Émilie du Châtelet Gabrielle Émilie Le Tonnelier de Breteuil, portrait de Mauri

Émilie du Châtelet Gabrielle Émilie Le Tonnelier de Breteuil, portrait de Maurice-Quentin de La Tour. Naissance 17 décembre 1706 Paris ( Royaume de France) Décès 10 septembre 1749 Lunéville ( Duché de Lorraine) Nationalité Française Domaines Mathématiques et physique Renommée pour Institutions de Physique Discours sur le bonheur Traduction en français de Philosophiae Naturalis Principia Mathematica de Newton Émilie du Châtelet Gabrielle Émilie Le Tonnelier de Breteuil, marquise du Châtelet (également du Chastelet, ou du Chastellet ), née le 17 décembre 1706 à Paris et morte le 10 septembre 1749 à Lunéville, est une femme de lettres, mathématicienne et physicienne française, figure du Siècle des Lumières. Elle est renommée pour sa traduction en français des Principia Mathematica de Newton, qui fait encore autorité aujourd'hui. Elle a aussi contribué à diffuser en France l'œuvre physique de Leibniz, notamment en prouvant expérimentalement sa théorie selon laquelle l'énergie cinétique (appelée à l'époque « force vive ») est proportionnelle à la masse et au carré de la vitesse. Elle a eu une longue liaison avec Voltaire, qui l'a encouragée à poursuivre ses recherches scientifiques, mais c'est Samuel König, disciple de Jean Bernoulli, qui lui fait découvrir la physique de Leibniz. Biographie Enfance et éducation Mariage Relation avec Voltaire Relations sociales et familiales Lunéville Académicienne Travaux et recherches Participation à des discussions scientifiques Travaux communs avec Voltaire Critique de Locke et débat sur la matière pensante Mémoire sur la nature du feu Traduction et commentaire des Philosophiae naturalis principia mathematica de Newton Institutions de physique Publications Héritage et postérité Hommages Hommages Représentations Institutions Lieux d'enseignement Voies publiques Autres toponymes Téléfilm Documentaire Opéra Bande dessinée Notes et références Notes Références Annexes Bibliographie Anglais Français Articles connexes Liens externes 1 Sommaire Biographie Enfance et éducation 2 Représentation de Gabrielle Émilie du Châtelet dans l'ouvrage de Voltaire Éléments de la philosophie de Newton, édition Étienne Ledet, 1738. Le château de Cirey. Lithographie de 1854. Gabrielle Émilie Le Tonnelier de Breteuil est la fille aînée de Louis Nicolas Le Tonnelier, baron de Breteuil (1648-1728), officier introducteur des Ambassadeurs à la Cour de Louis XIV, et de Gabrielle-Anne de Froulay; elle grandit avec ses frères, dont Charles-Auguste (1701-1731), baron de Preuilly et Élisabeth-Théodose Le Tonnelier de Breteuil (1712-1781) qui sera aussi connu comme l'abbé de Breteuil . Émilie vit dans un milieu ouvert ; ses parents recevaient en effet Fontenelle et le poète Jean-Baptiste Rousseau dans leur salon parisien et elle connut ceux-ci dès l’enfance. Elle doit à son père une éducation qui n'est alors que rarement dispensée aux filles. Il fait venir pour elle des précepteurs, comme il l'avait fait pour ses deux fils aînés. Lui-même lui enseigne le latin et, douée pour les études, elle apprend également le grec ancien et l’allemand. Elle apprend aussi différentes langues étrangères, les mathématiques, mais aussi la danse, le théâtre, la gymnastique, à monter à cheval, entre autres ; dès ses douze ans, elle sait lire couramment l’allemand, l’anglais, le grec et le latin . Douée aussi pour la musique, elle apprend à jouer du clavecin ; aimant la danse et le théâtre, qu’elle pratique en amateur, elle aime aussi chanter l’opéra. Elle s'intéresse également à la philosophie naturelle, ce qui correspond aux sciences , et elle aimait particulièrement les mathématiques . Dès sa jeunesse, elle a le goût de l'étude, tout en privilégiant ces deux derniers domaines . Elle souhaite comprendre l'univers et ce qui le régit . Elle poursuivra notamment l'étude des mathématiques et de la physique en prenant des cours auprès de savants de renom et en lisant les ouvrages majeurs de physique . Présentée à seize ans à la cour du Régent par son père, elle est séduite par les plaisirs que cette vie offre , cédant à certaines extravagances, collectionnant les robes, les chaussures, adorant les bijoux. C'est une deuxième passion dans sa vie . Par ailleurs, dans son hôtel à Paris, son père organise un petit cercle littéraire, auquel elle peut assister ; elle rencontre ainsi Fontenelle, qui lui donnera des cours de sciences ; Voltaire fréquente également ce salon, bien avant que tous deux ne deviennent proches . Elle épouse le 20 juin 1725 le marquis Florent Claude du Châtelet (ou du Chastellet) (1695-1765 ). Celui-ci a trente ans et elle dix-neuf. Elle vit quelque temps à Semur-en-Auxois, dont son époux est gouverneur , et y rencontre le mathématicien Marcel de Mézières. Le marquis, pris par sa carrière militaire, ne voit sa femme que très rarement. Se rendant compte de ses propres limites autant que des capacités intellectuelles de sa femme, son mari la laisse vivre librement . Il était fréquent pour les aristocrates de l'époque d'avoir des liaisons . Ils seront amis toute leur vie, et l'épouse fera attention à « (...) le ménager et (à) sauvegarder les apparences » dans la société . Le couple a quatre enfants : Françoise Gabrielle Pauline, née le 30 juin 1726 , mariée à Paris à l’âge de 16 ans, en 1743, à Alfonso Carafa, 5e duc de Montenero (16 décembre 1713 - 23 janvier 1760), elle meurt en 1754, âgée de 28 ans, après une dizaine de grossesses ; Louis Marie Florent du Châtelet (20 novembre 1727 - guillotiné le 13 décembre 1793), marié en 1752 à Diane Adélaïde de Rochechouart ; Victor Esprit, né le 11 avril 1733, mort au berceau, le dimanche 29 août 1734 ; Stanislas-Adélaïde, une fille dont le père est en fait Jean-François de Saint-Lambert, née en 1749, dont la naissance entraine la mort d'Émilie du Châtelet six jours après, et qui elle-même ne survivra que vingt mois, soit jusqu'au 6 mai 1750. En 1732, tandis que son époux participe à la guerre de Succession de Pologne, Émilie du Châtelet quitte Semur-en-Auxois pour Paris . L’assiduité et le goût de l’étude qu’elle montre avec précocité et qui est un des axes principaux de son livre Discours sur le bonheur, ne l’empêchent pas de mener la vie plutôt volage d’une dame noble sous la Régence. Elle sera la maîtresse du marquis de Guébriant, du maréchal de Richelieu, de Pierre Louis Moreau de Maupertuis, membre de l'Académie des sciences, auprès duquel elle prit des cours de mathématiques et qui fut le premier savant français à relayer les théories d'Isaac Newton en France . Or, entre 1726 et 1729, l'écrivain, poète et philosophe Voltaire, exilé en Angleterre à la suite d'une impertinence envers le chevalier de Rohan, découvre les idées nouvelles de Bacon, Newton et Locke, qui modifient sa pensée ; il y publie également les Lettres philosophiques, qui montrent, entre autres, l'avancée de la physique newtonienne au détriment de celle de Descartes . Ces lettres décrivent aussi les institutions politiques et économiques anglaises ainsi que la vie intellectuelle et religieuse ; le Parlement de Paris comprendra d'ailleurs qu'implicitement, elles critiquent la monarchie française, et il fera brûler l'ouvrage ; toutefois, les Lettres philosophiques remporteront un grand succès à l'international . En 1733, Voltaire est encore dans la tourmente créée par tout ceci , lorsqu'il rencontre Émilie du Châtelet. Voltaire a trente-neuf ans, Émilie du Châtelet, vingt-sept, leur liaison durera quinze ans . Dès 1734, elle accueille le philosophe chez elle, dans son château de Cirey (Cirey-sur-Blaise), qui était alors en Lorraine. Voltaire ayant dû quitter Paris en 1735 du fait de ses déboires, ils y emménageront , le rénoveront et aménageront notamment une importante bibliothèque et achèteront des instruments scientifiques — Voltaire ayant eu les moyens pour cela . Ils passeront quatre ans loin de la vie mondaine qu'affectionnait la marquise et travailleront ensemble . Voltaire la pousse à traduire Newton — peu connu en France à cette époque — et l'aide à prendre conscience de la liberté de penser par elle-même. Ayant eu la chance d’avoir eu un père ne la considérant pas comme une « fille à doter et à marier », Émilie du Châtelet a désormais celle d’avoir un ami la considérant comme son égale. Voltaire se montra toujours admiratif, louant son intelligence et ses qualités, dont celle, non des moindres, de ne jamais médire des autres dans un monde aussi méchant que spirituel. Émilie du Châtelet contribue quant à elle à la formation scientifique de Voltaire et à une partie de ses travaux . Voltaire l’encourage à approfondir ses connaissances en physique et en mathématiques. En effet, il lui reconnaissait des aptitudes particulières, supérieures aux siennes en ce domaine de la « philosophie naturelle » — c'est ainsi qu'on appelait les sciences physiques à cette époque. Dans ce domaine, longtemps presque exclusivement masculin, Émilie du Châtelet est considérée comme l'une des premières femmes scientifiques d'influence dont on ait conservé les écrits. 2 3 3 4 2 5 6 4 4 5 4 4 Mariage 5 3 5 7 5 4 5 5 Relation avec Voltaire 4 5,8,9 10 4 4 4 4 11 4 8 4 4 5,8 9 9 Portrait par Marianne Loir, musée des Beaux-Arts de Bordeaux. Émilie du Châtelet étudie Leibniz, se concerte avec Clairaut, Maupertuis, König, Bernoulli, Euler, Réaumur , autant de personnages auxquels on uploads/Philosophie/emilie-du-chatelet.pdf

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