Les règles de la méthode sociologique, Durkheim chapitre premier qu'est-ce qu'u

Les règles de la méthode sociologique, Durkheim chapitre premier qu'est-ce qu'un fait social ? Def courante rejetée : tout phénomène se passant à l'intérieur d'un société, présentant, avec une certaine généralité, un intérêt social. D la rejette, car à ce tarif là, tout evt humain devient social (même boire). Ce sont des faits étudiés par les « autres sciences de la nature » que doivent pouvoir être distingués les faits sociaux. D remarque qu'il y a des types de conduites ou de pensée qui sont extérieurs à l'individu : ils sont en accord avec mes sentiments propres, mais je les ai reçus tous faits. D en déduit qu'elles existent « en dehors de nous » (fonctionnent indépendamment de l'usage que j'en fait). D ajoute à l'extériorité la puissance impérative et coercitive en vertu de laquelle ils s'imposent à nous. Elles viennent du dehors et n'ont pu pénétrer en nous qu'en s'imposant. Preuve : elle s'affirme dès que tente de résister. Exemples Directement : le droit empêche certaines actions, la conscience publique sanctionne les actes immoraux, on se moque quand je m'habille n'importe comment ; plus indirectement : la langue (je dois parler français avec les autres), la monnaie, les procédés techniques pour produire tels trucs : je peux m'en affranchir mais je dois lutter. Définition des faits sociaux : « ils consistent en des manières d'agir, de penser et de sentir, extérieures à l'individu, et qui sont douées d'un pouvoir de coercition en vertu duquel ils s'imposent à lui. » Phénomène organique ≠ social, puisque ces derniers consistent en représentations et actions. Phénomènes psychiques ≠ sociaux. Les premiers n'ont d'existence que dans et par la conscience individuelle. Séparation du fait social de l'organisation (extension du fait social à des phénomènes non cristallisés : foules...) Les faits sociaux ne se retrouvent pas que dans des organisations définies. On trouve des faits moins « cristallisés » ; les courants sociaux (mouvement d'enthousiasme/ indignation dans une assemblée). Ils n'ont pour origine aucune conscience individuelle, viennent du dehors, et nous entraînent malgré nous. A posteriori, l'émotion nous semble étrangère, elle peut nous faire horreur. Ça faut pour la foule et le mouvement d'opinion. Séparation du fait social des consciences individuelles : le substrat n'est pas l'individu mais le collectif Ce n'est pas la généralité qui caractérise les phénomènes sociaux (contre la def courante). C'est parce que le fait social qu'il est collectif (=coercitif), qu'il a un caractère général. Mais tout phénomène général n'est pas social. De plus la généralité, c'est le fait qu'une pensée se retrouve dans toutes les consciences individuelles. C'est donc le reflet de la croyance ou pratique collective, dans les individus. Or, un fait social est proprement la croyance ou pratique prise collectivement, et ses réfractions au sein des individus « sont choses d'une autre espèce », ou plus précisément, tiennent à la fois du règne sociologique et psychique. l'habitude collective n'existe pas seulement à l'état d'immanence dans les actes successifs. Elle n'est pas toute entière dans les applications, puisqu'elle peut être sans être appliquée. Le fait social est distinct de ses répercussions individuelles. Parfois, ça n'est pas donné nettement à l'observation, et alors la méthode doit dégager le fait social dans sa pureté. La statistique permet de l'isoler. On neutralise les circonstances individuelles, et on trouve « un certain état de l'âme collective ». dans une assemblée, le sentiment collectif doit son énergie spéciale à son origine collective. Les cœurs ne vibrent pas à l'unisson par suite d'une concordance spontanée et préétablie, c'est une même force qui les meut dans le même sens. Deuxième définition du fait social On peut le définir aussi par la diffusion qu'il présente à l'intérieur du groupe, pourvu qu'il existe indépendamment des formes individuelles qu'il prend en se diffusant. (=généralité + objectivité) D ajoute cette def car ce dernier critère est plus facile à appliquer que le précédent. En effet, dans les contrainte est indirecte, elle est peu visible. En note, il tient à marquer sa différence avec la def Tarde du fait social, dont la deuxième def semble se rapprocher, puisque pour Tarde, ce qui exprime l'essence du fait social, c'est l'imitation. Pour D, le fait social est imité parce qu'il est obligatoire. L'expansion est la conséquence du caractère sociologique. De plus, un état individuel peut être imité. L'imitation ne peut donc def le fait social. En somme, la propagation que l'on voit dans une foule n'est pas un phénomène