Session été 2011 Le Dessein de Dieu selon st Thomas Père Michel Garrigues op Pè
Session été 2011 Le Dessein de Dieu selon st Thomas Père Michel Garrigues op Père François Daguet op Père Margelidon op 2 3 Introduction 1 : désamorcer les fausses idées véhiculées sur st Thomas d’Aquin. P. Garrigues, op Idée d’un théologien en chambre : Il aurait travaillé tout seul dans sa cellule, comme un bénédictin dans sa cellule. Livres : - Torrel - P. Nicolas Marie Joseph dans l’intro de la Somme édition du cerf. - GK Chesterton : st thomas d’Aquin - Louis de Wohl – Orage sur Aquin : roman historique autour du saint : le saint et le contexte historique préservée avec des personnages imaginaire. XIIIème siècle : époque de renaissance. Se joue la question : « est-ce que l’accès aux arts libéraux (à l’autonomie du savoir profane grâce à la philo d’Aristote), est-ce que cela va se faire en indépendance ou opposition ouverte à la synthèse chrétienne qui est au sommet ? » St Thomas est à la charnière entre ce vieil ordre de la chrétienté théocratique et cette sorte de révolte qu’incarne Fréderic II : revendication d’un pouvoir absolue ou l’autonomie devient indépendance et même opposition. La pensée de st Thomas est une clef de voute qui tient de manière dynamique, elle est soumise à des pressions incroyables. Il tient quelque chose qui va éclater après lui dans l’histoire, mais il a montré dans sa pensée que c’était possible : Possibilité de donner au savoir et à la pratique chrétienne, à la politique, des domaines d’autonomie qui soient intégré en Sagesse dans une vision théologique d’ensemble : qui ne se fasse pas de manière purement hiérarchique (commandé par le haut, où l’inferieur est le reflet du supérieur), mais pouvoir assumer à la fois - les légitimes autonomies du savoir et de la pratique humaine - et en même temps montrer qu’il y a une intégration d’ordre qui permet une légitime autonomie et non pas entrer en dialectique (en opposition). Il va le livre par rapport à Fréderic II, par rapport aux arts libéraux, par rapport au conservateur augustiniens. On le voit dans le livre de Louis de Wohl. Vie de st Thomas : Né dans une famille de noble Napolitain. Frontière entre le royaume de Naples et les états pontificaux : - Naples : Royaume dans l’empire. Château d’Aquin : impériaux. - Et les états pontificaux c’est le Pape. Frontière où se trouve le Mont Cassin (monastère de st Benoit : monastère pontifical). La famille de st Thomas était vassale de l’empereur. Sa mère avait un lien avec Fréderic II : Frédéric II connaissait les musulmans qui étaient en Sicile, des juifs ect... Il voulait sortir de la chrétienté pour une sorte d’universalisme où toutes les religions étaient relativistes par rapport à sa subjectivité. Fréderic II rappelle Hitler : l’homme qui s’est libéré de l’Eglise pour être un homme moderne. Fréderic II a pour surnom : L’étonnement du Monde : il a causé la stupeur du monde. Les deux frères de Thomas : vassaux, lieutenant de Fréderic II. 4 A partir de 1245 : concile. Innocent IV persécuté par Fréderic II est obligé de se réfugier à Lyon (royaume bienveillant envers la papauté : La France de Saint Louis). Et là il convoque le concile œcuménique où Innocent IV excommunie l’empereur et le dépose politiquement : il et délie le serment de fidélité de tous les fideles. St thomas va se trouver mêlé par sa famille : ses frères à la suite du concile vont se sentir déliés de leur serment de vassalité par rapport à Fréderic II : ils sont encore plus fidèles au Pape qu’à l’empereur. Ils seront exécutés par Fréderic II. St Thomas a été confié par sa famille au monastère du mont Cassin, afin qu’il devienne moine. Ses parents espéraient qu’il y serait abbé du Mont Cassin : ce qui entrait dans la politique familiale qui était une politique à l’articulation entre la papauté et l’empire. Mais on l’a envoyé compléter des études à l’université de Naples créé par Fréderic II dans la perspective d’une revalorisation des arts libéraux. Sachant que les arts libéraux comprennent tout le savoir qui n’était pas la théologique : des savoirs qui voulaient tous leur autonomie, qui avaient des principes propres et leur méthodologie propre ect… Ils revendiquaient donc une autonomie qui arrive à une totale indépendance. Là qu’arrive les traductions latines par les arabes d’Aristote (philo de la nature, physique). C’est dans ce contexte que st Thomas a connu les dominicains : - D’un côté : Recherche de la vérité dans un