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Accueil Actualités Liens Textes Guides Thèmes /auteurs/es Infokiosk Contact Recherche interne avec Atomz Cherche Licence "GNU / FDL" attribution pas de modification pas d'usage commercial Copyleft 2001 /2014 "Nouveau millénaire, Défis libertaires" Vocabulaire de Deleuze (réalisé par Raphaël Bessis) Origine : http://www.cite.uqam.ca/magnan/wiki/pmwiki.php/AER/VocabuDeleuze voir http://www.caute.lautre.net/rubrique.php3?id_rubrique=133 (constitué à partir de l’ouvrage de François Zourabichvili et de celui dirigé par Robert Sasso et Arnaud Villani – Année 2003). Tout paragraphe précédé d’un tiret ‘‘-’’ est celui d’un commentateur de Deleuze (et non de Deleuze lui-même). Affect : -« 1) L'affect est puissance d'affirmation : à l'opposé des propositions de la psychanalyse ou de certaines approches philosophiques telles que celles de Lyotard, ou d'Agamben, l'affect n'est pas rapporté à un trauma, ni à une expérience originaire de la perte, mais il apparaît au contraire comme puissance de vie, puissance d'affirmation (« s'affecter de joie, multiplier les affects qui expriment ou enveloppent un maximum d'affirmation » écrit Deleuze dans Dialogues, p. 76). Cette conception rejoint l'affirmation de Spinoza selon laquelle il y a, à l'origine de toute forme d'existence, une affirmation de la puissance d'être. (…)2) L'affect est de ce fait non-personnel. (…) 3) L'affect est enfin inséparable d'un autre concept propre à la pensée de Deleuze, à savoir le plan d'immanence. N'étant pas rabattu sur la subjectivité, l'affect est en effet conçu comme processus immanent à un plan qu'il faut construire : ce plan n'est ni structuration de formes ni fait naturel ou spontané, mais milieu instable toujours « machiné », « agencé » par des affects-passions et des affects- actions, recomposé par des principes cinétiques (vitesses et lenteurs) et des principes dynamiques (intensités, degrés de puissance). » (Chantal Delourme et Jean-Jacques Lecercle, « Affect », in Le vocabulaire de Gilles Deleuze (sous la dir. Robert Sasso et Arnaud Villani), Les Cahiers de Noesis n° 3, Printemps 2003, pp. 32-33.) Aiôn (et Chronos) : -« La réflexion de Gilles Deleuze sur le temps (… )[constitue une] tentative d'échapper à l'historicisme, et au mono-chrono-logisme qu'il implique (…). Deleuze, comme Nietzsche, est à la recherche d'une forme d'intemporel qui ne serait ni l'éternité (l'absence de temps) ni la sempiternité (la permanence indéfinie dans le temps d'une nature ou structure). Il lui faut, pour asseoir l'intempestif, présent en toute création, un troisième terme entre le temps historique et l'éternité. Ce sera l'Aiôn. (…) Le temps sera clivé, dédoublé, entre Chronos, plan de l'histoire et du mélange physique des corps et Aiôn, plan des devenirs, des événements et du sens, incorporels. (…)[Si] Chronos n'a qu'un temps, le « présent vivant » (Logique du sens, 1969, p. 13), Aiôn en possède deux, le passé et l'avenir, mais n'a pas de présent. » (Philippe Mengue, « Aiôn / Chronos » in Le vocabulaire de Gilles Deleuze (sous la dir. Robert Sasso et Arnaud Villani), Les Cahiers de Noesis n° 3, Printemps 2003, p. 41.) -« L’Aiôn est la surface qui recueille le sens, (…) [il est] le présent vide ou la sorte d’éternité où subsiste l’événement, toujours prêt à venir (futur) et toujours déjà passé (puisqu’il n’a pas de présent). (…) L’Aiôn, comme forme vide de temps (Différence et répétition, 1968, p. 119) et fêlure du je, se déplace « en ligne droite » [« ligne droite que trace le point aléatoire » (Logique du sens, 1969, p. 80)] opérant la division des choses et des signes. Par là, il est l’Evénement lui-même comme Temps pur (ou blessure, ou mort). » (Philippe Mengue, « Aiôn / Chronos » in Le vocabulaire de Gilles Deleuze (sous la dir. Robert Sasso et Arnaud Villani), Les Cahiers de Noesis n° 3, Printemps 2003, p. 43.) -« [Avec Qu’est-ce que la philosophie ? (1991) c’est] le concept de « plan d’immanence » de la pensée qui remplace[ra] celui de surface, et d’Aiôn comme temps de cette surface. » (Philippe Mengue, « Aiôn / Chronos » in Le vocabulaire de Gilles Deleuze (sous la dir. Robert Sasso et Arnaud Villani), Les Cahiers de Noesis n° 3, Printemps 2003, p. 46.) Anglais : « Les Anglais sont précisément des nomades qui traitent le plan d'immanence comme un sol meuble et mouvant, un champ d'expérience radical, un monde en archipel où ils se contentent de planter leurs tentes, d'île en île et sur la mer. » (Gilles Deleuze et Félix Guattari, Qu’est-ce que la philosophie ?, Ed. Minuit, 1991, p. 101). Art/Philosophie/Science : « Le véritable objet de la science, c'est de créer des fonctions, le véritable objet de l'art, c'est de créer des agrégats sensibles et l'objet de la philosophie, créer des