AVANT-PROPOS Danielle Cohen-Levinas, Shmuel Trigano In Press | « Pardès » 2007/

AVANT-PROPOS Danielle Cohen-Levinas, Shmuel Trigano In Press | « Pardès » 2007/1 N° 42 | pages 9 à 9 ISSN 0295-5652 ISBN 9782848351209 DOI 10.3917/parde.042.0009 Article disponible en ligne à l'adresse : -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- https://www.cairn.info/revue-pardes-2007-1-page-9.htm -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Distribution électronique Cairn.info pour In Press. © In Press. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Powered by TCPDF (www.tcpdf.org) © In Press | Téléchargé le 29/01/2022 sur www.cairn.info (IP: 196.225.223.181) © In Press | Téléchargé le 29/01/2022 sur www.cairn.info (IP: 196.225.223.181) Avant-propos Récurrente dans l’œuvre d’Emmanuel Levinas, la question des Saintes Écritures s’y inscrit dans l’ellipse d’une tradition philosophique occi- dentale qui s’est à dessein déprise de l’herméneutique religieuse. Levinas met en garde contre «notre goût de spiritualisation et d’intériorisation». Comme si le penchant théologique risquait d’échouer là où commence le «renouvellement incessant de la lettre par l’intelligence»; là où la parole inspirée, qui dit plus que ce qu’elle cherche à dire, se partage à l’infini, traverse les multiples dits de l’exégèse tout en restant indisso- ciable de l’écriture et du livre. C’est à travers la lettre et ses multiples dits que Dieu nous vient à l’idée : «Les lettres carrées sont une demeure précaire d’où se retire déjà le nom révélé; […] épiphanie incertaine, à la limite de l’évanescence.» Il n’est besoin de rappeler que «l’idée de l’incarnation divine est étran- gère à la spiritualité juive», cependant que Levinas interroge les moda- lités par lesquelles il est possible d’appréhender «l’humilité d’un Dieu consentant à descendre jusqu’aux conditions serviles de l’humain». Si Dieu ne s’incarne pas, il descend dans la lettre. Est-il pour autant un corps écrit? L’œuvre d’Emmanuel Levinas suscite depuis de nombreuses années ce que l’on pourrait appeler des Lectures théologiques, où les dits de la pensée juive rencontrent ceux de la pensée catholique et protestante. Et, tout en conservant le lieu propre où se constitue chacun de ces dits, nous rassemblons, à l’occasion du centenaire de la naissance du philosophe, quelques-uns d’entre eux, qui ont en commun d’avoir interrogé le concept de «trace», si central et névralgique dans la pensée d’Emmanuel Levinas. D. C.-L. & S. T. PARDÈS N° 42 © In Press | Téléchargé le 29/01/2022 sur www.cairn.info (IP: 196.225.223.181) © In Press | Téléchargé le 29/01/2022 sur www.cairn.info (IP: 196.225.223.181) uploads/Philosophie/ parde-042-0009.pdf

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