ﺭﺳﺎﻟﺔ ﻓﻲ ﺍﻟﺮﺩ ﻋﻠﻰ ﺷﺒﻬﺔ ﻟﻠﻤﺮﺟﺌﺔ ﻣﻦ ﻛﻼﻡ ﺷﻴﺦ ﺍﻹﺳﻼﻡ ﺍﺑﻦ ﺗﻴﻤﻴﺔ ﺭﺣﻤﻪ ﺍﷲ Lettre en rép

ﺭﺳﺎﻟﺔ ﻓﻲ ﺍﻟﺮﺩ ﻋﻠﻰ ﺷﺒﻬﺔ ﻟﻠﻤﺮﺟﺌﺔ ﻣﻦ ﻛﻼﻡ ﺷﻴﺦ ﺍﻹﺳﻼﻡ ﺍﺑﻦ ﺗﻴﻤﻴﺔ ﺭﺣﻤﻪ ﺍﷲ Lettre en réponse à une ambiguïté des Murjiites/Murjia issue de la parole du Sheikh de l'Islam Ibn Taymiyya -Qu'Allah lui soit miséricordieux/RahimahullAh- ﻟﻠﺸﻴﺦ اﻟﻔﺎﺿﻞ : ﻧﺎﺻﺮ ﺑﻦ ﺣﻤﺪ اﻟﻔﻬﺪ ﻓﻚ اﻟﻠﻪ أﺳﺮه De l'honorable Sheikh : Nâsir b. Hamd al-Fahd -qu'Allah le libère- اﳌﺘﺮﺟﻢ : أﺧﻮﻛﻢ اﻟﻔﻘﻴﺮ إﻟﻰ اﻟﻠﻪ اﳌﺘﻮاﺿﻊ أﺑﻮ إﺑﺮاﻫﻴﻢ اﻟﻜﺮدي ﻏﻔﺮ اﻟﻠﻪ ﻟﻪ Le traducteur : l'indigent envers Allah, votre modeste frère, Abu Ibrahim al-Kurdy -qu'Allah le pardonne- http://alwasitiyya.wordpress.com/ http://www.nida-attawhid.com/forum/ Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux Louange à Allah Seigneur des mondes. Certes, un texte du Sheikh de l'Islam [Ibn Taymiyya] parvint en ces termes : « Ce qui est une mécréance parmi les actes apparents, comme la prosternation à une idole, l'insulte du Messager et ce qui est similaire à celles-là, ceci n'est [une mécréance] que de par sa nature à être une implication de la mécréance intérieure. Autrement, si l'on supposait que la personne s'est prosternée devant une idole, sans avoir visé/voulu par son coeur se prosterner pour elle, mais au contraire, elle a visé/voulu par son coeur se prosterner pour Allah, ceci n'est pas une mécréance 1 et peut être autorisé lorsque la personne se trouve entre les associateurs [et] qu'elle craint pour sa personne, et par conséquent, elle se conforme à eux dans l'acte apparent alors qu'elle vise/veut par son coeur se prosterner pour Allah. Comme il fût mentionné que certains savants musulmans et ceux des gens du Livre agirent ainsi avec des gens d'entre les associateurs jusqu'à les appeler à l'Islam et qu'ils se soumettent par leur cause, et ils ne montrèrent pas de rivalité au commencement. » -Fin de citation- ([Majmû'] al- Fatâwâ t.14, p.120) Assurément, certaines personnes dévoyées par les passions ont induit par ces paroles des ambiguïtés concernant quatre questions : - Première question : le conditionnement de la permission d'un interdit (Istihlâl) dans la mécréance. - Deuxième question : le conditionnement de la volonté dans la mécréance. - Troisième question : que l'acte ou la parole apparente ne sont pas une mécréance en soi, mais plutôt une indication de la mécréance intérieure. - Quatrième question : la permission de la mécréance pour un intérêt (comme le prêche [par exemple]). La réponse à ces ambiguïtés est via deux méthodes : une concise (Mujmal), et une autre détaillée (Mufassal). 1 N.d.t : à noter ici que la plupart des Murjia et Jahmiyya s'arrêtent à cet endroit dans la transcription des paroles du Sheikh al- Islam Ibn Taymiyya -qu'Allah lui soit miséricordieux-, afin de faire croire que le Sheikh est sur leur crédo corrompu. La première méthode qui est concise (Mujmal) se présente sous trois aspects - Le premier aspect : c'est que les dires des hommes, on a besoin d'eux mais on n'argumente pas par eux. La simple parole d'un savant n'est pas un argument sur quelque sujet que ce soit, bien plus, il est obligatoire qu'il y ait pour chaque parole une preuve légale par laquelle argumente celui qui l'avance, si l'on en trouve une, [elle sera prise en considération], si non, la parole est au profit de celui qui détient l'argument. Et quand bien même nous admettrions le caractère argumentatif de ce texte sur ces questions -bien qu'il ne les prouve pas-, alors, assurément, cette parole sera rejetée par les paroles mêmes du Sheikh al-Islam [Ibn Taymiyya] ainsi que par ses nombreuses affirmations concernant l'absence de conditionnement de la permission d'un interdit (Istihlâl) et de la volonté dans la mécréance, de même qu'elle sera rejetée par ce qu'il a affirmé dans la plupart de ses autres livres avec des arguments manifestes, forts. - Le deuxième aspect : c'est que ces textes concis (Mujmal), ce à quoi ils ressemblent le plus, c'est à ce qui peut prêter à d'interprétations divers (Al-Mutashâbih) dans les textes de la législation révélée (Shar'). Et ce qui peut prêter à d'interprétations divers doit être retourné vers ce qui est sans équivoque (Muhkam), afin que par ce dernier l'objectif voulu [par le Mujmal] apparaisse. Et étant donné que les textes légaux, si l'on observait l'un d'entre eux sans examiner les autres textes qui mettent en évidence [ce dernier], cela serait assurément un suivi des caprices/passions [de la part celui qui agit ainsi] et l'aurait entrainé vers le faux. Bien plus, ce qui est obligatoire, c'est de joindre les textes les uns aux autres et de chercher leurs explications au moyen d'autres textes. Cette parole concerne les textes légiférés dont le