Sabine Stuart de Chevalier. Discours Philosophique sur les trois Principes. Tom
Sabine Stuart de Chevalier. Discours Philosophique sur les trois Principes. Tome premier. Animal, Végétal et Minéral, ou La Clef du Sanctuaire Philosophique. Quillau. Paris. 1781 . Avertissement au lecteur. Le format de ce document est une photocopie texte, c'est à dire est exactement conforme à l'original, au caractère près. Ainsi la pagination, le nombre de lignes par page et le nombre de caractères par ligne est respecté, permettant ainsi une recherche facile des références citées par d'autres auteurs. Seules les pages blanches sont supprimées pour faciliter la lecture. Les éventuelles erreurs d'orthographe, de numéro de page, etc... du document sont en principe identiques à l'original. Cependant malgré le soin apporté à la mise en texte de cet ouvrage, il peut subsister des différences par rapport au texte original. En effet la procédure de création de ce fichier texte, à partir du livre original, nécessite un grand nombre d'opérations délicates, laissant place à d'éventuelles erreurs. En cas de doute, prenez le soin de vérifier sur le texte original du livre papier. (C) Copyright 2014 by Jean Pierre Donabin. Mail: p.nybanod@orange.fr D I S C O U R S P H I L O S O P H I Q U E Sur les trois Principes, Animal, Végétal, & Minéral. T O M E P R E M I E R. Le prix des 2 vol. broc. est 2 liv. D I S C O U R S P H I L O S O P H I Q U E S U R LES TROIS PRINCIPES ANIMAL, VEGETAL ET MINERAL. O U L A C L E F DU SANCTUAIRE PHILOSOPHIQUE. Par SABINE STUART DE CHEVALIER. Cette Clef introduit celui qui la possede dans le sanctuaire de la Nature; elle en découvre les mystères; elle sert en même tems à dévoiler les Ecrits du célèbre Basile Valentin, & à le dé- froquer de l'Ordre respectable des Bénédictins, en donnant la véritable explication des douze Clefs de ce Philosophe ingénieux. T O M E P R E M I E R A P A R I S, Chez Quillau, Libraire, rue Christine, au Magasin Littéraire, par Abonnement. ==================== M. D C C. LXXXI. Avec Approbation & Privilége du Roi. P R E'F A C E. J'AI reçu cette précieuse Clef ou ces leçons de mon mari; elle découvre, quand on sçait s'en servir à propos, tous les mistères de la Science la plus sublime & la plus utile pour la santé; & quand on a le bonheur de les comprendre & de les mettre en pratique, on ne doit plus s'occu- per qu'à pratiquer le bien selon l'intention des Philosophes, c'est- à-dire, des Sages. La lumière de la Chimie est la sagesse qui doit briller dans les ténèbres, comme Basile le dit dans la troisième Clef de ses ouvrages sublimes. Tous ceux qui travaillent en a iij vj P R E'F A C E. Chimie sont pour l'ordinaire ap- pellés Chimistes; cependant il est certain que tous n'ont pas la même intention, ni la même science; c'est pourquoi ils sont bien différens. Je ne parle ici que de la vé- ritable Alchimie méthodique con- venable à la Nature, parce qu'elle enseigne d'abord entr'autres cho- ses, à discerner & à connoître parfaitement le mal du bien, le mauvais du bon, & l'impur d'a- vec le pur, par le moyen de la- quelle on peut subvenir à l'im- puissance de la Nature & la cor- riger, laquelle procède alors en l'augmentation des métaux de la même manière, comme si on vou- loit aider à un fruit qui est verd en lui procurant sa maturité, ou P R E F A C E. vij comme si on vouloit d'un seul grain ou d'une seule semence en faire une augmentation & une très-grande multiplication, ce qu'il est possible de faire avec peu de frais. L'autre Art Chimique qui est sophistique & faux, je ne l'entends pas & je ne desire pas de l'ap- prendre, parce qu'il détourne son maître du bon chemin en lui promettant des montagnes d'or, mais ses promesses sont vaines & frivoles; & si quelqu'igno- rant vous propose de travailler avec vous, en vous disant qu'il n'a pas le moyen de suppléer aux dépenses requises pour faire l'oeuvre, alors soyez bien sur vos gardes, & ne vous y fiez pas; car chez lui le serpent est caché a iv viij P R E'F A C E. sous l'herbe, il veut vous attra- per. Mais comme il y a encore un grand nombre de personnes, les- quelles, sans vouloir duper les autres, passent leur vie dans les méditations les plus pénibles & le travail le plus rude dont