Chapitre 1- Généralités sur la méthodologie de recherche 1 La réalisation d’un

Chapitre 1- Généralités sur la méthodologie de recherche 1 La réalisation d’un mémoire constitue une étape importante et indispensable dans le cadre de la formation universitaire. Le travail de recherche est un travail collectif, toutes les occasions doivent être saisies pour s’associer à d’autres et faire partie de groupes de travail. En dehors de la qualité intrinsèque de son travail, l’étudiant qui réussit est souvent celui qui a su le mieux s’insérer dans son environnement. 2 I- Qu’est ce que « faire de la recherche »? Cela oblige à étudier la démarche scientifique elle-même, ce que les spécialistes appellent « épistémologie ». L’épistémologie est « l’étude de la construction des connaissances valables » (Jean Piaget). C’est l’étude de la manière dont les sciences peuvent produire des connaissances particulières ayant une valeur scientifique. La recherche scientifique est donc une contribution à l’édifice des connaissances générales sur les différents aspects de la réalité. 3 1- connaissances savantes et connaissances ordinaires: Faire de la recherche, c’est produire des connaissances « scientifiques ». « connaissances savantes » (ce que disent les chercheurs) « connaissances ordinaires » (ce que chaque individu peut savoir). 4 Les connaissances ordinaires ont trois limites fortes: - Elles sont beaucoup liées à la personne de celui qui les détient et donc peu communicables; - Elles sont fondées sur les contextes au sein desquels elles ont été produites, et donc difficilement généralisables; - Elles sont donc dépendantes de la confiance qu’on veut accorder à celui qui les détient. À l’inverse, les connaissances scientifiques sont communicables et valables en dehors de leur milieu d’origine. Elles prétendent à la généralité et l’universalité. 5 2- Les caractéristiques des connaissances scientifiques produites par le chercheur: a- Avoir un certain état d’esprit: Gaston Bachelard définit l’esprit scientifique comme étant composé de quatre qualités: - La curiosité intellectuelle (sortir des idées convenues, aimer la découverte). - L’esprit critique (aimer le débat, accepter la remise en cause); - Le rejet de toute autorité extrascientifique (indépendance du jugement par rapport à la hiérarchie, les institutions, le gouvernement, etc). - L’honnêteté et la sincérité: (ne pas manipuler les résultats, ne pas plagier, …). 6 b- Partir des faits observables: La recherche doit avoir un certain rapport avec une réalité constatable. C’est une science « positive». Le positif en ce qui concerne la connaissance, a été employé pour désigner l’appui sur des faits avérés, l’existence d’un fondement solide sur lequel on pourrait s'appuyer par opposition à flou, incertain, chimérique. Trois positions sont isolables: le positivisme, le positivisme extrême, et l’anti- positivisme. Le positivisme considère que l'homme ne peut atteindre les choses en elle-même (leur être, leur essence) et que seuls les faits expérimentés ont une valeur universelle. Il a pour but de codifier les connaissances dites "positives", celles qui découlent directement de l'observation et de l'expérience et d'éliminer tout ce qui subit l'influence de la métaphysique (les méthodes non expérimentales pour la description de la réalité) Plus le chercheur se situe par rapport à une réalité observable, objectivement constatable, éventuellement mesurable, plus il se rapproche de la tradition positiviste. Plus il se situe au contraire plus ce chercheur se situe dans une approche antipositiviste ou « constructivisme » 7 c- Viser des lois ou au moins des régularités ou des extensions: Le passage d’une observation ponctuelle à une considération d’ensemble (ou l’inverse) est un problème essentiel. Il faut distinguer à cet égard deux procédés principaux: - l’induction permet de partir d’une observation qui, si elle se répète, va permettre d’émettre une loi générale (méthode inductive). - La déduction part d’une théorie ou d’une règle générale et cherche à vérifier si celle-ci s’applique dans la situation observée. Certaines disciplines, comme la psychologie, l’économie, la gestion, confiantes dans l’existence de lois ou de règles déjà élaborées, procèdent par l’émission d’hypothèses que l’on cherche à valider ou invalider dans la réalité étudiée. Cette démarche est dite « hypothético-déductive » la plus fréquente qui consiste à valider des hypothèses par l’observation, 8 d- Remettre en cause les acquis: Le chercheur se définit par sa capacité à soumettre à la critique des « vérités » admises jusqu’à présent. Il ne peut partir que d’une volonté d’interroger ce qui a été affirmé jusqu’à présent. Précision : Les connaissances scientifiques résultent donc d’un état d’esprit particulier, d’une recherche de faits, d’une tentative de trouver des lois générales et d’une remise en cause des acquis. 9 II- la méthode, la méthodologie de recherche: 1- la méthode: C’est la procédure logique d’une science, c.