DEDICACE A  Mes géniteurs LIYO Léonard et INIBOME Françoise  Mes parents NDON

DEDICACE A  Mes géniteurs LIYO Léonard et INIBOME Françoise  Mes parents NDONGO Jean-Baptiste et NGO NLEND Claudine, Qui m’ont donné la vie et guidé mes pas sur le chemin de la vie chrétienne.  Tous mes frères et sœurs i REMERCIEMENTS « Effectus maxime perfectus, quando redit in suum principtum. » L’effet n’atteint sa perfection qu’en se retournant à la cause. C’est avec ces paroles de Saint Thomas D’Aquin que nous venons très humblement vous faire part de toutes nos sympathies congratulations. Nous ne saurions introduire ce chapelet des reconnaissances sans toutefois chanter notre action de grâce à Dieu le Père de qui nous tenons l’Etre, le Mouvement et la Vie. Qu’il nous soit permis d’honorer notre reconnaissance à l’endroit de Mgr Jean-Bosco NTEP évêque du diocèse d’Edéa, qui a accepté notre choix en nous envoyant en formation dont le présent travail est le couronnement d’un cycle. Nous exprimons notre profonde gratitude à l’endroit du professeur Antoine MANGA BIHINA, notre directeur de mémoire qui, en dépit de ses nombreuses occupations a accepté à donner de son temps et de son savoir pour la parfaite réalisation scientifique dudit travail. Notre dette est lourde envers l’équipe des formateurs et enseignants du philosophât ; sans toutefois omettre ceux du primaire et du secondaire. Qu’ils trouvent ici l’expression le plus élevée de notre sincère gratitude. Nous adressons enfin nos congratulations à tous ceux qui nous sont chers. Leurs œuvres ne sont pas oubliées. Que Dieu exauce leurs prières et fructifie leurs entreprises. ii INTRODUCTION GENERALE Nous vivons dans un monde où la technique est omniprésente. Elle a joué depuis le XVIIe siècle un rôle considérable, au point où nous pouvons aujourd’hui caractériser la modernité par son caractère le plus dominant : l’autonomie. La technique, c’est-à-dire la recherche du moyen absolument le plus efficace dans tous les domaines, constitue la clé de la modernité ; elle est de fait la marque de notre époque, la matérialisation évidente de notre savoir, le symbole de la toute puissance. Avec elle, c’est la pensée elle-même qui a trouvé sa maturité en tant que rationalité opératoire. Pour la philosophie occidentale moderne, l’action technicienne favorise la liberté parce qu’elle permet de satisfaire les besoins humains . La technique est une action qui part du sujet pour s’exercer sur un l’objet. Cette action laisse l’homme intouché et renfonce son statut de sujet moral. En effet, notre étude porte sur le problème de l’autonomie de la technique. La technique est autonome, cela veut dire qu’elle ne dépend finalement que d’elle-même, qu’elle trace son propre chemin, qu’elle est un facteur premier. Littéralement, autonomie signifie : qui suit sa propre loi. En effet, le vivant est autonome ; la loi de sa croissance et de son mouvement est en lui. De même, dire que la technique est autonome, c’est aussi dire qu’elle est une action et non une réaction. C’est le milieu sur lequel elle agit qui réagit, qui s’adapte à elle. De nos jours, la technique est devenue réflexive c’est-à-dire l’action de l’homme sur lui-même et non plus simple médiation instrumentale de l’action de l’homme sur les choses. C’est pourquoi le vieux cliché philosophique de la neutralité existentielle, éthique et politique de la technique devrait être remis en question. La technique moderne n’est pas seulement un instrument dont on peut se servir comme on veut pour modifier l’état des choses. Mais progressant en subtilité comme en puissance, elle retentit sur l’ordre humain et le modifie indépendamment des raisons et des intentions particulières qui ont présidé à sa mise en œuvre. C’est à partir de ce constat que nous parlons 1 d’autonomie de la technique. Par là, notre ambition est de dire que des effets très importants de la technique échappent, en fait, au choix individuels et collectifs, et qu’ils sont le résultat d’un fonctionnement propre de la technique. Dès lors, en quoi consiste l’autonomie de la technique ? Autrement dit, à l’égard de quoi peut-on parler éventuellement d’une autonomie de la technique ? Le propre de la raison technique comme le montre Ellul, c’est de « tenir compte de ce but précis qu’est l’efficacité. »1 Le slogan directeur de la pensée technique se résume en « la recherche du meilleur moyen dans tous les domaines. » Pour répondre à cette double interrogation ci-dessus, et afin de bien conduire notre recherche, notre démarche s’articulera en trois chapitres essentiels : Le premier chapitre consistera en l’analyse et en la clarification de certaines erreurs de compréhension et malentendus qui