METHODE DE DISSERTATION EN HISTOIRE Professeurs : M.RAZANAKOLONA Membre du grou

METHODE DE DISSERTATION EN HISTOIRE Professeurs : M.RAZANAKOLONA Membre du groupe : MASINJARA Fidiarilisa Solomampionona Mbolatiana N°9 (HGEC) RANDRIAMANANTSOA Rojofitiavana Natacha N°38 (HGEC) RANDRIAMBARINTSOA Mbolatiana Iarinavalona N°39 (HGEC) RANDRIANARIVELO Henintsoa Tolotriniaina N°40 (HGEC) RANDRIANARIVELO Tolotra Tahiana N°41 (HGEC) RANDRIANJAFY RATSIMBA Aina Loïc N°42 (HGEC) RANIRIANTSOA Marinah Holy N°43 (HGEC) RAKOTOARIFENO Fitahiana Hidekiela N°14 (HGEC) RAKOTOARIJAONA Sarindra Nampoina N°15 (SES) Année Universitaire : 2018-2019 1. Comprendre le libellé et le sens du sujet Avant tout autre chose, il s’agit de comprendre parfaitement le sujet. Il faut déterminer le sens précis de chaque terme, (noms propres, noms communs spécifiques, verbes-sujets, les faux amis) donc pour cela il faut bien connaître les notions et concepts employés. Il faut aussi comprendre le sens global du sujet, c'est-à-dire comprendre le pluriel et le singulier des mots, le choix de l’ordre des mots, les mots auxquels on ne prête pas attention dans la vie de tous les jours, mais qui sont d’une grande importance dans un sujet de dissertation : « et », « ou », « dans »…, les rapports entre tous les termes du sujet, ainsi que la ponctuation et les majuscules . 2. Délimiter le champ du sujet - délimitation du champ chronologique • Quand il s’agit de périodes limitées par deux dates, le choix des dates aval et amont n’est jamais anodin. Il convient d’argumenter les raisons de ce choix. • Quand il s’agit d’un sujet à une date, il faut traiter uniquement ce qui concerne le sujet pour cette date. • En cas d’absence d’indications chronologiques dans le sujet, il convient de définir des dates butoirs en fonction du sens du sujet et expliciter ce choix dans l’introduction. - délimitation du champ géographique Il faut toujours se poser la question du cadre géographique du sujet avant d’entamer quoi que ce soit. Il est indispensable de toujours préciser l’espace correspondant au sujet et le statut du territoire étudié, suivant le sujet et la période du libellé du devoir. En effet le cadre géographique peut être amené à être modifié en cours de devoir, suivant la périodisation. II. Rechercher des idées Il faut lire et relire le sujet et noter toutes les idées en rapport avec le sujet qui viennent en tête, inspirées du cours, de vos lectures et jeter sur le papier tout en vrac. Ne paniquez pas si vous avez l’impression que rien ne vous vient, si vous avez relu vos cours et travaillé un minimum dessus (lectures, exposé…), les idées vous viendront, c’est pour ça que cette phase nécessite un peu de temps, pour ne rien oublier. 3 III. Elaborer la problématique La problématique est l’élément le plus important d’une dissertation. Elle est le fil directeur de l’analyse et de l’argumentation. De plus, elle est révélatrice de la qualité de la réflexion. Elle n’est pas une reformulation du sujet mais découle d’une analyse et de la bonne compréhension du sujet, d’où l’importance des étapes 1 et 2. Un devoir sans problématique ne peut prétendre obtenir plus de la moyenne. La problématique est constituée d’un questionnement unique. Il ne peut y avoir plusieurs problématiques dans un devoir. Cependant, une ou deux questions subsidiaires, pas plus, peuvent découler d’une question centrale. Le devoir constitue une démarche pour répondre à la problématique, le plan du devoir est justifié par celle-ci. IV. Construire un plan détaillé Attention, le but n’est pas de recracher votre cours ou les lectures que vous avez faites tels quels, mais bien de construire une réponse argumentée à la problématique. Il faut donc faire le tri parmi les informations que vous avez jetées en vrac sur le papier. 1. Les grands types de sujet - Les sujets de type évolutif • un évènement Pour traiter des sujets de récits d’évènements, il faut se poser une série de questions : comment cet évènement a-t-il pu se produire ? Comment s’est-il déroulé ? Quels sont ses caractères particuliers ? Quelles sont ses conséquences ? Son étude demande d’abord une analyse de ses caractères, ensuite de ses multiples explications et enfin une mise en perspective à court et long termes. Il faut en expliquer les causes sans pour autant remonter trop loin dans le temps, en caractériser les traits originaux, sans contresens ni anachronisme, et en montrer la portée sans sortir du sujet. • Une évolution Pour étudier un sujet traitant d’une évolution, il suffit parfois de s’appuyer sur les césures chronologiques de l’histoire générale. Faute de césures nettes, il faut dégager les grandes phases d’une évolution afin d’expliquer le processus de rupture/continuité. • Une biographie Une biographie est nécessairement un sujet de type évolutif. Il s’agit de traiter la formation, la vie, les idées, l’oeuvre et l’importance d’un personnage. La biographie doit être étroitement connectée à son époque, il faut montrer en quoi les personnages étudiés sont au coeur des enjeux de leur temps. Il ne s’agit pas de faire un récit linéaire ou érudit sans lien avec le temps durant lequel a vécu le personnage traité. - Les sujets de type thématique • Causes et/ou conséquences Il faut s’en tenir aux conditions et/ou aux résultats et non retracer tout un processus. Exemple de sujet : « Les causes et les conséquences économiques et sociales de la colonisation grecque aux époques archaïque et classique (VIIIe-Ve siècles avant notre ère). » • Le sujet tableau Un tableau est l’analyse d’une réalité historique décrite en coupe transversale, à un moment donné, en un lieu donné : le devoir doit savoir dégager successivement plusieurs plans, plusieurs horizons et des lignes de force. • Le sujet bilan Un bilan n’est pas un tableau. C’est un instantané qui caractérise à un moment donné le produit d’une évolution. • Le sujet comparaison La comparaison doit se faire en permanence, terme à terme, thème à thème, secteur par secteur. Expliquer les ressemblances et les différences, analyser les processus spécifiques, donc souligner l’originalité. Ces 2 grands types de sujets et ces sous-sujets sont réducteurs. Il existe d’autres types de sujets possibles. 2. Les grands types de plan Il existe en fait trois grands types de plans. • Les plans chronologiques Tout plan chronologique suppose l’analyse d’une succession d’évènements (continuités/ruptures), mais surtout des facteurs d’explication des évolutions et des changements. Quand il s’agit de traiter d’une longue période, un découpage justifié par l’enchaînement logique de grandes phases homogènes doit être mis en place. Quand il s’agit d’une période courte, on peut élargir les mises en perspective, en prenant grand soin de ne pas s’écarter de la problématique. • Les plans thématiques L’analyse suppose d’abord une vaste opération de tri et de classement d’informations selon une grille thématique adaptée au sujet. Ces plans doivent être l’aboutissement d’une démarche de synthèse. Il faut prendre garde à ne pas faire un plan à tiroirs, c’est-à-dire un plan où les parties s’enchaînent mal, où elles sont juxtaposées sans être articulées (mauvais déroulement de l’argumentation). • Les plans chronothématiques Ce sont des plans où les périodes et les thèmes correspondent. C’est le plus usité, car un plan est rarement uniquement chronologique ou uniquement thématique. 3. La mise en forme du plan détaillé Le plan est construit à partir de la problématique, il en constitue une réponse. Pour savoir si votre plan est bon, vous pouvez vérifier que les titres de vos parties répondent à la problématique et que les titres de vos sous-parties répondent à l’idée contenue dans le titre de partie. N’oubliez pas que le but est d’élaborer une argumentation qui réponde à la problématique. Votre plan peut être déterminé à partir des idées que vous avez jetées sur le papier en vrac, en surlignant vos idées pour les rassembler. Cependant, attention à ne pas vouloir tout déballer, ne retenez que ce qui concerne le sujet, que ce qui vous permettra de répondre à votre problématique. Vous avez donc les idées qui correspondent à chaque partie du plan. Il est temps de mener à bien votre plan détaillé, en organisant vos arguments dans vos parties pour en faire des sous-parties et en notant un ou plusieurs exemples pour chaque argument. Les exemples sont essentiels, ils servent à appuyer les arguments. Il n’y a pas d’arguments sans exemples, ni d’exemples sans arguments. Un argument sans exemple va se voir pénaliser, de même qu’un exemple qui ne correspond pas à un argument. Vous pouvez partir soit de l’exemple, soit de l’argument selon le déroulement de votre réflexion. Les parties doivent s’équilibrer en terme de volume, ainsi que les sous-parties. Un plan déséquilibré en terme de volume sera sanctionné presque autant qu’un hors- sujet. Le choix de l’ordre des parties dépend de la démarche démonstrative, ascendante ou descendante, adoptée, et du type de plan choisi. Savoir gérer son temps est important. La recherche d’idées, le choix de la problématique et du plan ne doivent pas dépasser vingt-cinq minutes sur deux heures. V. Rédiger l’introduction L’introduction doit être rédigée au brouillon car elle donne au correcteur les premières impressions sur votre travail. Elle est donc d’une importance capitale, puisqu’elle donne un avant-goût de la qualité de toute la dissertation. uploads/Philosophie/ methode-de-dissertation-en-histoire-pdf 1 .pdf

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