LES TYPES DE JUGEMENTS N.B : Pour avoir un jugement, on doit affirmer (ou nier)

LES TYPES DE JUGEMENTS N.B : Pour avoir un jugement, on doit affirmer (ou nier) quelque chose Exceptions : - les ordres (ex :Viens ici!) - les questions (ex : Quel est ton nom?) JUGEMENT DE GOÛT JUGEMENT DE FAIT JUGEMENT DE VALEUR Ne fait qu’exprimer une préférence subjective personnelle. Exprime comment est la réalité objective (la réalité qui ne dépend pas des personnes). Affirme qu’une réalité ou une action est soit bonne, soit mauvaise, soit préférable à une autre. Un jugement de fait ne porte PAS sur le vrai et le faux ni sur le bon ou le mauvais. Il porte sur les préférences subjectives. Un jugement de fait porte sur le vrai et le faux et non sur le bon ou le mauvais. Un jugement de valeur porte sur le bon ou le mauvais et non sur le vrai et le faux. Les goûts sont des choix subjectifs qui ne sont pas soumis à la vérification ou à l’argumentation. Il est possible de vérifier un jugement de fait (de voir s’il est vrai ou faux) que ce soit dans le présent ou dans le futur. On ne peut vérifier un jugement de valeur par des faits, on peut seulement le justifier par des arguments. Le jugement de préférence n’est employé ni en science ni en philosophie. La science utilise surtout des jugements de fait. La philosophie emploie beaucoup de jugements de valeur (mais pas uniquement ces jugements). On ne peut dire à quelqu’un qu’il a tort d’avoir tel goût plutôt que tel autre car les goûts sont purement subjectifs (Les goûts ne se discutent pas). Il est possible de trancher sur les jugements de fait (s’entendre une fois pour toutes) car on s’appuie sur des faits objectifs (indépendants des sujets). On ne peut trancher sur les jugements de valeur (on ne peut s’entendre une fois pour toutes) car ils ont une dimension subjective. On cherche par contre à justifier aux autres qu’un jugement de valeur est (et pas seulement pour soi) à l’aide d’arguments. Comme on ne peut contester la préférence de quelqu’un : LE JUGEMENT DE GOÛT N’EST PAS SUJET À CONTROVERSE. Comme on peut le vérifier , LE JUGEMENT DE FAIT N’EST PAS SUJET À CONTROVERSE. Comme tous ne s’entendront pas nécessairement sur le fait de dire que telle réalité ou une action est bonne ou souhaitable, LE JUGEMENT DE VALEUR EST SUJET À CONTROVERSE. Ex : Je préfère la salade grecque à la salade César. Ex : Selon l’horaire, ce cours se termine à midi trente. Ex : Il vaut mieux subir la justice que la commettre. Ex : Il ne faut pas pratiquer l’avortement. La difficulté dans la distinction des types de jugement, c’est qu’on traduit souvent spontanément et sans s’en rendre compte un jugement en un autre type de jugement. Dans bien des cas, il suffit de reformuler son jugement autrement pour voir à quel type de jugement on a affaire. - Ainsi on traduira couramment un jugement de goût en jugement de valeur. o Par exemple, on lieu de dire : «je n’aime pas la philosophie» (qui est un jugement de goût) on dira «la philosophie est inutile (qui est un jugement de valeur). o Comment distinguer les deux types de jugements? Si on ne peut PAS argumenter réellement sur une affirmation controversée, il y a bien des chances qu’on ait affaire à un jugement de préférence! - Souvent, lorsqu’on présente un jugement de fait, il y a un jugement de valeur implicite qu’il faut décoder. o Par exemple, dire «les gens en phase terminale d’un cancer souffrent énormément» est un jugement de fait qui sous-entend le jugement de valeur «il est inacceptable (ou mauvais) que les gens en phase terminale d’un cancer souffrent autant». - On confond souvent un ordre avec un jugement de valeur. o Lorsqu’on donne un ordre à quelqu’un, la plupart du temps, on sous-entend que l’acte qu’il devrait poser est bon (ou mauvais).  Par exemple, le parent qui dit à son adolescent «Rentre avant minuit ce soir» sous-entend généralement que le fait pour son ado de rentrer avant minuit est une bonne chose. o On peut obéir à un ordre ou non, mais pas argumenter sur cet ordre. Lorsqu’on conteste un ordre, on conteste en réalité le jugement de valeur derrière cet ordre. o Comment distinguer un ordre d’un jugement de valeur?  Si une personne nous dit ce qu’on doit faire mais est incapable d’expliquer pourquoi on doit le faire ou refuse d’expliquer pourquoi on doit le faire (en usant parfois de violence), on parlera d’un ordre.  Si une personne peut donner des arguments crédibles pour justifier pourquoi on devrait faire quelque chose, on aura affaire à un jugement de valeur. Finalement, on a parfois tendance à croire que le jugement de valeur n’a pas plus de valeur qu’un jugement de préférence car ils ont tous deux une dimension subjective (qui dépend de la personne qui émet le jugement). Mais cela est inexact. o Un jugement de préférence n’est valable que pour la personne qui l’émet. Il est donc totalement subjectif. o Un jugement de valeur n’a certes pas l’objectivité d’un jugement de fait, car on ne peut trancher une fois pour toutes si un jugement de valeur est exact ou non. o Par contre, en donnant des arguments pour justifier un jugement de valeur, une personne suppose que ce jugement peut aussi être vrai pour les autres s’ils acceptent son argumentation.  Par exemple, affirmer que l’euthanasie est inacceptable car cela revient à un meurtre et que le meurtre est mal, c’est supposer que d’autres personnes croient aussi que le meurtre est mal. o Le jugement de valeur a donc une prétention (ou un désir) de dépasser la pure subjectivité et d’être accepté par le plus grand nombre de personnes possible. uploads/Philosophie/ les-types-de-jugements.pdf

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