www.mediprepa.com 1 ORBITALES ATOMIQUES La conception actuelle de l’atome s’est
www.mediprepa.com 1 ORBITALES ATOMIQUES La conception actuelle de l’atome s’est principalement formée dans les 60 premières années du XX ème siècle. Auparavant, on concevait l’atome comme une particule indivisible, insécable. La mise en évidence de particules plus petites que l’atome a mis fin à la théorie de l’atome indivisible et insécable. Aujourd’hui, on connaît une trentaines de particules. Trois de ces particules sont fondamentales: - L’électron: chargé négativement de charge -1,6.10-19 Coulomb et de masse 9,11.10-31 kg - Le proton: chargé positivement de charge + 1,6.10-19 C et de masse 1,672.10-27 kg - Le neutron: non chargé et de masse 1,675.10-27 kg I. STRUCTURE DE L’ATOME A. Découverte de l’électron. Si vous provoquez une décharge entre deux électrodes dans un tube de verre dans lequel on a fait le vide (tube de Crookes), vous observez une radiation allant de la borne négative à la borne positive du tube. Les physiciens qui ont réalisé cette expérience ont établi que cette radiation est composée de corpuscules 1840 fois plus légers que l’atome d’hydrogène et chargés négativement: ils les ont baptisés "électrons". Avec ce même dispositif, mais avec un vide plus poussé, on observe une radiation dans l’autre sens; radiation également formée de corpuscules mais chargés positivement et dont la masse est multiple de l’atome d’hydrogène. Les physiciens interprètent alors cette radiation comme étant des atomes qui ont perdu un électron. L’existence de l’électron et son appartenance à l’atome n’est cependant pas encore prouvée. La confirmation vient un peu plus tard. D’abord avec Hertz qui observe que certains atomes (sodium, potassium…) émettent des électrons lorsqu’ils sont frappés par la lumière ultra-violette. Puis avec la découverte de la radioactivité (1896) de l’uranium qui émet non seulement des radiations d’électrons mais aussi de grosses particules (des ions héliums). Un vrai coup de grâce pour le modèle de l’atome indivisible et insécable ! C’est Rutherford qui le premier va proposer un modèle crédible de l’atome. B. Modèle de Rutherford. En 1911, Rutherford met en évidence la structure de l’atome: un noyau ponctuel, chargé positivement et représentant l’essentiel de la masse de l’atome et des électrons se déplaçant sur des orbites autour du noyau comme des satellites autour d’une planète. Par analogie, on a appelé ce modèle: "le modèle planétaire". Ce modèle présente cependant certaines incohérences: sans entrer dans les détails, les atomes ne seraient, selon ce modèle, pas stables dans le temps (or ils le sont !) … Bref, ce n’est pas encore le bon modèle mais on y est presque. C. Le Modèle de Bohr. C’est en cherchant à interpréter des spectres atomiques que Bohr a mis au point sa théorie. 1/ Spectres atomiques. Si l’on envoie de la lumière sur un atome, on peut observer que celui-ci absorbe sélectivement certaines longueurs d’ondes. www.mediprepa.com 2 Pour chaque atome, on peut faire ce type de spectre dit "d’absorption"; en fait, une photo sur laquelle apparaissent les longueurs d’onde absorbées par l’atome. E= hγ γ γ γ = h/λ λ λ λ Energies croissantes Longueurs d’ondes croissantes Les traits représentent les longueurs d’ondes manquantes par rapport à la lumière projetée sur l’atome; ce longueurs d’ondes ont été absorbées par l’atome Spectre d’absorption d’un atome L’absorption est suivie d’une émission de lumière par l'atome, mais là encore, de certaines longueurs d’ondes uniquement. Le spectre d’un atome lui est propre; c’est en quelque sorte sa photo d’identité (c’est d’ailleurs un moyen d’identifier un atome inconnu). 2/ L’interprétation de Bohr. Il interprète ce phénomène de la manière suivante: Les électrons se déplacent sur des sphères dont le centre est le noyau de l’atome. L’énergie d’un électron est "quantifiée" c’est à dire qu’elle ne peut prendre que certaines valeurs. La valeur de l’énergie d’un électron dépend du niveau auquel il appartient. A chaque niveau correspond une trajectoire circulaire fixe de l’électron par rapport au noyau. Avec ces hypothèses on arrive à une expression de l’énergie en fonction du niveau. L’énergie est reliée au niveau par la relation E = -13.6 Z2 / n2 (eV) n correspond au niveau et prends les valeurs 1,2,3,4….. Z est le numéro atomique de l’atome. L’énergie E est exprimée en électrons volts (plus pratique) NB: Il est important de noter que l’énergie d’un électron s’exprime négativement (c’est une convention !). Si l’électron le plus proche du noyau est celui le plus énergétique (car le plus lié à l’atome) c’est celui qui a l’énergie la plus basse. Autrement dit, le plus énergétique en valeur absolue à l’énergie la plus basse. A méditer !