Tout d'abord, la nouvelle définition du pouvoir a un impact sur le statut des i

Tout d'abord, la nouvelle définition du pouvoir a un impact sur le statut des individus et des travailleurs. Cette révolution permet à une nouvelle forme de liberté collective de voir le jour. Selon Hannah Arendt, cet événement permet la naissance d'une représentation collective non syndicale qu'elle appelle « la liberté d'être libre ». Une conscience collective se forme entre les différentes classes sociales, notamment entre les bourgeois, soit le patronat, et les ouvriers, acteurs principaux de la Révolution française. Agir de manière collective assure davantage de résultats que d'agir seul. C'est pourquoi l'action collective promet une certaine liberté commune, que ce soit dans la parole, dans l'acte ou dans la vision de voir les choses. Ces libertés garantissent la place de chacun dans une société. Elles sont donc fondamentales. Il existe, selon Freud, un phénomène appelé « psychologie des foules ». Cette théorie tient à l'idée que plusieurs individus peuvent perdre tous sentiments de responsabilité en étant influencé par un autre, comme si le comportement de chacun était devenu universel. Ce phénomène peut expliquer les mouvements collectifs à l'origine de la liberté universelle. La Révolution permet également aux individus de bénéficier d'un nouveau statut. Dans le cadre du régime de Louis XVI soit, l'absolutisme ou monarchie absolue, le roi est le seul détenteur de tous les pouvoirs et gouverne seul, sans aucun contrôle. Mettre en place un système d'égalitarisme stricte pourrait engendrer une perte de liberté puisqu'il empêcherait tout individu à s'élever au dessus des autres. Il est donc nécessaire de garder ce régime politique. Cependant, un nouveau système se met en place, séparant les pouvoirs entre le roi et une assemblée. Le peuple peut dorénavant s'exprimer par le biais du vote. La liberté d'expression est alors d'autant plus importante. En outre, ce changement permet l'abolition des privilèges, séparant jusqu'alors la société en trois groupes : la noblesse, le clergé et le tiers état. Tous les individus sont maintenant égaux dès la naissance et se distinguent par le mérite et le parcours effectué. Il ne s'agit plus du concept du déterminisme, consistant à déterminer le futur d'une personne en fonction du statut des parents. Mais l'accession à ces nouveaux statuts a-t-il un impact sur le travail ? Ces nouveaux statuts permettent dans un premier temps de détruire une forme de déterminisme social. En effet, suite à l'abolition des privilèges et de la distinction entre les trois groupes (clergé, noblesse, tiers-état), tous les individus sont dorénavant libres et égaux des mêmes droits dès leur naissance. La hiérarchie sociale n'existe donc plus. Le travail n'est alors plus perçut comme un « héritage familial » ni comme un vecteur social. Par exemple, un fils ne sera pas obligatoirement ouvrier ou tapissier, même si son père exerce l'un de ces deux métier. C'est le cas aussi pour une famille bourgeoise. La descendance de cette famille ne sera considérée comme « noble » seulement par le mérite et non dès la naissance. Ce droit est fondé non pas sur l'ordre naturel mais sur l'ordre humaine soit, la nature de l'homme. C'est de là que naît l'idée d'un droit naturel égalitaire, assurant l'égalité des chances. Ainsi, toutes personnes en âge de travailler a le droit de choisir quel métier il ou elle souhaite exercer. Ces nouveaux statuts permettent également de se libérer par le travail. Exercer un métier a des avantages bénéfiques pour un individu : cela lui permet de se former d'un point de vue moral et d'apprendre à vivre en société. C'est ce que l'on appelle la conscience collective. Nous pouvons adopter une vision de la vie ou du travail similaire avec d'autres personnes issus de notre entourage ou de nos collègues de travail. Cela permet de nous ouvrir sur le monde et d'obtenir de nouvelles connaissances. Grâce au travail, il est aussi possible de gagner la reconnaissance d'autrui. Effectivement, maintenant que la position sociale ne se transmet plus entre les parents et les enfants, accéder à la noblesse relève du mérite et de l'expérience. Ainsi, une personne de la noblesse sera davantage reconnue qu'auparavant. Ce n'est donc plus le statut social qui détermine le travail, mais le travail exercé qui détermine la position sociale. Enfin, l'évolution du statut du travailleur ne dépend-elle pas tout autant de l'évolution technique ? Les travailleurs voient leurs possibilités d'action s'accroître uploads/Philosophie/ dissertation-revolution-francaise-pierre-anne-flavio.pdf

  • 25
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager