03 - Disciplines > Philosophie > Méthodes, exercices philosophiques et corrigés
03 - Disciplines > Philosophie > Méthodes, exercices philosophiques et corrigés. Méthodes de la dissertation de philosophie en Terminale. vendredi 26 janvier 2007 par Serge Durand 3- ARGUMENTER N’EST PAS DONNER SON OPINION 1 - Du « je » au « nous » Puisque la dissertation est un exercice qui vise à vous détacher d’une relation émotionnelle à vos opinions, les expressions « à mon avis », « je pense que » et plus généralement « je », « mon », etc. y sont interdites. Ecrire « nous », « notre », etc. traduira votre ouverture d’esprit, c’est-à-dire votre capacité à associer dans votre démarche de pensée individuelle celle de n’importe qui d’autre. Le « on » désigne aussi une démarche collective qui vous implique mais avec laquelle vous tâchez de prendre vos distances. Comme toujours il y a des exceptions où « je » est autorisé mais nous les examinerons ultérieurement p . 2 – Une argumentation a toujours plus de force qu’une opinion Par exemple, au cours d’un dialogue, au lieu de se contenter d’une opinion émotionnelle affirmant que vous détestez la xénophobie, ce qui n’ébranlera pas les convictions xénophobes, il vaut mieux argumenter en montrant que : La xénophobie recouvre toujours une forme d’égoïsme collectif qui aboutit à des violences entre les civilisations, les nations, les peuples et les communautés, La xénophobie ignore la communauté de destin de l’humanité devenue incontournable à cause de la mondialisation des échanges économiques et culturels et surtout de leurs conséquences écologiques. La xénophobie au lieu de préserver l’intégrité d’une culture communautaire la menace donc à long terme. 3 – L’utilité du cours Navigation rapide I 1- PRESENTATION DE L’EPREUVE DE LA DISSERTATION, p1 I 2- COMMENT EST JUGEE LA DISSERTATION, p2 I 3- ARGUMENTER N’EST PAS DONNER SON OPINION, p3 I 4- UNE METHODE POUR FAIRE LA DISSERTATION, p3 I 5 – UN DEBAT OUI/NON N’EST PAS UNE PROBLEMATIQUE !, p3 I 6- NE PAS ADMETTRE DE PREJUGE !, p4 I 7 – UN PARADOXE N’EST PAS QU’UNE CONTRADICTION !, p4 I 8- L’ANALYSE DES TERMES D’UN SUJET DOIT POSER DES QUESTIONS !, p5 ANNONCE Dans la même rubrique DNS philosophie facultatif TS2 pour le mardi 26 mai au plus tard. DNS philosophie facultatif TSTTGSI pour le vendredi 22 mai au plus tard. Corrigé du sujet : "Le savoir exclut-il toute forme de croyance ?" DS TES avril 2009. Corrigé du sujet : "Faut-il préférer la révolte à la résignation ?" Corrigé du sujet "Faut-il laisser une place à l’irrationnel dans la conduite de la vie ?" DNS de philosophie en TSTTGSI pour le 30 mars 2009. Corrigé du DS N°1 TL année scolaire 2008-2009. Fiche de lecture sur Le Rechercher 01 - Informations élèves Actualités du Bac Spectacles à venir dans notre secteur Concours de nouvelles Informations générales Bac philo : à écouter... Aide au travail Le Lycée de demain 02 - Orientation Sport et orientation Forums, salons, Journées "Portes ouvertes" Ecoles, Université, concours d’entrée L’Etudiant 03 - Disciplines Histoire-Géographie Philosophie Leçons. Méthodes, exercices philosophiques et corrigés. Liste de textes pour le rattrapage 2009. Introduction aux programmes de philosophie en TL, TES, TS et TSTTG. Leçons versions courtes. Sciences de la Vie et de la Terre Sciences physiques Lettres Anglais 04 - Centre de Documentation et Accueil du site Contact Plan du site Sites Web En résumé Espace privé http://www.lyc-vinci-st-witz.ac-versailles.fr/spip.php?article29&artsuite=2 Un cours de philosophie est un réservoir d’arguments. La tradition philosophique qui s’est toujours efforcée de se libérer de l’opinion offre des ressources argumentatives et d’approfondissement. Dialoguer avec les idées des grands philosophes du passé est la meilleure façon d’élargir notre contexte d’examen des questions posées par nos sujets de dissertation. Toutefois citer un philosophe peut devenir un argument d’autorité si le raisonnement qui l’a mené à telle affirmation n’est pas expliqué. 