Terminologie liée aux logiciels Razika TAHI Plusieurs termes sont liés au mot l

Terminologie liée aux logiciels Razika TAHI Plusieurs termes sont liés au mot logiciel1, open source, propriétaire, freeware, partagiciel, shareware, copyright, copyleft, etc. Difficile de comprendre la signification exacte de ces termes d’autant plus que la plupart d’entre eux n’ont fait leur apparition dans le domaine informatique que récemment. Dans la mesure où ces termes se sont imposés à nous, autant les comprendre et pour cela, nous allons définir cette appellation. Cependant pour bien situer cette terminologie par rapport à son environnement, après un bref historique, nous présentons assez succinctement certains logiciels, ou des termes associés, afin de mieux comprendre leurs différences et similitudes. - Historique Historiquement avec les ordinateurs des années 1960, les logiciels, accompagnés de leurs codes sources2, étaient distribués avec le matériel et n'étaient pas considérés comme une marchandise vendable. Cela résultait de la forte dépendance qu'il existait entre le logiciel, généralement écrit en langage machine, et le matériel. Les acquéreurs de logiciel obtenaient donc les sources des logiciels (y compris les systèmes d'exploitation) et le droit de les modifier. Les opérateurs des premiers ordinateurs produits en série prirent l'habitude de former des groupes d'utilisateurs pour partager leurs expériences. Ces groupes étaient soutenus par les fabricants eux-mêmes et des modifications de logiciels étaient échangées. À cette époque, c'était le matériel informatique qui était censé constituer la source de revenus, le logiciel n'étant qu'un moyen d'en faciliter la vente. L'accès au code source était normal, car nul n'achetait un ordinateur sans disposer d'une équipe de programmeurs. Les milieux professionnels et universitaires s'échangeaient volontiers logiciels et codes sources, et les constructeurs cédaient le leur gratuitement. Cependant, avec le développement informatique (particulièrement la micro-informatique), les industriels se rendirent compte qu’ils pouvaient obtenir un plus grand gain en commercialisant les logiciels et le matériel séparément. Au début des années 1970, la fourniture gratuite de logiciel fut considérée comme une pratique anticoncurrentielle et donc interdite aux constructeurs, ce qui les obligea à facturer séparément leurs logiciels et leurs matériels. En quinze ans, l'avènement de la micro- informatique va donner un essor aux éditeurs de logiciels qui s'orientent vers la vente de licences d'utilisation. Les constructeurs ont parallèlement restreint l'accès au code source des programmes, car les modifications souvent effectuées par les équipes des clients, rendent problématique le soutien technique à distance. Il devient impossible, et dans certains cas interdit, d'étudier, de corriger ou d'améliorer les logiciels acquis. Non seulement l'utilisateur ne peut plus adapter le logiciel à ses souhaits, mais en cas de bug3, il se retrouve dépendant du bon vouloir de l'éditeur du logiciel. Enfin, la copie, une opération naturelle pour un ordinateur, devient en règle générale interdite (par défaut, le droit d'auteur interdit la copie non explicitement autorisée). Les logiciels disponibles uniquement sous ces conditions restrictives deviennent alors la règle, et les logiciels jusqu'alors librement échangés se retrouvent souvent intégrés dans des produits commerciaux figés et non partageables. Avec la création de ce nouveau marché, une terminologie nouvelle liée aux logiciels fait son apparition : logiciel libre, open source, propriétaire, gratuiciel (ou freeware), partagiciel (ou shareware). Les différences entre ces logiciels résident essentiellement dans leur distribution, utilisation et copie. - Logiciel libre A l’origine de ce logiciel, il y a une action de résistance qui conteste l’émergence d’une offre commerciale de logiciels, soumis au droit de la propriété intellectuelle via des licences d’utilisateur. Richard Stallman4, ressent profondément ce changement lorsque les collègues, avec qui il travaillait et échangeait des logiciels jusqu'ici, sont engagés à leur tour pour produire des logiciels qu'ils ne pourront plus partager. Animé par un esprit scientifique, et par des valeurs de collaboration et d’échange, il propose aux informaticiens de se lancer dans la conception d’une offre alternative de « free softwares », conçus librement par et pour les usagers. En 1983 il crée donc le projet GNU5, qui a pour objectif de construire un système d'exploitation compatible avec Unix6 et dont la totalité des logiciels est librement partageable. Parallèlement aux travaux de développement engagés, Richard Stallman fonde en 1985 la Free Software Foundation, littéralement « Fondation pour le logiciel libre », qui est une organisation américaine à but non lucratif, dont la mission mondiale est la promotion du logiciel libre et la défense des utilisateurs. Ainsi naît le principe des « logiciels libres ». Le but des logiciels libres est de permettre le partage complet de l'information, d'où la référence à la liberté. Les développeurs et utilisateurs de logiciels libres sont indépendants, sans tendance politique particulière, et leurs motivations sont diverses. Ils réalisent ou utilisent des outils fondés sur un mode de production reposant sur la collaboration, l'entraide, le partage, la mutualisation. L'expression « Logiciel libre » fait référence à la liberté et non pas au prix, on entend par là qu'il respecte les libertés essentielles de l’utilisateur : la liberté d'exécuter, de copier, de distribuer, d'étudier, de modifier et d'améliorer le logiciel sans demander ou payer pour en avoir la permission. Plus précisément, cela signifie que les utilisateurs ont les quatre libertés essentielles suivantes :  La liberté d'exécuter le programme, pour tous les usages.  