Filières : GIM1/IST/OUAGA SOCIOLOGIE DU TRAVAIL ET DES ORGANISATI ONS Niveau :
Filières : GIM1/IST/OUAGA SOCIOLOGIE DU TRAVAIL ET DES ORGANISATI ONS Niveau : Master I 1 Chargé du cours : Maître SAWADOGO Sougourinoma Consultant international en psychosociologie, en management de projets et conseiller conjugal/Ecrivain Tél : 55585844 (WhatsApp)-79111042-51129646 Mail : sougrinoma69@yahoo.fr LES OBJECTIFS ASSIGNES AUX COURS Objectif général : Acquérir une compréhension de travail comme réalité sociale et de son impact sur l’individu. Objectifs spécifiques : - Définir l’objet de la sociologie du travail ; - Examiner les essais de définition de la sociologie, de son objet et son champ d’application. - Identifier les différents courants inhérents à la production de la sociologie du travail. - L’analyse approfondie de la profession. - Définir le terme du chômage et proposer des perspectives pour sa réduction. - Analyser les différentes inégalités liées à l’emploi PLAN DU COURS INTRODUCTION GENERALE Chapitre I : Définition et approches de la sociologie du travail I. Définition 1. La sociologie 2. La sociologie du travail II. Les différentes approches de la sociologie du travail 1. L’approche fonctionnaliste de la profession 2. L’approche interactionniste 2 Chapitre II : Analyse de la notion de profession 1. La profession 2. Le chômage 3. De nouveaux modes de gestion de la main-d’œuvre 4. Des rapports entre l’homme et la machine Chapitre III : Le travail et la technique 1. Les enjeux de la notion du travail 2. L’homme et le travail 3. Travail et technique dans la Grèce Antique Chapitre IV : Les inégalités d’accès à l’emploi 1. Influence du niveau d’instruction sur l’emploi 2. L’origine sociale : déterminants influents sur l’emploi 3. La formation inadéquate au marché de l’emploi CONCLUSION GENERALE Bibliographie sélective restreinte INTRODUCTION GENERALE Le travail occupe, dans l’univers des sociologues, une place prépondérante. Facteur de production, il mobilise des savoir-faire, permet à l’homme de s’affranchir des contraintes du milieu et contribue ainsi à la création des richesses. Les revenus qui lui sont associés constituent une composante essentielle de la demande des ménages et donnent accès à la consommation de biens ou de services. Qu’il s’agisse de l’attribution des postes, de la hiérarchie des qualifications ou de l’organisation des relations professionnelles la gestion des ressources humaines regroupe ces différentes caractéristiques et met en jeu plusieurs problématiques. Certaines renvoient à des débats théoriques, d’autres ont trait à des contributions plus factuelles. Comment rendre compte, par exemple, de la progression du chômage de longue durée ? Faut-il incriminer les rigidités de l’appareil productif, se prononcer en faveur d’une redéfinition des procédures d’indemnisation ou évoquer la recomposition des rapports sociaux. De même l’incorporation de la robotique dans les chaînes de montage est-elle synonyme d’enrichissement ou de désappropriation ? Doit-on raisonner en termes d’intégration et de polyvalence, ou bien mettre l’accent sur la délocalisation des activités et la réduction des possibilités d’embauche ? Autre thème d’actualité : la précarisation des emplois. Les inégalités entre catégories de main-œuvre ne risquent-elles pas de s’accentuer ? Peut-on, dès lors lutter contre ces formes d’exclusion ? Selon la nature du questionnement (enjeux de la formation culture d’entreprise, crise du syndicalisme), on fera appel à des observations empiriques des références conceptuelles ou des études de cas. Celles-ci pourront prendre appui sur des données quantitatives et faire l’objet d’une modélisation spécifique. On s’intéressera en particulier au contexte socio-économique, aux contraintes institutionnelles et aux comportements des acteurs. 3 Chapitre I : Définition et approches de la sociologie du travail I. Définition 1. La sociologie Il y’a quelques années, Jean Duvignaud1 disait que la sociologie était «fille de la révolution ». Ce n’est pas une métaphore impertinente puisque la Révolution français de 1789 a accouché de la sociologie. Ainsi, avant cette date, les explications des problèmes des femmes et des hommes qui prédominaient étaient-elles des explications métaphysiques, philosophiques et tantôt religieuses : c’est la volonté du bon Dieu ! » disait -on ; tantôt, c’était une explication psychologique : « Cherchons dans l’individu l’origine de nos problèmes » parfois encore , on donnait une explication philosophique , c'est-à-dire spéculative ou idéaliste .Pensons à Platon , par exemple . Avec les bouleversements sociaux provoqués par la Révolution française et l’avènement des premières sociétés capitalistes ( société fondées sur le marché, le profit individuel et le salariat de l’immense majorité de la population ) , surgit une nouvelle forme de pensée , une nouvelle façon d’envisager la réalité , des questions inédites. Dorénavant, les problèmes sociaux prennent leur origine, non pas dans quelque cause divine ou individuelle, mais bien plutôt dans le système qu’existe entre les êtres