faux ne les atteint [d'aucune part]. Que dire alors des textes des hommes auxquels le manquement et l'inattention peuvent advenir ?! Il est donc irrémédiable de joindre les paroles du Sheikh les uns aux autres, et d'expliquer ce qu'il a dit de manière concise ici par ce qu'il a dit de façon détaillée dans ses autres écrits. - Le troisième aspect : c'est que les questions que le savant évoque occasionnellement, en passant d'un objectif à un autre qui lui est approprié (Al-Istitrâd) 2, sans que cela soit le but visé, ou bien à titre de raisonnement (Al-Muhâjja) 3 ou de concession (At-Tanzzul) 4 [dans un débat] tout en ayant le dessus, ou bien par supposition, ou d'une manière similaire à celles-là, on ne saisit pas sa croyance de par cela. Ce texte cité, il ne l'a évoqué qu'occasionnellement et non à l'origine, et il l'a évoqué par supposition et non par affirmation au milieu de sa parole concernant certains versets. Comment donc les opposer avec ce qu'il affirma et fixa profondément et solidement avec les nombreuses preuves dans ses réfutations aux Murjia et autres dans ses deux livres « La foi » (Al-Îmân) et « Le sabre » (As-Sârim) ainsi que dans ses 2 N.d.t : al-Istitrâd en arabe se dit lorsque l'auteur d'un texte -écrit ou oral- évoque un objectif, puis sort de celui-ci pour en évoquer un autre qui lui est approprié, puis revient à ce premier objectif afin de le compléter. 3 N.d.t : al-Muhâjja signifie ce qui se rapporte au raisonnement dans sa structure et dans ses règles. Il signifie aussi l'art de raisonner et de convaincre dans un débat. 4 N.d.t : at-Tanazzul consiste à accepter, sans perdre l'avantage et le dessus, un argument ou une objection de l'opposant que l'on pourrait réfuter. At-Tanazzul est autorisé à condition qu'il ne suscite pas l'attrait et la tentation des adeptes de la vérité vers leurs arguments ou bien le renforcement et la consolidation des gens du faux. réfutations aux Acharites/Ashâ'ira et autres ?! La deuxième méthode : la réponse détaillé qui se présente également sous plusieurs aspects - Le premier aspect : il concerne la permission d'une chose interdite (Al-Istihlâl) [dans la mécréance]. Assurément, le Sheikh n'a pas évoqué ici Al-Istihlâl de manière absolue. Par conséquent, cette ambiguïté s'effondre à la base. Cette confusion provient uniquement de sa parole [au Sheikh] : « ...de par sa nature à être une implication de la mécréance intérieure...» ; et cette parole n'indique d'aucune manière Al-Istihlâl, et [l'explication de cela] va venir, si Allah le veut. - Le deuxième aspect : c'est que l'implication (Al-Iltizâm) indique l'absence de disjonction/séparation entre l'extérieur et l'intérieur. Ainsi, la parole du Sheikh « Ce qui est une mécréance parmi les actes apparents, comme la prosternation à une idole, l'insulte du Messager et ce qui est similaire à celles-là, ceci n'est [une mécréance] que de par sa nature à être une implication de la mécréance intérieure... » est juste et se conforme aux paroles du Sheikh al-Islam se trouvant dans le reste de ses affirmations. Quiconque connait la relation existante entre l'extérieur et l'intérieur que le Sheikh al-Islam affirme dans la plupart des sujets, il comprend le sens de cette parole. [Le Sheikh] 5 évoque donc ici que la parole ou l'acte apparent excommuniant (Al-Kufrî) implique de sa part 6 la mécréance intérieure, pour signifier son exigence/sa nécessité, non sa disjonction/séparation. Néanmoins, la cause motivant l'excommunication (Manât at-Takfîr) ici, c'est la parole ou l'acte uniquement, non la conviction et les actes du coeur. Cependant, le Sheikh implique [nécessairement] de la mécréance apparente de la personne sa mécréance intérieur. [Le Sheikh] ne conditionne donc pas dans l'excommunication par la la parole ou l'acte la présence de la mécréance intérieure, au contraire, il fait de la mécréance apparente de la personne une implication de la mécréance intérieure. Il y a une différence entre sa parole ici et celle des Murjia, [qui croient] que la personne peut assurément insulter Allah et Son Messager et être croyante à l'intérieur. Où est donc sa parole de la leur ?! - Le troisième aspect : il concerne la volonté [dans la mécréance]. Le Sheikh ici n'a pas conditionné le fait de viser/vouloir la mécréance (Qasd al-Kufr), mais il a assurément conditionné le fait de viser/vouloir l'acte, et il a séparer entre les deux faits. Celui qui vise/veut la parole excommuniant ou bien l'acte excommuniant, il mécroit extérieurement et intérieurement, même s'il n'a pas visé/voulu la mécréance, comme l'a uploads/Philosophie/ lettre-en-reponse-aux-murjia.pdf

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