ENTRECULTURAS Número 1. ISSN: 1989-5097. Fecha de publicación: 27-03-2009 351 L
ENTRECULTURAS Número 1. ISSN: 1989-5097. Fecha de publicación: 27-03-2009 351 LEXICOGRAPHIE ET TRADUCTION (2) : MACROSTRUCTURE ET MICROSTRUCTURE DES DICTIONNAIRES : LES ENTRÉES, LES ARTICLES ET LES DÉFINITIONS LEXICOGRAPHIQUES Natalia Campos Martin (Universidad de Málaga, G.I. HUM 767) ABSTRACT This paper constitutes a sequel to the paper presented in this journal and entitled: “Lexicographie et Traduction (1): Les différentes types de dictionnaire: classement et typologie”. We herein intend to adopt an approach to the most distinctive aspects of the inner structure of a dictionary: entries, articles, lexicographical definition and types of lexicographical definition. The study is focused on French language dictionaries, but its line of argument can be comparable to dictionaries produced in other languages. At all events, the main objective is to understand the inner structure of a dictionary and the type of information contained in this kind of lexicographical work so that the translator understands, for his part, its practical usefulness in the practice of translation. KEYWORDS: lexicography, translation, dictionary entry, dictionary article, lexicographical definition, types of lexicographical definition. RESUMEN Este artículo supone una continuación del presentado en esta misma revista con el título: « Lexicographie et Traduction (1) : Les différentes types de dictionnaire: classement et typologie ». En él pretendemos hacer un acercamiento a los aspectos más definitorios de la estructura interna de un diccionario: las entradas, los artículos, la definición lexicográfica y los tipos de definición lexicográfica. El estudio se centra en diccionarios de la lengua francesa, pero la argumentación que aquí presentamos es extrapolable a diccionarios elaborados en otras lenguas. En cualquier caso, el objetivo no es otro que el de comprender la estructura interna del diccionario y el tipo de información que se contiene en este tipo de obras lexicográficas para que el traductor comprenda, a su vez, qué utilidad puede tener su utilización en la práctica de la traducción. ENTRECULTURAS Número 1. ISSN: 1989-5097. Fecha de publicación: 27-03-2009 352 PALABRAS CLAVE: lexicografía, traducción, entrada de diccionario, artículo de diccionario, definición lexicográfica, tipos de definición lexicográfica. 1. LES ENTRÉES ET LES ARTICLES L’élaboration d’un dictionnaire obéit à un choix personnel et scientifique plus ou moins calculé, un choix très délicat qui doit répondre à des critères uniformes et raisonnables. Cette entreprise d’inventaire doit être justifiée par le lexicographe « car le lexicographe opère un tri dans le lexique de la langue pour décrire ses usages […] car il doit construire une liste de mots désignés techniquement comme ‘entrées’», nous avoue A. Rey (1990). Ces entrées constituent la nomenclature, et celle-ci apparaît dans les Préfaces des grands dictionnaires14. C’est un acte discriminatoire car le premier geste du lexicographe autour d’un dictionnaire de langue est de recenser les mots d’une langue telle qu’il la pense au moment de la composition de son ouvrage. Mais traiter tout le lexique d’une langue est une entreprise colossale, surtout à cause de la difficulté matérielle et intellectuelle de recenser plusieurs centaines de milliers de termes dans des contextes différents, parce que tout dictionnaire de langue repose sur un corpus de textes qui fournit les emplois en usage des mots à décrire. La tâche des lexicographes consistera, donc, à convertir les vocables en lexèmes15. C’est pour cela qu’il faut admettre dès le départ qu’un dictionnaire est toujours une oeuvre non close, inachevée. Pour juger de l’étendu d’un dictionnaire, il est nécessaire de tenir compte de la macrostructure (l’ensemble des entrées) et la microstructure (l’ensemble des informations présentes dans chaque article), bien que la délimitation et le traitement de la macrostructure et la microstructure soit encore un débat ouvert. La totalité des lexicographes (J-L. Chiss et alii, 2001) acceptent que les dictionnaires « retiennent comme adresse le mot graphique, c’est-à-dire les 14 Dictionnaire universel de A. FURETIERE, de 1690, Préface de Bayle. Le grand dictionnaire de l’Académie Française de 1694. Dictionnaire de la langue française de E. LITTRE de 1876. Dictionnaire Général de la Langue Française de A. HATZFELD, A. DARMESTETER & A. THOMAS de 1900. Trésor de la langue française de 1971, Préface de P. IMBS. Grand Larousse de la langue française de L. GUILBERT, R. LAGANE, G. NIOBEY de 1986. Grand Robert de la langue française, Préface de A. REY, de 1984. 