concepts » (Gilles Deleuze, Pourparlers 1972 -1990, Ed. de Minuit, 1990, p. 168). Capitalisme mondial intégrant (voir « espace lisse ») : -« Pour faire un usage pervers de la notion [« d’espace lisse »], on pourrait se demander si le lisse n'est pas un modèle utile pour penser le post-capitalisme financier, dont les flux se concentrent, fuient ou glissent, se déplacent et s'agglutinent sur des valeurs, au gré de « lois » qui ont plus d'affinités avec les nécessités mystérieuses d'une météorologie de tempête qu'avec une science prédictive. (…) Deleuze lui-même avait perçu cette accointance de l'espace lisse avec la version la plus accomplie du capitalisme mondial, puisqu'il constatait lui- même, (…) « [qu’]au niveau complémentaire et dominant d'un capitalisme mondial intégré (ou plutôt intégrant), un nouvel espace lisse est produit où le capital atteint sa vitesse « absolue » (...). Les multinationales fabriquent une sorte d'espace lisse déterritorialisé où les points d'occupation comme les pôles d'échange deviennent très indépendants des voies classiques de striage » (Gilles Deleuze et Félix Guattari, Capitalisme et schizophrénie, tome 2 : Mille plateaux, Ed. de Minuit, 1980, p.614). Autrement dit, le capitalisme classique, cristallisé et générateur de striages, se doublerait à son acmé, lorsqu'il se mondialise et advient pleinement à lui-même, d'un capitalisme lisse et déterritorialisant, redevable d'une analyse deleuzienne en termes de forces, de rhizomes, de disparition du sujet et d'aformalisme fondamental. » (Mireille Buydens, « Espace lisse / Espace strié » in Le vocabulaire de Gilles Deleuze (sous la dir. Robert Sasso et Arnaud Villani), Les Cahiers de Noesis n° 3, Printemps 2003, pp. 135- 136.) Capture : -« La capture détermine le mode par lequel des individus (biologiques, sociaux, noétiques) entrent dans des rapports variables qui les transforment. L'exemple princeps en est la symbiose qui lie la guêpe et l'orchidée (…): la série animale (guêpe) « captée » par l'apparence de l'orchidée, assure la fonction d'organe reproducteur pour la série végétale (Mille plateaux, 1980, p. 17). (…) La capture débouche donc sur une théorie du devenir, comme agencement : les termes « agencés » par la capture sont pris dans un mouvement solidaire, qui les fait devenir sans rester les « mêmes » ni devenir un même « autre ». (…) Il y a là une logique de l'agencement comme multiplicité qui prétend fournir une alternative à la logique du même, et spécialement au devenir- autre de la logique hégélienne. (…) Cette capture, Deleuze la met effectivement en pratique en produisant ses oeuvres avec Guattari : il ne s’agit plus de « penser » mais de « faire le multiple » (Dialogues, avec Claire Parnet, 1977, p. 23), en écrivant à deux. (…) La création de pensée n’est plus l’acte d’un sujet noétique, mais une pragmatique, un agencement impersonnel (…).» (Anne Sauvagnargues, « Capture », in Le vocabulaire de Gilles Deleuze (sous la dir. Robert Sasso et Arnaud Villani), Les Cahiers de Noesis n°3, Printemps 2003, pp. 48 et 50-51.) Chaos : « Ce qui caractérise le chaos, en effet, c'est moins l'absence de déterminations que la vitesse infinie avec laquelle elles s'ébauchent et s'évanouissent : ce n'est pas un mouvement de l'une à l'autre, mais au contraire l'impossibilité d'un rapport entre deux déterminations, puisque l'une n'apparaît pas sans que l'autre ait déjà disparu, et que l'une apparaît comme évanouissante quand l'autre disparaît comme ébauche. » (Gilles Deleuze et Félix Guattari, Qu’est-ce que la philosophie ?, Ed. Minuit, 1991, pp. 44-45.) -« Le chaos n'est pas un état informe, ou un mélange confus et inerte, mais plutôt le lieu d'un devenir plastique et dynamique, d'où jaillissent sans cesse des déterminations qui s'ébauchent et s'évanouissent à vitesse infinie (…). » (Manola Antonioli, « Chaoïde », in Le vocabulaire de Gilles Deleuze (sous la dir. Robert Sasso et Arnaud Villani), Les Cahiers de Noesis n°3, Printemps 2003, p. 55.) -« Ce qui est premier, d'une certaine façon, c'est le chaos (Qu’est-ce que la philosophie ?, 1991, p. 189 et suivantes) : un afflux incessant de ponctualités de tous ordres, perceptives, affectives, intellectuelles, dont le seul caractère commun est d'être aléatoires et non liées. Et comme le remarquait Hume, le règne de la pure chance ne peut guère avoir d'autre effet sur l'esprit que l'indifférence. (« Le fond de l'esprit est délire, ou, ce qui revient au même à d'autres points de vue, hasard, indifférence ». Empirisme et subjectivité, 1953, p. 4.) (François Zourabichvili, Le vocabulaire de Deleuze, Ed. Ellipses, 2003, p. 55.) -« Levons une équivoque uploads/Philosophie/ vocabulaire-de-deleuze-realise-par-raphael-bessis.pdf

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