UNIVERSITÉ ALASSANE OUATTARA UFR - Communication, Milieu et Société Département

UNIVERSITÉ ALASSANE OUATTARA UFR - Communication, Milieu et Société Département de LETTRES MODERNES MASTER DE MÉMOIRE MENTION : LANGUE, THÉORIES ET DISCOURS LITTÉRAIRES SPÉCIALITÉ : STYLISTIQUE Sujet : I STYLISTIQUE ET RHÉTORIQUE ARGUMENTATIVE DANS LE PARADIS FRANÇAIS ET L’ÉTAT Z’HÉROS DE MAURICE BANDAMAN Année universitaire : 2019-2020 Présenté par : COULIBALYiré Licenciée ès-lettres Sous la supervision de : M. KOFFI Loukou Fulbert Maitre de Conférences À mon papa, SORO Nagnin Moussa et à ma tendre maman, COULIBALY Djeneba ! . I REMERCIEMENTS Toute œuvre aussi minime soit-elle est souvent l’aboutissement d’efforts conjugués. C’est le cas de ce travail qui a vu le jour grâce à la collaboration de plusieurs personnes qui nous ont apporté leur soutien tant moral, financier que matériel. Avant d’en exposer les résultats, nous tenons à les remercier sincèrement. Il s’agit de : - Nos encadreurs, Monsieur KOFFI Loukou Fulbert, Maître de Conférences de Stylistique et Poétique, et à Monsieur AKPANGNI Ernest, Maître-Assistant de Stylistique, qui à travers leurs appuis scientifiques ont toujours été à nos côtés pour nous prodiguer les conseils utiles et nous encourager à réussir ce mémoire de Master et qui ont bien voulu accepter la direction de notre mémoire de Master Nos remerciements s’adressent à l’ensemble du corps enseignant du Département de Lettres Modernes de l’Université Alassane Ouattara, singulièrement à Messieurs KOUABENAN-KOSSONOU François et N’GUESSAN Assoa Pascal, Professeurs Titulaires de Stylistique et Poétique, à Monsieur FOBAH Éblin Pascal, Maître de Conférences de Stylistique et Poétique, à Messieurs HOUESSOU Dorgelès, Maître-Assistant de Stylistique et KLAO Daniel, Assistant de Stylistique, pour leurs encouragements et leurs remarques constructives. Nous pensons également aux membres de notre famille, particulièrement à nos défunts frères COULIBALY Krignara et COULIBALY Sienchontana ainsi qu’à notre mère COULIBALY Djeneba pour le soutien qu’ils n’ont de cesse de nous apporter. Nous ne saurions oublier nos frères et sœurs ainsi que l’ensemble de nos condisciples pour leurs assistances et leurs encouragements. II SOMMAIRE INTRODUCTION...................................................................................................1 PREMIÈRE PARTIE : STYLISTIQUE ET RHÉTORIQUE : THÉORIES ET HISTOIRE.........................................................................................13 CHAPITRE 1 : LES THÉORIES STYLISTIQUES DE L’ÉMISSION..................15 CHAPITRE 2 : HISTOIRE ET DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE DE LA RHÉTORIQUE........................................................................................................22 CHAPITRE 3 : L’INVESTISSEMENT PRAGMATIQUE DE LA RHÉTORIQUE ARGUMENTATIVE.....................................................................32 DEUXIÈME PARTIE : ANALYSE STYLISTIQUE DU PARADIS FRANÇAIS ET L’ETAT Z’HEROS DE MAURICE BANDAMAN..................38 CHAPITRE 4 : LE SYSTÈME FIGURÉ................................................................40 CHAPITRE 5 : LE MATÉRIEL LEXICAL............................................................52 CHAPITRE 6 : LE SYSTÈME ÉNONCIATIF.......................................................66 TROISIÈME PARTIE : ANALYSE DE LA RHÉTORIQUE ARGUMENTATIVE DANS LE PARADIS FRANÇAIS ET L’ETAT Z’HEROS DE MAURICE BANDAMAN.......................................................................................80 CHAPITRE 7 : L’ETHOS.......................................................................................82 CHAPITRE 8 : LE PATHOS...................................................................................89 CHAPITRE 9 : LE LOGOS PAR LES TYPES D’ARGUMENTS.........................95 CONCLUSION......................................................................................................103 BIBLIOGRAPHIE ...............................................................................................107 TABLE DES MATIÈRES...................................................................................110 III INTRODUCTION 1 Les sciences du langage visent à décrire et à expliquer le fonctionnement du langage humain dans toutes ses dimensions. Bien que le langage ait été étudié dans l’Antiquité par Aristote et Platon, la plupart des chercheurs considèrent le célèbre linguiste suisse Ferdinand de Saussure comme fondateur des sciences du langage. Elles regroupent donc un ensemble de spécialités. La stylistique faisant partie de ce macrocosme étudie pour l’essentiel le caractère littéraire d’un texte. Le mot « stylistique » apparait d’abord dans la langue française en 1872. Il est emprunté à l’allemand ‘’STILISTIK’’, au sens de « théorie du style » d’où le style comme objet d’étude. Le terme « style », anciennement ‘’Stile’’ venant du latin ‘’stilus’’ qui a donné plus tard « Stylus » par faux rapprochement avec le grec ancien reste le point focal de la discipline stylistique à ses débuts. Camille Laurens dit à propos du style : En d’autres termes, la manière, la forme de la construction d’une phrase constituaient le point d’achoppement du style. La stylistique est une partie de la linguistique, entendue au sens de science du langage. On l’étend également à une science à cause de son investigation technique et systématique dans le domaine du langage. La stylistique est à la fois une méthode et une pratique d’où une discipline. L’histoire du mot vient à l’appui de cette