baccalauréat 2021 baccalauréat 2021 | 1 Le baccalauréat est une grande institut
baccalauréat 2021 baccalauréat 2021 | 1 Le baccalauréat est une grande institution républicaine à laquelle nous sommes tous attachés. Cependant, l’échec trop important en licence l’a peu à peu fragilisé car il n’est plus suffisamment un tremplin vers la réus- site dans l’enseignement supérieur. Le nouveau bacca- lauréat lui redonne son sens et son utilité. Il permet de mieux accompagner le travail des lycéens durant les deux années de première et de terminale et il leur donne la possibilité d’approfondir davantage ce qui va les faire réussir après l’examen. Il stabilise la voie technologique et la conforte en créant des passerelles avec le baccalauréat général. Avec une épreuve de français à la fin de la classe de première, quatre épreuves en terminale et une part de contrôle continu, le baccalauréat est à la fois plus simple dans son organisation, plus lisible et en même temps plus juste car l’évaluation du travail de deux années ne repose plus sur quelques jours en fin de terminale. Ce baccalauréat est un « baccalauréat égalité » car désormais tous les élèves bénéficieront en première et en terminale d’un large socle de connaissances communes (français, philosophie en terminale, histoire géographie, enseigne- ment moral et civique, deux langues, éducation physique et sportive) qui se sin- gularise par un nouvel enseignement : les humanités numériques et scienti- fiques. Il donnera à tous les lycéens les connaissances indispensables pour vivre et agir dans le XXIe siècle en approfondissant les compétences numériques de l’élève ainsi que sa compréhension des grandes transformations scientifiques et technologiques de notre temps (bioéthique, transition écologique, etc.). Ce baccalauréat est un « baccalauréat réussite » car les lycéens pourront choisir trois enseignements de spécialité en première puis deux en terminale, caractérisés par un volume horaire renforcé pour leur laisser le temps d’appro- fondir et de progresser dans ces disciplines qu’ils ont choisies et qui donc les passionnent. Un bouquet d’enseignements facultatifs leur permettra d’enrichir encore leur parcours. C’est aussi un baccalauréat plus juste car les lycéens seront accompagnés dans leurs choix et un temps dédié à l’orientation leur permettra de construire leur parcours en fonction de leurs goûts, de leurs motivations et de leurs projets. De même, la préparation d’un oral final, l’une des quatre épreuves passées en terminale avec la philosophie et les deux épreuves de spécialité, sera l’occasion de travailler cette compétence fondamentale pour la réussite dans leur vie per- sonnelle et professionnelle. Avec un baccalauréat remusclé et un lycée plus simple, plus à l’écoute des aspirations des lycéens, nous allons leur donner les moyens de se projeter vers la réussite dans l’enseignement supérieur et de vivre leurs années de lycée avec bonheur. Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale édito baccalauréat 2021 | 3 SOMMAIRE P. 4 Une transformation nécessaire du baccalauréat INFOGRAPHIE Le baccalauréat aujourd’hui P.8 La méthode INFOGRAPHIE Le calendrier de la réforme INFOGRAPHIE Pourquoi remuscler le baccalauréat général et technologique ? P.14 Faire du baccalauréat un tremplin pour la réussite INFOGRAPHIE Les épreuves du baccalauréat 2021 INFOGRAPHIE La voie générale - première et terminale INFOGRAPHIE La voie technologique - première et terminale P.22 Un lycée pour comprendre et agir au XXie siècle INFOGRAPHIE Le parcours de Léa, future bachelière 2021 baccalauréat 2021 | 4 Une transformation nécessaire du baccalauréat Le baccalauréat est un symbole républicain. Au fil des années, cet examen est pourtant devenu trop complexe. Il ne garantit plus la réussite future des lycéens. Transformer en profondeur cet examen est une nécessité. Un examen qui ne garantit pas la réussite dans la poursuite d’études Si le baccalauréat est une clé d’entrée dans l’enseignement supérieur, il est loin d’être un tremplin vers la réussite. Le taux de réussite au baccalauréat général et tech- nologique (environ 90 %) ne doit pas masquer une autre réalité : 61% des étudiants ne parviennent pas au terme des études dans lesquelles ils se sont initialement engagés. Seuls 27 % des étudiants obtiennent leur licence en trois ans. Le baccalauréat ne prépare donc plus suffisamment les élèves aux « attentes » du supérieur, et au-delà à réussir leur entrée dans la vie professionnelle. Plusieurs raisons expliquent cette absence de continuum entre le baccalauréat et la suite des études : un manque d’accompagnement et d’orientation dès l’entrée au lycée, un décalage entre les connaissances demandées avant et après le baccalauréat ou encore des résultats non pris en compte dans le processus de candidature à l’enseignement supérieur. En outre, le choix de série au lycée et le projet d’orientation des élèves ne sont pas toujours articulés de manière