Emmanuel Kant 1 Emmanuel Kant Pour les articles homonymes, voir Kant (homonymie
Emmanuel Kant 1 Emmanuel Kant Pour les articles homonymes, voir Kant (homonymie). Emmanuel Kant Philosophe occidental Époque moderne Emmanuel Kant Données clés Naissance <time datetime="1724-04-22">22 avril 1724</time> à Königsberg Royaume de Prusse Décès <time datetime="1804-02-12">12 février 1804</time> (à 79 ans) à Königsberg Royaume de Prusse Nationalité Royaume de Prusse École/tradition Piétisme, Lumières, précurseur de l'idéalisme allemand Principaux intérêts Logique, métaphysique, épistémologie, morale, esthétique, anthropologie, politique Idées remarquables Criticisme, Jugement synthétique a priori, Chose en soi, Impératif catégorique, Progrès Œuvres principales Critique de la raison pure Critique de la raison pratique Critique de la faculté de juger Influencé par Platon, Descartes, Locke, Spinoza, Newton, Leibniz, Wolff, Berkeley, Hutcheson, Hume, Rousseau, Mendelssohn A influencé Fichte, Hegel, Schelling, Schopenhauer, Dilthey, Peirce, Cohen, Nietzsche, Charma, Windelband, Natorp, Husserl, Rickert, Cassirer, Heidegger, Sartre, Arendt, Rawls, Habermas, Durkheim, et beaucoup d'autres Adjectifs dérivés kantien, kantienne Emmanuel Kant 2 Emmanuel Kant (Immanuel en allemand) est un philosophe allemand, fondateur de l’« idéalisme transcendental »[1]. Né le <time datetime="1724-04-22">22 avril 1724</time> à Königsberg, capitale de la Prusse-Orientale, il y est mort le <time datetime="1804-02-12">12 février 1804</time>. Grand penseur de l'Aufklärung, Kant a exercé une influence considérable sur l'idéalisme allemand, la philosophie analytique, la phénoménologie et la philosophie postmoderne. Son œuvre, considérable et diverse dans ses intérêts, mais centrée autour des trois Critiques, à savoir la Critique de la raison pure, la Critique de la raison pratique et la Critique de la faculté de juger, fait ainsi l'objet d'appropriations et d'interprétations successives et divergentes. Biographie Emmanuel Kant naît en 1724 à Königsberg en Prusse-Orientale (actuellement Kaliningrad en Russie) dans un milieu modeste : son père, d'origine écossaise, est sellier, et sa mère, décrite par Kant comme une femme très intelligente, est foncièrement piétiste. Il est le quatrième d'une famille de onze enfants. Il fréquente durant sept ans le Collegium Fridericianum, dirigé par Franz Albert Schultz, pasteur piétiste qui considère la piété de l'âme comme supérieure au raisonnement. L’université Albertina de Königsberg, où Kant a enseigné. En 1740, il entre à l'université de Königsberg dans le dessein d'y étudier la théologie. Il suit les cours de Martin Knudsen, professeur de mathématiques et de philosophie ; ce professeur, lui aussi piétiste et disciple de Wolff, combat le dualisme et en revient à la pure doctrine de Leibniz, suivant laquelle la force représentative et la force motrice participent l'une de l'autre et se supposent réciproquement. C'est là qu'il découvre Newton et la physique, preuve selon lui qu'une science a priori de la nature est possible (c’est-à-dire les mathématiques et la physique)[2]. Plus tard, il créditera aussi l'astronomie de nous avoir « appris bien des choses étonnantes », dont la plus importante est qu'elle nous a « découvert l'abîme de l'ignorance, dont la raison humaine, sans [cette connaissance], n'aurait jamais pu se représenter qu'il était aussi profond ; et la réflexion sur cet abîme, dit-il encore, doit produire un grand changement dans la détermination des fins ultimes à assigner à notre usage de la raison. »[3]. En 1746, la mort de son père l’oblige à interrompre ses études pour donner des cours : il est engagé comme précepteur par des familles aisées et il accomplit cette tâche durant neuf ans. C'est également cette année-là qu'il publie sa première dissertation : Pensées sur la véritable évaluation des forces vives. En 1755, il obtient une promotion universitaire et une habilitation grâce à une dissertation sur les principes premiers de la connaissance métaphysique. Il commença à enseigner à l’université de Königsberg avec le titre de Privatdozent (enseignant payé par ses élèves). Kant est le premier grand philosophe moderne à donner un enseignement universitaire régulier. Ses cours, tout comme ses publications à cette période, sont très diversifiés : mathématiques et physique apprises chez Newton, morale inspirée de Rousseau, Shaftesbury, Hutcheson et Hume, pyrotechnie, théorie des fortifications. À partir de 1760, ses cours ont pour nouveaux objets la théologie naturelle, l'anthropologie, et surtout la critique des « preuves de l'existence de Dieu » ainsi que la doctrine du beau et du sublime. En 1766, Kant demanda et obtint le poste de sous-bibliothécaire, à la Bibliothèque de la Cour et occupa cette fonction jusqu’en avril 1772 . C’est la seule démarche qu’il ait jamais faite pour obtenir une faveur[4]. En 1770, il est nommé professeur titulaire, après avoir écrit une dissertation, De la Forme des principes du monde sensible et du monde