Bodart Ophélie 1 Bodart Ophélie Histoire de la philosophie L’Antiquité Didier D

Bodart Ophélie 1 Bodart Ophélie Histoire de la philosophie L’Antiquité Didier Debaise Sylvain Delcomminette Odile Gilon Arnaud Pelletier [TRAN-B100] _________________________ Université Libre de Bruxelles 2017-2018 Bodart Ophélie 2 Introduction : Qu’est-ce que la philosophie médiévale ? À lire : La consolation de philosophie, Boèce. (Édition de Claudio Moreschini, traduction et notes de Éric Vanpeteghem) Syllabus UV pas examen, mais permet de situer l’auteur, comprendre les comparaisons. 1. Raisons de l’occultation de la pensée médiévale 1.1. Une période dominée par la théologie Par la religion. Horizon lié à l’idée de foi. Pourtant la théologie n’est pas tout, sinon on embarquerait des personnes de l’époque moderne sous cette logique, les sortant de la philosophie vers la théologie. Principe divin atteignable par la raison, mais aussi par une voie mystique. Théologie néoplatonicienne (par voie mystique, théologie des philosophes). Donc on ne peut écarter la philosophie médiévale pour une raison de théologie. 1.2. Difficulté de l’accès aux sources Manuscrits médiévaux arrivés par morceau avec des états déplorables. Morceau éparpillé, les frontières politiques rendant plus complexe leur accès. Ensuite certains textes ne sont pas traduits. Certains penseurs Percent n’étant pas traduit ou dans des traductions difficilement accessibles. Les médiévaux aiment se décharger de leur responsabilité d’auteur, donc certains textes ne sont pas attribués : anonyme, pseudo. On peut reconnaitre le style de certains auteurs... Donc reconstitution du contexte compliqué. Certaines sources nous paraissent exotiques, alors que les auteurs ne citent jamais les sources explicitement étant donné que pour eux se sont des sources contemporaines. Bodart Ophélie 3 1.3. L’orientation idéologique des catégories historiographiques Domination de la renaissance à aujourd’hui, qui font qu’on ne s’y intéresse pas. Geste de la renaissance : l’époque scolastique leur semble trop scolaire, inintéressante, donnant les arguments les uns après les autres. Cette pratique scolastique va survivre longtemps et les penseurs vont essayer de s’en démarquer, c’est pourquoi ils tourneront le dos à la philosophie médiévale. L'historia critica philosophiae : maladie de l’âme, les médiévaux ont passé leur temps à commenter Aristote sans penser eux-mêmes. Les fins nationalistes de l’intérêt pour la philosophie médiévale au XIXe siècle : division entre bon et mauvais médiévaux, entre mysticisme nordique et rationalité française. Victor Cousin, français, va définir la philosophie médiévale scolastique comme le sommet de la philosophie. 1879 : encyclique pontificale du pape Léon XIII ; beaucoup d’étude sur Thomas D’Aquin, perçu comme le seul auteur valable de l’époque médiévale. XXe siècle : reconnaissance de la diversité rebelle, diversité de la pensée, les astronomes, mathématiciens... Les médiévaux sont étudiés avec une plus grande ouverture d’esprit à notre époque. 2. Comment définir la philosophie médiévale ? 2.1. L’horizon de la révélation Dieu comme créateur du monde, il se déploie dans des écritures qui sont alors sacrées. Dévoilement du divin par la parole divine. Plutôt qu’une création du monde par deux forces opposées (bien et mal), création du monde par la faite divin, une parole divine « dieu dit et cela est », parole divine créatrice de toute chose. La création du monde s’explique par le don de la parole du Dieu. Cela dit, dieu se fâche, il se dévoile et se voile en même temps, se donne et se retour, dialectique permanente dans laquelle se trouve tout le chemin théologique. Horizon de la prophétie : dieu se donne et se dévoile à des élus, les prophètes. On est en rupture avec l’antiquité ou il y avait des divinations, des visions par des moments d’extases, oracles. Avec l’idée de prophètes, rupture avec cette idée d’extase psychologique. Le prophète est en contact intellectuel avec le Dieu, pas un songe, mais un moment de rencontre illuminative entre l’intellect du prophète et la parole divine. Le prophète est donc supérieur à l’autre, il a des efforts intellectuels couronnés par l’illumination. Bodart Ophélie 4 Dans le christianisme : les chrétiens, croyance en l’incarnation ; est venu sur terre sous forme humaine de Jésus, la manifestation de la venue de Dieu. Jésus = christ, fils de Dieu. Idée étrange qui bouscule l’idée de la prophétie, coupe par rapport à la vision musulmane et juive. Identification des penseurs chrétiens entre le christ et le logos des Grecques. Donne son fils comme logos, parole de Dieu. Le fils est la sagesse, on identité l’ancienne raison des Grecques comme parole de dieu par incarnation. Le christianisme est le moment où on se détache du judaïsme, permet de se détacher de la loi toute-puissante vers le verbe incarné. Paul de Tarse va récupérer cette situation pour en faire une théorie : le détachement du christianisme