Martin Paul Ango Medjo, Raymond Mbassi Ateba et Robert Fotsing Mangoua Qui a pe
Martin Paul Ango Medjo, Raymond Mbassi Ateba et Robert Fotsing Mangoua Qui a peur de Dionysos : visages, paysages et présages de l'art dramatique Connaissances et Savoirs Cet ouvrage a été réalisé par les éditions Connaissances et Savoirs 194, avenue du Président Wilson – 93210 Saint-Denis Tél. : 01 84 74 10 10 – Fax : 01 41 684 594 contact@connaissances-savoirs.com www.connaissances-savoirs.com Imprimé en France Tous droits réservés pour tous pays. Dépôt légal. © Éditions Connaissances et Savoirs, 2019 Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. 7 Comité scientifique Jacques Fame Ndongo, Université de Yaoundé I Richard Laurent Omgba, Université de Yaoundé I Marcelline Nnomo, Université de Yaoundé I Barnabé Mbala Ze, Université de Yaoundé I Maxime Pierre Meto’o Etoua, Université de Yaoundé I Bernard Mbassi, Université de Yaoundé I Dassi, Université de Yaoundé I Ozele Owono, Université de Yaoundé I Pierre Celestin Nzié Ambena, Université de Yaoundé I Auguste Owono Kouma, Université de Yaoundé I Clément Dili Palaï, Université de Maroua Alphonse Tonyè, Université de Yaoundé I Alice Delphine Tang, Université de Yaoundé I Pierre Fandio, Université de Buea Robert Fotsing Mangoua, Université de Dschang Gérard-Marie Noumssi, Université de Yaoundé I Cécile Dolisane Ebossè, Université de Yaoundé I Marcelin Vounda Etoa, Université de Yaoundé I Patricia Bissa Enama, Université de Yaoundé I Alda Flora Amabiamina, Université de Douala Alain Cyr Pangop, Université de Dschang Raymond Mbassi Ateba, Université de Maroua Désiré Atangana Kouna, Université de Yaoundé I Gilbert Zouyane, Université de Ngaoundéré Jean Claude Abada Medjo, Université de Maroua Comité de coordination Robert Fotsing Mangoua, Université de Dschang Raymond Mbassi Ateba, Université de Maroua Martin Paul Ango Medjo, Université de Yaoundé I Comité de lecture Robert Fotsing Mangoua, Université de Dschang Raymond Mbassi Ateba, Université de Maroua 8 Jean Claude Abada Medjo, Université de Maroua Martin Paul Ango Medjo, Université de Yaoundé I. 9 Remerciements L’harmonie de ce livre est le fruit d’une synergie d’ensemble. Nous exprimons respectueusement notre profonde reconnaissance au Mi- nistre d’État, Ministre de l’Enseignement supérieur, le Professeur Jacques Fame Ndongo, homme de lettres et de culture, féru de théâtre, qui a spontanément accepté de préfacer ces mélanges. Nous saluons la sollicitude des érudits membres du comité scientifique et la générosité intellectuelle des Professeurs Platon Mavromoustakos de l’Université Nationale Kapodistria d’Athènes et Maria Fátima Sousa Silva de l’Université de Coimbra, Portugal, pour leurs précieux conseils. Nous savons infiniment gré à tous les contributeurs qui, malgré la différence des points de vue et parfois l’éloignement des champs disciplinaires et le fossé géoculturel – pour certains –, ont porté un intérêt accru à la personnalité ici mise en l’honneur, le Professeur Marthe Isabelle Edande Abolo, ses travaux scienti- fiques, son parcours intellectuel, ses itinéraires administratifs, et aux questions esthétiques, politiques et sociales qui ont polarisé toutes ses actions. Nous avons une pensée particulière pour tous les passionné(e)s de théâtre, fût-il ancien, classique, moderne ou contemporain, d’Afrique, d’Asie, d’Amé- rique ou d’Europe. Que tous veuillent trouver ici le fruit de leur vigoureuse sympathie et de leur immense soutien. 11 Préface Marthe Isabelle Edande Abolo, une Prêtresse de l’Olympe parmi nous. L’histoire et la civilisation grecques de l’antiquité représentent l’une des pé- riodes les plus fascinantes de notre humanité. Pour Nietzsche, « Nous ne tâche- rons d’apprendre des Grecs ». Le miracle grec est d’avoir soumis un univers mys- térieux à la loi de l’homme. Le panthéon hellène comptait douze divinités olym- piennes. Les plus importantes étaient exprimées par trois figures ayant le monde en partage : Zeus, dieu de la foudre, régnant sur le Ciel ; Poséidon, dieu des mers, des océans et des séismes, et Hadès, dieu des Enfers. Mais il y a Dionysos, dont le livre porte le nom, fils de Zeus et de Sémélé, dieu des jonctions et des ambi- guïtés : mort-vie, homme-femme ; dieu du vin et ses excès, dieu de la traversée de la ténèbre hivernale, de la fête des morts et de son dépassement par la con- quête de l’immortalité. Dieu du délire et du frisson tragique. Qui a peur de Dionysos ? Voici une question qui filète l’esprit au contact de cet incipit évocateur, et qui indique tout l’intérêt qu’on peut y porter à lire cet ou- vrage collectif qui scrute de près les visages, les héritages et les oscillations du théâtre, auquel est chevillée, pour ainsi dire, la carrière scientifique du Profes- seure Marthe Isabelle