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Document non contractuel mis à jour le 29/08/2018 Page 1 / 13 M2 PHILOSOPHIE : PHILOSOPHIE POLITIQUE ET ETHIQUE Finalité Recherche Composante PHILOSOPHIE Semestre 3 :Philosophie politique et éthique UE1 Séminaire directeur de mémoire (M3PHB1FU) (6 ECTS) - Liste UE1 (A choix: 1 Parmi 1) Philosophie politique 1 (M3PHPO10) Philosophie politique 2 (M3PHPO11) Description et objectifs Année 2017/2018 Séminaire d’Alain Boyer PROPRIÉTÉ, COMMUNISME, TRAGÉDIE DES COMMUNS. La question de la propriété est au centre de la philosophie politique comme du Droit et des théories de la justice. On étudiera la question de son origine, comme disait Engels, après Hume, de sa nature (usus, fructus, abusus et « exclusion d’autrui »), de son rapport avec le don, le prêt, la location, la vente, la destruction, de la rente, de l’héritage. Une question fondamentale est celle de ce dont nous ne devons pas être propriétaires (par exemple, autrui : interdiction de l’esclavage sous toutes ses formes). La question de l’échange et de l’héritage sera évidemment abordée. La justification de la propriété privée ou même de la co-propriété n’est pas obvie, tant elle apparaît prima facie « égoïste », et l’on en étudiera les justifications négatives, reposant sur une critique de la thèse de la communauté des biens (Platon) par Aristote, voire celle de Hobbes, contre les effets tragiques du jus omnium in omnes (la guerre de tous), aussi bien que les justifications positives, telles celles de Locke et de Nozick. En revanche, on étudiera les utopies communistes, de More à Marx, sans oublier la position complexe de Rousseau. Les théories de Kant et Hegel, aussi bien que les justifications utilitaristes et libérales seront évoquées. On traitera la question de la « tragédie des communs » (au sens de l’écologiste G. Hardin), liée à celle de la question de savoir si procréer est un droit absolu, mais aussi les contre exemples de Elinor Ostrom (« autogestion » de certaines « ressources communes », à opposer aux « biens publics »), ou les positions de repli (par rapport à l’idéal communiste) des marxistes Dardot et Laval sur la question des « communs » (d’abord en référence aux terribles enclosures dénoncées par More puis par Marx). On montrera le rôle de la propriété assurée par le Droit pour la constitution d’une économie capitaliste prospère. Mais la notion libertarienne de propriété de soi, acceptée par certains marxistes (pour dénoncer l’aliénation), débouche sur la question de l’esclavage « volontaire », ou celui de nombre de questions contemporaines d’éthique appliquée. La question d’une éventuelle démocratisation du capital comme « utopie Document non contractuel mis à jour le 29/08/2018 Page 2 / 13 réaliste » (Rawls) sera abordée, ainsi que celles de l’impôt sur le patrimoine ou sur les successions. La question de la propriété intellectuelle, fort délicate, pourra être discutée. La capacité à lire en anglais est présupposée. Composante - PHILOSOPHIE Philosophie politique 3 (M3PHPO12) Description et objectifs Année 2017/2018 Séminaire de Stéphane Chauvier APPROCHES NORMATIVES DE LA SOCIÉTÉ INTERNATIONALE Quel est le mode optimal d’organisation de la vie humaine à la surface de la Terre ? Le rassemblement de tous les humains dans une vaste organisation cosmopolitique unifiée ? Ou leur division en une pluralité d’unités politiques indépendantes et souveraines ? D’un point de vue purement philosophique, il peut sembler difficile de trouver des vertus au pluripolitisme, à la division des humains en une pluralité d’unités politiques indépendantes : cette division n’est-elle pas la source de l’égoïsme national, du vertige de la puissance nationale, de la menace permanente de la guerre internationale, de l’impuissance à remédier efficacement aux maux globaux auxquels tous les humains sont solidairement confrontés ? Cependant, il serait erroné de penser que la solution aux maux incontestables dont le pluripolitisme peut être la source passe nécessairement par le cosmopolitisme institutionnel, par l’espérance d’une unification politique du genre humain. Ce serait en effet penser qu’il ne peut y avoir de société mondiale stable et mutuellement bénéfique sans un État mondial qui la règle et la régisse. L’objectif de ce séminaire sera d’explorer les conditions morales et institutionnelles de l’émergence d’un ordre coopératif international, qui tienne le milieu entre un état civil mondial (État cosmopolitique) et un état de nature instable et mortifère. Au plan positif, une attention particulière sera portée à la nature et au rôle des organisations internationales et transnationales dans la structuration de la société internationale contemporaine. Au plan normatif, on s’intéressera à des idéaux organisationnels dont la réalisation ne passe pas par la création d’un État mondial, mais par la remise en cause de certains principes du droit international public contemporain, comme le principe de non-intervention dans les affaires intérieures d’un État, le principe de l’intangibilité des frontières ou celui du droit des États à contrôler les migrations. Syllabus Bibliographie indicative : Raymond Aron, Paix et guerre entre les nations, 8e éd., Paris, Calmann-Lévy, 1984 ; Hedley Bull, The Anarchical Society, 4th ed., New York, Palgrave Macmillian, 2012 ; R. Chung & J.