Couverture Informations bibliographiques Pages introductives Notes Sommaire Pré
Couverture Informations bibliographiques Pages introductives Notes Sommaire Préface Jacques Martin et la philosophie. Une aventure intellectuelle entre Hegel et Marx Liste des abréviations Remarques sur la notion d’individu dans la philosophie de Hegel Bibliographie L’individu chez Hegel Hegel’s Philosophy of the Individual Jacques Martin Jean-Baptiste Vuillerod (éd.) DOI : 10.4000/books.enseditions.14784 Éditeur : ENS Éditions Lieu d'édition : Lyon Année d'édition : 2020 Date de mise en ligne : 30 janvier 2020 Collection : La croisée des chemins ISBN électronique : 9791036201943 http://books.openedition.org Édition imprimée Date de publication : 6 février 2020 ISBN : 9791036201929 Nombre de pages : 178 Référence électronique MARTIN, Jacques. L’individu chez Hegel. Nouvelle édition [en ligne]. Lyon : ENS Éditions, 2020 (généré le 03 février 2020). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/enseditions/14784>. ISBN : 9791036201943. DOI : 10.4000/books.enseditions.14784. Ce document a été généré automatiquement le 3 février 2020. © ENS Éditions, 2020 Conditions d’utilisation : http://www.openedition.org/6540 On n’a longtemps connu le nom de Jacques Martin qu’à travers la dédicace par laquelle Louis Althusser lui rendait hommage dans Pour Marx, où il reconnaissait sa dette envers son ami à propos du concept de problématique. Le mémoire de Martin sur Hegel (Remarques sur la notion d’individu dans la philosophie de Hegel), rédigé en 1947 sous la direction de Gaston Bachelard, révèle toute l’importance qu’il eut pour la pensée d’Althusser, mais aussi pour celle de son autre ami à la rue d’Ulm, Michel Foucault. Non seulement le texte de Martin présente une interprétation forte de la philosophie hégélienne, en montrant que Hegel aurait préfiguré, avant Marx, la critique de l’individu bourgeois, mais cette lecture couplée de Hegel et de Marx lui permet de mettre au jour un certain nombre de concepts et de thèmes qui seront déterminants pour la philosophie française des années 1960 : les concepts de problématique et de surdétermination, le thème du transcendantal historique, la critique de la lecture idéaliste de la dialectique hégélienne. Le mémoire de Jacques Martin s’avère ainsi être une pièce essentielle de la genèse de la philosophie française du second xxe siècle. Jacques Martin (1922-1963) est un philosophe français, ancien élève de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, et proche ami de Louis Althusser et de Michel Foucault. Il a notamment traduit en français L’esprit du christianisme de Hegel (1948, Vrin). Jacques Martin has long been known only through Louis Althusser’s dedication in Pour Marx, where he acknowledged his debt to his friend about the concept of problematics. Martin’s thesis on Hegel (Remarks on the Notion of the Individual in Hegel’s Philosophy), written in 1947 under the direction of Gaston Bachelard, reveals his importance to Althusser’s thought, but also to that of his other friend on rue d’Ulm, Michel Foucault. Martin’s text strongly interprets Hegel’s philosophy, showing that, before Marx, Hegel would have prefigured the critique of the bourgeois individual, but with this coupled reading of Hegel and Marx, he was able to uncover concepts and themes that would be decisive for French philosophy in the 1960s: the concepts of problematics and over-determination, the theme of transcendental history, the critique of the idealist reading of Hegelian dialectics. Jacques Martin’s thesis thus proves to be an essential part of the genesis of French philosophy in the latter half of the twentieth century. Jacques Martin (1922-1963) is a French philosopher and former student of the École normale supérieure de la rue d’Ulm and close friend of Louis Althusser and Michel Foucault. In particular, he translated Hegel’s Spirit of Christianity into French (1948, Vrin). Jacques Martin Jacques Martin (1922-1963) est un philosophe français, ancien élève de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, et proche ami de Louis Althusser et de Michel Foucault. Il a notamment traduit en français L’esprit du christianisme de Hegel (1948, Vrin). Note de l’éditeur Illustration de couverture : Labyrint, Jan Brandes, 1770-1808. Rijksmuseum : [https:// www.rijksmuseum.nl/nl/collectie/NG-1985-7-3-63]. Sommaire Préface Étienne Balibar Introduction Jacques Martin et la philosophie. Une aventure intellectuelle entre Hegel et Marx Jean-Baptiste Vuillerod Liste des abréviations Jean-Baptiste Vuillerod Remarques sur la notion d’individu dans la philosophie de Hegel Jacques Martin Avant-propos Introduction : Remarques sur une problématique en général Chapitre I : Le problème de l’individu chez Hegel Chapitre II : L’individualité concrète dans les œuvres de jeunesse Chapitre III : L’individu total et son aliénation dans le Système hégélien Conclusion Bibliographie Jacques Martin Préface Étienne Balibar Pour moi c’est un événement, mais je pense