Dossier Le Web 2 Linux+ 6/2008 linux@software.com.pl L’histoire et l’avenir du

Dossier Le Web 2 Linux+ 6/2008 linux@software.com.pl L’histoire et l’avenir du Web Bonjour et bienvenue à bord du Time Voyager 2.0 ! Dans quelques instants, nous allons nous mettre en orbite autour de la Cybersphère et allons voyager dans le temps afin d’observer les différentes époques les plus importantes de ce monde. Vous allez voir des choses uniques, que personne n’a jamais pu voir auparavant. Paré au lancement…3…2…1… décollage ! Camille Roux C ommençons par le commencement. Il était une fois... le Web 1.0. Au début, l'Internet était un espace où les rares personnes qui y avaient accès mettaient en ligne des do­ cuments statiques (du HTML pur). À l’époque, il était principalement utilisé par des scientifiques. Ils utilisaient ce support pour facilement partager leurs rapports avec la communauté. Petit à petit, le Net s'est démocratisé mais il ne servait toujours qu'à héberger des sites statiques. Ceci s’explique très facilement : il n’était pas possible de faire autre chose... Dans le milieu des années 90, les connexions In­ ternet n’étaient absolument pas comparables à celles d’aujourd’hui. Une connexion 9600 bauds (mesure du nombre de symboles transmis par seconde par un signal modulé) suffisait à ravir n’importe quel fana d’informa­ tique. Les débits ont progressé rapidement pour arriver à du 36k et même, le merveilleux pour l’époque, 56k ! Un autre point important est le forfait : l’Internet illi­ mité paraît évident aujourd’hui. Hors, les mêmes tarifs qu’aujourd’hui ne procuraient que quelques heures mensuelles. La taille des pages était alors une forte con­ trainte. Impossible alors d’imaginer des concepts de sites avec de grosses images ou tout autre composant multimé­ dia. Tout le monde aurait rigolé si quelqu’un avait alors présenté Youtube. Cette période correspond également au début du HTML (HyperText Markup Language). Ce langage a été conçu pour permettre à tout un chacun d’écrire facilement des pages Web composées de texte riche (gras, italique, titre...). Avec du recul, cela a été une grosse erreur car • L'histoire du Web, de ses débuts à nos jours (Web 1.0), • Les différentes définitions du Web 2.0, • L'utilisation du concept du Web 2.0 dans d'autres domaines, • Le futur du Web (Web 3.0) : application Web, Web mobile, Web sémantique et intelligence artificielle, • Les raisons de ces différentes évolutions et les liens qu'il y a entre elles. Cet article explique Dossier Le Web 3 www.lpmagazine.org le HTML n’a jamais été utilisé par le grand public et sa tolérance aux erreurs pose aujourd’hui de nombreux problèmes aux développeurs. Les premières versions du HTML étaient très pauvres. Il n’est pas possi­ ble de faire de la mise en page avancée. Ceci explique, le design simpliste et pas vraiment esthétique des sites Web de l’époque (Figures 1, 2, 3 et 4). Enfin, Internet était un média tout nou­ veau dont le potentiel n'était pas bien me­ suré. Le trafic n’était pas très significatif et peu accordaient de l'intérêt au Net. Mais l’informatique est un domaine en constant changement, c’est d’ailleurs ce qui fait tout son charme et son intérêt. Le Web n’est bien évidemment pas resté totalement statique très longtemps... Après le 1.0, il y a le 2.0, c’est ça ? Et non, il y a d’abord eu une phase tran­ sitoire, appelée Web 1.5. Cette époque a démarré avec l’apparition de scripts, pour la plupart en PHP, qui permettaient la gestion d’un site par des personnes ne connaissant aucun langage de programmation. Ces scripts, connus sous l'appellation de CMS (Content Management Systems en anglais), permettent de créer des pages, des articles et offrent généralement la possibilité d’insérer des modules dans les pages (e-mailling-list, flux RSS, heure et date, etc.). Aujourd’hui, les plus célèbres sont SPIP, Drupal, Typo3, Joomla... L’époque des scripts PHP, qui sont tou­ jours d’actualité d’ailleurs, a été précédée par celle des scripts CGI (en Perl, C…) qui ont permis d’avoir les premières pages dynamiques et celle des applets Java et des animations Flash qui, elle aussi, a contribué à développer la notion d’interactivité sur la Toile. Ensuite, sont nés les forums de discus­ sions. Les forums sont des espaces d’échan­ ges par le biais de messages, ordonnés par fils de discussion. Il s’agit certainement de la première forme de site où le contenu est intégralement généré par les utilisateurs eux-mêmes. Cette évolution va rapidement en amener d’autres. Enfin, le concept réellement précurseur du Web 2.0 est sans aucun doute le wiki. Celui-ci pousse à son paroxysme le concept de User Generated Content, ou contenu généré par les utilisateurs. Le concept est simple : tout utilisateur autorisé (parfois tout visiteur) peut