à loi juive, pour une indépendance. C’est pourquoi certains auteurs parlent de Paul comme le créateur de la religion chrétienne. Paul : • Communauté qui respecte la circoncision, le baptême, la scène (eucharistie) et certain de la communauté n’étaient pas circonscrit : les Juifs-chrétiens intégrés par sympathie et parc qu’ils craignent Dieu. Possibilité de convertir au christianisme les incirconcis. Les craignant dieu qui n’appliquèrent pas les lois juives. Il ne faut pas forcément appliquer les lois juives pour être chrétien. • Puisqu’il y a ces incirconcis qui craignent Dieu et ne respecte pas la loi, ils peuvent intégrer le christianisme. • Le christianisme dépasse les lois juives puisqu’il est universel, il s’ouvre à tous, pas seulement aux personnes circoncises, il s’ouvre même aux païens. Inventeur de l’universalisme ? Lui-même hérite de l’universalisme romain, politique, qui intègre toutes les régions, et un universalisme stoïcien qui parle d’un cosmopolitisme qui définit l’homme, le genre humain pratique la raison et c’est la raison qui le fait homme. La prédication de Paule s’appuie sur : • Un contexte historico institutionnel : église sans contexte politique, malgré qu’elle se greffe dans les instances de l’Empire romain, et utilise l’Empire romain comme, l’empereur défenseur de l’église. L’État protège l’église parce qu’il y trouve la légitimation de son pouvoir, et l’église reçoit de l’état son bras armé, permettant de défendre les entreprises de la foi (croisades...). • Un contexte de littérature testamentaire : constitution par l’église d’écrit rédigé par des disciples de Jésus. L’église fait le tri entre ce que les chrétiens peuvent croire et ne peuvent pas croire. Dogme et hérésie dictée par l’église. Évangile canonique : Nouveau Testament. Bodart Ophélie 5 2.2. Les autorités Les écrits bibliques sont considérés comme révélée, parole de dieu. D’autres parts, dans l’occident chrétien, institution politique théologique (église). Le moyen âge se définit dans un horizon d’autorité. Pas un pouvoir répressif : auctor, augere = augmenter. On cherche dans le passé la richesse des textes qu’on va argumenter pour augmenter leur richesse. La nouveauté en matière intellectuelle est étrangère à l’ensemble de la tradition (philosophie antique et médiévale). Deux philosophies dans une recherche de stabilité avec des références ancienne ; les hommes du passé ont laissé un héritage qu’il faut capitalisé puisqu’il peut disparaitre. Comment comprendre l’autorité ? ➢ L’idée d’incarnation, comme entrée de dieu dans l’histoire. Introduis une nouveauté radicale : nouvel homme, nouvelle alliance, Nouveau Testament... Rupture avec la philosophie de l’antiquité, nouveauté dans un horizon de début des temps et de fin des temps. Événement de l’incarnation comme début de l’histoire, alors il doit y avoir une fin des temps, retour du christ et jugement dernier. Incarnation = signe de période de décadence, il faut retourner à la parole de dieu qui va indiquer ce qu’il faut faire pour se racheter à la fin des temps. On se penche sur les textes bibliques, autorité fondamentale pour les médiévaux. Enrichissement permanent des textes. Quelles autorités ? • Les écrits révélés : la bible dont bénéficient les chrétiens médiévaux n’est pas la même que la nôtre. Pendant la première moitié du MA, on utilise une bible qui est une traduction de traduction : « septante » (Tanakh en langue grecque). Dominera jusque l’époque carolingienne. Même époque où Sain Jérôme traduit de l’hébreu la bible, traduction qui sera mise de côté à cause d’un préjugé voulant s’éloigner du judaïsme (Vulgate). • Pères de l’Église : auteur et penseur qui travaillent l’héritage grec et romain philosophent en faisant la justification de l’autorité de l’église. Fixe l’horizon intellectuel pour des décennies et des siècles. • Les penseurs de l’antiquité : les philosophes de l’antiquité étant indépassable : Aristote principalement. Transmis de manière fragmentée et chaotique. Allée retour des textes antique entre occidents chrétiens, orient musulman... Fragment dispersé. Platon également, les médiévaux ne bénéficient que de tout petits fragments de Tigmé de Platon (texte de maturité), fragment qu’à travers les commentaires et traduction d’une autre personne. Source donc très maigre, et pourtant on va beaucoup tirer de ce texte de Platon. Chercherons du Platon dans les néoplatoniciens et dans les Bodart Ophélie 6 critiques d’Aristote qui parle de Platon (pourtant en désaccord avec Platon sur certain point). 2.3. Un horizon épistémique particulier : raison et foi. On a toujours, comme hérité des modernes, à distinguer la raison de la foi, le raisonnement et la croyance. Croire et raisonner ce n’est pas pareil, mais c’est une distinction de l’époque moderne. Dans les premiers temps du christianisme et du moyen-âge, il n’y a pas uploads/Philosophie/ histoire-de-la-philosophie-moyen-a-ge.pdf

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