RUZBEHAN, L'Itinéraire des esprits 149- La connaissance du coeur se divise en t
RUZBEHAN, L'Itinéraire des esprits 149- La connaissance du coeur se divise en trois parties : une partie pour le commun, une pour l'élite, et une pour l'élite de l'élite. La connaissance du commun porte sur les qualités morales du coeur. La connaissance de l'élite porte sur les formes du dévoilement qui se trouvent dans le coeur. Enfin la connaissance de l'élite de l'élite porte sur les lumières de la contemplation qui paraissent dans le coeur ,du coeur qui est la chambre nuptiale de l'intimité de Dieu dans laquelle Dieu se montre à l'esprit sanctifié. Celui qui connaît les qualités morales du coeur connait les opérations théophaniques de Dieu. Celui qui voit les formes du dévoilement connaît les attributs de Dieu. Celui qui découvre les lumières de Son existence connaît son essence prééternelle. La qualité morale du coeur , le dévoilement propre au coeur c'est la descente des attributs, et la lumière du coeur c'est le surgissement [var. : rayon] de l'essence. Qyiconque le connaît par sa qualité morale est croyant. Qyiconque connaît par son dévoilement est certain. Qyiconque connaît par sa lumière affirme l'unicité. … 144- Du coeur physique jusqu'au coeur de nature spirituelle il ya de grandes distances à parcourir. À partir du coeur spirituel l'esprit possède cent mille lucarnes donnant sur la cour du royaume angélique par lesquelles il voit les choses étonnantes du monde caché et les nouveautés merveilleuses du royaume. Et de cet endroit il envoie une émanation aux attributs humains. Par la lucarne de la contraction il voit les lumières de l'affirmation de l'unicité. Par la lucarne de la dilatation, il voit le pur esseulement. Par la lucarne de la peur il tombe dans l'essence de la magnificence. Par la lucarne de l'amour incréé les traces de la beauté incréée l'atteignent. Par la lucarne du désir il voit de tous ses yeux la contemplation. Par la lucarne de l'amour créaturel il goûte le vin de l'amitié. Par la lucarne de la prééternité on lui applique la gifle de son annihilation. Par la lucarne de l'éternité sans fin on l'emporte dans la chambre nuptiale de Sa surexistence. 142- Le lieu où demeure l'esprit c'est là même que le coeur regarde les lumières de Dieu, parce que Dieu s'y manifeste en personne sans voile. De ce coeur qui par l'apparence est un morceau de chair jusqu'à ce coeur qui est la demeure de l'esprit il y a sept cent mille voiles depuis l'extérieur jusqu'à l'intérieur. En vérité, lorsque Dieu a construit par Lui-même l'édifice du coeur, Il l'a nommé: Sa propre maison, comme Il a nommé la Ka'aba : Sa propre maison. Il a ouvert la porte de la Ka'aba visible et a clos la porte de la Ka'aba invisible. C'est parce que la Ka'aba visible est le lieu où la création accomplit son pélerinage que sa porte doit rester ouverte, car elle est pour le commun. Mais la Ka'aba invisible doit garder sa porte close parce qu'elle est le lieu que visite Dieu, et c'est un privilège. Et il faut que les portes du coeur soient fermées pour qu'aucune parcelle des calamités de la fureur ne puisse pénétrer en lui. 122- Ils voient la lumière de la lumière. Ils deviennent fous en percevant l'essence divine, et ils deviennent étrangers à euxmêmes. Leur esprit se met à fredonner en goutant le délice de la contemplation. Tantôt ils se consument en eux-mêmes. L'être créé et le lieu foulés par leur pied grossissent pour engendrer. Le coeur des aspirants par la pureté de l'extase dans l'essence de la proximité acquièrent un rang illustre. Au moment de l'extase, dans le défilé partir de l'existence de Dieu dans lesquels plonge l'esprit sanctifié. Et de chacun des cheveux qui sont sur la tête du gnostique apparaît la vérité de la lumière. 116- Apprenez mes frères - que Dieu vous comble des lumières de l'extase - que la réalité de l'extase est préparée par les lumières de la théophanie. C'est là la plus pure partie de l'extase, la quintessence du travail, et ce qui ravit l'esprit de l'aspirant. C'est qu'il les arrache aux misères de la condition humaine et des caractères des réalités naturelles, et il allège l'aile de l'esprit sanctifié des poids humains et sataniques afin qu'il s'envole auprès du voile nuptial de la sainteté dans l'atmosphère des mystères au-dessus du lieu le plus élevé. Alors, par les lucarnes du royaume angélique, il voit les lumières du royaume de gloire. Et il revient de là ivre et joyeux. La nourriture du coeur se mélange avec les drogues de la beauté et de la majesté qui rendent gai. Alors avec l'aide de son désir le coeur éprouve de la joie, et le corps commence à s'agiter à cause de l'excitation du coeur. 