APPORT THEORIQUE DES NORMES BIOLOGIQUES Docteur Jean-Jacques VERDOT Laboratoire

APPORT THEORIQUE DES NORMES BIOLOGIQUES Docteur Jean-Jacques VERDOT Laboratoire Hôpital Saint Joseph de Marseille Dr J-J VERDOT / IDE 2008-2009 2 Règle fixant :  les conditions de réalisation d’une opération  l’exécution d’un objet  l’élaboration d’un produit dont on veut unifier l’emploi ou assurer l’interchangeabilité  Norme ISO 15189 : EXIGENCES POUR L'ACCREDITATION DES LABORATOIRES D'ANALYSES DE BIOLOGIE MEDICALE NORME : Définition Dr J-J VERDOT / IDE 2008-2009 3  Qui est conforme à une moyenne considérée comme une norme NORMAL : Définition ANORMAL : Définition  « Contraire à »  Différent de la norme, de la règle générale Dr J-J VERDOT / IDE 2008-2009 4  Référence : « Qui se rapporte à quelque chose, à quelqu’un qui sert de repère »  Fonction du patient  État physiologique  État(s) pathologique(s)  Fonction d’une analyse biologique précise  Pour un dosage considéré, fonction :  du laboratoire d’analyses  de la méthodologie technique  du réactif utilisé VALEUR de Référence Dr J-J VERDOT / IDE 2008-2009 5 Quelques précisions • Garantir la justesse • Garantir l’exactitude Ni juste ni fidèle (« inexact ») Fidèle mais pas juste Juste mais pas fidèle Juste et fidèle (« exact ») • Garantir la fidélité Dr J-J VERDOT / IDE 2008-2009 6 Valeurs de références : distribution en courbe de Gauss Moyenne 90 % de la population 5 % 5 % Dr J-J VERDOT / IDE 2008-2009 7 Ecart type (s ou sd) L’écart type en statistique est la mesure de la dispersion de l’ensemble des mesures autour de la moyenne L'écart-type est surtout utile pour comparer la dispersion d'une variable dans une même population à des temps différents Dr J-J VERDOT / IDE 2008-2009 8 Valeurs de références / Erreur Valeur de référence acceptée Erreur totale Erreur analytique systématique Erreur analytique aléatoire Valeurs observées Fidélité (Répétabilité – Fidélité intermédiaire) Justesse (Biais) Dr J-J VERDOT / IDE 2008-2009 9 Système MKSA  M : Mètre  K : Kilogramme  S : Seconde  A : Ampère  Mole : Quantité de matière d'un système contenant autant d'entités élémentaires qu'il y a d‘atomes dans 0,012 kilogramme de Carbone 12. Une mole d’atomes contient environ 6,022×1023 atomes Peu utilisable en biologie, on utilise plutôt des : * sous multiples : milli-, micro-, nano-, pico -, ... * multiples : méga, giga, téra, ... Dr J-J VERDOT / IDE 2008-2009 10 Expression des résultats  En théorie, on devrait utiliser une expression en mole et en m3  En pratique :  Sous multiples de mole et de litre  Facteur de conversion pour une expression en gramme (ou sous multiples) par litre (ou sous multiples)  Unités en Système International (SI) - 1971  Double expression :  anciennes unités connue par l’usage  unités du SI permettant d’unifier tous les résultats Dr J-J VERDOT / IDE 2008-2009 11 Expression des résultats  La plupart des résultats d’analyse de sang utilisent  Grammes par litre (g/l)  Moles / l  Pour convertir les grammes en moles, on divise le poids de la substance en gramme par sa masse molaire, par exemple :  La concentration du calcium dans le sang est 95 à 105 mg/l  Masse molaire du calcium = 40  Taux de calcium : 2,4 à 2,6 mmol/l Dr J-J VERDOT / IDE 2008-2009 12 Expression des résultats  Les unités internationales par litre (UI/l)  Sont utilisées pour exprimer les résultats de  Dosages des enzymes  Nombreuses autres analyses  Correspondent à la « quantité d’enzyme qui catalyse la transformation d’une micromole de substrat par minute à une température de 30° C et dans des conditions optimales de concentration en substrat et en pH » Dr J-J VERDOT / IDE 2008-2009 13 Variations des normes selon l’état physiologique du patient  Les normes sont définies dans des conditions  De jeûne  De repos  D’âge  De bonne exécution du prélèvement veineux périphérique  En pratique  Hommes / Femmes  Enfants / Nouveau-nés / Sujets âgés  Femmes enceintes Dr J-J VERDOT / IDE 2008-2009 14 Variations des normes selon l’état physiologique du patient  Normes établies  Sur une population générale adulte en bonne santé (donneurs de sang par exemple)  Avec un échantillonnage important (> 10 000)  Mais :  Les normes peuvent varier selon l’âge et le sexe  Normes pédiatriques  Différences très significatives pour nouveau-nés, enfants, adolescents  Difficultés de prélèvement pouvant interférer dans l’interprétation du résultat  Chez la femme, certains dosages hormonaux sont à interpréter en fonction