John Stuart MILL (1843) Système de logique déductive et inductive Exposé des pr
John Stuart MILL (1843) Système de logique déductive et inductive Exposé des principes de la preuve et des méthodes de recherche scientifique LIVRE V : DES SOPHISMES (Traduit de la sixième édition anglaise, 1865) par Louis Peisse Un document produit en version numérique par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi Courriel: jmt_sociologue@videotron.ca Site web: http://pages.infinit.net/sociojmt Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales" Site web: http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/index.html Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.uquebec.ca/index.htm John Stuart Mill (1843), Système de logique déductive et inductive. Livre V, 1865. 2 Cette édition électronique a été réalisée par Gemma Paquet, mgpaquet@videotron.ca , professeure à la retraite du Cégep de Chicoutimi à partir de : John Stuart MILL (1843), Système de logique déductive et inductive. Exposé des principes de la preuve et des méthodes de recherche scientifique LIVRE V : DES SOPHISMES Traduit de la sixième édition anglaise, 1865, par Louis Peisse Librairie philosophique de Ladrange, 1866. Polices de caractères utilisée : Pour le texte: Times, 12 points. Pour les citations : Times 10 points. Pour les notes de bas de page : Times, 10 points. Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2001 pour Macintosh. Les formules ont réalisées avec l’Éditeur d’équations de Word. Mise en page sur papier format LETTRE (US letter), 8.5’’ x 11’’) La longue et pénible vérification de ce livre a été réalisée au cours de l’automne 2001 et de l’hiver 2002 par mon amie Gemma Paquet à partir d’une édition de mauvaise qualité imprimée en 1866. J’ai consacré une centaine d’heures à une seconde vérification et à la mise en page. S’il subsiste des coquilles, soyez indulgent(e) puisque le document numérisé était de qualité vraiment médiocre, mais vraiment. Gemma et moi ne sommes plus capable de le regarder tellement nous y avons consacré de temps. Édition complétée le 3 mai 2002 à Chicoutimi, Québec. John Stuart Mill (1843), Système de logique déductive et inductive. Livre V, 1865. 3 Table des matières LIVRE V. DES SOPHISMES. Chapitre I. Des Sophismes en général. § 1. La théorie des sophismes est une partie nécessaire de la logique § 2. Des erreurs accidentelles ne sont pas des sophismes § 3. Sources morales des erreurs. - Leur relation avec les sources intellectuelles Chapitre II. Classification des Sophismes. § 1. Sur quels critères doit être fondée une classification des sophismes § 2. Cinq classes de sophismes § 3. Le classement d'un sophisme dans une de ces divisions ou dans une autre est quelquefois arbitraire Chapitre III. Sophismes de simple inspection ou sophismes a priori § 1. Caractère de cette classe de sophismes § 2. Préjugé naturel qui fait prendre pour objectives des lois subjectives. - Exemples dans les superstitions populaires § 3. Préjugé naturel, que les choses pensées ensemble doivent exister ensemble et que ce qui est inconcevable doit être faux § 4. Préjugé naturel d'attribuer une existence objective à des abstractions § 5. Sophisme de la raison suffisante § 6. Préjugé naturel qu'aux, distinctions exprimées par le correspondent des différences dans les choses § 7. Préjugé, qu'un phénomène ne peut avoir qu'une seule cause § 8. Préjugé, que les conditions d'un phénomène doivent ressembler au phénomène Chapitre IV. Sophismes d'observation. § 1. Non-observation et mal-observation § 2. Non-observation des cas, et non-observation des circonstances § 3. Exemples de la première § 4. - et de la seconde § 5. Caractérisation de la mal-observation, et exemples Chapitre V. Sophismes de généralisation. § 1. Caractère de cette classe § 2. Certaines généralisations sont toujours nécessairement défectueuses § 3. Tentative de résoudre en un seul et même phénomène des phénomènes § 4. - radicalement différents § 5. Post hoc, ergo propter hoc; et le sophisme déductif correspondant § 6. Sophisme par fausses analogies § 7. Office des métaphores dans le raisonnement § 8. Comment les sophismes de généralisation naissent d'une mauvaise classification John Stuart Mill (1843), Système de logique déductive et inductive. Livre V, 1865. 4 Chapitre VI. Sophismes de raisonnement. § 1. Remarques préliminaires § 2. Sophisme dans la conversion et l'équipollence des propositions § 3. Sophisme dans l'opération syllogistique § 4. Sophisme par le changement dés prémisse Chapitre VII. Sophismes par confusion. § 1. Sophisme des termes ambigus § 2. Sophisme de la petitio principii § 3. Sophisme de l'ignoratio elenchi John Stuart Mill (1843), Système de logique déductive et inductive. Livre V, 1865. 