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Page 1 sur 9 Cours Section 1 : Les théories d’apprentissage Auteur et responsable du cours : Imane BENBRAHIM Contributeurs : Aicha ABEL-OUAHED, Mhammed RAZOUGUI Ce cours a été conçu et développé par : l’équipe CNAP. Il est dispensé gratuitement. Toutefois, les auteurs autorisent l'utilisation non commerciale après qu'une demande d'autorisation leur ait été transmise. Objectifs d’apprentissage : ✓ Identifier et expliquer les concepts théoriques relatifs à la pédagogie. ✓ Distinguer les principales théories d'apprentissage. ✓ Concevoir des situations d’apprentissage à la lumière de l'apport théorique. ✓ Justifier le choix des théories dans le processus de conception et de médiatisation de cours. Introduction : Apprendre fut une des préoccupations majeure de l’homme qui essaie non seulement d’apprendre mais de comprendre et d’apprendre comment apprendre, d’où la naissance des théories d’apprentissage. Ce terme « théorie d’apprentissage » désigne habituellement un ensemble de lois ou de principes qui décrivent et expliquent la manière dont l'apprentissage se déroule. Au début du XXème siècle le béhaviorisme ou comportementalisme fut la pensée dominante à l’époque, issue des travaux des chercheurs américains Watson et Thorndike et du chercheur soviétique Pavlov, ce courant se développe au néo-béhaviorisme sous l’impulsion de Skinner. En même temps, à peu près et en s'opposant à quelques-uns des principes de base du béhaviorisme, est né le gestaltisme en se basant sur les travaux Médiatisation de cours Page 2 sur 9 de chercheurs allemands (Wertheimer, Kohler, Kofka), ce courant va également poser les premiers jalons du modèle cognitiviste et constructiviste qui se développera à partir de la fin des années 60 avec les études de Piaget et autres auteurs. On s'appuyant sur le modèle constructiviste et quelques principes de Skinner (influence de l’environnement sur l’apprentissage de l’homme), d’autres auteurs comme Vygotski ont crée la théorie du socioconstructivisme. La connaissance de ces théories d'apprentissage ne nous aide pas seulement à comprendre comment se déroule l'apprentissage mais elle nous permet également de concevoir des cours, des ressources pédagogiques et des modules de formation plus cohérents et plus efficaces Le béhaviorisme et néo-béhaviorisme : Le béhaviorisme est une théorie de l'apprentissage qui a fortement marqué les domaines de l'enseignement, de l'éducation et de la formation. Le terme « béhaviorisme » vient du mot anglais « behavior » qui signifie « comportement ». Ce comportement est marqué par une manifestation observable de la maîtrise d'une connaissance qui permet de s'assurer l'atteinte des objectifs visés. Le béhaviorisme (ou comportementalisme) définit l'apprentissage comme un processus de modification du comportement par l’établissement et le renforcement de nouvelles associations entre des stimuli et des réponses (apprendre à répondre de telle ou telle manière en présence de tels facteurs déclenchant) ou l’extinction d’associations existantes (apprendre à ne plus réagir de telle ou telle manière en présence de tels stimuli). Il est donc individualisé par stimulation, entraînement, renforcement des réponses positives, motivation, pratiques répétées pour augmenter la performance, renforcement des réponses positives… Ivan Pavlov, John Watson, Edward Thorndike, Burrhus F. Skinner, Clark Hull, Edward Tolman, sont les principaux fondateurs de ce courant, chacun a contribué à l’enrichissement de ce courant et leurs études ont constitué le soubassement de la vision actuelle de la pédagogie active. A – Ebbinghaus: la mémorisation et l’association : Ebbinghaus s’est intéressé à l’étude de la mémorisation et l’oubli des syllabes sans signification. Pour interpréter ses résultats, il fait appel à la notion d’association. Le réapprentissage des syllabes est plus facile quand elles sont dans un même ordre. Le temps consacré au réapprentissage est moins que le temps consacré à l’apprentissage initial (sans ordre). B –Thorndike : L’apprentissage par essai et erreur : Page 3 sur 9 Quant à Thorndike et à partir de ses expériences sur les animaux, il formule ces deux principales lois et sa théorie sur l’apprentissage : La loi de l’exercice : Les connexions entre la situation et la réponse sont renforcées par l'exercice et affaiblies lorsque l'exercice est arrêté. La loi de l’effet : Une connexion est renforcée ou affaiblie par l'effet de ses conséquences. Et selon lui l’apprentissage se fait par l’essai et l’erreur (des essais infructueux pour aboutir à la solution). C – Pavlov : Le conditionnement répondant : En travaillant sur les animaux et la réaction stimulus-réponse, Pavlov fonde son approche à la fois sur le modèle associationniste et sur l'étude des réflexes. Par la procédure stimulus-réponse, l’animal acquiert une nouvelle conduite, ou plus exactement il manifeste un comportement, un réflexe, en présence du stimulus. C’est ainsi que La loi du conditionnement répondant a été découverte au cours d’une étude