© http://fr.wikipedia.org/wiki/Erich_Fromm 1 Erich Fromm Erich Fromm (1900-1980
© http://fr.wikipedia.org/wiki/Erich_Fromm 1 Erich Fromm Erich Fromm (1900-1980) a eu un parcours professionnel assez particulier et malgré la fréquentation de personnages marquants il a su garder jalousement sa propre voie. D'abord enseignant à l'Institut de Psychanalyse de Francfort, Fromm collabore aux travaux de l'école dite de Francfort ( Marcuse, Adorno, Horkeimer, Benjamin,...) et se distancie de la psychanalyse classique pour y intégrer une critique sociale issue du marxisme. Fuyant la montée du nazisme en Allemagne, il émigre aux États-Unis où il rejoint Sullivan, Horney et le groupe des culturalistes auquel il refusera pourtant d'être associé, arguant de l'originalité de sa critique sociale. En fait, bien que ses travaux aient des affinités avec ceux des culturalistes, Fromm refusera toujours les étiquettes et les asservissements à un groupe. Il élaborera autant une critique de la psychanalyse classique que des penseurs tels Marcuse et Reich considérés plus proches de lui. Erich Fromm a été très actif tout au long de sa carrière et, en parallèle à son travail d'enseignement à l'université de New-York, il a publié de très nombreux livres couvrant plusieurs sujets. ©http://eric.bizot.pagesperso-orange.fr/desgros/auteurs/galeriea.html Erich Fromm Erich Fromm Données clés Naissance 23 mars 1900 Francfort, Allemagne Décès 18 mars 1980 (à 79 ans) Locarno, Suisse © http://fr.wikipedia.org/wiki/Erich_Fromm 2 Nationalité Allemagne puis États-Unis Profession psychanalyste humaniste Erich Fromm, né à Francfort le 23 mars 1900 et mort à Locarno le 18 mars 1980 est un psychanalyste humaniste américain d'origine juive allemande. Il est avec Adorno, Herbert Marcuse et d'autres, un des premiers représentants de l'École de Francfort. Il a greffé, d'une façon critique et originale qui lui est propre, la thèse freudienne sur la réalité sociale qui s'est fait jour dans l'après-guerre jusqu'à l'époque contemporaine aux États-Unis où il a vécu à partir de 1934. L'homme et son œuvre Erich Fromm est né à Francfort le 23 mars 1900. Il fait ses études en droit, histoire et sociologie à l'université de Heidelberg puis à celle de Munich et enfin des études à l'Institut psychanalytique de Berlin. C'est avec Karl Landauer notamment qu'il contribue à la création de l'Institut psychanalytique de Francfort en 1919. Il est tenté par le sionisme qu'il abandonne en quelques années. Erich Fromm est un psychanalyste analysé par Frieda Fromm-Reichmann (qui allait devenir sa femme) puis Hanns Sachs. Il est analyste depuis 1927. Il fait partie du cercle de la "Société psychologique du mercredi" de Sigmund Freud. Puis il fréquente le "Séminaire des enfants" créé par Otto Fenichel en 1924, expression d'un mouvement de freudiens devenus non orthodoxes concernant le groupe des patients à traiter (personnes modestes). Erich Fromm est connu comme un sociologue marxiste ayant fait la conjonction de Karl Marx à Sigmund Freud (voir Freudo-marxisme et Humanisme-marxisme). Freud en politique a une approche élitiste de la société et a une vision de l'individu selon la mythologie, en totale indépendance avec le temps présent, avec l'Histoire. Fromm prône1 l'adaptation de la psychanalyse à la dynamique sociale à partir d'une interprétation humaniste de Marx. Devenu psychanalyste américain installé en 1934, dont l'origine juive allemande est témoignée par ses textes persillés de nombreuses références bibliques et ses citations tirées des romantiques allemands, Erich Fromm a enseigné au Bennington College, à l'Université Columbia, puis celle du Michigan et à Yale. Erich Fromm est inséparable de l'école psychodynamique américaine. Il est le chef de file de l'école culturaliste à Chicago. Il fait partie du mouvement de la psychanalyse pragmatique et utilitariste utilisant l'empathie plutôt opposé à l'intellectualisme européen distanciant. Cette école reprend les concepts du "Séminaire des enfants" où les problèmes sexuels ne sont plus considérés au centre dynamique des névroses, mais plutôt l'effet que la cause du caractère névrotique, dû aux conditions de vie1. Erich Fromm prend la relève de Karen Horney dans l'école culturaliste américaine qui a délaissé la sexualité au profit de la culture, le passé au profit de l'effet de la situation « actuelle ». Il s'exprime dans la tendance marxo-freudienne pour catégoriser en sociologue et en psychiatre. Avant de rejoindre le MRI (Mental Research Institute) de l'École de Palo Alto, Erich Fromm agit aussi au Mexique dans le Centre Interculturel de Documentation de Cuernavaca, où a © http://fr.wikipedia.org/wiki/Erich_Fromm 3 œuvré Ivan Illich et travaillé Paul Watzlawick. Il participe à l'élaboration des « thérapies systémiques familiales » au sein des thérapies familiales dans la continuité de l'école psychodynamique américaine, sur des prémices cybernétiques, sémiotiques et systémiques des théories de la communication dans