de la période du cycle ovulatoire Dr J-J VERDOT / IDE 2008-2009 15 Variations des normes selon l’état physiologique du patient  Prélèvement dans des conditions optimales avec respect du jeûne et du repos  Prélèvement ne respectant pas ces conditions  Urgence  Hospitalisation  Patient avec état veineux précaire Dr J-J VERDOT / IDE 2008-2009 16 Conditions où le jeun est nécessaire  Glycémie / Insuline (jeun de 4h)  Exploration anomalie lipidique (jeun de 12h)  Cholestérol  Triglycérides  HDL, LDL Cholestérol Conditions où le jeun est souhaitable  NFS  Augmentation des Globules blancs après un repas (et/ou un effort physique) Dr J-J VERDOT / IDE 2008-2009 17 Conditions spécifiques à respecter  Prélèvement postprandial : au moins 1 heure après le repas  Horaire : Cortisol sérique à 8h car pic matinal de sécrétion  Repos au moins 15 mn : Prolactine  Règles rigoureuses d’asepsie de prélèvement pour microbiologie  Chaîne du froid : ACTH, Amoniémie, Pyruvivémie  Transport à l’abri de la lumière : porphyrines urinaires  Transport à 37° C : Recherche de cryoglobulines Dr J-J VERDOT / IDE 2008-2009 18  Sérologies parasitaires, virales  Toxoplasmose  Hépatites, VIH, ...  Agglutinines irrégulières  Exploration de l’auto-immunité  Hormones, en majorité  Hémostase de base  TP  TCA  Hémocultures Analyses peu concernées par les conditions de jeûne et repos Dr J-J VERDOT / IDE 2008-2009 19 Tests dynamiques  Réalisation précise du protocole écrit  Quantité adaptée de produits à ingérer ou injecter  Respect stricte des temps et conditions de prélèvements  Conditions de stockage et transport des prélèvements (chaîne du froid par exemple)  Si incidents pendant la réalisation du test, informer le laboratoire     Influence l’interprétation du test Dr J-J VERDOT / IDE 2008-2009 20 Facteurs influençant le rendu du résultat  Hémolyse lors du prélèvement  Mauvaise homogénéisation du tube  Prélèvement sur site de perfusion  Risque d’hémolyse  Dilution de l’examen biologique (NFS/fausse anémie)  Interférence du résultat de l’analyse et soluté perfusé  Glycémie et G30  Ionogramme (K+, Ca++, ...)  Règles de désinfection cutanée, conditions aseptiques de prélèvement et prélèvements microbiologiques  hémocultures Dr J-J VERDOT / IDE 2008-2009 21 Cas des Marqueurs tumoraux  Valeurs de référence adaptées à un laboratoire donné : CA 125, CA 15-3, CA 19-9, PSA, ACE, ...  Absence de corrélation possible d’un laboratoire à un autre laboratoire car les valeurs de références sont fonctions de la méthodologie et de la trousse de dosage utilisée  Impact important en cas de valeurs limites hautes dans le cadre de surveillance d’un patient (rechute de la maladie ?)     Incidence pour le suivi du patient Intérêt des valeurs de références en lien avec les principales pathologies Dr J-J VERDOT / IDE 2008-2009 23 Indications des examens biologiques  Dépistage et prévention  Médecine du travail  Médecine du sport  Diagnostic : 75 à 80% des pathologies s’accompagnent d’anomalies biologiques  Suivi et surveillance  Efficacité d’un traitement  guérison  Chimiothérapie  Performance du traitement  Indication de la poursuite ou de l’arrêt du traitement Intérêt des valeurs de références en lien avec les principales pathologies Hématologie - Hémostase Dr J-J VERDOT / IDE 2008-2009 25 Numération formule sanguine (NFS) ou Hémogramme  Mesure du nombre des éléments figurés du sang  Globules rouges ou hématies  Globules blancs ou leucocytes  Plaquettes ou thrombocytes  Mesures et/ou calculs d’indices érythrocytaires  Hématocrite (rapport entre volume occupé par les GR et le volume sanguin total)  VGM : Volume globulaire moyen  TCMH : Teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine  CCMH : Concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine  Formule leucocytaire différencie les populations de globules blancs Dr J-J VERDOT / IDE 2008-2009 26 Intérêt des indices érythrocytaires pour le diagnostic d’anémie  VGM permet de caractériser une anémie  Normocytaire : 80 < VGM < 100  Macrocytaire : VGM > 100  Microcytaire : VGM < 80  TCMH  > 27 pg : Normochrome  < 27 pg : Hypochrome  Les Réticulocytes (jeunes hématies de moins de 48h) permettent d’apprécier si anémie  Régénérative : > 100 G/l  Arégénérative : < 20 G/l Dr J-J VERDOT / IDE 2008-2009 27 Hémogramme Valeurs de références Femmes Hommes GR (Téra/l) 3,8 - 5,2 4,5 - 5,5 Hb (g/100 ml) 12,5 - 15,5 14,0 uploads/Philosophie/ normes-ide.pdf

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