15 D’après la distinction qui fait M. F. MORTUREUX (1997: 13): La lexicologie, entre langue et discours, éd. Sedes: « Lexème et vocable sont des unités lexicales à valeur dénominative. La différence entre ces deux concepts se formule à travers l’opposition entre virtuel et actuel: un vocable est l’actualisation d’un lexème dans un discours ». ENTRECULTURAS Número 1. ISSN: 1989-5097. Fecha de publicación: 27-03-2009 353 séquences de lettres séparées à gauche et à droite par un blanc, les mots composés, séparés ou non par un trait d’union », bien que la lexicographie actuelle essaie de dépasser ces entraves typographiques en tenant compte du fonctionnement sémantique de tous les éléments qui composent le terme comme les participes passés et les formes pronominales des verbes qui peuvent être placées comme entrées ou bien à l’intérieur des articles. Ce choix de la délimitation de l’entrée lexicale suppose, en principe, une solution à la problématique de la définition du mot. Mais il existe un certain ‘consensus’ pour délimiter les unités de la manière suivante: - des unités qui sont morphologiquement, graphiquement et sémantiquement simples, comme « gouvernement, arrêt, cour » - unités qui sont graphique et morphologiquement complexes, mais sémantiquement simples, comme « chef-d’œuvre ou porte-parole » - unités qui sont graphique et sémantiquement simples, mais morphologiquement complexes comme « anticonstitutionnellement ». Un autre choix qui doit être résolu par les lexicographes par rapport aux entrées du dictionnaire, c’est la problématique du classement homonymique et polysémique. Naturellement, les homonymies phoniques et les homographes qui appartiennent à deux catégories grammaticales différentes ne posent aucun problème de choix, placées normalement sur deux entrées différentes. Cependant, dans les termes polysémiques qui possèdent de différentes acceptions, le choix devient plus difficile car ils sont placés sur la même entrée. Pour résoudre à ce problème, « le dictionnaire actualise ces lexèmes en vocables » à travers des contextes pour déterminer l’acception exacte. C’est ainsi qu’un dictionnaire de langue comme le Petit Robert (1190: 408), par exemple, place sur une même entrée toute une série de lexèmes qui répondent à des vocables différents et à des situations de communications particulières, utilisant toute une série de renvois qui permettent de délimiter le sens de certaines locutions figées: COUR [kuR]. s. f. (Cort, 1080 ; cour, xvème ; lat. pop. Cortis, curtis ; class. Cohors, cohortis « cour de ferme » confondu avec lat. curia). I. Espace découvert, clos de murs ou de bâtiments et dépendant d’une habitation (cour d’une école, cour de récréation, cour de ferme, cour d’honneur d’un château, cour de ferme etc). V. Avant-cour, Basse-cour. Fig. Une cour de miracles: un lieu mal famé, peuplé de mendiants, de voleurs. Toilettes (Belgique). II. (XIIème, Cort) 1º Résidence du souverain et de son entourage (aller à la cour, noblesse de cour: la noblesse qui vivait près du souverain), la cour et la ville (pour indiquer la capitale du pays). 2º (1573) L’entourage du souverain. V. Courtisan (toute la cour assistait à la cérémonie). Loc. La cour du roi Pétaud (lat. peto, « je demande »), allusion à l’époque où les mendiants se nommaient un roi qui n’avait guère d’autorité sur ses ENTRECULTURAS Número 1. ISSN: 1989-5097. Fecha de publicación: 27-03-2009 354 sujets. V. Pétaudière. 3º Les souverains et ses ministres. Loc. Être bien en cour : avoir la faveur du roi. Fig. Être bien introduit auprès de qqn. 4º Cercle de personnes empressés autour d’une autre en vue d’obtenir ses faveurs (femme qui a une cour d’admirateurs). V. Cercle, cortège, suite (la cour d’un homme puissant). Loc. Faire la cour à qqn : chercher à obtenir ses faveurs. Faire la cour à une femme: se montrer assidu, galant auprès d’elle pour lui plaire. III. (XIIIème, court) 1º Hist. Assamblée des vassaux du roi. V. Conseil, parlement (Cour de parlement: section judiciaire de la cour du roi) 2º Cour d’amour: société provençale de personnes des deux sexes qui traitait et jugeait des questions de galanterie. 3º Tribunal (Cour d’appel, Cour d’assises, Cour de comptes, Haute Cour, Cour martiale, Cour internationale de justice, etc.). 2. LA DÉFINITION LEXICOGRAPHIQUE Les dictionnaires ont aussi en commun une caractéristique que certains considèrent comme un trait négatif (TLF, introduction : XI) par ce qu’ils « réduisent au minimum l’information sur les contenus. […] Les dictionnaires de langue […] se bornent à l’information sommaire qu’apporte ce type original de discours abrégé que l’on appelle définition », une définition qui ne tient compte que du sens parce qu’elle opère de façon sémasiologique (du signifiant au signifié), d’un signifiant inconnu de l’usager, un usager qui cherche une réponse univoque à ses doutes. Mais comme nous avons déjà indiqué, il faut admettre qu’en sciences du langage il n’existe pas d’objectivité totale; et le lexicographe, conscient de ce problème, a développé un grand souci de clarté et de simplicité qui répond à un objectif d’interprétation et de décodage, fuyant uploads/Philosophie/ natalia-campos-martin-entreculturas-numero-1-issn-1989-5097-fecha-de-publicacion-27-03-2009.pdf
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- Publié le Dec 01, 2022
- Catégorie Philosophy / Philo...
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