la fin pour l'ordinaire est de se rui- ner sans rien trouver d'utile, sur- tout quand un vain desir les en- gage à chercher les moyens de faire de l'or pour satisfaire leur cupidité & leurs débauches; en pareil cas je déclare que mon in- tention n'est pas de leur donner des lumières aussi étendues que je le pourrois; c'est pourquoi, afin d'y mettre des bornes, je me servi- rai dans certains endroits de cet Ecrit, d'allégories, pour mettre P R E F A C E. ix un frein au desir qu'ils auroient d'acquérir des richesses unique- ment pour les employer à leurs débauches. Il ne faut pas jetter des perles devant les pourceaux, Dieu le défend absolument. A l'égard de ceux qui auront un desir sincère de pratiquer le bien, je les aiderai autant qu'il dépendra de moi; & s'ils avoient une autre Clef, elle les condui- roit bientôt dans le jardin des Hespéries pour y cueillir la pom- me d'or & la distribuer aux mal- heureux qu'on doit secourir. Cette pomme d'or tant desirée est l'arbre de vie, la médecine universelle ou l'or potable qui guérit si promptement les mala- dies les plus désespérées & pro- longe la vie comme celle des a v x P R E'F A C E. Patriarches dans une parfaite san- té, au-delà des bornes les plus re- culées. Ah! si les hommes sçavoient les merveilles de ce remède di- vin, & quelle médecine ils peu- vent tirer d'en-haut & des en- trailles de la terre où sont ren- fermés les plus riches trésors, il est bien certain qu'ils ne se laisseroient pas mourir si promptement & à la fleur de leur âge, pour aller pour- rir dans un tombeau. Une vie longue sans infirmité est toujours la récompense du Ciel. En possédant ce trésor ou cette médecine universelle, ils pour- roient l'employer à se conserver long-tems sur la terre avec leurs amis, & ils auroient chaque jour l'occasion d'exercer envers les P R E F A C E. xj malheureux tous les sentimens d'humanité dont ils seroient si justement pénétrés. Un homme intelligent & pieux qui lira cet Ecrit avec attention, comprendra bientôt le véritable langage & les paraboles obscures des Philosophes, & parviendra à découvrir les secrets de la Na- ture, à moins que Dieu, duquel procèdent tous les dons, ne fer- me les yeux au Lecteur, & ne bouche absolument ses oreilles. Je crois qu'il m'a assez entendu, car je n'ai pas pu m'expliquer plus clairement. On verra dans cet Ecrit une découverte des plus curieuses qui a trompé depuis son origine non- seulement les plus habiles Chi- mistes, mais encore tous ceux a vj xij P R E'F A C E. qui ayant lu dans la Bibliothèque des Philosophes les ouvrages de Basile Valentin sans les compren- dre, se persuadent encore aujour- d'hui que le célèbre Basile Valen- tin a été un des plus savans Reli- gieux de l'Ordre de Saint Benoît: je ferai voir, par une preuve évi- dente, que Basile Valentin & ses ouvrages ne sont autre chose qu'une emblême aussi sçavante qu'ingénieuse de la pierre philo- sophale & de la médecine uni- verselle qui a été cachée avec le plus grand soin par un habile Philosophe, & qui a été décou- verte malgré toutes ses précau- tions. Son nom même, & sa qualité de Religieux Bénédictin, ne sont autre chose que des allégories & P R E F A C E. xiij des fictions très-ingénieuses dont je ferai voir le mystère. Je suis bien fâchée de le défroquer & de le sortir d'un Ordre qui a tou- jours illustré depuis son institu- tion, non-seulement l'Eglise, mais encore l'Univers, par le grand nombre des Savans dans tous les genres qui ont composé & com- posent encore aujourd'hui cette respectable Congrégation; mais comme il faut rendre à César ce qui appartient à César, je me vois obligée de revendiquer cet hom- me chimérique à mes yeux en faveur d'un adepte qui a fait une si belle description de la pierre philosophale & de la médecine universelle sous le nom de Basile Valentin, Religieux de l'Ordre de Saint Benoît. xiv P R E'F A C E. Au surplus, si contre toute attente, on s'imaginoit que je me suis trompée (ce qui n'est pas pos- sible) je prie l'Ordre respectable des Bénédictins de me faire con- uploads/Philosophie/ stuar-101.pdf
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- Publié le Aoû 16, 2022
- Catégorie Philosophy / Philo...
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