4- UNE METHODE POUR FAIRE LA DISSERTATION 1 – Utiliser plusieurs techniques de problématisations Pour échapper aux pièges de la dissertation, les pages qui suivent présenteront quatre techniques de problématisation. En effet, par exemple concernant le piège lié au plan « oui », « non », « peut-être » ou « ça dépend », seule une problématique issue de la confrontation d’au moins deux points de vue cohérents ou d’un questionnement organisé permet d’échapper à un catalogue d’idées « oui », « non », etc. ignorant cohérence et approfondissement. L’utilisation des quatre techniques présentées dans les pages suivantes forme la méthode pour construire une problématique et ébaucher un plan. La problématique est exposée en introduction de la dissertation. Le plan découle de la problématique. Il doit permettre la rédaction d’un développement en trois parties qui élucide en profondeur cette problématique. La difficulté consiste à appliquer ces techniques de problématisation. Chaque sujet est différent, il s’agira donc de trouver la combinaison parmi les quatre techniques qui permet d’en tirer une problématique puis un plan. En fonction du sujet il faudra utiliser la meilleure combinaison de une, deux, trois ou quatre techniques. La méthode n’est donc pas l’application aveugle d’un protocole. La dissertation reste un art, il s’agit comme un artisan qui a du métier d’adapter l’utilisation des diverses techniques aux contraintes liées au sujet. 2 – Ebaucher un plan de dissertation avec cette méthode Vous verrez dans les pages suivantes comment les techniques de problématisation permettent aussi d’élaborer un plan en trois parties. L’utilisation d’une seule technique de problématisation ne permet pas en général d’aboutir à un plan en trois parties approfondi. Le plan sera d’autant plus élaboré que les fruits des diverses techniques qui peuvent s’appliquer au sujet y seront intégrés. 3 – Pratique de la méthode Nous vous invitons dans les pages suivantes à exercer nos quatre techniques isolément avant de les exercer ensuite plus ou moins simultanément selon les sujets. 5 – UN DEBAT OUI/NON N’EST PAS UNE PROBLEMATIQUE ! 1- Comment éviter le plan « oui », « non », « peut-être »… ? A la plupart des sujets, Vous pourriez répondre plus ou moins sèchement « oui », « non », « peut-être » ou « ça dépend des circonstances ». Mais il manifeste du Parti communiste de Marx et Engels. DNS des TS2 et TES pour fin janvier 2009. Corrigé du sujet : "Peut- on tout dire ?" Corrigé du sujet : " Accomplir tous ses désirs, est-ce une bonne règle de vie ?" Devoir Non Surveillé n°2 TL 2008-2009. Fiche de lecture : Pascal, Les Pensées. SARTRE, Cahiers pour une morale, extrait expliqué. 0 | 15 | 30 d’Information Etat des collections de revues Dans les revues Trouver un texte littéraire Nouvelles acquisitions de documentaires Nouvelles acquisitions de DVD 05 - Le Lycée Léonard de Vinci 06 - Mentions légales Mentions légales y a des raisons diverses voire opposées de répondre « oui » ou « non ». Apercevoir ceci permet de bâtir une problématique approfondie et un vrai plan. 2- Exemple d’utilisation de cette technique de problématisation Prenez un sujet polémique : La peine de mort peut-elle être juste ? • Voici deux raisons de répondre « oui » à la question. 1) On peut insister sur le fait qu’un psychopathe a un cerveau programmé pour l’être et donc on doit l’éliminer comme toute bête nuisible (Spinoza). 2) Si quelqu’un commet de son plein gré un crime passible de la peine de mort, lui appliquer cette peine revient à reconnaître la liberté de ses actes commis en conscience du risque encouru (Hegel). Des raisons de soutenir le même point de vue sont souvent strictement incompatibles. Ici la 1) défend l’idée que nos actes sont déterminés par des lois biologiques alors que la 2) insiste sur la liberté de nos actes. Si on distingue ces deux points de vue et qu’on envisage la question sous l’angle de la compassion, il semble que : 1bis) si quelqu’un est un criminel suite à des conditionnements biologiques, familiaux, ethniques, etc., il faut l’empêcher de nuire mais aussi le délivrer de ses conditionnements nuisibles 2bis) si un criminel a agi librement, il peut agir autrement, l’isoler, le tester peut permettre de le réhabiliter. L’enjeu problématique du sujet est donc de savoir si le modèle de la justice est l’ouverture du coeur, la compassion ou le droit à la vengeance. • A partir de là, on peut définir un plan : Première partie : Le débat de la peine de mort s’éclaire t-il du point de vue du déterminisme ? a) Argument 1) : le criminel est déterminé. C’est une bête nuisible à éliminer. b) Argument 1bis) : le criminel est déterminé. C’est un malade à soigner. Deuxième partie : Le débat de la peine de mort s’éclaire t-il du point de vue de la liberté ? a) Argument 2) : Le criminel en subissant la peine de mort voit sa dignité d’homme libre reconnue. b) Argument 2bis) : Le criminel en payant sa dette et en se voyant proposé une réhabilitation est jugé non seulement pour ses actes mais par respect de sa liberté indépendante de ses actes. Troisième partie : L’enjeu véritable du débat de uploads/Philosophie/ methode-de-la-dissertation-de-philosophie-en-terminale.pdf
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- Publié le Nov 04, 2021
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