Méditations métaphysiques Page de titre de la première édition des Méditations
Méditations métaphysiques Page de titre de la première édition des Méditations métaphysiques. Auteur René Descartes Pays Provinces-Unies Genre Philosophie Version originale Langue Latin Titre Meditationes de Prima philosophia Lieu de parution Paris Date de parution 1641 Version française Traducteur Louis Charles d'Albert de Méditations métaphysiques Les Méditations métaphysiques (ou Méditations sur la philosophie première) sont une œuvre philosophique de René Descartes, parue pour la première fois en latin en 1641. Du point de vue de l'histoire de la philosophie, elles constituent l'une des expressions les plus influentes du rationalisme classique. Le titre original traduit en français de Méditations sur la philosophie première indique que cet ouvrage a été écrit en partie comme une critique de la philosophie première qui était alors enseignée dans les universités, mais aussi pour en proposer une nouvelle à la place. Comme pour la plupart des ouvrages classiques au fil du temps, les Méditations ont reçu des interprétations très différentes. Dans ses Méditations, Descartes soutient qu'en dépit des arguments sceptiques contre la vérité et la certitude, il y a des connaissances légitimes. Aussi, il présente l'homme comme ayant une substance essentiellement pensante (cogito), qui s'oppose à son corps, qui lui est une substance matérielle (voir dualisme de substance). Luynes Date de parution 1647 Présentation générale Contexte Objectifs Genèse de l'œuvre Plan des Méditations Les six méditations Première : Des choses que l'on peut révoquer en doute Les préjugés de l'enfance Les arguments en faveur du doute Seconde : De la nature de l'esprit humain, et qu'il est plus aisé à connaître que le corps Trouver un point fixe L'exemple du morceau de cire Troisième : De Dieu, qu'il existe Le critère de vérité L'analyse des pensées La certitude de l'existence de Dieu Quatrième : Du vrai et du fauTé PEUT ETRE hors de tout doute que Dieu existe, Descartes entame une quatrième méditation dans l’optique de décerner l’origine des erreurs. Or, il tient comme indubitable la bonté de Dieu ; pourquoi donc aurait-Il conçu l’homme de telle manière qu’il se trompe ? Le but de Dieu La perfection de la volonté La source des erreurs Cinquième : De l'essence des choses matérielles; et, derechef de Dieu, qu'il existe L'essence des choses matérielles, c'est l'étendue La preuve ontologique Sixième : De l'existence des choses matérielles; et de la réelle distinction qui est entre l'âme et le corps de l'homme Distinction de l'âme et du corps Vérité des pensées et vérité des sens L'union de l'âme et du corps Sortie définitive du doute Objections Sommaire Premières objections, faites par M. Caterus Secondes objections, recueillies par la P. Marin Mersenne Troisièmes objections, faites par M. Hobbes et réponses Quatrièmes objections, faites par Arnauld Cinquièmes objections, faites par Gassendi Sixièmes objections, faites par divers théologiens et philosophes Septièmes objections, faites par le P. Bourdin, et remarques de Descartes Notes et références Bibliographie secondaire Voir aussi Articles connexes Liens externes On ne peut bien comprendre les Méditations sur la philosophie première qu'en les restituant dans leur contexte. Descartes considère que la métaphysique telle qu'elle est décrite par la scolastique à partir de la philosophie première d'Aristote (qui soutenait que la Terre est au centre de l'univers), n'est plus à même de fonder les sciences nouvelles. Dès l'automne 1627/8, il était intervenu lors d'une espèce de colloque philosophique chez le nonce du pape, Guidi di Regno pour soutenir la philosophie qui sous-tendait ses travaux en physique. Le cardinal de Bérulle, présent à cette réunion, lui fit une « obligation de conscience » de publier ses idées philosophiques . Durant les neuf premiers mois de son séjour en Hollande, en 1629-1630, Descartes a esquissé un traité de la divinité . En juin 1633, Galilée est condamné par l'Inquisition pour son ouvrage Dialogo sopra i due massimi sistemi del mondo (Dialogue sur les deux grands systèmes du monde), dans lequel il fait dialoguer un aristotélicien, partisan du géocentrisme, et un homme sans a priori partisan de l'héliocentrisme. Vers novembre 1633, René Descartes est informé de la condamnation de Galilée, et, en 1634, il reçoit de son ami Beeckman, un exemplaire du Dialogo sopra i due massimi sistemi del mondo. Par sincère soumission aux autorités ecclésiastiques, Descartes renonce à publier son Traité du monde et de la lumière dans lequel il défend la thèse de l'héliocentrisme ; mais, par prudence envers la censure, il « avance masqué » (larvatus prodeo), en dissimulant partiellement ses idées nouvelles sur l’homme et le monde dans ses pensées métaphysiques . Descartes pense que Galilée a manqué de méthode pour défendre la nouvelle représentation du monde qu'il proposait. Il publie alors, en 1637, trois