Edande Abolo. Hommage le plus vibrant et le plus récent rendu à Dionysos et à l’une de ses Prêtresses. Pourquoi pareils mélanges ? Parce que le feu, éternel, du génie des drama- turges et l’érudition, puissante, de la pensée critique, font renaître le théâtre de ses cendres pour lui faire retrouver, dans cette restructuration permanente, des forces nouvelles. Et il est important de souligner qu’il n’existe pas assez de tra- vaux groupés sur le théâtre qui proposent aux lecteurs un accès facile à la théâ- tralité. Je suis donc tout aise de préfacer un tel ouvrage pratique, méthodolo- gique, pédagogique et didactique, qui revisite l’art dramatique auquel je suis très attaché. Le livre qui a donc été rédigé, à raison de la carence constatée dans le do- maine, propose des informations utiles à l’intelligence du théâtre, permet une accessibilité facile à l’art dramatique et au travail critique. Les approches, fort bien conduites, sont intéressantes à bien d’égards. Symboliquement, le livre qu’on va lire, est une représentation cultuelle et un hymne inédit, chanté à la gloire de Dionysos. Les premiers historiens renseignent que le théâtre est issu du culte de l’immolation du bouc dionysiaque. Le sang 12 recueilli du sacrifice de l’animal lui était servi comme signe de dureté de la vie et de passage vers les dieux. Étymologiquement, le mot théâtre comporte trois origines liées à trois termes grecs : targonen, boire une chose âcre ; tragodia, chant du bouc et theatron, l’endroit d’où l’on voit. En tant qu’action dramatique qui se déroule dans un édifice appelé justement théâtre, l’art dramatique n’est pas qu’un genre littéraire, c’est aussi un art du spectacle, célébration de la vie et du vivant. Le lien entre théâtre, mythe et religion s’établit par la composition de textes destinés à être déclamés lors des cérémonies religieuses. Les dieux et les héros mythologiques sont évoqués dans des contextes non immédiatement liés au culte proprement dit. Bien que liées au culte de Dionysos, les premières représentations théâtrales grecques s’inspirent aussi de l’histoire (la guerre de Troie), du mythe ou de la légende des héros (Œdipe, Thésée, Médée, Oreste, etc.) Dans l’ouvrage, près d’une vingtaine de contributeurs essayent de montrer comment l’esthétique et la thématique sont à chaque fois exprimées, remaniées, restructurées dans les séquences particulières : classique ou traditionnelle, mo- derne ou révolutionnaire, contemporaine ou postmoderne. Les trois sous-genres sont explorés : tragédie, comédie, drame. Par leur nature, les textes sont faits en dialogues, monologues et didascalies (notes de mise en scène). Comme le dé- montrent les articles, le théâtre est l’espace spécifique où toutes les figures de l’humanité sont dénudées et symbolisées dans le divertissement ; il permet de lire et de voir le jeu social au double sens du mot. Ce qui est joué est déjà un jeu dans la vie quotidienne avec ses personnages. Et dans une certaine opposition au théâtre traditionnel, les exégètes font mieux comprendre le nouveau théâtre, forme d’expression qui n’est plus, comme dans le prototype ancien, régie par une norme du mouvement artistique. Le nouveau théâtre proclame sa rupture à toute idée de normes. On peut ainsi observer des formes nouvelles et inventives de la stabilité. Le lecteur comprend mieux comment le nouveau théâtre n’est pas régi par le principe de tradition et de normativité, ni réglé par une trajectoire inflexible. Un théâtre en rupture avec la norme établie, et saisissable dans le champ d’une pra- tique artistique qui n’est plus dirigé par un répertoire tyrannique préconstitué de formes. L’un des objectifs majeurs de l’ouvrage est d’examiner les caractéristiques du texte dramatique écrit, c’est-à-dire la théâtralité qui fait sa spécificité par rapport aux autres genres ou plus précisément aux autres natures de textes. Les textes dramatiques retenus sont diversifiés et constitués de pièces d’époques et d’es- paces différents. Qui a peur de Dionysos ? Visages, héritages et présages de l’art dramatique brode une littéra- ture dense sur un ensemble de savoirs interdisciplinés autour du théâtre. L’ouvrage fonde son ancrage dans le périlleux champ critique de la tragédie, de la comédie et du drame : une véritable aventure qui, dans une perspective comparatiste, respire et souffle le vent de la dynamique émouvante. 13 En suivant un regroupement structuré en parties, l’ouvrage décrypte des aspects es- sentiels de l’art dramatique, et se donne à lire comme un livre cohérent, mené avec une remarquable lucidité. Le uploads/Philosophie/ qui-a-peur-de-dionysios.pdf
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- Publié le Jul 25, 2022
- Catégorie Philosophy / Philo...
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