Croyance individuelle Centre d’Etude de Philosophie et de Franciscanisme (CEPF)

Croyance individuelle Centre d’Etude de Philosophie et de Franciscanisme (CEPF) ******** Ordre des Frères Mineurs Capucins ******** BP 239 OUIDAH Anthropologie religieuse SUJET : Année académique : 2021 – 2022 Etudiants : AYONOU Dieu-Merci Mesmin GODO Ernest Professeur : Dr Jean Marie BOTCHI 1 Introduction L’homme est un animal raisonnable affirme Aristote. Une faculté qui permet à l’homme d’expliquer et de comprendre les phénomènes du monde. Or plusieurs expériences humaines montrent que cette dernière ne peut rendre compte de toute réalité au quelle l’homme est confronté, d’où intervient la foi ou la croyance, une ferme assurance et confiance à une entité. C’est ce qu’aborde notre auteur qui après avoir définir la croyance pense que la croyance et ses traits caractéristiques révèlent les mêmes vérités que celles de la raison. Suite à une clarification conceptuelle, nous nous tacherons de montrer certains traits caractéristiques liés aux croyances. I- Clarification conceptuelle Etymologiquement la croyance, du latin classique « credere » signifie tenir pour vraie quelque chose, croire, penser, avoir confiance, se fier. La croyance est le fait de croire, c'est-à-dire de tenir quelque chose pour véritable ou réelle, d'être persuadé ou intimement convaincu qu'elle est vraie ou qu'elle existe1. Selon le dictionnaire des sciences humaines, la croyance est « l’état psychologique dans lequel se trouve un sujet qui donne son assentiment à une proposition dont le statut épistémique est incertain ou probable »2. Selon Hume, le premier ayant introduit ce terme en philosophie : « la croyance est une idée dans l’esprit négligeant ainsi son caractère dispositionnel et proportionnel ». En effet on parle de la croyance individuelle lorsqu’elle résulte d'un libre choix ou par un choix personnel plutôt que par imposition sociale3. II- Caractéristiques des croyances Ce que nous appelons ordinairement des croyances sont des états mentaux qui ont des caractéristiques suivantes qu’on peut tenir pour minimales.  Croire n’est pas un simple état, tel qu’être assis. C’est aussi une relation entre un sujet et une entité, et en ce sens croire est, selon une terminologie en cours depuis Russell une attitude propositionnelle.  Les croyances visent la vérité au sens où elles doivent s’adapter au monde : elles ont une direction d’ajustement de l’esprit au monde. 1 https://www.toupie.org › Dictionnaire › 2 Cf dictionnaire des sciences humaines p223 3https://journals.openedition.org › assr 2  Les croyances sont des dispositions à agir, et causent habituellement l’action.  Croire, c’est tenir pour vrai et au moins être disposé à donner son assentiment à une certaine proposition, et pour une certaine raison.  Les croyances ont une certaine structure rationnelle, au sens où elles peuvent être reprises comme prémisses pour des inférences, ou être des conclusions d’inférences.  Enfin les croyances sont habituellement des états involontaires : même s’il est possible de se forcer indirectement à croire quelque chose, il n’est pas possible de croire directement quelque chose par l’effet de sa volonté, à la manière dont on accomplit une action. Apports critiques Croyance et raison représentent deux manières opposées de juger la réalité et de faire apparaître la vérité. Il y a un conflit entre les deux car la croyance, même lorsqu'elle est certitude, est subjective. Lorsqu'elle se transforme en dogme, elle devient selon le mot de Nietzsche « un ennemi plus redoutable que le mensonge » : on ne peut guère s'en débarrasser. L'homme habité par la croyance ressemble à ce prisonnier dont parle Platon dans Théétète, incapable de comprendre que ce qu'il tient pour réel n’est rien d’autre que des ombres, des illusions. Conclusion Après toute analyse, nous pouvons retenir que la croyance n’est pas un simple assentiment incertain, mais elle relève d’une expérience faite avec Tout Autre ou d’une entité que les scientifiques n’aperçoivent pas. Certes, la croyance ne présente aucun caractère rationnel comme la science, mais elle comporte une part de vérité que l’on ignore. uploads/Philosophie/ ernest-mes.pdf

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