un animal. C'est par son instinct qu'il "pré-pense" et "pré- juge" , cela releve d'une peur et d'une méfiance face à une réalité qu'il ne veut affronter. Ce qui est présupposé est en fait une configuration simpliste et sans creusement de la réalité. La constance des préjugés et leur durabilité est du au fait que l'homme veut parvenir au monde de manière superficielle. La pensée primitive ne crée pas toujours de la réflexion et du raisonnement et la paresse intellectuelle qui nous constitue nous incite à se satisfaire de cette condition. Dans les sociétés traditionnelles où les sociétés dites primitives , les préjugés sont fondamentaux pour la pérennité et la reproduction de ces sociétés. Ils sont synonymes de conformisme social , d'intégration et par conséquent si ils ne sont pas admis d'exclusion et de marginalisation. En général toutes les sociétés n'échappent à ce phénomène universel. Les préjugés sont divers et variés , plus ou moins dangereux . Par exemple préjugé culturel fréquent : les hommes ont beaucoup de difficulté à associer femmes et postes de commandements ou femmes et sciences. Ce qui est aussi le cas des femmes qui se sont conditionner à ce préjugés. Les individus conditionnent leur pensée a cause des préjugés notamment par l'éducation parentale et scolaire. Le danger des préjugés est qu'ils ne sont que des suppositions et dont les individus se servent comme des vérités toutes faites. Elles sont utilisées paresseusement pour faire face aux situations rencontrées. Ces idées peuvent asservir individus ou nations lorsqu'elles sont contrôlées par une propagande (exemple du Nazisme avec les Juifs). Elles sont parfois utilisée et diffusé par les médias comme moyens de contrôle et de pression. Les préjugés peuvent engendrer l'émergence des pires travers humains tels que le racisme , l'homophobie , le sexisme , la xénophobie ou tout simplement l'ignorance intellectuelle qui est souvent l'œuvre du scepticisme. Les sceptiques suspendent leur jugement et mettent à terme leur recherche , ce qui fait échec a la réflexion et ne permet pas d' élucider la vérité. Les sceptiques sont donc voués à rester sur leur fin dans l'incertitude et doivent se satisfaire de postulats. *** La philosophie a pour but de dépasser les préjugés. " Philosopher revient à ceci : se comporter à l'egard de l'univers comme si rien n'allait de soi. "Jankelevitch. La philosophe se doit de critiquer toute chose non vérifiée et non démontrée pour acquérir une certitude fondé sur une démarche scientifique , une analyse basée sur une méthode ( Descartes , Règle n°4 , Les règles pour la direction de l'esprit). Une pensée autonome est une pensée qui doit combattre les préjugés, du moins les plus néfastes. Les préjugés annihilent le doute dans l'esprit des individus et donc ne favorise pas l'étonnement , propre aux démarches philosophique et à tout philosophe qui se respecte comme nous le dit Aristote " C'est en effet l'étonnement qui poussa aujourd'hui les premiers penseurs aux spéculations philosophiques" Métaphysiques A. Le fait que les préjugés ne soit pas dépassés structure une pensée définitivement cloitrée et étriquée , et les préjugés forment en elle des condamnations sur lesquelles on ne puisse revenir. Toute réflexion inaugurée par tout savant doit avoir une base. D'une manière logique , les préjugés sont la base de toute réflexion , puisqu'au delà du conditionnement et de l'acceptation , ils peuvent dans un second temps permettre l'étonnement réel , et le questionnement de soi-même. Le savoir nous parvient à petites quantités c'est pour cela que l'homme doit "pré juger". L'éducation intellectuelle aura pour lieu de combler les questions sans réponses et permettra de reconsidérer les préjugés. L'homme ne doit pas se considérer comme sûr pour toute chose , car sa certitude sera alors la plus grande des ignorances. Les erreurs permettent de réfléchir et d'avoir conscience que l'on ne sait pas tout. Par conséquent les préjugés ne peuvent être soustrait de la pensée , même si ils ne sont que la partie originelle de la pensée. Ils sont donc fondamentaux. Certains préjugés ne sont que néfastes à la pensée autonome et libre. Cependant les combattants du préjugés se battent pour une cause perdue , les préjugés sont naturels et inhérents à l'homme. uploads/Philosophie/ dissertation-en-philo.pdf

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