Présentation : Papa Moustapha Guèye Alpha Wade Samba Diakhaté. Quelques réflexi

Présentation : Papa Moustapha Guèye Alpha Wade Samba Diakhaté. Quelques réflexions sur la dissertation de culture générale et l’étude de texte au probatoire à l’inspectorat de l’enseignement élémentaire. ☼ ☼ ☼ ☼ Inspecteurs de l’éducation. Juillet 2005 En guise d’entame *** Les réflexions contenues dans le présent document traduisent notre souci d’inviter les candidats aux examens et concours professionnels, particulièrement ceux désireux de réussir au CRAP/CREI, à s’entraîner à rédiger deux types d’épreuves : la dissertation de culture générale et l’étude de texte. Nous les livrons à la lumière des multiples échanges d’idées effectués à l’Ecole Normale Supérieure, des expériences vécues sur le terrain, et de la théorie pédagogique en cours qui nous fournit de plus en plus un langage précis, source de progrès qualitatifs de la réflexion. Loin de prétendre à l’exhaustivité, notre démarche, tant en dissertation qu’en étude de texte, se voudrait à la fois réflexive et critique. En cela, elle vise cohérence et synergie, mais ne craint pas débats et controverse. Elle exige engagement et questionnement continu. Nous nous sommes toutefois efforcés, en même temps, de la rendre pragmatique, accessible et efficace, en indiquant pour chaque étape jugée importante, la voie à suivre, sur la base d’explications illustrées par des exemples. Alors, nous vous invitons à suivre notre regard. ►►►… INTRODUCTION La dissertation constitue un exercice redoutable pour de nombreux candidats aux différents concours et examens. Qu’elle soit d’ordre littéraire, pédagogique, scientifique ou qu’elle soit de culture générale, elle est le passeport, la clé de voûte qui permet au candidat, quand elle est bien maîtrisée, d’obtenir des résultats positifs. Au concours du « Probatoire » et à l’ « Inspectorat de l’enseignement élémentaire », il apparaît que les notes dans cette épreuve sont faibles, et rares sont ceux qui parviennent à s’en sortir. Ceci résulte de la spécificité de l’épreuve de dissertation dans ces concours .La complexité des sujets tient au fait que le plus souvent, ce sont des sujets à la croisée de plusieurs disciplines, sollicitant des PREMIERE PARTIE : LA DISSERTATION DE CULTURE GENERALE compétences avérées, et touchant différents domaines du savoir. Les connaissances sont sous-tendues surtout par le profil attendu du futur inspecteur. La difficulté de la dissertation est réelle. Pourtant, que de brochures, que d’annales pour passer au crible les écueils ! Les candidats s’y jettent, les étudient mais à la clé, le rendement est faible. Les enseignants se déploient corps et âme pour rendre intelligible cet exercice mais rien n’y fait. Disserter n’est pas cependant une opération magique dont seul un professeur aurait le secret. Un apprentissage est possible. Aussi difficile que soit cet apprentissage, nous tenterons, autant que faire se peut, de rechercher continuellement des approches, des méthodes pour que cette « bête noire » devienne accessible. Il est vrai que tout a été dit et notre travail n’a pas la prétention de remettre en cause telle ou telle méthode. Mais, en nous armant de notre expérience, nous tenterons d’apporter notre pierre à l’édifice, en essayant d’être très simple, très accessible et en nous appesantissant aussi bien sur l’aspect pratique que théorique. I. DE LA DISSERTATION EN GENERAL Quand on réfléchit sur la notion de dissertation, il y a un ensemble de termes qui défilent dans notre mémoire et qui trouvent leur place dans cet exercice souvent jugé difficile. Autrement dit quand on réfléchit sur la question « qu’est-ce que disserter ? », une kyrielle de réponses peuvent a priori être donnée. Nous allons nous adonner à un jeu de représentations pour tenter de fixer ces termes et concepts qui font partie du vaste champ de la dissertation. Disposons la notion de «dissertation » verticalement. Elle est composée de douze (12) lettres. A travers chaque lettre, essayons de fixer des réponses possibles à la question de savoir ce qu’est disserter. Faisons en sorte que tous les termes clés qui entrent en jeu quand on se soumet à cet exercice de la dissertation y figurent. NB : Ce schéma ne saurait obéir à un ordre quelconque. Les termes employés n’obéissent à aucune logique. Il s’agit seulement de répertorier des termes qui font partie du vaste champ lexical de la dissertation. D. → discuter, développer, dialectique. I. → idée, identifier. S. → synthèse. S. → syntaxe, style. E. → expliquer, exemple, énoncé, équilibre. R. → raisonnement, rédiger, résumer, relire. T. → transition, thème. A. → analytique, argumenter, antithèse, articulation logique. T. → thèse, type. I. → introduction. O. → orthographe, organisation, opinion. N. → nuancer. Chaque