LUXATION CONGÉNITALE DE LA HANCHE INTRODUCTION DÉFINITION Sortie de la tête f
LUXATION CONGÉNITALE DE LA HANCHE INTRODUCTION DÉFINITION Sortie de la tête fémorale en haut et en dehors de a cavité acétabulaire Pathologie à dépistage obligatoire dès la naissance Grave dans son évolution Efficacité d’un traitement précoce EPIDÉMIOLOGIE Incidence de 1 à 2 pour 1000 naissance, forme bilatérale dans 20% des cas, hanche gauche trois fois lus atteintes que la droite, prévalence à Madagascar non connue PATHOGÉNIE Mécanique : posture luxant, les facteurs d’excès et de pression sur un fémur fléchi in utéro ; présentation en siège, primiparité, poids élevée supérieur à 4 kg, oligoamnios, anomalies posturales (torticolis congénitale, genu recurvatum) Les postures luxant selon SERINGE : Genou en extension, cuisse en rotation externe Genou semi fléchis, cuisses en rotation externe maxima Genoux hyper fléchi, au contact cuisse sans rotation externe mais avec antétorsion fémorale excessive. Génétique : Prédispositions ethniques, incidence familiale, gènes candidats : COL1A1, COL2A1, HOXB9 DIAGNOSTIC INTERROGATOIRE Parité, déroulement de la grossesse, modalité de l’accouchement, terme, présentation, poids à la naissance. Les facteurs de risques : sexe féminin, antécédent familiaux de luxation, présentation par le siège, torticolis congénital, hanche à risque Hanche à risque Asymétrie de l’abduction Limitation de l’amplitude de l’abduction : hanche préalablement flécjies à 90, amplitude d’abduction normale de 70 à 85, limitation si inférieur à 60 Hypertonie des adducteurs (difficulté d’abduction) : angle rapide d’abduction de 20 à 45° EXAMEN CLINIQUE Base de dépistage de la LCH, recherch de signes directs et indirects ; doit être répétées : le 1er jour de vie, avant la sortie de la maternité, au 1er, 2e et 3e mois, à chaque consultation jusqu'à l’âge de deux ans. LES MÉTHODES Techniques de Le Damany Technique d’Ortholani, la plus ancienne : Examinateur empaume chaque genou placé dans la première commissure, pouce placé sur la face interne de la cuisse, majeur sur le grand trochanter, hanche et genou flexion à 90°, membre inférieur bloque le bassin, hanche portée en abduction puis en adduction Si ressaut en abduction : la hanche était luxée et se réduit en abduction Si ressaut en adduction : la hanche était en place et se luxe Technique de Palmen : deux membres inférieurs empaumés, mouvements imprimés à la hanche et pro supination d’un des avant- bras de l’examinateur ; lacuisse en adduction (pronation) avec poussée du fémur vers l’arrière, abduction du fémur (supination) avec traction de l’EFS vers l’avant. La technique de Barlow , La plus sensible : la hanche est examinée l’une après l’autre, l’une des mains de l’examinateur empaume la cuisse et le genou, l’autre empaume le périnée, mouvement d’abduction et d’adduction. Les signes directs : Le ressaut : instabilité prouvée, passage de l’épiphyse fémorale supérieur sur le bord postéro supérieur de l’acétabulum Ressaut d’entré : passage de la tête fémorale vers l’acétabulum, hanche luxée réductible vers l’acétabulum, hanche luxée réductible, signe d’Ortholani Ressaut de sortie : passage de la tête fémorale vers la région glutéale, hanche en place luxable, signe de Barlow Le piston : mouvement de va et viens ; une main bloque le bassin, le pouce sur le pubis, l’autre tenant la partie proximale du fémur avec la jambe hyper fléchie sur la cuisse ; empaumer le bassin par une prise latérale, et la face postérieure de la cuisse controlatérale ; mouvement de pronosupination => déplacement postéro- antérieur ou antéro-postérieur. Elle signe l’instabilité, l’appréciation est difficile (pratique+++ et patience+++) ; émoussement complète du bord postéro supérieur de l’acétabulum => aucune résistance à la tête fémorale ; excentration sans franchissement du labrum du BPSA Les clicks et les craquements : pas de valeur sémiologiques, seulement en cas de fracture Les signes indirects Limitation de l’abduction : quasi inconstant, bassin porté horizontalement sur la table, ligne EIAS horizontale, grand axe du périnée vertical, positif si faible amplitude de l’abduction (entre 40°) ; limite bilatérale, symétrie trompeuse Bassin asymétrique : limitation de l’abduction d’une hanche, limitation de l’adduction de la hanche controlatérale, trouble postural, pas de trouble de développement de la hanche, examen complémentaire+++. Raccourcissement : Signe de Galeazzi : hauteur des genoux (hanches et genoux fléchis à 90°) Asymétrie des plis : plus inconstant, moins spécifique, asymétrie des plis des fesses ou des cuisses Diminution de l’angle poplité : témoin de rétraction des muscles ischio jambiers EXAMEN ORTHOPÉDIQUE EN GÉNÉRAL