savoir qui commence à s’émanciper - De l’autre : Découverte d’un ordre qui cherche la vérité de manière audacieuse : il faut s’affronter à du nouveau. Que ça soit au plan politique ou de savoir, st thomas est dans des lignes de fracture, d’affrontement et il va être un homme de paix, de Sagesse comme une clef de voute. Paix qui n’est pas une sorte de placidité, extérieur aux problématiques de son temps. St thomas n’est pas extratemporel. Rmq : Enjeu pour st thomas : faire droit aux principes propres de l’entre politique (principes de la morale) tout en honorant les lumières ultimes de la Révélation. Thomas d’Aquin élabore, dans la seconde moitié du XIIIème siècle, les fondements de ce qu’on appellerait aujourd’hui une juste laïcité : un ordre politique qui a son autonomie légitime et qui respecte les principes de la Révélation. En même temps que les traductions arabes d’Aristote, arrivent aussi ses commentateurs : Avidsen et Averroès qui donnent un infléchissement d’Aristote dans le sens d’une très grande déconnexion : car à cause de l’Islam ils se sont installés dans la conception qu’il y a une double vérité : celle du coran (vérité révélée) et celle qu’on découvre par l’expérience (celle de la philo de la nature). Articulation entre foi et raison qui n’est pas du tout la même dans un climat Islamique et Chrétien. Averroès est très utilisé par les maitres des arts libéraux en particulier à Paris. Les maitres qui se réclament d’Aristote, mais Aristote averroïste. St Thomas va se trouver à la Sorbonne à Paris dans une très grande tension entre : - La faculté des arts libéraux qui prône cet Aristote Avéroisant. - La vielle garde augustinienne qui campe dans une vision beaucoup plus néoplatonicienne dans lequel l’inférieur n’a pas de principe propre : il n’est que le reflet d’un ordre supérieur parce qu’on est dans une participation de type formelle dans lequel les formes inférieur reflètent les formes supérieures et donc on ne peut pas étudier les principes propres et donc il n’y a pas une légitime autonomie : on est dans vision très hiérarchique, et très théocratique ultimement, où tout (le savoir et pouvoir) s’articulent toujours vers le haut à tel point que les élément inférieurs n’ont aucun espace d’autonomie. 5 L’effort de st Thomas est de penser la consistance du créé, des réalités de ce monde, avec leur principe propre et néanmoins intégrer dans une vision de sagesse dans laquelle ils ont un certain lien qui respecte l’autonomie de leur principe. L’être participé est un être propre et non seulement le reflet du supérieur. St thomas va donner à la pensée chrétienne une pensée qui a échappé à l’occasionalisme qui est de ne pas prendre en considération la causalité seconde. Même quand Dieu se sert de la créature, cet instrument dieu l’assume avec sa causalité propre. Les grands occasionalistes sont les musulmans : Ex : Si je lâche mon stylo c’est que Dieu a pour habitude de le laisser tomber quand je le lâche. il n’y a pas de loi naturelle des choses. C’est une habitude divine tout simplement. Chez st Thomas, il y a la place de la loi naturelle : Un principe propre qui dépend de l’être du créateur mais qui lui a donné un principe propre, qui a une certaine autonomie. Il voulait donner à la créature toute sa consistance et en même temps montrer que Dieu utilise la créature pour son dessein bienveillant. Concept d’instrumentalité et de finalité. Si Dieu a un dessein bienveillant éternel, ce dessein il a une finalité, qui dans le cas de Dieu qui n’est pas une fin mais un but, mais pour la créature qui est créé avec ce but cela devient une fin. Dieu a pour fin lui-même. Etude de l’eucharistie : St Thomas est aussi réaliste : - pour la transsubstantiation : affirme la réalité ce n’est plus du pain et du vin mais le corps et sang du Christ - pour dire que les accidents ne sont pas des pures apparences, mais les propriétés du pain et du vin sont maintenu avec toute leur consistance. Réalisme des accidents extrêmement fort chez st Thomas. Réalisme intégrale : Réalisme du haut et Réalisme dans la dimension de l’horizontal. Cet extraordinaire intégration, d’assomption de l’horizontal par le vertical, en gardant l’épaisseur de l’horizontal, fait le génie de st Thomas et qui fait qu’il est incontournable pour le uploads/Philosophie/ session-dessein-de-dieu-selon-st-thomas.pdf
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- Publié le Sep 15, 2022
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