TEXTE 6/10 CENTRE TCHAN DE LIMOGES – NOUVEL ENSEIGNEMENT TCHAN - année 1985 1/2

TEXTE 6/10 CENTRE TCHAN DE LIMOGES – NOUVEL ENSEIGNEMENT TCHAN - année 1985 1/28 L E N O U V E L E N S E I G N E M E N T T C H A N N° 6 TEXTE 6/10 CENTRE TCHAN DE LIMOGES – NOUVEL ENSEIGNEMENT TCHAN - année 1985 2/28 Nous vous prions de bien noter ceci : - si vous nous écrivez indépendamment de l'envoi de questionnaire, n'attendez pas de réponse immédiate SAUF si votre lettre se rapporte aux exercices de VOIE DIRECTE en cours. Et, normalement, il n'y 'a aucune raison pour que vous ayez besoin de précisions à propos d’exercices présentés de façon à pouvoir être compris de tous. En exécutant ces exercices TELS QU'ILS SONT DÉCRITS, vous êtes certain(e) de ne pas commettre d'erreur. Si un détail vous semble omis, c'est qu'il est sans importance pour la bonne exécution de l'exercice. - il ne sera répondu aux lettres demandant une modification d'une "action psychique" en cours qu'avec le texte suivant. Nous vous prions de bien vouloir nous excuser de devoir agir ainsi, mais nous recevons tant de lettres à ce propos qu'une réponse immédiate exigerait une embauche de personnel bien au-delà des possibilités du centre. - d'une façon générale, il serait souhaitable que vous ne demandiez pas trop souvent au groupe Feng Shui Hé Mu de changer la direction de ses travaux - du moins EN DEHORS de l'envoi de questionnaire et de l'établissement d'un nouveau programme : rien n'est plus susceptible d'échec qu'une "action psychique" à laquelle on fait, brusquement, prendre une autre direction... - le nouvel Enseignement Tchan est uniquement diffusé par correspondance… Ne jamais ‘‘ faire travailler en direct " qui que ce soit est un engagement pris par nos instructeurs au moment où ils acceptèrent d'assumer la diffusion de cet ensei- gnement. Par conséquent, et bien qu'avec regret, ils ne peuvent recevoir personnellement aucun correspondant. C'est, du reste, pour cette raison que nous indiquons, pour toute adresse, celle de notre "trésorier et secrétaire" au nom duquel doivent être libellés chèques et mandats... Merci de votre attention… TCHAN TEXTE 6/10 CENTRE TCHAN DE LIMOGES – NOUVEL ENSEIGNEMENT TCHAN - année 1985 3/28 VI DE LA LIBERATION DE LA PENSEE. Nous avons dit et redit que, du point de vue du Tchan, l'erreur initiale et fatale de l'humain non libéré réside dans le fait qu'il s'identifie à ce qui n'est rien qu'une simple fonction naturelle: la fonction de penser. Le présent enseignement étant destiné à l'adepte occidental, celui-ci, du fait de son conditionnement culturel, ne saurait manquer de se poser - et peut-être de nous poser - cette question: votre affirmation implique que "je" ne suis pas ma pensée. Soit. En ce cas, qui suis-"je"? A cela, nous avons répondu que le sentiment d'individualité réside dans une illusion due à la complexité du complexe psychosomatique sans cesse changeant et dénommé "être humain" et en l'existence du phénomène "mémoire-souvenir". Mais à cela, l'adepte occidental est parfaitement fondé à répondre: tout ceci n'est qu'argutie. Qu'il existe un "moi" personnel et permanent ou non, un fait subsiste: ce que l'on pourrait nommer la "notion d'ego" est bel est bien ressentie. Très juste. Nous savons aussi bien que n'importe qui que cette notion est ressentie. D'autre part, comme nous l'avons également dit et redit, notre but n'est nullement de démontrer que nous avons raison sur le plan théorique. Peu importe à l'équipage d'un voilier encalminé au grand large que le vent qui se lève obéisse aux impératifs de la météorologie moderne ou à Aquilon, Borée, ou quelque autre dieu joufflu de la mythologie grecque: l'essentiel est qu'il mène le bateau au rivage. Dans le cas présent, cela signifie: l'essentiel est que vous parveniez, sur le plan pratique, à vous "désidentifier" de votre propre pensée. Est-ce possible? Est-il possible à l'être humain de faire, à volonté "taire le mental", la pensée, de ne l'utiliser que lorsqu'il le veut bien, lorsque c'est utile, d'en devenir maître comme de n'importe quel instrument? La philosophie et la psychologie orientales disent oui. La philosophie et la psychologie occidentales disent non. Représentants des premières mais connaissant suffisamment les secondes, nous dirons: tous ont raison car les uns et les autres parlent de choses différentes. Ce que ne semblent pas très bien avoir compris, soit dit en passant, les auteurs occidentaux théoriciens de l'éveil. Pour les besoins de l'exposé qui va suivre, nous allons être obligés de simplifier à l'extrême. Que l'on veuille bien nous en excuser: si nous faisions autrement, nous