cohérente : 52 % des élèves du lycée général sont en série S, qui de ce fait est devenue une série généraliste, alors même que 40 % des bacheliers scientifiques affirment ne pas vouloir faire d’études scientifiques. À l’heure actuelle, l’obtention du baccalauréat permet uniquement de confirmer l’admission dans un cursus déjà choisi par l’élève. En effet, la majorité des lycéens de terminale des voies générale et technologique savent déjà quelles études ils poursuivront avant même le début des épreuves du baccalauréat. Actuellement, compte-tenu de son calendrier, le baccalauréat n’est pas pris en compte pour l’entrée dans l’enseignement supérieur. L’examen ne prépare pas assez efficacement aux études supérieures auxquelles il donne pourtant accès. L’organisation actuelle de l’examen repose sur des épreuves finales beaucoup plus nombreuses que chez nos voisins européens. La concentration d’un grand nombre d’épreuves dans un temps très court n’est pas satisfaisante : elle ne récompense pas les efforts réalisés par les candidats dans la durée et pose des difficultés organisationnelles. L’essentiel baccalauréat 2021 | 5 Un examen qui s’est complexifié et manque de lisibilité Avec l’augmentation très forte des mentions (près de 50 % dans les séries générales) ou encore l’apparition de lauréats obtenant une moyenne générale supérieure à 20/20, sa valeur « certifiante » peut légitimement être interrogée. De plus, l’organisation actuelle de l’examen, presque totalement structuré par les épreuves finales passées dans une période très limitée, favorise le « bachotage » et ne permet pas de valoriser les efforts dans la durée. Le baccalauréat souffre aujourd’hui d’ajustements successifs, qui se sont additionnés, en même temps que les épreuves optionnelles se sont multipliées. Le baccalauréat a atteint une lourdeur et une complexité unanimement dénoncées qui rigidifient le lycée et rendent le pilotage de l’examen périlleux : 2 900 sujets en 2017, 4 millions de copies corrigées. Plus que son coût, cette organisation très lourde pèse sur la vie des lycéens et le travail des élèves, durant tout le mois de juin dans les lycées, au détriment des classes de première et de seconde. Sa simplification et sa modernisation sont devenues indispensables. Ce que nous disent les comparaisons internationales Dans 27 des 37 pays de l’OCDE, un examen terminal sanctionne la fin de l’ensei- gnement secondaire. Dans la plupart des pays, le nombre d’épreuves est limité à quatre environ, alors qu’en France un candidat au baccalauréat en passe au minimum une douzaine, réparties sur deux années. Certains de nos voisins prennent en compte les évaluations réalisées par les pro- fesseurs en cours d’année, organisent des épreuves interdisciplinaires ou des oraux destinés à présenter les travaux réalisés par les élèves. La plupart des pays européens ont introduit une part de contrôle continu dans l’évaluation du baccalauréat, celle-ci étant très variable (entre un tiers et la totalité de la note finale). En Italie, l’examen terminal dénommé esame di Stato (ou esame di maturità) se compose de trois épreuves écrites et d’un oral pluridisciplinaire (colloquio pluri- disciplinare). Il s’agit d’une soutenance orale qui porte sur l’ensemble des disciplines ainsi que sur le travail scolaire de la dernière année de lycée. Il se déroule devant un jury composé de sept examinateurs de disciplines différentes, dont trois pro- fesseurs de l’établissement du candidat. Parfois, le candidat peut choisir le niveau de l’épreuve qu’il vise, de façon à affirmer précocement des choix sur les matières qu’il privilégie pour son orientation future. Le candidat au baccalauréat finlandais doit participer au minimum à quatre épreuves. Pour les épreuves de mathématiques, de seconde langue nationale et de langues étrangères, deux niveaux de difficulté sont proposés. Le candidat peut choisir le niveau de l’épreuve à laquelle il participe. Au moins une des épreuves doit être passée au niveau le plus élevé. En Espagne, la préparation du bachillerato s’effectue en deux ans. 60 % de la note finale provient du contrôle continu de la seconde année, 40 % de l’évaluation finale. Celle-ci porte sur quatre matières principales suivies par l’élève. Pour élever sa note finale et accéder à l’université, il est fréquent de présenter plusieurs options supplémentaires. 12 à 16 épreuves 2 épreuves facultatives maximum 7 épreuves dont 50 % au moins en contrôle continu 2 épreuves facultatives maximum Trois types de baccalauréat En France Général 3 séries Technologique 7 séries Professionnel + 90 spécialités Source : Note d’information, Depp, juillet 2017 78,9 % 78,9 % Aujourd’hui, la part des bacheliers dans une génération atteint Résultats du baccalauréat 2017 Bac général 379 580 uploads/Philosophie/ re-forme-lyce-e-plaquette.pdf
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- Publié le Jui 08, 2021
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