ESTHETIQUE André Charrak. Critique de la faculté de juger, Kant, chez VRIN (ACH
ESTHETIQUE André Charrak. Critique de la faculté de juger, Kant, chez VRIN (ACHETER) D’une manière générale, le commentaire en français de cette œuvre n’est pas d’un haut niveau, deux références : « Kant et la genèse de la subjectivité esthétique » chez Vrin, et la préface à cette œuvre de Guillermit, ou « Kant et la fin de la métaphysique » de Lebrun. Edition livre de poche, Leçons d’esthétique, Hegel Il se trouve que Kant n’avait pas d’abord l’intention d’écrire cet ouvrage. Il a nourri un projet d’une critique du gout et pas d’une faculté de juger, il avait le projet d’un texte de pure esthétique. Ce texte présente une grande singularité. Ce qui est livré par Kant c’est un livre qui comprend deux mouvements, le premier dirigé vers les phénomènes esthétiques et le deuxième vers le phénomène du vivant, c’est une épistémologie de la biologie (il va jusqu’à parler du système de la nature en entier). Kant ne trouvait les moyens de traiter de manière satisfaisante les jugements de gout qu’une fois qu’il a compris l’articulation de ce thème avec les problèmes du sens (d’essence ?) de la vie. Ce qui réunit ces deux domaines c’est une certaine conception de la finalité. Dans la critique de la raison pure il y avait déjà une idée de finalité liée à un dieu qui était en dehors du champ de la connaissance. Toutes les parties d’un organisme conspirent à le maintenir en vie et à assurer ses fonctions (finalité) et dans une œuvre d’art il semble que tout est fait pour nous inspirer le sentiment du beau. La finalité adhère à l’expérience esthétique et à la connaissance du vivant. En même temps Kant ne va pas défendre une position leibnizienne, il n’affirme pas la réalité des causes finales, il ne défend pas un réalisme de la finalité mais il va développer une doctrine qu’il qualifie d’idéalisme. La réunion de ces deux domaines est donc liée au problème de la finalité. La méthode de la philosophie c’est de procéder par analyse (qui n’a rien à voir avec le jugement analytique, on parle d’une méthode pas du jugement). La méthode de l’analyse (exemple les Méditations de Descartes qui exposent les idées en procédant des première vérités découvertes jusqu’aux dernières, il expose les concept dans l’ordre de découverte : il commence par les problèmes des sens après le doute après la découverte du cogito etc.) est utilisé par Kant car selon lui la philosophie ne procède pas par définition de concepts mais par exposition de concepts donnés. Il y a une dimension d’analyse génétique dans la conduite des textes de Kant. Plan typique d’un traité classique de logique, et en particulier « La logique » de Port-Royal (qui procède par analyse, en suivant la succession des opérations de notre raison). On part des données de la connaissance (« idées »), la première partie c’est : concevoir. La première opération consiste à comparer les idées, la deuxième partie c’est donc : juger (combiner les idées). La troisième partie c’est : raisonner. La quatrième partie c’est la méthode. Dans la « Critique de la raison pure » Kant aussi commence par rendre compte de la formation des données de la connaissance (les idées), la première partie c’est : l’esthétique transcendantale. Ensuite, on a une théorie du jugement de connaissance : analytique transcendantale. En troisième partie il y a une grande théorie de la raison qui s’intitule : la dialectique transcendantale. La quatrième partie est la théorie transcendantale de la méthode. Dans la partie esthétique de la Critique de la faculté de juger il va procéder à une analytique du beau et puis à une analytique du sublime. Analytique signifie que l’exposé de la philosophie va recomposer cette expérience complète à partir des faits. Dans l’analytique du beau il part d’un examen du plaisir, de l’expérience du beau telle qu’elle est donnée (en suscitant l’émotion du plaisir). Le problème qui est posé dans la « Dialectique du jugement esthétique » (deuxième partie de la « Critique de la faculté de juger esthétique » du livre) est appelé : l’antinomie du jugement de gout. Il construit son problème à partir de l’examen des maximes soit reçues dans l’usage soit trouvées aisément en chacun de nous (à l’Aristote, examen de la doxa). 1. « A chacun son propre gout » (maxime de ceux qui n’ont pas de gout) c’est-à-dire que le critère est en soi- même, je suis la mesure de mon jugement. 2. Deuxième maxime : « des gouts, on ne dispute point », on ne peut pas procéder à l’administration d’une preuve par concepts (disputare c’est en philosophie administrer une preuve par exposition des concepts contradictoires, un truc comme ça). 