l’approche écosystémique. Sa retraite d'enseignant est prise en 1965. Il ajoute à la technique de l'analyse une pratique concernant la connaissance de soi dans le domaine de « l'être et l'avoir » (voir Dualisme en philosophie) qui s'exprime dans le mouvement de la période 1968 (hippie) dans la biophilie, en plus de la pratique de la thérapie. Erich Fromm et ses conceptions Les considérations sur l'inconscient, le complexe d'Œdipe, la libido en structure de la personnalité et le transfert divergent entre Freud et Fromm2. • Pour Freud l'inconscient est hérité « génétiquement » à partir des tout premiers hommes, de façon métaphysique (inconscient, préconscient, conscient - « première topique »)3. • Pour Fromm le complexe d'Œdipe, la pulsion de mort ne sont pas universels. (Ils sont structurés en « deuxième topique » pour Freud)3. • Si pour le traitement du patient atteint d'une maladie, Freud « écoute » en mettant en œuvre les subconscients pendant l'analyse, l'analyste selon lui a pour principe fondamental concernant le transfert de se tenir à l'écart de l'analysé. Ni l'un ni l'autre ne se voient, qu'il y ait la verbalisation du patient ou le silence. Pour Fromm le rapport humain est un face à face d'échange où les signes du corps sont significatifs, autant que les mots (voir Sándor Ferenczi qui embrassait ses patients). L'échange entre les deux personnes existe, l'analyste continue sa prise de connaissance du monde général, la personne qui demande agit avec les conseils de l'analyste pour la résolution de son malaise, de son « mal-être » au sens existentiel. Pour Fromm, la part instinctuelle diminue chez l'Homme au profit d'un comportement qui tend à s'individualiser dans la résolution du problème fondamental : l'union-au-monde dans la liberté, liberté « positive » (« freedom to ») et liberté « négative » (« freedom from »), amour et haine, confiance et méfiance, créativité et destructivité. Fromm a fait une brillante étude sur le phénomène psychologique du nazisme en particulier et de tout totalitarisme en général à partir des idées de « peur de la liberté » (« Fear of Freedom ») et de l'« évitement de la liberté » (« Escape from Freedom ») dans la destructivité, la haine et la surconsommation pour se relier au monde. Fromm a pour fondement la structure patriarcale de la société qui peut s’inverser en matriarcat3. Dans l'étiologie sociale, l'union-au-monde d'Erich Fromm peut être reliée au sentiment d'infériorité par le statut social et les conditions de vie selon la psychologie individuelle développée par Alfred Adler. Fromm se veut clair et intelligible (univoque) dans sa communication avec autrui, il s'oppose de ce fait à Jacques Lacan de l'école européenne qui est son congénère et dont le jeu des mots dans des métaphores est associé à l'apport de sens1. Chez Fromm, (Avoir ou être, 1978 concept qui provient de son enfance en tant que fils de marchand de vins ayant été tenté par l'étude pure où seul l'« être » compte, étude du Talmud), la productivité de l'« être », a été transformée par le productivisme fordiste américain en © http://fr.wikipedia.org/wiki/Erich_Fromm 4 « avoir(s) » disponibles sur l'étalage du supermarché de la performance des thérapies corporelles. Le sous-titre de Société aliénée et société saine, qu'il a écrit en 1971 est bien le plus éclairant de ses opinions. Il est : Du capitalisme au socialisme humaniste. Psychanalyse de la société contemporaine. Son testament intellectuel est dans Espoir et révolution. Vers l'humanisation de la technique, 1981. L'internationalisme est un de ses traits caractéristiques, hors du marxisme installé en politique. Erich Fromm et l'École psychodynamique américaine Voir École psychodynamique américaine. Commentaires • Henri Atlan,1986, À tort et à raison. Intercritique de la science et du mythe, Seuil, Paris, 1986. Commentaires talmudiques d'un médecin, grand micro-biologiste contemporain, entre la montagne Ste-Geneviève à Paris et le mont Scopus à Jérusalem. Il s'agit des dialogues, dialectiques et dialogiques entre différentes formes de connaissance et différentes façons de connaìtre. La partie 14 (p. 258-273) est d'un intérêt particulier puisqu'il s'agit d'un essai sur L'opposition Freud-Jung et la scientificité de la psychanalyse qui précède le duel entre André Green et Erich Fromm dans la partie 15 (p. 273-280) sur Le pari scientifique dans la psychanalyse moderne. Green est « freudien » et Fromm est « humaniste ». Le premier a souci de scientificité et le second se tourne vers la tradition mystique orientale. Pour André Green, la psychanalyse ne peut qu'être scientifique, même s'il s'agit du vécu de l'expérience du transfert et de l'affect dans son intégralité. Pour cela, Green ne peut qu'adopter le paradigme de l'information par la systémique, la cybernétique et la sémiotique pour uploads/Philosophie/ erich-fromm-1.pdf
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- Publié le Nov 07, 2022
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