Zakhary Cyril TG8 Activité Portfolio : Le beau I/ Texte Antique En effet, le vr
Zakhary Cyril TG8 Activité Portfolio : Le beau I/ Texte Antique En effet, le vrai chemin de l'amour, qu'on l'ait trouvé soi-même ou qu'on y soit guidé par un autre, c'est de commencer par les beautés d’ici-bas, et les yeux attachés sur la beauté suprême, de s'y élever sans cesse en passant pour ainsi dire par tous les degrés de l'échelle, d'un seul beau corps à deux, de deux à tous les autres, des beaux corps aux beaux sentiments, des beaux sentiments aux belles connaissances, jusqu'à ce que, de connaissances en connaissances, on arrive à la connaissance par excellence, qui n'a d'autre objet que le beau lui-même, τὰ ἐρωτικὰ ἰέναι ἢ ὑπ᾽ ἄλλου ἄγεσθαι, ἀρχόμενον ἀπὸ τῶνδε τῶν καλῶν ἐκείνου ἕνεκα τοῦ καλοῦ ἀεὶ ἐπανιέναι, ὥσπερ ἐπαναβασμοῖς χρώμενον, ἀπὸ ἑνὸς ἐπὶ δύο καὶ ἀπὸ δυοῖν ἐπὶ πάντα τὰ καλὰ σώματα, καὶ ἀπὸ τῶν καλῶν σωμάτων ἐπὶ τὰ καλὰ ἐπιτηδεύματα, καὶ ἀπὸ τῶν ἐπιτηδευμάτων ἐπὶ τὰ καλὰ μαθήματα, καὶ ἀπὸ τῶν μαθημάτων ἐπ᾽ ἐκεῖνο τὸ μάθημα τελευτῆσαι, ὅ ἐστιν οὐκ ἄλλου ἢ αὐτοῦ ἐκείνου τοῦ καλοῦ μάθημα, καὶ γνῷ αὐτὸ τελευτῶν Remacle - Platon, Le Banquet (Vè siecle av. J-C) http://remacle.org/bloodwolf/philosophes HYPERLINK "http://remacle.org/bloodwolf/philosophes/platon/cousin/banquet.htm"/ HYPERLINK "http://remacle.org/bloodwolf/philosophes/platon/cousin/banquet.htm"platon/cousin/ba nquet.htm II/ Texte Moderne Demandez à un crapaud ce que c'est que la Beauté, le grand beau, le to kalon ! Il vous répondra que c'est sa femelle avec deux gros yeux ronds sortant de sa petite tête, une gueule large et plate, un ventre jaune, un dos brun. Interrogez un nègre de Guinée ; le beau est pour lui une peau noire, huileuse, des yeux enfoncés, un nez épaté. Interrogez le diable ; il vous dira que le beau est une paire de cornes, quatre griffes, et une queue. Consultez enfin les philosophes, ils vous répondront par du galimatias ; il leur faut quelque chose de conforme à l'archétype du beau en essence, au to kalon. J'assistais un jour à une tragédie auprès d'un philosophe. « Que cela est beau ! disait-il. — Que trouvez-vous là de beau ? lui dis-je. — C'est, dit-il, que l'auteur a atteint son but ». Le lendemain il prit une médecine qui lui fit du bien. « Elle a atteint son but, lui dis-je ; voilà une belle médecine » ! Il comprit qu'on ne peut dire qu'une médecine est belle, et que pour donner à quelque chose le nom de beauté, il faut qu'elle vous cause de l’admiration et du plaisir. Il convint que cette tragédie lui avait inspiré ces deuc sentiments, et que c'était là le to kalon, le beau. Nous fîmes un voyage en Angleterre : on y joua la même pièce parfaitement traduite ; elle fit bâiller tous les spectateurs. « Oh ! oh, dit-il, le to kalon n’est pas le même pour les Anglais et pour les Français. » Il conclut, après bien des réflexions, que le beau est très relatif, comme ce qui est décent au Japon est indécent à Rome, et ce qui est de mode à Paris ne l'est pas à Pékin ; et il s'épargna la peine de composer un long traité sur le beau. Bac de Français - Voltaire, Dictionnaire philosophique (1764) https://www.bacdefrancais.net/beau-beaute-voltaire.php III/ Commentaire En philosophie, le concept du beau est un concept dont la définition a beaucoup été remise en cause dès l’Antiquité, notamment par Platon à l’époque classique (Ve siècle av. J-C), et qui a vu sa conception évolué au fil des époques, par exemple à l’époque des Lumières avec des philosophes comme Voltaire (XVIIIe siècle). La question est de savoir en quoi la conception du beau a évolué. Nous allons donc comparer la vision d’un philosophe de l’Antiquité comme Platon à la vision d’un philosophe moderne comme Voltaire. Dans un premier temps, intéressons-nous à la conception du beau selon Platon. Dans son œuvre intitulé Le Banquet, Platon, philosophe de l’époque classique qui est marquée par la philosophie et notamment sur la question des principes à l’origine du monde, qui, par l’intermédiaire du personnage de Socrate, nous dévoile ce que représente le concept du beau selon lui. En effet, Platon définit d’abord le beau comme étant « le vrai chemin de l’amour » en commençant d’abord par « les beautés d’ici-bas » donc les beautés terrestres qui commencent avec de beaux corps et des sentiments, entre autre l’amour tel qu’on le connaît. Ces beautés que n’importe qui pourrait considérer comme les plus belles choses qui soient par les beaux corps donc par les physique des choses puis par les sentiments qu’on pourrait éprouver pour ces choses que