expression utilisée dans ce schéma est sans nulle doute une notion fondamentale. Il est bon de s’habituer à ces termes qui sont incontournables. Il n’en demeure pas moins que d’autres expressions clés n’y figurent pas, mais on les complètera par la suite. Dans la structuration générale d’une dissertation, chaque candidat doit réfléchir sur chacun des termes, se poser des questions par rapport à leur présence ou non dans le devoir. Exemple : Quelle est la part de la synthèse ? Mon devoir contient-il des exemples pertinents ? Ai-je bien compris l’énoncé ? Les transitions sont-elles bien faites ? Ai-je bien argumenté ? Etc. II.DU SUJET Le sujet de dissertation, lorsqu’il est soumis à notre étude, a besoin d’être lu et relu (lecture silencieuse et attentive). Compréhension du sujet Elle est fondamentale. Sans elle, quelles que soient nos idées, nous ne pouvons élaborer quelque chose de consistant. Deux éléments doivent nous guider dans cette compréhension combien importante du sujet : le thème et le prédicat. La découverte du thème, de l’objet, passe par la question « de quoi s’agit-il ? » ; celle du prédicat par la question « qu’est-ce qu’on en dit ? ». Ces deux questions balisent le terrain et donnent une première approche sémantique du sujet. Exemple : - Sujet 1 : Nous devons apprendre à penser contre nos humeurs, contre nos certitudes .Que pensez-vous de cette affirmation ? Thème Prédicat De quoi s’agit-il ? Qu’est-ce qu’on en dit ? Spiritualité et science La problématique de leur rapport actuel NB : Notons que le thème et le prédicat ne répondent pas à un ordre figé. C’est dire que le thème sera à dépister. Il est l’ossature du sujet ; donc nous ne fonderons véritablement notre devoir sans en faire notre angle d’attaque. Au préalable, un travail de compréhension doit se faire sur les mots clés ou difficiles : réflexion sur leur sens selon le contexte ; réflexion aussi sur l’auteur de la pensée et ses opinions éventuellement. Typologie des sujets L’analyse du libellé ou « consigne » du sujet préfigure le type de sujet soumis à notre appréciation. Cette consigne du sujet, assez révélatrice, pose de sérieux problèmes au candidat et le déroute même quelquefois. - sujets à orientation synthétique L’enjeu dans ces sujets n’est pas la discussion. Il s’agit de développer l’idée émise avec divers arguments qui la confirment. Les consignes données sont introduites par des verbes synonymes comme : analyser, montrer, expliquer, développer, illustrer, étudier,… Ici, deux éléments doivent guider le candidat dans le développement des parties qu’il se propose d’étudier : l’explication et l’approfondissement. NB : pour la nature du sujet, il peut s’agir d’une citation, d’un petit texte, d’une opinion, etc. Exemples : Sujet 1 : Quelles raisons fondent selon vous la valeur d’une œuvre d’art ? Sujet 2 : Un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en vous. Expliquez à partir d’exemples tirés de vos lectures. - sujets à orientation appréciative Dans ces sujets, en plus de l’explication, il faut faire une démonstration, donner une preuve avec des arguments à l’appui. Ces types de sujets sont amenés par des verbes introducteurs comme : apprécier, estimer, justifier une opinion, une affirmation. Le développement se fera en démontrant, puis en évaluant. Disons simplement que c’est l’image d’une natte enroulée et qu’on demanderait au candidat de dérouler. Exemple : Sujet : Globalisation ne rime pas avec mondialisation. Justifiez. - Sujets à orientation critique (Plan dialectique) Ce sont des sujets où la discussion est de mise. Il s’agit de développer non seulement le point de vue de l’auteur, mais d’en prendre le contre-pied. C’est donc des sujets à alternative. Communément, on les appelle « sujets à plan dialectique » avec au moins une thèse et une antithèse. Les verbes introducteurs de la consigne sont : expliquer et discuter, commenter et discuter, expliquer et au besoin discuter, etc. En outre, ces genres de questions introduisent des sujets à orientation critique : Que pensez-vous de… ? Partagez-vous… ? Etes-vous d’avis que… ? Croyez-vous que… ? Qu’en pensez-vous ? Cette idée est-elle justifiée ? Exemple : Sujet : « Le savoir n’existe pas à l’état individuel ; il est partagé, il est donc culturel. » Qu’en pensez-vous ? III.DE L ’INTRODUCTION L’introduction d’un devoir de dissertation est le premier instrument qui permet au correcteur de jauger la valeur de son candidat. On pourrait comparer l’introduction à une « carte d’identité » qui vous révèle au correcteur. C’est le premier « corps à corps » que correcteur et candidat entretiennent. Dès l’introduction, on se uploads/Philosophie/ probatoire.pdf

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