3. Troisième pseudo-maxime (car il s’agit plutôt d’un énoncé), « On discute toujours du gout », l’expérience esthétique donne à parler car même si on ne peut pas administrer de preuves on a toujours l’espoir d’obtenir le partage de notre gout par les autres. Kant examine ces trois lieux communs. Le jugement esthétique ne procède pas par concepts (conséquence de la deuxième maxime) car si on pouvait produire un concept alors on serait en mesure d’aboutir à une conclusion déterminée sur la représentation à laquelle nous appliquerions ce concept. Quelque chose dans le gout est « universalisable » et dans ce cas il faut reconnaître que le jugement de gout procède par concepts (car tout ce qui est universel et de l’ordre de la connaissance chez Kant), ça c’est l’antinomie. Problème de la communicabilité voir de l’universalité du jugement esthétique : même si le seul critère du jugement paraît résider dans mon témoignât, c’est moi qui éprouve le plaisir esthétique et ce n’est pas une propriété de l’objet, cependant il est nécessaire à ce jugement d’être vécu comme partageable (« on en discute toujours »). Proximité du jugement esthétique avec la faculté de connaître : même si ce jugement n’est pas un jugement de connaissance il doit avoir quelque rapport avec la faculté de connaître puisqu’il comporte cette dimension d’universalité. La « faculté de connaître » chez Kant c’est le bloc entendement- imagination. Dans la partie « l’analytique du beau » le jugement de gout va être recomposé en suivant les rubriques (qualité, quantité, relation, modalité) qui ordonnent les concepts de l’entendement pur. On part d’un examen du jugement de gout selon la qualité, après selon la quantité, puis selon la relation et enfin selon la modalité. Il y a dans cette œuvre une nouvelle façon de faire fonctionner ensemble l’entendement et l’imagination, il doit être question de la faculté de connaître parce que l’expérience esthétique est hantée par le désir de se communiquer, elle est travaillée par son universalisation présumée. L’esthétique kantienne est très pauvre en exemples. On a associé d’ailleurs à Kant le point de vue d’une esthétique formaliste (le beau ne dépend pas de ce qui est représenté) mais il se trouve que de fait c’est bien une perspective de ce genre que Kant va inspirer. Il considère le pur déploiement d’une forme indépendamment du contenu, comme fait Hanslick en musique (le contenu était l’imitation des passions théorisé par Monteverdi, donc la musique devait être vocale alors que chez Hanslick l’essence de la musique est instrumentale, c’est un pur déploiement de forme sonore). Il se demande si un jugement de gout pur (donc universel et nécessaire) est possible, l’étude de l’expérience esthétique va être conduit entièrement du point de vue du fonctionnement des facultés du sujet, c’est cela le sens proprement philosophique qu’on va donner au formalisme de Kant, le contenu est tout à fait secondaire : ce qui compte est ce qui se passe dans les facultés du sujet et avant tout dans la faculté de connaître. Hegel reprochera à Kant de ne pas avoir déployée une esthétique du contenu. Hegel admette que Kant a compris ce que c’était le sublime mais que du point de vue de ce qui se passe chez le spectateur et on ne comprend pas l’expérience du sublime complètement si on s’attache seulement au sujet, à ce qui se passe dans le sujet et pas à ce qui est représentée dans l’œuvre. Chez Hegel on trouve donc une réintroduction de l’étude des œuvres, pour Hegel l’art est toujours supérieure à la nature esthétiquement. On retrouvera donc la réintroduction de l’histoire de l’art : l’esthétique de Hegel sera une histoire philosophique de l’art. Deuxième motif de parler d’une esthétique du contenu c’est que l’art qui est produit, les représentations artistiques produites au cours de l’histoire ont selon Hegel un contenu spirituel. L’art c’est un certain moment dans le déploiement de l’esprit absolu. 1/02 Chez Kant les concepts sont très distincts des idées, les premiers dérivent de l’entendement, les deuxièmes de la raison et on ne peut pas en tirer de connaissances. Kant désigne les idées comme des « concepts de la raison » des fois, il ne faut pas se torturer, ça reste des idées. Petit rappel concernant aussi la « Critique de la raison pure ». Si le uploads/Philosophie/ esthetique-2.pdf
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- Publié le Mar 17, 2022
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