ne peuvent manquer de se créer lorsque l’on disserte sur la technique. En plus, il conviendra de préciser les caractères nouveaux de la technique moderne marqués par la rationalité et l’artificialité. Dans le deuxième chapitre, nous nous attellerons à mettre en exergue le concept de l’autonomie de la technique dont parle notre auteur. Nous l’examinerons dans des perspectives diverses selon les secteurs à l’égard desquels elle est autonome. Pour terminer, il est certain que cette notion de technique autonome est choquante dans la mesure où, si elle est fondée, on ne peut plus se contenter du traditionnel appel aux valeurs et au volontarisme politique pour maîtriser et orienter notre vie sociale. Si elle est corroborée par les faits, cette notion devrait, en effet, nous amener à réviser notre idée de progrès, et en particulier de la relation entre Raison et Liberté. Telle sera la quintessence du troisième chapitre réservé à une analyse critique et une portée philosophique de la pensée ellulienne. CHAPITRE I: 1 ELLUL J., « A temps et à contretemps », in Entretien avec Madeleine Garrigou-Lagrange, Paris, Le Centurion, 1981, p. 162. 2 LES TECHNIQUES ET SITUATION I. Situation 1. Précisions conceptuelles Il convient dès le départ de dissiper certaines erreurs de compréhension et certains malentendus qui ne peuvent manquer de se créer lorsque l’on disserte sur la technique. Par précision conceptuelle, nous avons l’intention de clarifier certains termes importants susceptibles de semer la confusion tout au long de notre analyse. Il s’agit de montrer les liens qui existent entre technique et machine d’abord, entre science et technique en suite, et enfin entre organisation et technique. Technique et machine Notre monde est considéré comme celui de la machine parce que chaque fois que nous voyons la technique, nous pensons spontanément à la machine. Cette erreur vient de ce que « la machine est la forme la plus évidente, la plus massive, la plus impressionnante de la technique. »1 La technique osons le dire a effectivement pris son départ avec l’existence de la machine. Il est évident que sans la machine le monde de la technique n’existerait pas. Seulement, expliquer de la sorte cette situation ne la légitime aucunement. Procéder à cette confusion conduit à considérer que, puisque la machine est à l’origine et au centre du problème technique, s’occuper de la machine c’est par contre coup s’occuper de tout le problème. C’est là une erreur plus grande encore. La technique dit Ellul « a maintenant pris son autonomie à peu près complète à l’égard de la machine, et celle-ci reste très en arrière par rapport à son enfant. »2 La technique de nos jours s’applique à des domaines qui n’ont plus grand chose à faire avec la machine, mieux avec « la vie industrielle » selon les termes de notre auteur. 1 ELLUL J., La technique ou l’enjeu du siècle, Paris, Armand Colin, 1954, p. 1. 2 Ibid., p. 1. 3 En cherchant à caractériser les relations qui existent entre technique et machine, nous pouvons dire que la machine est actuellement le résultat d’une certaine technique. Ainsi, la balance semble plutôt s’être renversée ; ce qui permet à Ellul de dire : « C’est la machine qui, aujourd’hui, dépend en tout de la technique, et ne la représente plus que pour une petite partie. »3 La technique signalons-le assume aujourd’hui la totalité des activités de l’homme, et pas seulement son activité productrice. Bien plus, il existe une autre relation entre machine et technique. Tous, nous sommes d’accord à ce sujet que la machine a créé un milieu inhumain. Avec cet instrument caractéristique du XIXe siècle, l’homme a vécu dans une atmosphère antihumaine. Maisons sales, trottoirs mornes et lumière blafarde, travail des femmes, transport en commun où l’homme est moins qu’un paquet… c’est la condition humaine devant la machine. La machine prend sa place dans un ordre qui n’est pas fait pour elle et, par là même, elle crée la société inhumaine que nous avons traversée. C’est pourquoi Ellul dit à propos : « La machine est antisociale. Elle tend, en raison de son caractère progressif, aux formes les plus aiguës de l’exploitation humaine.»4 Pour établir de l’ordre, il faut remettre en question toutes les données de cette société. Elle avait des structures sociales et politiques, elle avait son art et sa vie. Si nous laissons faire la machine, elle renverse tout cela qui ne peut supporter l’énorme recouvrement de l’univers machiniste. Tout est à réviser à partir de l’ordre mécanique. Et c’est là très précisément le rôle de la technique. Seule la technique uploads/Philosophie/ ellul-memokouekon 1 .pdf

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