-B. Jeangène- Vilmer, Éthique des relations internationales, Paris, PUF, 2013 ; John Rawls, The Law of Peoples, Cambridge, Harvard University Press, 1999, trad. fr. par B. Guillarme, Paris, La Découverte, 2006 ; Georges Scelle, Précis de droit des gens, Paris, Sirey, 1932, rééd. Paris, Dalloz, 2008. Composante - PHILOSOPHIE Philosophie politique 4 (M3PHPO13) Document non contractuel mis à jour le 29/08/2018 Page 3 / 13 Description et objectifs Année 2017/2018 Séminaire d’Hélène L’Heuillet, GENRES DE VIE, HABITUS, MODES DE VIE La philosophie morale et politique de l’Antiquité s’ancre en partie dans une question simple mais fondamentale : « Comment vivre ? ». La valeur de la vie est indossociable du choix d’un « genre de vie » et de l’éducation ou de la discipline que celui-ci implique. Cette lecture des Anciens a été réactualisée par Michel Foucault et Pierre Hadot, qui nous serviront à analyser la notion de « genre de vie ». Nous nous questionnerons sur les différences de cette notion avec celle d’«habitus », particulièrement dans le sens que lui donne Pierre Bourdieu, et sur les implications de cette différence sur la subjectivité contemporaine. Le sujet contemporain peut-il s’engager dans un « genre de vie », ou est-il déterminé par un « habitus » qui relève à la fois du comportement et du capital social ? L’éthique contemporaine peut-elle se situer au niveau des principes capables de conférer à une vie sa beauté ou sa bonté, ou bien dans une marge de liberté gagnée sur l’analyse de nos « modes de vie » ? Nous aurons à nous demander ce que les modes de vie nous enseignent sur la subjectivité contemporaine, et comment se dessine à travers eux une éthique ordinaire, qui peut soit donner à un sujet le cadre dans lequel il donne de la valeur à sa vie et à celle d’autrui, soit imposer une nouvelle forme de tyrannie morale. Composante - PHILOSOPHIE Philosophie politique 5 (M3PHPO14) Description et objectifs Année 2017/2018 Séminaire de Céline Spector LA LIBERTÉ DES MODERNES Peut-on considérer qu’il existe une « liberté des modernes », qui prend acte des conditions nouvelles issues de la rencontre avec le Nouveau Monde et de l’essor de l’économie politique ? Doit-on se contenter d’opposer une « tradition libérale », issue de Locke, à une « tradition républicaine » dont Rousseau aurait été le père fondateur ? Relire les auteurs majeurs de la philosophie politique depuis Machiavel conduit à nuancer l’approche issue de l’historiographie dominante, qu’elle soit libérale ou républicaine. Sans vouloir figer des « langages » ou des discours homogènes, ce séminaire se propose de revenir sur les enjeux philosophiques et politiques associés à la distinction entre liberté des Anciens et liberté des Modernes, en analysant les significations attachées par Machiavel, Hobbes, Locke, Montesquieu, Rousseau, Condorcet et Constant au concept de liberté – qu’elle soit naturelle, domestique, civile ou politique. Syllabus Bibliographie : Modernes : * Hobbes, Léviathan, trad. F. Tricaud, Paris, Sirey, 1974, 2000, ch. XIII à XXVI. * Locke, Traité du gouvernement civil, tr. D. Mazel, Paris, GF- Flammarion, 1992 ; trad. J.-F. Spitz, PUF, 1995. * Montesquieu, De l’esprit des lois, Paris, GF-Flammarion, livres XI, XII et XV. Document non contractuel mis à jour le 29/08/2018 Page 4 / 13 * Rousseau, La Religion, la Liberté, la Justice. Un commentaire des « Lettres écrites de la montagne » de Rousseau, B. Bernardi, F. Guénard et G. Silvestrini éds., Paris, Vrin, 2005, * Rousseau, Lettres écrites de la montagne, in Œuvres complètes, Paris, Gallimard, Pléiade, t. III, 1964,lettres VIII et IX. * Rousseau, Du contrat social, B. Bernardiéd., Paris, GF-Flammarion, 2001. * Condorcet, Vie de Monsieur Turgot, Paris, Association pour la diffusion de l’économie politique, 1997 * Condorcet, De l’influence de la Révolution d’Amérique sur l’Europe, Houilles, Manucius, 2010 * Condorcet, Réflexions sur l’esclavage des nègres, Paris, GF- Flammarion, 2009 * Les Déclarations des droits de l’homme et du citoyen, S. Rials éd., Paris, Hachette, 2012 * * Constant, « De la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes », in Écrits Politiques, M. Gauchet éd., Gallimard, collection Folio, Paris, 1997, p. uploads/Philosophie/ m2-philosophie-philosophie-politique-et-ethique-finalite-recherche-subprogram-mphbr2-14 2 .pdf

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