… Avec ces hypothèses Bohr a pu expliquer les spectres atomiques: Lorsque l’on envoie de l’énergie sur un atome (sous forme de lumière) des électrons peuvent passer à un niveau énergétique supérieur. Les électrons absorbent seulement la lumière dont l’énergie va correspondre à l’écart entre les niveaux considérés. Supposons que vous ayez un mur de 15 m à escalader; vous avez 3 échelles: une de 2, une de 10 et une de 15 mètres; laquelle prenez vous ?…. Pour aller jusqu’en haut c’est celle de 15 m qu’il faut prendre, pas les autres. www.mediprepa.com 3 Les électrons sont dans le même cas, s’ils veulent atteindre un niveau supérieur ils ne prendront que la lumière dont l’énergie est suffisante. L’énergie de la lumière absorbée représente de fait l’écart entre ces deux niveaux. e- Photon d’énergie = E3 - E1 E1 E2 E3 E4 n=4 n=3 n=2 n=1 Lorsque l’atome passe du niveau 1 au niveau 3 , il absorbe la radiation dont l’énergie est égale à la différence entre les énergies des niveaux 3 et 1. Excitation d’un électron: passage à un état électronique excité En général, un électron occupe les niveaux les plus bas. Dans ce cas, on dit que l’atome est dans son état fondamental. Lorsque l’on fait passer un électron à un niveau supérieur, on dit qu’il est dans un état excité. L’électron est comme vous: il n’a pas envie de rester trop longtemps en haut du mur. Il retourne donc à son niveau initial en émettant de la lumière dont l’énergie est aussi égale à la différence d’énergie entre ces niveaux . Si on vous prête une échelle de 15 mètres pour monter en haut du mur; vous devez normalement en rendre une de 15 mètres. C’est pourquoi lorsque l’on n’excite plus l’atome avec la source lumineuse, celui-ci va retourner à son état fondamental par un processus inverse à celui de l’absorption. e- Photon d’énergie = E3 - E1 E1 E2 E3 E4 n=4 n=3 n=2 n=1 Retour d’un électron excité à l’état fondamental et émission d’un photon Avec les premiers éléments de la classification périodique, le modèle de Bohr fonctionne très bien. Mais pour les éléments plus lourd il ne rend pas bien compte de la réalité. On peut quand même affiner ce modèle en introduisant d’autre paramètres que le niveau. www.mediprepa.com 4 II. MODELISATION DE L’ATOME: L’APPROCHE QUANTIQUE Les théories jusqu’alors développées se basent sur la mécanique classique. Il est apparu que si elle est essentielle pour rendre compte des phénomènes à notre échelle; elle n’est pas adaptée aux phénomènes microscopiques comme l’atome. On a développé à la fin du XIX et début du XX ème une théorie qui est celle de la mécanique quantique qui aborde l’atome sous un angle probabiliste: l’électron ne parcoure plus une orbite mais occupe une orbitale avec en chaque point de l’espace, une probabilité de trouver celui-ci. A. La dualité onde-corpuscule. Certains phénomènes observés (interférences) ne sont pas explicables sans admettre un caractère ondulatoire au mouvement de l’électron. Ce qui n’était pas sans poser de problème à l’époque: on pensait que ces deux aspects étaient incompatibles ... C’est Louis de Broglie en 1923 qui résout le problème: il décrit l’électron comme étant à la fois une onde et une particule (dualité onde-corpuscule). L’électron est donc une particule (il a une masse) à laquelle est associée une onde; ces deux aspects ne sont pas incompatibles mais complémentaires. La longueur d’onde de l’onde associée à la particule est: λ λ λ λ = h / p h est la constante de Planck: 6,62.10-34 p est la quantité de mouvement égale au produit de la masse par la vitesse de l’électron Quand la particule fait un tour, l’onde aussi (les deux sont indissociables); il est nécessaire pour remplir cette condition que l’orbite de l’électron soit un multiple de la longueur d’onde de l’onde associé: 2Π Π Π Π R = n λ λ λ λ; le rayon de l’orbite ne peut prendre que certaines valeurs. On retrouve ici la quantification introduite par Bohr en fonction du niveau: l’électron ne peut occuper que certains niveaux. B. Principe d’incertitude d’Heinsenberg. Si en mécanique classique, la connaissance de la position de la particule permet de calculer la vitesse (il suffit de dériver); en mécanique quantique, on ne peut pas déterminer ces deux paramètres avec plus de précision que la relation suivante: ∆ ∆ ∆ ∆x ∆ ∆ ∆ ∆p ≥ ≥ ≥ ≥ h / 2π π π π p est la quantité de mouvement, produit de la masse de uploads/Philosophie/ orbitales-atomiques.pdf
Documents similaires










-
34
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mai 29, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
- Langue French
- Taille du fichier 0.0947MB