d'imitation. Réponse à une objection : D ne parle que de manières de faire. Mais il y a aussi des manière d'être collectives : le nombre et la nature des parties élémentaires de la société, la distribution de la population sur la surface du territoire, le réseau de communication, la forme des habitation...le sociologue ne peut s'en désintéresser. C'est ce que D appelle la morphologie sociale. Pour lui ça ne sont que des manières de faire consolidées. La structure politique = comment les segments de la sté ont pris l'habitude de vivre les uns avec les autres. Le type d'habitation = comment les générations se sont accoutumées à construire les maisons. Voies de communication = lit creusé par les migrations. Il y a entre ces phénomènes et des maximes morales, ou règles juridiques, qu'une différence de degrés de consolidation. En conclusion, deux définitions : Est fait social toute manière de faire, fixée ou non, susceptible d'exercer sur l'individu une contrainte extérieure ; ou bien encore, qui est générale dans l'étendue d'une société donnée tout en ayant une existence propre, indépendante de ses manifestations individuelles. Chap II- Règles relatives à l'observation des faits sociaux I « La première règle et la plus fondamentale est de considérer les faits sociaux comme des choses. » (jusqu'ici, la sociologie a traité non de choses, mais de concepts) attention, il y a deux thèses entremêlées (qui semblent contradictoires) 1-L'une soutient qu'il ne s'agit aucunement d'une thèse philosophique sur leur nature, et uniquement d'une règle de méthode : il faut le tenir pour des choses, les étudier du dehors, et peut-être qu'à l'étude, cette extériorité se dissipera. « Est chose, tout ce qui est donné, tout ce qui s'offre ou, plutôt, s'impose à l'observation. Traiter les phénomènes comme des choses, c'est les traiter en qualité de data qui constituent le point de départ de la science. » de qui est donné, ce n'est pas l'idée que les hommes se font de la valeur, mais les valeurs qui s'échangent réellement au cours des relations économiques. Non tel idéal moral, mais telle règle déterminant effectivement la conduite. Pas l'idée de l'utile mais l'organisation économique. « il est possible que la vie sociale ne soit que le dvp de certaines notions ; mais, à supposer que cela soit, ces notions ne sont pas données immédiatement. On ne peut donc les atteindre directement, mais seulement à travers la réalité phénoménale qui les exprime. » « il nous faut donc considérer les phénomènes sociaux en eux-mêmes, détachés des sujets conscients qui se les représente ; il faut les étudier du dehors comme des choses extérieures ; car c'est en cette qualité qu'ils se présentent à nous ». 2-Ici on voit apparaître la 2ème thèse : « car c'est en cette qualité qu'elle se présentent à nous ». la thèse méthodologique n'est valable que parce qu'elle est en accord avec la nature du fait social : « en considérant les faits sociaux comme des choses, nous ne faisons que nous conformer à leur nature ». En effet, ce qu'on a déjà dit du fait social « suffit à nous rassurer sur la nature de cette objectivité et à prouver qu'elle n'est pas illusoire ». Une chose ne se modifie pas à volonté, elle résiste. Or, on a vu que les faits sociaux déterminaient du dehors la volonté « ils consistent comme en des moules en lesquels nous sommes nécessité à couler nos actions » comparaison avec la psychologie : on demande à la sociologie la même réforme que celle qu'a connue la psychologie quand elle est passé de l'introspection, à une étude des états de conscience du dehors. Mais pour la sociologie, l'opération est plus aisée, car les faits psychiques sont naturellement donnés comme des états du sujet. II Corollaires 1° Il faut écarter systématiquement toutes les prénotions (règle négative) C'est la base de toute méthode scientifique. Il faut écartes tous les concepts formé en dehors de la science. S'affranchir des fausses évidences de l'esprit vulgaire, se tourner vers les faits. Référence à Descartes et Bacon. En sociologie, c'est plus difficile que pour les autres sciences, car on se passionne pour les croyances politiques, religieuses...autrement que pour les choses du monde physique. 2° « Ne jamais prendre pour objet de recherches qu'un groupe de phénomènes préalablement définis par certains caractères extérieurs qui leur sont communs et comprendre dans la même recherche tous ceux qui répondent à cette définition » Manière dont on doit se saisir des faits pour en faire une étude objective. Cette règle est indispensable si l'on veut contrôler la théorie (il faut pouvoir uploads/Philosophie/ durkheim-qu-x27-est-ce-qu-x27-un-fait-social.pdf

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