sociaux ( les personnes en société ) . L’explication des activités des êtres Sociaux ( des personnes -en société ) de leurs maux et de leurs conduites est maintenant à rechercher dans le système social lui-même, dans son organisation sociale , sa structure idéologique et sa structure économique .on 4 aurait aussi pu dire dans l’agencement particulier de son infrastructure matérielle et de sa superstructure sociale et jamais ailleurs! C’est ça la vie, perspective sociologique qui émerge à la fin du 18ème début 19ème siècle en Europe occidentale. Et ne serait-ce que plus cinquante ans plus tard , soit vers 1960, que la sociologie sera une discipline scientifique enseignée formellement et à plein temps à l’Université Laval et l’université de Montréal. Il nous aura fallu au Québec plus de quarante ans de lutte contre l’hégémonie de la morale judéo-chrétienne et catholique pour parvenir à ce résultat. Ne sois pas surpris outre mesure. Les enjeux étaient et sont encore de taille. Comme toute science la sociologie implique le rejet automatique de toutes les explications de nature idéaliste / spéculative , comme la religion, l’astrologie … Les sociologues cherchent à comprendre l’ensemble des activités des personnes -en-société, soit le système social qui existe entre elles, indépendamment de leur volonté individuelle et qui s’impose obligatoire à chacune d’elle. Les faits sociaux, c’est – à dire les manières constantes d’agir de penser, d’être et de ressentir, qui existent indépendamment de la volonté de chaque individu et qui s’imposent à chacun d’eux constituent donc l’objet d’étude de cette nouvelle discipline scientifique qu’est la sociologie. Les sociologues s’interrogent donc sur ces manières constantes d’agir, de penser, d’être et de ressentir et cherchent toujours à les comprendre par rapport à l’engagement social qui les structure. Ce qui t’arrive n’est pas le résultat du Hasard. Ce n’est pas non plus le résultat d’une quelconque volonté d’un Dieu. Ce n’est pas non plus comme tu pourrais peut être le penser, le résultat de tes aptitudes individuelles , l’explication de ce qui t’arrive est à rechercher dans l’immense complexité des relations sociales qui existent entre nous, qui déterminent partiellement ton existence , et cela sans que tu aies même conscience de cela. 5 La sociologie est l’étude des faits sociaux par des méthodes scientifiques. L’intérêt pour la vie sociale et sa compréhension est lié à l’existence même de la vie en société. Mais dépassant les préoccupations philosophiques et les volontés normatives de corriger les tares de la société qui sont des orientations très anciennes, la sociologie moderne s’attache à l’orientation des faits sociaux en les séparant autant que faire se peut des jugements de valeurs. C’est de cette exigence méthodologique qu’elle se pose comme science. Cependant, cette méthodologie doit être intégrée à l’ensemble des problèmes épistémologiques qui ont pour but la validation des formes d’explications scientifiques des règles de l’inférence logique des conditions d’utilisation des concepts et des symboles de la théorie sociologique. Cette théorie sociologique par sa prétention scientifique doit se forger un dispositif symbolique, logico-conceptuel qui soit cohérent et pertinent vis-à-vis de l’ensemble des concepts et des propositions qu’elle préconise une théorie qui a besoin enfin d’un ensemble de formulation symbolique , structurée, des règles et des méthodes vigoureuses pour lui donner une certaine solidité scientifique. Les pères fondateurs de la sociologie Auguste Comte notamment, fortement influencés par le positivisme du 19è siècle ont lié le sort épistémologique de la sociologie à celui des sciences de la nature. Très tôt, ils posèrent les problèmes sociologiques comme problèmes relevant de procédures rigoureuses contrôlables inspirées de méthodes ayant cours dans les sciences dites exactes. Auguste Comte espérait mettre un terme à toute approche irrationnelle des phénomènes sociaux. Ce n’est pas du hasard, s’il donne le nom d’abord de « physique sociale » à cette nouvelle discipline qui sera bientôt baptisée « sociologie ». Porté par l’idéal scientifique, Auguste Comte espérait que comme la « physique » dans le monde de la nature, la sociologie devait mettre de l’ordre dans le monde social. Depuis ses débuts, la sociologie est confrontée constamment à la critique de ses moyens de connaissance et cette critique détermine son action pour construire les théories acceptables sur le social. Longtemps coincée dans l’alternative, de limitation aveugle, et du refus d’imiter la science, de la nature, la sociologie tente toujours de s’en échapper et de rechercher une démarche scientifique propre et originale. Emile Durkheim affirme que : « la sociologie prit naissance à l’ombre des sciences de la nature et elle est en contacte intime avec elles, il va de soi que parmi les uploads/Philosophie/ sociologie-de-travail-et-des-orga-master1-gim.pdf
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- Publié le Oct 28, 2022
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