TEXTE 6/10 CENTRE TCHAN DE LIMOGES – NOUVEL ENSEIGNEMENT TCHAN - année 1985 4/28 nous perdrions dans des digressions sans intérêt pratique. Du reste, dans le cas présent, simplifier n'équivaudra pas à trahir. Il est un fait certain. Les Occidentaux ont raison lorsqu'ils disent et écrivent que, sauf (et encore!) lorsqu'il est plongé dans le coma ou dans un sommeil sans rêve, l'être humain pense en permanence. Et ceci - insistons sur ce point - est tout aussi vrai de l'humain libéré, du "tchen jen" que de l'humain le plus ordinaire et le plus soumis aux conditionnements. Mais il y a pensée et pensée. Un même mot désigne, sans les différencier, deux choses, deux "états de conscience". L'Occident a raison lorsqu'il affirme que l'homme pense tout au long de sa vie. Même chez "l'éveillé", la pensée est toujours là. Mais alors que l'humain non libéré ne connait qu'accidentellement et exceptionnellement une seconde forme de pensée, l'humain libéré en utilise à volonté deux formes, le quiproquo venant précisément du fait que son caractère exceptionnel chez le non-libéré fait passer inaperçu le second mode de pensée. Ces deux modes de pensée sont: la pensée formulable en mots, conceptuelle, spéculative, que le tchan nomme "pensée yang", et qui, par le jeu de la mémoire, est la pensée de l'avoir, du devenir, s'agitant sans cesse du passé au futur - et la pensée purement perceptive, la pensée se rapportant à l'être, la pensée yin, dans le vocabulaire Tchan. L'être humain non libéré ne connait que la pensée spéculative, la pensée yang, qui dirige sa vie. La pensée yin peut se manifester en lui, mais de façon fugace, accidentelle et, dans la pratique, il n'a qu'exceptionnellement conscience de cette manifestation. Tout au plus subsiste-t-il, dans sa mémoire, le souvenir d'un moment qui "n'était pas comme les autres" ou, au mieux, la souvenance très nette d'un instant où rien de spécial ne s'est produit et qui pourtant a marqué son esprit bien plus fortement que tel autre moment où s'est déroulé tel événement important de son passé. Ne vous est-il jamais arrivé d'entendre telle personne dire qu'elle ne se souvient plus très bien du jour de son mariage ou de celui du décès de ses parents mais que, par contre, elle a gardé un souvenir très net de telle promenade sans histoire faite vingt ans plus tôt? Au moment de cette promenade et à son insu, cette personne avait "pensé Yin". Avant d'aller plus loin, commençons à définir ces deux modes de pensée. La pensée spéculative (Yang) est celle qui chez vous, s'occupe, en ce moment précis, de prendre connaissance de ces lignes. C'est quelque chose d'inimitable pour toute autre créature que l'homme et, peut être, quelques animaux dits "supérieurs". L'utilité de cette forme de pensée est extrême. Comme nous venons de le dire, c'est elle qui distingue l'homme et, dans une bien moindre mesure, les autres mammifères supérieurs, du reste de la création, du moins, sur la planète Terre. Elle n'atteint son plein développement que chez les représentants de notre espèce car ce plein développement exige l'utilisation de ces symboles que sont les mots. Elle est la forme de pensée qui permet l'intelligence intellectuelle d'un problème: la pensée formulable en mots et en ces dérivés des mots que sont les chiffres. Les mots évoquent un objet, un être, le penseur lui-même, un incident du passé ou de l'avenir: jamais un incident présent. Celui-ci ne peut être évoqué avec des mots, symboliquement, que TEXTE 6/10 CENTRE TCHAN DE LIMOGES – NOUVEL ENSEIGNEMENT TCHAN - année 1985 5/28 lorsqu'il s'est déjà produit, donc, lorsqu'il appartient déjà au passé. Ils permet- tent, ces mots, d'établir un rapport entre divers éléments, et aussi de différencier, de spéculer, de juger et, selon le cas, de prendre des dispositions pour créer ou pour détruire. Si l'homme, non seulement ne parlait pas mais ne formulait même pas intérieurement sa pensée avec des mots, accompagnés ou non d'images, il ne serait qu'un animal même pas supérieur. Que ceci soit bien compris de ceux qui accusent le Tchan de renier l'héritage humain par un anti-intellectualisme forcené: pour nous, la pensée humaine, à la fois expression et matrice de l'intelligence, est la plus belle chose qui soit sur cette planète. Mais, comme dit le proverbe, la beauté ne saurait suffire... Voyons maintenant ce qu'est la pensée purement perceptive ou "pensée Yin", que l'humain non libéré ignore et que le tchen jen utilise fréquemment. C'est, comparativement à la première forme de pensée, quelque chose uploads/Philosophie/ net-t6.pdf

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