La liberté d'étudier le fonctionnement du programme, et de l'adapter à ses propres besoins. Pour ceci l'accès au code source est une condition requise.  La liberté de redistribuer des copies, donc d'aider son voisin.  La liberté d'améliorer le programme et de publier les améliorations, pour en faire profiter toute la communauté. Pour ceci l'accès au code source est une condition requise. Ces libertés sont d'une importance vitale. Elles sont essentielles, pas juste pour les enjeux individuels des utilisateurs, mais parce qu'elles promeuvent la solidarité sociale, que sont le partage et la coopération. Elles deviennent encore plus importantes à mesure que de plus en plus notre culture et les activités quotidiennes sont numérisées. Dans un monde de sons, d'images et de mots numériques, le logiciel libre devient de plus en plus nécessaire pour la liberté en général. Les droits correspondant à ces libertés peuvent être simplement disponibles (comme pour les logiciels du domaine public) ou établis par une licence7 dite « libre8 » basée sur le droit d’auteur ; les licences qui garantissent le maintien de ces droits aux logiciels dérivés sont dites « licences copyleft9». « Logiciel libre » ne signifie pas « non commercial ». Un logiciel libre doit être disponible pour un usage commercial, pour le développement commercial et la distribution commerciale. Le développement commercial de logiciel libre n'est plus l'exception ; de tels logiciels libres commerciaux sont très importants. Vous pouvez avoir payé pour obtenir une copie d'un logiciel libre ou vous pouvez l'avoir obtenu gratuitement. Mais indifféremment de la manière dont vous vous l'êtes procuré, vous avez toujours la liberté de copier et de modifier un logiciel et même d'en vendre des copies. Le logiciel libre est souvent distribué gratuitement, par exemple sur des serveurs FTP. Mais des copies de logiciels libres sont aussi disponibles sur des CD-ROM payants et des copies de logiciels propriétaires peuvent être occasionnellement disponibles gratuitement dans des promotions et certains logiciels propriétaires sont normalement disponibles gratuitement pour certains utilisateurs. Avec l’émergence d’Internet, et la possibilité pour des usagers du monde entier de contribuer à un projet commun au sein de communautés virtuelles, les premiers logiciels libres apparaissent. A la fin de la décennie 1990, le succès des logiciels propriétaires qu’incarne à lui seul Microsoft est menacé par l’émergence d’une offre concurrente développée sous licence « copyleft ». L’avantage de ces logiciels est qu’ils sont diffusés gratuitement, ce qui assure leur succès. Tandis que les symboles d’un capitalisme excessif sont mis à bas, les free software en viennent bientôt à incarner une croisade idéologique. Cependant, tous les utilisateurs et les développeurs de logiciel libre n'étaient pas en accord avec les buts du mouvement du logiciel libre. En 1998, une partie de la communauté du logiciel libre s'est mise à part et a commencé à faire campagne au nom de l'« open source ». - Logiciel open source La confusion entre logiciel libre et open source est courante dans les médias qui utilisent souvent les deux termes sans les distinguer. L'utilisation de la désignation Open Source a été suggérée initialement afin de lever l'ambiguïté du mot anglais Free Software qui signifie libre au sens de « liberté » mais surtout « gratuit », et rappeler ainsi aux utilisateurs qu'un logiciel a un coût. Il s'agissait également de choisir un vocabulaire correspondant mieux au monde des affaires, le terme Free (gratuit) de Free Software risquant généralement d'inquiéter les entreprises. L'argument principal pour l’utilisation du terme « open source » est que « free software » rend certaines personnes méfiantes. Effectivement, parler de liberté, de questions éthiques, de responsabilités aussi bien que de convenance, c'est demander aux gens de réfléchir à des choses qu'ils préféreraient ignorer et cela peut induire une certaine gêne. Des développeurs de logiciels libres ont remarqué cette réaction, et certains ont commencé à explorer des voies pour l'éviter. Ils ont supposé qu'en passant sous silence l'éthique et la liberté, en ne parlant que des bénéfices pratiques et immédiats de uploads/Philosophie/ logiciels.pdf

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