ce soit un être vivant comme une chose inerte, et ces beautés sont donc en bas de l’échelle pour Platon. Dans la vision du beau du philosophe, ce sont les « belles connaissances » qui viennent après les corps et les sentiments qui elles même mènent à la « connaissance par excellence » qui se situe donc en sommet de l’échelle de beauté de Platon, c’est la « beauté suprême ». La connaissance et le savoir occupent donc une place très importante chez le philosophe, pour lui il n’y a donc rien d’aussi beau que le savoir étant donné que c’est sa définition du beau qui va au-delà des « beautés d’ici-bas » et nous présente sa vision comme étant universelle. Pour conclure, la définition du beau selon Platon est universelle et est connaissance par excellence que l’on atteint après être passé par les beautés de ce monde. Puis, dans un second temps, étudions le cas de la définition du beau selon Voltaire. Dans son ouvrage intitulé Dictionnaire Philosophique, Voltaire qui est un grand philosophe appartenant au siècle des Lumières, époque qui s’est vu illuminé par cette montée de savants et d’intellectuels qui souhaitent lutter contre l’ignorance par la diffusion du savoir, nous propose sa définition du beau. En effet, Voltaire définit le beau comme étant « le grand beau » ou encore le « to kalon ». Cependant, cette notion de grand beau ou de to kalon est assez floue ; c’est pour cela que le philosophe prend l’exemple d’êtres inférieurs comme le « crapaud », considéré comme un être en bas de l’échelle des êtres vivants, le « nègre de Guinée », considéré comme étant en bas de l’échelle sociale au XVIIIe siècle, ou encore le « diable », situé en Enfer donc en bas de l’échelle du monde ; pour nous présenter ce qu’est le beau chez les ignorants et les créatures inférieures, c’est-à-dire un concept très restreint et explicite uniquement basé sur la beauté extérieure qui leur correspondrait. Quant aux « philosophes », le concept du beau est encore flou pour eux, et sont en quête de « l’archétype du beau », du « to kalon ». En effet, Voltaire, pour illustrer ces propos, prend un nouvel exemple qu’il raconte sous forme d’histoire dans lequel il met en contradiction un philosophe avec sa conception du beau. Voltaire finira par nous expliquer que le beau est en fait une chose qui nous procure de « l’admiration et du plaisir ». Le concept de beau selon Voltaire est donc ce qui nous procure de l’admiration et du plaisir. Néanmoins, la vision du beau n’est pas absolue mais est très relative, l’auteur poursuit son exemple de tragédie qui, cette fois-ci, est jouée en Angleterre où les Anglais ne trouvait pas la pièce belle à l’inverse du philosophe qui l’accompagnât. Pour conclure, le concept de beau est relatif et ne se base pas sur la beauté physique qui considérée comme inférieure mais est définit par ce qui nous procure du plaisir et de l’admiration. Enfin, nous pouvons repérer des divergences dans les deux conceptions du beau, d’une part dans sa définition du beau. En effet, chez Platon, le beau est un idéal qui est la connaissance par excellence tandis que chez Voltaire, le beau est l’alliance de deux émotions soit ce qui nous procure de l’admiration et du plaisir. On retrouve une autre différence qui est la portée de cette conception, en effet, chez Platon la beauté suprême est unique, tout le monde recherche la même chose quand on cherche à atteindre la beauté suprême ; alors que chez Voltaire le beau est relatif à chaque individu, ce qui procure de l’admiration et du plaisir chez quelqu’un ne va pas forcément procurer la même chose chez un autre. Ces deux contrastes sont donc les principales incompatibilités dans la notion du beau dans l’Antiquité et à l’époque des Lumières. Néanmoins, on retrouve une similitude dans ces deux conceptions du beau qui est la place de la beauté physique. En effet, dans la philosophie de Platon, la beauté physique est la première étape pour accéder à la beauté suprême et chez Voltaire, la beauté physique est la définition du beau pour les êtres inférieurs. Pour conclure, la notion de beau est une notion qui a beaucoup évolué entre l’Antiquité et l’époque moderne au vu des deux conceptions sur la définition et la portée du beau que nous proposent Platon, qui pense que la beauté suprême est atteinte grâce à l’acquisition de uploads/Philosophie/ zakhary-cyril-tg8-activite-portfolio.pdf
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- Publié le Oct 23, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
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