expérimentale sur le chien (chaque fois que l’on présente au chien un morceau de viande, il salive. On va associer à la nourriture un son ou un signal lumineux et ce à plusieurs reprises. Au bout d’un certain temps, le son ou le signal lumineux suffira seul à provoquer la salivation). A noter ici que Le sujet n’est pas actif dans son apprentissage. D – Skinner et le néo-béhaviorisme Skinner n'a pas été d'accord avec les théories de Watson et Pavlov qui prétendent que toute réponse dépend d'un stimulus, même si ce dernier n'est pas identifiable. Burrhus .F. Skinner a développé alors le concept de « conditionnement opérant ». Sa thèse est que « le comportement peut être structuré par l'utilisation appropriée des conditionnements appropriés » d’où l’apparition du néo-béhaviorisme (développé par Skinner, Hull, Tolman, ...) Skinner définit l'apprentissage comme une modification du comportement provoquée par les stimuli venant de l'environnement et influencée par le vécu. Il affirme que l'apprentissage peut être obtenu par l'utilisation de récompenses appelées « renforcements positifs » et de punitions appelées « renforcements négatifs ». Ainsi, l'individu adopte un comportement lui permettant d'éviter les renforcements négatifs et d'augmenter la chance d'obtenir les renforcements positifs. Pour développer sa théorie, Skinner utilise les rats et le lien stimulus- réponse en ajoutant l’agent de renforcement (cage de Skinner); et il constate qu’une nouvelle conduite s’acquiert vite en présence d’un agent de renforcement. C’est le conditionnement opérant. En 1971, il a critiqué sérieusement l'enseignement traditionnel fondé essentiellement sur des renforcements négatifs et a proposé de remplacer ceux-ci par des renforcements positifs. Il recommande également d'organiser Page 4 sur 9 l'enseignement en vue de minimiser l'apparition des erreurs dans le cadre d'une méthode qu'il appelle l'apprentissage sans erreur. Pour lui, tout comportement, qu'il soit psychomoteur ou cognitif, peut être acquis de manière efficace en évitant à l'élève de commettre des erreurs. Les travaux de Skinner sont adaptés aux situations d'apprentissage et le modèle qui en résulte est celui de l'enseignement programmé. D’autres auteurs comme Hull et Guthrie ont essayé de promouvoir le béhaviorisme en introduisant d’autres variables intermédiaires liés à l’individu et à ses motivations internes d’apprentissage. Contrairement au béhaviorisme qui se base sur l’idée que le comportement est placé sous le contrôle exclusif des stimuli extérieurs. G- Béhaviorisme schématisé Le Gestaltisme : Au cours de la période 1930-1960, en s’opposant aux béhavioristes, l’école gestaltiste fut fondée par trois chercheurs allemands : Wertheimer, Koffka et Köhler. La Gestalt est un mot allemand signifiant «forme globale» ou «forme organisée», d’où est tiré le Gestaltisme qui évoque les formes autant qu’éléments fondamentaux et indécomposables de l'activité humaine. Pour ce courant, l’apprentissage se définie comme un processus d’organisation des éléments d’une situation, c’est aussi pouvoir donner sens à ce qu’on perçoit. C’est le résultat de l’insight االستبصار qui est la découverte soudaine d'une solution après une réorganisation des éléments du problème, est la pensée créative, basée sur des restructurations et des totalités. (voir l’expérience faite par Köhler sur le singe Sultan) Page 5 sur 9 L’apprentissage ici passe par des opérations mentales observation, réflexion, compréhension, solution ... A- Principes du Gestaltisme : Lorsqu’on veut structurer une forme, notre perception obéit à des lois comme : • La loi de la bonne forme : Un ensemble de parties informe tend à être perçu d'abord comme une forme. • La loi de bonne continuité : des points rapprochés tendent à représenter des formes lorsqu'ils sont perçus comme des prolongements les uns par rapport aux autres. • La loi de la proximité : veut dire que des choses qui sont plus proches seront vues comme appartenant à un même groupe. • La loi de clôture : une forme fermée est plus facilement identifiée comme une figure qu'une forme ouverte. B- Les limites du Gestaltisme : • Il s’agit d’un type d'apprentissage par essais et erreurs. • L’apprentissage est laissé au hasard. • Les illusions influent sur la perception et la dirigent. . • Apprendre n’est pas fondé sur des motifs scientifiques du fait que la présence de Köhler dans les situations pilotes y introduit des variables non désirés G- Le Gestaltisme schématisé Le cognitivisme: Le cognitivisme, dont l'appellation renvoie au terme cognition (connaissance dans le sens de processus et de produit), regroupe tous les modèles d’apprentissage construits en opposition plus ou moins radicale au béhaviorisme. Page 6 sur 9 Il « privilégie l'étude du fonctionnement de l'intelligence, de l'origine des connaissances ainsi que des stratégies employées pour assimiler, retenir et réinvestir les connaissances ; et s'intéresse essentiellement uploads/Philosophie/ theories-et-modeles-dapprentissage-pdf.pdf

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