que ce le sera aussi pour d’autres : les philosophes et les lecteurs qu’intéresse la généalogie des pensées de Louis Althusser et de Michel Foucault, deux des grandes figures de la « théorie » en France dans la seconde moitié du xxe siècle, et l’histoire des liens secrets qui les unirent, dont cet « inconnu célèbre », Jacques Martin, fut le témoin et peut-être le médiateur ; mais aussi tous ceux qui cherchent aujourd’hui à reconstituer la teneur d’une des périodes intellectuelles les plus créatrices, les plus contradictoires et finalement les plus embrouillées de notre passé immédiat. Période proche, puisque les noms de ses protagonistes sont à tous les rayons de bibliothèques, et dans bon nombre de travaux universitaires, et que cependant l’histoire, dans un des tournants brutaux qu’elle affectionne, semble avoir déjà reléguée dans l’impénétrable de l’archive. En allant chercher, après Yann Moulier Boutang et François Matheron qui s’en étaient faits les annonciateurs, le « mythique » mémoire (« diplôme d’études supérieures ») de Jacques Martin contenu dans les papiers de Louis Althusser à l’IMEC, en l’éditant et en l’accompagnant d’une introduction magnifique de précision, de clarté, d’intelligence herméneutique, de subtilité psychologique, Jean-Baptiste Vuillerod a rendu un service à la communauté, dont les bénéficiaires seront nombreux et reconnaissants. Je l’en félicite et je le remercie (ainsi que les Éditions de l’École normale supérieure de Lyon) d’avoir voulu m’y associer symboliquement. Pour moi cette publication de l’inédit est un événement, et je prie qu’on m’excuse d’en dire deux mots pour commencer « en première personne », parce que je n’ai cessé, avec quelques autres, d’en entendre parler et d’y repenser. J’eusse dû y aller voir depuis longtemps, il suffisait de prendre le train. Si je ne l’ai pas fait, c’est que sans doute quelque chose de l’ambivalence avec laquelle Althusser lui-même s’y référait (et qu’expriment assez clairement les lignes de correspondance et de mémoires que cite Vuillerod, après les éditeurs d’Althusser) faisait ici obstacle. Comme si je pressentais l’existence attirante et inquiétante à la fois d’un « secret de naissance », celui des pensées dont, avec quelques autres camarades et amis, j’avais été imprégné par le voisinage d’Althusser et la collaboration à son œuvre. La façon dont, dans les années 1960, avant et surtout après le suicide de son ami, il se référait à cette lecture critique de Hegel opérée par Martin (que nous connaissions en tant que traducteur de L’esprit du christianisme et son destin, présenté par Hyppolite), montrait bien qu’il s’agissait pour lui d’un repère fondamental, d’une position à laquelle il lui faudrait revenir, pour en faire « travailler les concepts ». Plus qu’à la reconnaissance de dette concernant l’invention (ou l’importation) de la catégorie de « problématique » dont faisait état la « Préface » de Pour Marx assortie de sa dédicace (et dont nous pouvons maintenant juger sur pièces : elles sont impressionnantes), je pense aux allusions d’Althusser à la nécessité d’entreprendre une théorie des « formes de l’individualité historique » qui serait encore manquante dans le marxisme et qui détiendrait d’une certaine façon la clé de la transformation de la théorie en politique concrète 1 . Sans doute Althusser pensait-il que, pour y accéder, il fallait remettre en chantier la lecture de Hegel, en passant par Martin dont cela avait justement été le « sujet ». Plus tard, après la mort d’Althusser, lorsque furent publiés les Écrits philosophiques et politiques dont le tome I contient le mémoire « Du contenu dans la pensée de G. W. F. Hegel » 2 , je fus saisi d’une sainte colère, comme je l’ai déjà dit ailleurs : ainsi ce maître et cet ami que nous avions pris pour guide de notre anti- hégélianisme « marxiste » n’en parlait pas sans savoir, mais quasiment « de l’intérieur » (comme l’avait fait le jeune Marx dans le « manuscrit de 1843 »). Ce qu’il aurait dû logiquement nous conseiller n’était pas de « dépasser » Hegel, moins encore d’en faire abstraction, mais d’y séjourner longuement… Et du coup s’éclairèrent les vicissitudes de son hégélianisme rémanent, depuis le « procès sans sujet » jusque dans certains recoins du « matérialisme aléatoire ». Mais la lecture du mémoire de Martin me permet aujourd’hui de comprendre, avec l’aide des interprétations de Vuillerod, que cet hégélianisme hérétique était lui-même partagé, en profondeur, par une différence : celle qui, en 1947, dans leur proximité et leur « amitié » aussi bien personnelle que conceptuelle, avait clivé, ou du moins distancié, les lectures respectives d’Althusser et de Martin. C’est pourquoi peut-être, tout travail du deuil mis à part, il lui aurait fallu y revenir, mais cela n’allait pas de uploads/Philosophie/ jacques-martin-l-x27-individu-chez-hegel-2020-ens-editions-libgen-li.pdf
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- Publié le Dec 13, 2021
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