à.d. l’ensemble des pratiques particulières qu’elle met en œuvre pour que le cheminement de ses démonstrations et de ses théorisations soit clair et évident qui doit mener à un résultat défini. La méthode est constituée d’un ensemble de règles qui sont relativement indépendantes des contenus et des faits particuliers étudiés. 2- L’approche: L’approche est considérée comme une démarche intellectuelle qui n’implique ni étapes, ni cheminement systématique, ni rigueur particulière. 10 3- La technique: C’est un moyen précis pour atteindre un résultat partiel, à un niveau et à un moment précis de la recherche. (ex: sondage, interview, tests, …). c'est plutôt les outils qu'on va utiliser 4- La méthodologie: C’est l’étude du bon usage des méthodes et techniques. Il ne suffit pas de les connaitre, mais il faut savoir les utiliser comme il se doit. L’ensemble des étapes utilisées et appliquées par le chercheur pour atteindre le résultat. 11 III- Les principales méthodes de recherche: Il convient de retenir six grands types de méthodes: 1- la méthode déductive: Elle consiste à analyser le particulier à partir du général, Part de l’hypothèse pour l’appliquer à un cas d’observation 2- la méthode inductive: Elle consiste à tenter des généralisations à partir de cas particuliers. Part d’observations et mène à une hypothèse ou un modèle scientifique. C’est la succession: observation- analyse - interprétation – généralisation. 12 3- la méthode analytique: C’est la méthode qui consiste à décomposer l’objet d’étude en allant du plus complexe au plus simple. 4- la méthode clinique: Elle consiste à observer directement l’objet à étudier et à le suivre pas à pas tout en notant toutes ses modifications, ses évolutions et la loi qui régie pour généraliser le résultats sur l’ensemble. C’est une méthode empirique où il n’ y a aucune sorte d’intermédiaire entre l’observateur et ce qu’il étudie. 13 5- la méthode expérimentale: C’est la méthode considérée comme la plus scientifique et la plus exacte. Elle est née en physique et dans les sciences de la nature. Elle consiste à mener une expérimentation et à tenter de dégager des lois généralisables à partir de l’analyse ses observations recueillies durant l’expérimentation. Se commence par l’observation, Hypothèse et enfin l’expérimentation. 6- la méthode statistique: Grâce à cette méthode, on prétend pouvoir quantifier le qualitatif et le rendre ainsi accessible à des traitements mathématiques rigoureux. 14 Chapitre 2- Le processus de la recherche 15 Le Cheminement de recherche : Part de l’observation à la discussion des conclusions scientifiques en passant respectivement par un problème de recherche, une question de recherche, une hypothèse, un objectif de recherche et une méthode de résolution. Ce processus peut être regroupé en trois grandes phases: La phase de conception et de construction de l’objet d’étude; La phase méthodologique ou de découverte et de collecte des données; La phase de traitement, d’analyse, de présentation des données et interprétation et discussion. 16 I- Le choix du sujet de recherche: Il existe cinq facteurs pouvant influencer le choix d’un sujet de recherche. son vécu et ses goûts personnels l’intérêt stratégique l’utilité du sujet de recherche développement de la science résultats sommaires d’une recherche exploratoire 17 II- La revue de littérature: La revue littérature se base principalement dans la recherche et la collecte des informations qui seront utile pour répondre à votre problématique, ainsi que l’organisation du temps consacré dans la lecture de ces documents collectés Objet de la revue de la littérature: • Identifier ce qui a déjà été étudié en lien avec votre problématique pour NE PAS REFAIRE LA ROUE !! • Montrer votre capacité à synthétiser, comprendre et relier ce qui a été écrit sur ce domaine • Capacité à démontrer un esprit critique • Fournir de l’information de fond sur votre sujet à partir des recherches antérieur. 18 Pour rédiger une bonne revue de littérature, il faut suivre plusieurs étapes: Synthétiser et évaluer l’information Identifier les idées fortes de la littérature Identifier l’idée centrale de la revue de littérature Organiser les idées principales de la revue de littérature Rédiger la revue de littérature. 19 III- La spécification de la problématique: La recherche naît toujours de l’existence d’un problème à résoudre, à clarifier. Il y a problème lorsqu’on ressent la nécessité de combler un écart entre ce qu’on sait et ce qu’on devrait savoir. La problématique c’est « la façon d’articuler un ensemble de questions ou de problèmes en les référant à des concepts précisément déterminés ». Ou encore, c’est « un ensemble construit autour d’une question principale, des hypothèses de recherche et lignes d’analyse qui permettront de traiter le sujet choisi ». 20 IV- uploads/Philosophie/ resume-general.pdf

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