conception du style. Le style est ce qui permet la distinction, la différenciation. Il est ce qui marque, ce qui caractérise une personne, une œuvre, qu’elle soit littéraire, musicale ou filmique. Il relève aussi bien du particulier que du général. Ce détour fait par l’histoire du mot style permet de saisir le lien étroit que la stylistique tisse avec la singularité. En tant que discipline linguistique, la Stylistique a conquis son autonomie dans les débuts du XIXe siècle. Devenue une discipline essentiellement littéraire, la stylistique s’est construite à partir de concepts fondamentaux tels que la littérarité et/ou la littérarisation. L’analyse stylistique consiste prioritairement à dégager la singularité, la qualité singulière de littérarité d’une ou de plusieurs œuvres. S’agissant de son objet, Georges Molinié en résume dans La Stylistique : L’objet de la stylistique n’est pas d’abord le style, contrairement à ce qu’on pourrait spontanément penser, même si, en revanche, le style peut difficilement s’appréhender autrement que comme objet d’étude de la stylistique ; l’objet majeur et éminent de la stylistique c’est le discours 2 littéraire. Plus exactement c’est le caractère spécifique de littérarité du discours, de la praxis langagière telle qu’elle est développée, réalisée à travers un régime bien particulier de fonctionnement du langage, la littérature1. L’objet de la stylistique est donc la recherche de ce caractère significatif dans une pratique littéraire singulière. La stylistique est ainsi un instrument de la critique littéraire qui touche la forme du contenu. Elle est par-delà la discipline qui étudie les procédés littéraires, les modes de compositions utilisés par un auteur dans ses écrits ou les traits expressifs propres à une langue. L’étude stylistique d’un texte permet de mettre en œuvre dans un cadre générique déterminé la vision scientifique du texte. Il existe pour cela deux différentes approches de la stylistique : la stylistique de la langue et la stylistique littéraire. Dans son Traité de la stylistique française, Charles Bally s’est intéressé à la stylistique de la langue. L’initiation moderne de la stylistique est redevable à Charles Bally considéré comme le père fondateur de la stylistique. Professeur de linguistique à l’université de Genève, Il s’est intéressé au concept du style datant de la seconde moitié du XIXe siècle. L’objectif poursuivi par Charles Bally est de donner un statut scientifique et une visée technique à la stylistique. L’approche stylistique de Bally est particulière, il dégage une stylistique autour du langage. Elle évalue la valeur affective des faits expressifs qui concourent à former le système des moyens d’expression d’une langue. Cela laisse comprendre que cette stylistique linguistique étudie donc « Les faits d’expression du langage du point de vue de leur contenu affectif, l’expression des faits de sensibilité par le langage et l’action des faits du langage sur la sensibilité 2». Charles Bally considère à cet effet le langage comme un système de moyens d’expression dont l’étude permet de dégager ses ressources stylistiques. La stylistique de Charles Bally exclut de ce fait la littérature et de la grammaire. Selon lui, le langage exprime avant tout des sentiments naturels. C’est ce contenu affectif du langage qui constitue l’objet éminent de la stylistique. La stylistique de Charles Bally est considérée traditionnellement comme la première tendance et 1 Georges Molinié, la stylistique, Paris, PUF, 2ème Ed., 1997, p.1. 2 Charles Bally, Traité de stylistique française, Paris, Klincksieck, 3èéditions, 1909, p.18. 3 marque l’ancrage de la stylistique en tant qu’une discipline linguistique. Si la stylistique de Bally fut axée sur le langage, il convient de souligner que ceci n’a pas été le cas pour ses successeurs. Ainsi, les disciples de Bally, Jules Marouzeau et Marcel Cressot vont à leur tour opter pour une stylistique littéraire dont l’objet est le texte littéraire. Ils s’intéressent aux particularités du style de l’auteur. Ils prennent en compte pour cela les catégories syntaxiques, le rythme de la langue parlée et de l’écriture. Avec Jules Marouzeau par exemple, la stylistique devient une science décrivant la mise en œuvre dans le texte des moyens de grammaire. Quant à Marcel Cressot révèle une stylistique sous une forme herméneutique. Pour lui, le stylisticien doit interpréter le choix fait par l’usager dans les contours de la langue. Marouzeau, quant à lui, mobilise les données de la sémantique et de la grammaire. L’étude stylistique proposée par ces derniers consiste à chercher, à expliquer, à juger tous les moyens que l’auteur met en relief pour véhiculer son message. Cette méthode s’accorde avec celle de Léo Spitzer dite méthode intuitive qui, par la suite, continuera les études de la stylistique littéraire. La stylistique s’adossant au style, c’est la mise en œuvre méthodique des éléments fournis par la langue qui est recherchée ici. Il s’agit d’une hypothèse d’interprétation dans le cadre d’un mouvement d’aller et retour pour une bonne compréhension et une vue cohérente du texte. Léo Spitzer souligne que la critique doit être interne et s’installer au centre de l’œuvre et non dans ses alentours. Le principe de l’œuvre est dans l’esprit de l’auteur et non dans les circonstances matérielles. Aussi que l’œuvre doit-elle fournir ses propres critères d’analyse. L’œuvre étant inaccessible que par intuition, la uploads/Philosophie/ memoire-original.pdf

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