1 TITRE DE L’UNITE D’ENSEIGNEMENT : COURANTS EDUCATIFS ET MODELES D’ENSEIGNEMEN

1 TITRE DE L’UNITE D’ENSEIGNEMENT : COURANTS EDUCATIFS ET MODELES D’ENSEIGNEMENT CODE DE L’UNITE : EDU102 SEMESTRE : 1 NOMBRE DE CREDITS : 6 CMI : 35H TD : 15H TP : 1OH TPE : 30H Objectif(s) de l’UE :Cette UE permet aux étudiants d’appréhender les différents courants éducatifs et modèles d’enseignement. PREMIERE PARTIE : LES COURANTS EDUCATIFS DOMINANTS Les courants et tendances que nous présentons reflètent des manières de fairela classe, des modèles de certains penseurs de l’éducation, de certains pédagogues de renom qui, à travers leurs expériences dans la pratique d’enseignement et de l’éducation proposent des recettes qu’il faut bien entendu situer dans le temps. Certains paramètres sont sans doute à la base de tels changements. Les élèves sont différents, les enseignants aussi. Pendre en compte cette double diversité, implique une connaissance du profil cognitif de chacun ainsi qu’une analyse des méthodesd’enseignement- apprentissage à utiliser ou des modèles à suivre. Ainsi le maître doit disposer des méthodes, des techniques et d’une réflexion sur ce qu’il peut demander aux élèves, comment il peut le demander et à quel moment, et il semble indispensable que tout enseignant élargisse le champ de ce qu’il a l’habitude de proposer comme types d’activités. Sur le terrain, certains enseignants croient changer leur pédagogie en modifiant la disposition des tables dans la classe ou en utilisant certaines techniques modernes de communication. On pense de plus en plus que les méthodes de transmission du savoir sont relativement peu efficaces, en inventant d’autres, mais ce sont encore les premières de loin les plus courantes. On situe à l’opposée les pédagogies nouvelles qui, pour certains représentent l’avenir, tandis que, pour d’autres, ne seraient faites que pour les enfants de riches. Beaucoup de méthodes et des modèles nous sont proposés à travers l’histoire de la pédagogie et des grands penseurs de l’éducation dont l’influence reste d’actualité : ils s’appuient sur quelques idées intéressantes, mais ne peuvent 2 prétendre à eux seuls de résoudre, à l’époque où elles apparaissent, la plupart des problèmes liés à la pratique d’enseignement et de l’éducation. Le choix d’une méthode d’enseignement particulier dépend ainsi de plusieurs facteurs notamment du courant de pensée pédagogique qui en dicte les principes et en retrace les grandes lignes Chapitre I : LE BEHAVIORISME Le béhaviorisme (ou comportementalisme en français) en tant que théorie de l’apprentissage s’intéresse à l’étude des comportements observables et mesurables et considère l’esprit (mind en anglais) comme une « boîte noire » (Good et Brophy, 1990). Les fondements théoriques du béhaviorisme remontent jusqu’à Aristote qui étudiait les associations entre des événements naturels comme l’éclair et la foudre. La conception béhavioriste est également dérivée des travaux des philosophes empiristes britanniques et de la théorie darwinienne de l’évolution, qui met en relief la façon dont les individus s’adaptent à leur environnement. Toutefois, le terme béhaviorisme est apparu au début du XXe siècle, introduit par le psychologue américain John Watson. Celui-ci reprochait un manque de rigueur scientifique à la psychologie qui se voulait l’étude des états intérieurs ou des sentiments au moyen de méthodes subjectives d’introspection. Watson insistait sur le fait que, n’étant pas observables, ces états ne pouvaient être étudiés. Il a été grandement influencé par les travaux du physiologiste russe Ivan Pavlov sur le conditionnement des animaux. Watson proposait de faire de la psychologie une discipline scientifique en préconisant le recours à de procédures expérimentales objectives en vue d’établir des résultats exploitables statistiquement. Cette conception l’entraîna à formuler la théorie psychologique du stimulus-réponse (ou conditionnement classique). Comme Pavlov, il a d’abord travaillé avec des animaux, mais plus tard s’est intéressé au comportement humain. Il croit que les humains naissent avec des réflexes ainsi qu’avec les réactions émotionnelles de l’amour et de la rage. Pour lui, tout autre comportement est le résultat des associations stimulus-réponse créées par le conditionnement. Pour illustrer le fonctionnement de la théorie du conditionnement classique (stimulus-réponse) on décrira une célèbre expérience de Watson qui concerne un jeune enfant (Albert) et un rat blanc. 