intelligible. En 1781 paraît la première édition de la Critique de la raison pure. Cet ouvrage, fruit de onze années de travail, ne rencontre pas le succès espéré par son auteur. Une seconde édition voit le jour en 1787. Emmanuel Kant 3 En 1786, il devient membre de l'Académie royale des sciences et des lettres de Berlin. En 1788 est publiée la Critique de la raison pratique et, en 1790, la Critique de la faculté de juger. Toutes ses autres œuvres majeures (Fondements de la métaphysique des mœurs et Vers la paix perpétuelle notamment) sont écrites durant cette période. Kant n'a jamais quitté sa région natale[5] mais il fut très attentif aux mouvements du monde, comme en témoignent de nombreuses publications qui traitent de sujets variés et contemporains de son époque. Il reçoit également très souvent de nombreux amis à dîner et déjeune chaque midi avec un inconnu. La tradition rapporte que Kant ne modifia son emploi du temps immuable et la trajectoire de sa promenade quotidienne que deux fois : la première en 1762 pour se procurer le Contrat social de Jean-Jacques Rousseau, la seconde, en 1789 afin d'acheter la gazette après l'annonce de la Révolution française[6]. Il meurt en 1804 à Königsberg, désormais célèbre, bien qu'incomplètement compris par ses contemporains. Ses derniers mots furent : « c'est bien » (es ist gut en allemand)[7]. Philosophie Division générale Les trois grandes branches de la philosophie kantienne sont les suivantes : philosophie théorique (développée surtout dans la Critique de la raison pure), philosophie pratique (exposée dans la Critique de la raison pratique et les Fondements de la métaphysique des mœurs) et esthétique (dans la Critique de la faculté de juger). • La philosophie théorique a pour but de répondre à la question « que puis-je savoir ? ». Elle ne tente donc pas de connaître un objet particulier, comme la nature pour la physique ou le vivant pour la biologie, mais de limiter et de déterminer la portée de nos facultés cognitives, c’est-à-dire de la raison en langage kantien (cf. le titre Critique de la raison pure). • La philosophie pratique a pour objet la question « que dois-je faire ? » et elle comporte aussi bien la philosophie morale que la philosophie du droit et la philosophie politique. La philosophie pratique s’intéresse aussi à la question « que puis-je espérer ? ». Elle montre que les idées transcendantales, bien qu'elles ne puissent pas devenir objets de notre connaissance, doivent être postulées pour permettre la moralité et l'espérance. La connaissance doit ainsi être limitée par la raison elle-même afin de faire place à la croyance. Emmanuel Kant 4 Enjeux du criticisme La statue de Kant à Kaliningrad. Les enjeux de la philosophie kantienne sont multiples car Kant a apporté d'importantes contributions tant en théorie de la connaissance, qu'en éthique, en métaphysique ou en philosophie politique. Sa première grande contribution fut d’avoir fondé, dans la Critique de la raison pure, la théorie de la connaissance en tant que telle : il en fit une discipline relativement indépendante aussi bien de la métaphysique que de la psychologie. D’autre part, et à partir des acquis de la Critique de la raison pure, Kant élabore une philosophie morale profondément nouvelle qui part du concept de loi morale valable pour tout être raisonnable, universelle et nécessaire, et de son corrélat, la « liberté transcendantale ». Exposée en particulier dans la Critique de la raison pratique, l'éthique kantienne a été qualifiée de déontologique, c'est-à-dire qu'elle considère l'action en elle-même et le devoir ou obligation morale, indépendamment de toute circonstance empirique de l'action. Elle s'oppose donc aussi bien à l'éthique conséquentialiste, qui estime la valeur morale de l'action en fonction des conséquences prévisibles de celles-ci, qu'à l'eudémonisme, qui considère que l'éthique doit viser le bonheur. Du fait du caractère absolument impératif de la notion de devoir, et de la connexion non nécessaire entre le bonheur et la morale, la position kantienne a souvent été qualifiée de rigoriste. Enfin, dans la Critique de la faculté de juger, il exposa une théorie esthétique qui est le fondement de la réflexion esthétique moderne. La troisième Critique est aussi une réflexion sur la nature et la téléologie. Il existe de façon incontestable un « avant » et un « après » Kant dans ces trois domaines. La réflexion kantienne fut prise en compte, dès son élaboration, par l'idéalisme allemand (Fichte, Schelling, Hegel, Schopenhauer), avant d'être poursuivie par le néo-kantisme (Cassirer, etc.). La Théorie de la connaissance Article détaillé : Théorie de la connaissance de Kant. Le point de départ de la réflexion élaborée dans la Critique de la raison pure est, de l'aveu même de Kant, le scepticisme uploads/Philosophie/ emmanuel-kant 1 .pdf
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- Publié le Mar 01, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
- Langue French
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