extraits du Traité du monde : la Dioptrique, les Météores et la Géométrie, accompagnés d'une préface, le célèbre Discours de la méthode (1637). Il décide de poursuivre le projet philosophique engagé avec l'esquisse du traité de la divinité, en publiant les Méditations Métaphysiques, dans le but de montrer que la philosophie soutenue par les autorités en place, la scolastique, est inapte à décrire le monde tel que le conçoit la science nouvelle . Présentation générale Contexte 1 2 3 4 5 Ces méditations sont une expérience philosophique. L'usage du terme « méditation », peu courant en philosophie, ne s'est pas fait par hasard : il s'agit d'une introspection, il s'agit de narrer le cheminement d'une réflexion plutôt que d'exposer un traité qui constituerait un ensemble de raisonnements déductifs. Un philosophe nous présente son expérience, il nous appartient de refaire la même, et non pas seulement de lire l'œuvre comme un simple manuel . Le but de cette réflexion est de trouver des fondements solides à la connaissance. Qu'est-ce qui me permet de croire que je connais des vérités ? La première étape consistera à rejeter tout ce qui est douteux, afin de trouver quelque chose qui ne le soit pas. La conséquence de cela sera que tout se trouvera rejeté, à l'exception d'une chose : moi comme sujet pensant, donc existant (le fameux cogito cartésien). S'ensuit la reconstruction de la connaissance, sur la base de la certitude. On découvrira comme première certitude notre propre existence, puis celle de Dieu, puis celle des essences et enfin celle des existences. Il s'agit donc dans cette œuvre de balayer les anciens préjugés et de repartir sur des choses certaines, pour lesquelles le doute n'est plus possible. La première édition latine paraît à Paris en 1641, avec six séries d' Objections et Réponses, sous le titre de Meditationes de Prima Philosophia, in quibus Dei existentia et animae humanae immortalitas demonstrantur (Méditations sur la philosophie première, dans lesquelles sont démontrées l'existence de Dieu et l'immortalité de l'âme); en 1642 paraît à Amsterdam la deuxième édition, avec des corrections, la septième série d' Objections et Réponses et un titre modifié:... in quibus Dei existentia, et animae humanae a corpore distinctio demostrantur (dans lesquelles sont démontrées l'existence de Dieu et la distinction de l'âme humaine dans le corps). Une version française, rédigée par Louis Charles d'Albert de Luynes sous la supervision de Descartes paraît à Paris en 1647. Cette œuvre, conduite à la première personne, décrit un parcours de réflexion que le lecteur est invité à suivre à son tour. Il se divise en six étapes ou méditations, chacune étant consacrée au traitement d'un ensemble particulier de problèmes. L'emploi du terme de méditation et le choix de ce mode de composition distinguent les Méditations d'un simple traité philosophique. Descartes, qui fut instruit chez les Jésuites au Collège de la Flèche, a vraisemblablement emprunté cette méthodologie aux Exercices Spirituels d'Ignace de Loyola, dont les divisions marquent de manière analogue les étapes successives du travail de conversion. Les Méditations restent conformes aux grandes articulations conceptuelles de la métaphysique, telles que le théologien jésuite Francisco Suarez les a thématisées dans ses Disputationes Metaphysicae : Descartes, comme ses prédécesseurs, s'interroge ici sur la nature de l'âme et sur son immortalité, propose de nouvelles démonstrations de l'existence de Dieu, et s'efforce de déterminer l'essence commune des objets matériels. Mais l'œuvre est également porteuse d'exigences et de problèmes nouveaux, dont les prolongements sont facilement repérables dans les œuvres de Malebranche, Spinoza et Leibniz. Tout d'abord, les Méditations donnent sa pleine mesure au rationalisme déductif, d'inspiration mathématique, qu'avaient théorisé les Règles pour la Direction de l'Esprit et le Discours de la Méthode. Dès les premières pages, Descartes se donne pour objectif la détermination des fondements sur lesquels doit reposer l'édifice de nos connaissances. Ces fondements ou principes sont les vérités ultimes - elles ne doivent pas être connues par inférence - dont doivent dépendre toutes les autres, notamment celles qu'établissent les sciences. Descartes Objectifs 6 Genèse de l'œuvre est ainsi conduit, dans la Première Méditation, à mettre ses croyances à l'épreuve du doute jusqu'à ce que sa quête de certitude absolue aboutisse, au début de la Méditation suivante, à la formulation de la certitude de son existence. Ce résultat philosophique, qui accorde de nouveaux droits théoriques au critère de la certitude, a souvent été interprété comme l'irruption du sujet « moderne » au cœur du discours philosophique. En effet, la uploads/Philosophie/ meditations-metaphysiques.pdf
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- Publié le Apv 21, 2022
- Catégorie Philosophy / Philo...
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