Extrémité céphalique : Plagiocéphalie pariéto- occipitale, asymétrie du crâne et rétraction du SCM, dans 20% torticolis par LCH Le tronc : incurvation rachidienne dorso lombaire à convexité homolatérale Les membres inférieurs : genou recurvatum, adduction de l’avant-pied, pied talus ou pied valgus (posture anténatale luxante) ; pied bot varus équin (pas un facteur de risque) Examen neurologique systématique : luxation secondaire à une infirmité Résultats (QE) : Hanche : normale, luxable, luxée réductible, luxée non réductible, douteuse (rétraction des adducteurs, à risque (les facteurs de risque) DIAGNOSTIC PARACLINIQUE ECHOGRAPHIE STATIQUE : Analyse du degré de couverture de la tête fémorale cartilagineuse par le toit de l’acétabulum ossifié, étude du développement latéral, analyse de l’inclinaison du labrum. Echographie statique selon Reinhard Graf Type Type 1 Type 2 Type 3 Type 4 Hanch e Normale Retard de maturatio n excentré e Luxé e Alpha Supérieu r à 60° 43 – 63° Inférieur à 43° beta Inférieur 55° 55 – 77° Supérieu r à 77° ECHOGRAPHIE DYNAMIQUE Reproduit les déplacements observés en cas d’instabilité de la hanche Quel enfant ? : Existence de signes cliniques, existence des facteurs de risque même en l’absence de signes cliniques. Quand ? : Vers la fin du 1er mois Les résultats ? => hanche stable et bin couvert, hanche luxée certaine, hanche douteuse, labrum un peu soulevé, aspect mal creusé du fond de l’acétabulum, insuffisance de couverture de la tête, nouvel examen clinique, échographique et radiographie au 4e mois L’échographie n’est pas une méthode de dépistage, aide au diagnostic en cas de hanche à risque, complément de l’examen clinique. RADIOGRAPHIE Quand ? => Au 4e mois (ossification) Quel enfant ? Enfant à risque, où l’échographie n’a pas pu être réalisée et qu’il existe une discordance entre les signes cliniques et les données échographiques Reconstruction d’Obredanne (schéma) Résultats : Hanche : normales, luxées (noyau fémorale externe et ascensionné), limites (refaire l’examen clinique ou radiologie 1 ou 2 mois plus tard) Arthrographie : luxation irréductible, échec de traitement ambulatoire, récidive de luxation, examen lourd (sous AG, risque d’arthrite septique) La tomodensitométrie : pas de place dans le dépistage de la LCH, peut être utile dans le contrôle de centrage de la hanche sous plâtre IRM : les cas compliqués, échecs de traitement, les reluxations, absence de réduction concentration LES FORMES CLINIQUES LCH à l’âge de la marche : boiterie d’équilibration, asymétrie des plis, raccourcissement apparents de la cuisse Pseudo inégalité des membres inférieurs Véritable inégalité des membres inférieurs : cas des LCH d’épiphysite, d’ostéochondrite, de nécrose d’épiphysiolyse Boiterie de Trendelenbourg : Marche de canard EVOLUTION Spontannée : grave, vers la complication Anatomique : épiphysite, arthrose, néo cotyle, modification du bassin Fonctionnelle : trouble de la marche Gynécologique : dystocie mécanique Prise en charge adéquate : guérison dans la majorité des cas, parfois séquelles TRAITEMENT Objectif : réduire la tête fémorale dans la tête de l’acétabulum, stabiliser la marche, corriger la dysplasie acétabulaire Méthodes Méthode posturale : langeage en abduction, culotte d’abduction, harnais de Pavlik, extension continue en hospitalisation Méthodes chirurgicales En cas d’échec de méthode posturales Ostéotomie du bassin : correction de la dysplasie résiduelle Ostéotomie du fémur : varisation et dérotation Indications : Chez le nouveau-né : Hanche luxée irréductible : extension continu de 4 à 6 mois Hanche luxée réductible : langeage pendant 3 mois Hanche luxable : stabilisation dans la majorité des cas, surveillance clinique et échographie à la 4e semaine ; évolution favorable : surveillance et examen clinique et radiographie au 4 e mois ; instabilité persistante : langeage en abduction ou harnais de Pavlik Hanche simplement dysplasique : surveillance clinique et échographie 2 mois plus tard Chez le nourrisson de 4 mois : Luxation irréductible : traction progressive Luxation réductible : harnais de Pavlik Subluxation : surveillance ou harnais de Pavlik Dysplasie sans trouble de centrage : surveillance Chirurgie : échec de traitement orthopédique avant l’âge de la marche, LCH à l’âge de la marche CONCLUSION Importance de l’examen clinique de dépistage pour pouvoir traiter à temps, les examens paracliniques devraient rester des examens complémentaires, généralement le traitement est orthopédique si le diagnostic est précoce. uploads/Philosophie/ luxation-congenital-de-la-hanche.pdf
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- Publié le Sep 26, 2021
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