ajouter ou modifier une page. Comme pour les forums, les utilisateurs sont complètement Figure 3. Microsoft.com en fin 1995 Figure 2. Google en 1998 Figure 1. Yahoo en 1996 4 Dossier Le Web Linux+ 6/2008 actifs. Ce concept est très souvent utilisé pour du travail collaboratif. En effet, il permet de facilement rédiger des documentations, rap­ ports et autres, en groupe. Il a aussi été utilisé à très grande échelle comme par exemple le très célèbre Wikipédia. Cette période a démontré que les utili­ sateurs sont très souvent volontaires pour participer à la conception et l’évolution d’un site qu’ils apprécient. Elle a également révélé la puissance du concept de User Generated Content. Par exemple, Wikipédia est composé de pas moins d’un million d’articles toutes langues confondues. Le principe ayant fait ces preuves, beau­ coup ont décidé de le réutiliser. C’est ainsi que nous sommes entrés dans l’ère actuelle du fameux Web 2.0. Dis, on entend toujours parler du Web 2.0 mais c’est quoi au juste ? Le Web 2.0 est une notion très floue. Il est difficile de dire si un site est 2.0 ou pas. Il existe de nombreuses définitions et les avis divergent beaucoup. Toutefois, je vais tenter de vous présenter les principaux avis et les définitions les moins contestées. Cette diver­ gence d'idées vient notamment du fait que le 2.0 a été et est toujours un argument marke­ ting. Beaucoup pensent que pour qu'un site devienne populaire aujourd'hui, il faut écrire 2.0 quelque part. Il existe à peu près 4 définitions sérieu­ ses mais incompatibles du terme Web 2.0. Cette expression a été lancée par Tim O'Reilly (Figure 5) qui organise tous les ans la fameuse Conférence 2.0. Pour lui, il s'agit d'un mélange de sites et d'outils qui encouragent la participation et la collaboration : Youtube, Flickr, Facebook, Wikipédia et également l'ensemble des blogs, appelé blogosphère. Ces sites sont des lieux où les visiteurs peu­ vent partager leurs photos, leurs vidéos, leur vie ou encore leurs passions. La plupart des sites de ce type se présentent sous la forme de réseaux sociaux, c'est-à-dire qu'ils permettent de définir des utilisateurs comme étant leurs amis, leurs collègues, leurs contacts. Sur un réseau social, être relié à une personne permet de facilement partager et communiquer avec elle. Le plus gros service de réseau social en ligne (social Networking en anglais) est Myspace avec plus de 200 millions d'inscrits ! (source: Wikipédia http://fr.Wikipédia.org/ wiki/Réseautage_social). Enfin, il est très cou­ rant dans le Web 2.0 que l'utilisateur possède une ou plusieurs pages personnelles avec du contenu qui lui est propre, mais qu'il peut bien évidemment partager. Il existe une deuxième définition du Web 2.0, tout droit venue de la Silicon Valley, proposant une vision marketing du terme. Est appelé tactique 2.0 le fait de gagner de l'argent en finançant un site dont le contenu est généré par les utilisateurs eux-mêmes. Il s'agit d'investissement à long terme mais à faible risque car la réalisation et la main­ tenance de tels sites demandent relativement peu de ressources. Cela peut donc beaucoup rapporter si le succès est au rendez-vous. Twitter, plate-forme de micro-blogging (blog mais avec des messages très courts) dont le concept est de permettre aux utilisateurs de dire à tout moment ce qu'ils sont en train de faire, en est un très bon exemple. Les développeurs ont une vision du Web 2.0 encore différente des précédentes. Cette mouvance s'est accompagnée de nombreux changements et prises en considération au niveau technologique. Ceci a amené les sites de cette période du Web à avoir de nombreux points communs techniques. Utilisation de CSS et d'un balisage XHTML sémantiquement valide Ceci signifie que ces sites utilisent les balises HTML non pas selon style voulu car il est dé­ fini par le CSS, mais par rapport à la fonction du contenu balisé (H1 pour un titre, STRONG pour un passage important...). Utilisation de micro-formats Un microformat (parfois abrégé sous μF ou uF) est une approche de formatage de données Listing 1. Exemple de Hcard <div class="vcard"> <div class="fn">Camille Roux</div> <div class="email">contact@camilleroux.com</div> <a class="url" href="http://www.camilleroux.com/">Blog</a> </div> Figure 5. Tim O'Reilly Figure 4. Apple en 1997 5 Dossier Le Web www.lpmagazine.org qui cherche à réutiliser le contenu existant comme les métadonnées, en n'utilisant que des classes et attributs XHTML et HTML. Le Listing 1 présente un exemple d'un des micro­ formats les plus connus, Hcard. Utilisation de l'AJAX L'AJAX ou Asynchronous JavaScript And XML n'est pas une technologie en uploads/Philosophie/ l-x27-histoire-et-l-x27-avenir-du-web-ebook.pdf

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