89- Mais le dévoilement et la contemplation se divisent en trois parties: une partie propre au commun, une partie appartenant à l'élite, enfin une partie réservée à l'élite de l'élite. En ce qui concerne la contemplation du commun dans le dévoilement et le dévoilement sans contemplation, c'est le fait que la pensée qui se trouve à l'étroit s'ouvre à eux par les lumières de la certitude afin que leurs esprits prisonniers voient par moments les traces des lumières du royaume angélique et les éclats des éclairs du royaume de gloire jusqu'à ce qu'ils soient raffermis dans l'accomplissement de la bonne action par cette lumière, qu'ils sortent du fourreau de la passion le miroir de leur coeur, et que s'y montrent les occurences du commandement _ dans la vision de Dieu. La plupart de leurs dévoilements ont lieu dans le sommeil ou dans l'état qui est entre le sommeil et la veille parce qu'ils sont interdits de parcourir les mystères par l'aile des vertueux. 84- Puis il le rend amoureux de Sa gracieuse beauté, et Il lui fait aimer Sa beauté incréée. Il le rend fou de désir pour Sa majesté. Il l'anéantit à lui-même par Sa dignité et Il le fait surexister par Son visage empreint de générosité. Il lui montre alors les lumières des mystères des attributs à la mesure de ce qu'il désire jusqu'à ce qu'il se colore de la couleur des attributs et qu'il trouve la' force de percevoir la présentation en majesté de l'essence. 83- Son regard tombe alors sur le royaume de gloire le plus grand, et il voit les esprits et les corps des prophètes et des amis. Il voit les voiles des lumières, la tenture des secrets et le rideau de la surexistence. Il voit les êtres spirituels et les chérubins confondus de tristesse et affligés dans le cercle de la présence divine . Et il voit l'ensemble des amants et des anges perdre leur sang. Il aperçoit alors lumière sur lumière, splendeur sur splendeur, magnificence sur magnificence, jusqu'à ce qu'il atteigne le rivage des attributs. Il se dirige vers l'observatoire de la proximité, et il voit les fiancées de la théophanie assises dans l'assemblée de l'intimité sur mille fauteuils et trônes. Puis la charge furieuse de la réalité de gloire fait une sortie, équipée des armes de la magnificence et l'annihile. Il ôte de la beauté de l'espoir le voile nuptial de la condition seigneuriale et Il fait de lui Son intime débarassé de l'espoir et de la crainte. 80-...Au début du dévoilement la lumière de la vérité arrive et confere à l'esprit le regard qui visualise le Vrai ~ partir de la source de la vision de Dieu, de telle sorte qu'il voit Dieu par le regard de Dieu. Alors les voies du dévoilement s'éclairent pour l'esprit sanctifié de sorte qu'il s'extrait de la poussière de l'adventicité, qu'il pénètre dans l'immensité désertique de l'unicité et qu'il abandonne la réalité descriptive de la condition humaine dans le désir de la contemplation, qu'il devient tout à la fois néant dans les heurts de la théophanie et étant dans la gracieuse beauté de la théophanie, si bien qu'il dépasse et la condition de n'être pas comme la condition d'être. RUMI Mon but est de connaître par la vue effective et la vision... le désir de la vision me dit : mets-toi en mouvement... De même que l'enfant lave d'abord sa tablette avant d'y inscrire les lettres, Dieu transforme le cœur en sang et en larmes pitoyables et puis il grave sur lui les mystères. (Mathnawi, II, 1821, Rumi) Il n’y a pas, pour l’être humain, d’autre nourriture que la lumière divine. L’esprit ne peut être nourri autrement. Peu à peu, abstenez-vous des aliments et des boissons de ce monde ! Ils ne correspondent pas à la véritable alimentation de l’être humain. Essayez plutôt d’acquérir les compétences nécessaires pour obtenir la nourriture céleste ! Préparez-vous (à savourer) une part de lumière divine ! ( Osman Nuri Topbas page 112 ) Sham's de Tabriz à Mawlana Roumi (r.a), cela est décrit dans les couplets suivant de Mawlana : Le voyage d’un mois de l’ascète est égal à un jour de labeur, Mais le voyage du gnostique (Aarif) c’est le temps d’un soupir. ...... ...... Quand mes mauvaises uploads/Philosophie/ ruzbehan-et-rumi.pdf
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- Publié le Aoû 25, 2022
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