3 L’expérience de Watson À l’origine, Albert n’a pas peur du rat, mais Watson faisait retentir soudainement un bruit très fort à chaque fois qu’Albert touchait au rat. Étant donné qu’Albert sursautait de frayeur par le bruit, il est rapidement devenu conditionné à avoir peur du rat. La peur a été généralisée à d’autres petits animaux de couleur blanche. Watson a ensuite procédé à l’extinction de la peur en présentant le rat sans le bruit. Cependant, à l’époque certains chuchotaient que la peur conditionnée d’Albert pour les rats blancs était beaucoup plus puissante et permanente que ce que rapporte l’auteur de l’étude. Il semble même qu’Albert aurait fait une crise lorsque ses parents l’ont placé sur les genoux du Père Noël pour se faire photographier. La barbe blanche lui rappelait trop le rat. Du point de vue de l’enseignement, le béhaviorisme considère l’apprentissage comme une modification durable du comportement résultant d’un entraînement particulier. De 1920 jusqu’au milieu du siècle dernier, le béhaviorisme domina la psychologie aux États-Unis, tout en exerçant une puissante influence partout dans le monde. Dans les années 1950, la masse d’informations cumulée grâce aux expériences en laboratoire a conduit à l’élaboration de nouvelles théories du comportement. Les théories néo béhavioristes se sont cristallisées dans les travaux de Skinner qui a mis au point un programme de conditionnement plus élaboré que celui initialement développé par Watson. Pour Skinner, les mécanismes d’acquisition se fondent sur le phénomène du conditionnement opérant selon lequel l’apprentissage consiste à établir une relation stable entre la réponse souhaitée et les stimuli présentés, à l’aide de renforçateurs positifs ou négatifs. Selon cet auteur, on dispose de quatre mécanismes qui permettent « d’opérer » sur le comportement d’un individu. D’abord, on retrouve le renforcement positif (addition d’un stimulus appétitif) et le renforcement négatif (retrait d’un stimulus aversif) qui encouragent la reproduction d’un comportement désirable ou approprié. Puis, l’extinction (absence de renforcement positif ou négatif) et la punition (ajout d’un stimulus aversif) ont comme objectif de faire cesser un comportement non désirable ou inapproprié. Les béhavioristes considèrent les structures mentales comme une boîte noire à laquelle on n'a pas accès et qu'il est donc plus réaliste et efficace de s'intéresser aux « entrées » et aux « sorties » qu'aux processus eux-mêmes. Aussi, une relation directement observable et mesurable s’établit ainsi entre des stimuli provenant du milieu extérieur et les réactions des réponses spontanées ou acquises de la part de l’organisme. En essayant de comprendre comment les êtres vivants apprennent, la théorie behavioriste se concentre sur les comportements observables de ces êtres plongés dans certaines situations bien définies sans tenter d’inférer des activités mentales particulières. 4 Le conditionnement1 est considéré comme un processus universel d’apprentissage. Nous notons qu’il y a deux types de conditionnement : a. Conditionnement classique ; appelé aussi apprentissage répondant ou de type I qui consiste à associer un stimulus neutre au stimulus inconditionné.Pavlov a montré qu’il était possible de déclencher des réactions innées, inconditionnées par des stimuli non naturels et arbitraires. En répétant le processus d’association, il arrive à construire un nouveau réflexe conditionné. Les lois qui régissent le comportement des individus peuvent être découvertes en analysant les stimulations qui affectent les individus et motivent leurs réactions. Le sujet n’est pas à l’origine de ses conduites. Il n’en est pas responsable. Il ne fait que réagir. L’individu est alors considéré comme un système entièrement hétéronome. L’état du système est étudié par l’analyse des relations entrées / sorties. Il consiste en : "un transfert de pouvoir excitateur, vis-à-vis d’une réaction déterminée, d’un excitant absolu, c’est-à-dire inconditionnellement efficace, à un excitant primitivement neutre, mais qui devient efficace à son tour à condition d’avoir été en concomitance plus ou moins parfaite avec l’excitant absolu ou inconditionné" (Weil-Barais, 1993 :453). Avant : Le chien dresse les oreilles et tourne la tête en direction du son. SN RN (Stimulus neutre -> réponse neutre ou absence de réponse) Au moment : En revanche, si on présente une boulette de nourriture (SI) à un animal affamé, celui-ci salive. Cette salivation est un comportement de nature "réflexe" (RI). SI RI (Schéma stimulus - réponse). Après : La seule présence du son (stimulus conditionné, SC) pousse l'animal a « anticipé" désormais la présentation imminente de la nourriture. SC RC (Le son entraîne la salivation) b. Conditionnement opérant ; appelé apprentissage skinnérien ou de type II,dans lequel, le sujet participe à son propre conditionnement dans la mesure 1 5 où le comportement de l’organisme est fonction de l’effet du comportement (satisfaisant ou non) sur l’organisme. Skinner découvre une nouvelle loi du renforcement, loi de l’effet, qui explique l’apprentissage non plus seulement par la contiguïté ou la simultanéité mais par les conséquences. "le conditionnement instrumental permet aux individus, non seulement d’être sensibles à la structure causale des événements, mais aussi d’intervenir dans cette structure. Il est instrumental ou opérant en ce sens qu’il génère des comportements qui modifient certaines relations de l’environnement"(WeilBarrais, 1993 : 456). (Stimulus)-Réponse-Conséquence Cette conception conduit Burrhus Frederic Skinner et les différents psychologues qui ont jalonné l’évolution du courant en question à uploads/Philosophie/ courants-educatifs-corriges-final-042803.pdf

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