5 Livre V Des sophismes. « Errare non modo affirmando et negando, sed etiam sentiendo et in tacitâ hominum cogitatione contingit. » (HOBBES, Computatio Sive logica, Cap. V.) « Il leur semble qu'il n'y a qu'à douter par fantaisie et qu'il n'y a qu'à dire en général que notre nature est infirme ; que notre esprit est plein d'aveuglement ; qu'il faut avoir un grand soin de se défaire de ses préjugés et autres choses semblables, Ils pensent que cela suffit pour ne plus se laisser séduire à ses sens, et pour ne plus se tremper du tout. Il ne suffit pas de dire que l'esprit est faible, il tant lui faire sentir ses faiblesses. Ce n'est pas assez de dire qu'il est sujet à l'erreur, il faut lui découvrir en quoi consistent ses erreurs. (MALEBRANCHE, Recherche de la vérité.) L'infini et l'absolu ne sont que les noms de deux impuissances de l'esprit humain, transformées en propriétés de la nature des choses, de deux négations subjectives converties en affirmations objectives. » (Sir WILLIAM HAMILTON , Discussions sur la philosophie.) Retour à la table des matières John Stuart Mill (1843), Système de logique déductive et inductive. Livre V, 1865. 6 Livre V : des sophismes Chapitre I. Des sophismes en général. § 1. La théorie des sophismes est une partie nécessaire de la logique Retour à la table des matières § 1. - C'est une maxime des scolastiques que « Contrariorum eadem est scientia ». Nous ne savons réellement pas ce qu'est une chose, à moins de savoir aussi ce qu'est son contraire. Conformément à cette maxime, une partie considérable de la plupart des traités de Logique est consacrée aux Sophismes ; et cet usage est trop bon à suivre pour qu'il nous soit permis de nous en départir. La philosophie du Raison- nement doit, pour être complète, comprendre la théorie du mal raisonner comme celle du bien raisonner. Nous avons essayé de poser les principes au moyen desquels la validité de toute preuve peut être assurée et par lesquels peuvent être déterminées d'avance la nature et la somme d'évidence indispensablement requise pour établir une conclusion donnée. Si ces principes étaient suivis, le nombre et l'importance des vérités assurées seraient sans doute toujours plus ou moins limités par les occasions, ou par le génie, l'habileté, la patience des investigateurs, mais, du moins, l'erreur ne serait pas embrassée à la place de la vérité. Mais l'expérience générale du genre humain témoigne que les hommes sont fort loin même de cette espèce de perfection négative dans l'emploi de leur faculté raisonnante. John Stuart Mill (1843), Système de logique déductive et inductive. Livre V, 1865. 7 Dans la conduite de la vie, dans les affaires pratiques, les fausses conclusions, les mauvaises interprétations de l'expérience sort, à moins d'une longue et forte culture de la pensée, absolument inévitables; et chez la plupart des hommes, si cultivés qu'ils puissent être, ces inférences erronées, produisant des erreurs de conduite correspon- dantes, sont déplorablement fréquentes. Même dans les spéculations auxquelles des intelligences supérieures se sont systématiquement adonnées, et à l'égard desquelles l'esprit collectif du monde scientifique est toujours à portée d'aider les efforts et de corriger les aberrations des individus, ce n'est, que dans les sciences les plus perfec- tionnées, dans celles dont l'objet est le moins compliqué, qu'on est, généralement parlant, parvenu enfin à en expulser les opinions non fondées sur des inductions exactes. Dans les recherches relatives aux phénomènes de la nature plus complexes, et spécialement dans celles qui ont pour objet l'homme, soit comme être pensant, moral, social, soit même comme être physique, la diversité des opinions en crédit parmi les personnes instruites et l'égale confiance avec laquelle les partisans des manières de penser les plus opposées s'attachent à leurs solutions respectives prou- vent, non-seulement qu'en ces matières on n'a pas généralement adopté les bonnes méthodes de philosopher, mais qu'on suit les mauvaises ; que, généralement, les investigateurs n'ont pas seulement manqué lit vérité, niais ont souvent embrassé positivement l'erreur; que même la portion la plus cultivée de l'espèce humaine n'a pas encore appris à s'abstenir de tirer des conclusions sans preuve. L'unique sauvegarde des mauvais raisonnements est l'habitude de bien raisonner, la familiarisation avec les principes du raisonnement exact, et l'application pratique de ces principes. Il n'est pas, cependant, sans importance d'examiner quels sont les modes les plus ordinaires du mai raisonner; par quelles apparences l'esprit est le plus aisément détourné de l'observation des vrais principes d'induction; de voir, en somme, quelles sont les plus communes et les plus dangereuses variétés de Preuve Apparente qui uploads/Philosophie/ systeme-de-logique-deductive-et-inductive-livre-v-des-sophismes-pdf.pdf
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- Publié le Jui 29, 2022
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