QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6991 ME
QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6991 MERCREDI 5 AOÛT 2015 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER Newpress ArcelorMittal : le site évacué par les gendarmes FACE À LA MENACE DE LA SILICOSE QUI PÈSE SUR EUX À T’KOUT La mort lente des tailleurs de pierre dénoncéeP .2 En attendant la dépollutionP .4 Coalition internationale : la proposition russeP .15 LUTTE CONTRE L’ÉTAT ISLAMIQUE EN IRAK ET EN SYRIE AMÉNAGEMENT DE L’OUED EL-HARRACH “La JSK a une dette de 94 milliards de centimes” J LE COMITÉ DE SAUVEGARDE RÉVÈLE La plus grande fête p du sport g au cœur du Brésil P .16 RIO 2016 La CLTD se prépare pour la rentrée p p p P .3 SES MEMBRES RÉAFFIRMENT LEUR VOLONTÉ DE TRAVAILLER EN “TOTALE COHÉSION” Pas de liberté provisoire pour Fekhar P .3 LA CHAMBRE D’ACCUSATION A CONFIRMÉ HIER L’ORDONNANCE DU MANDAT DE DÉPÔT Quand les structures spécialisées viennent p à manquerP .7 PRISE EN CHARGE DES ENFANTS MALADES 7 IL ÉTAIT OCCUPÉ PENDANT TROIS JOURS PAR DES TRAVAILLEURS GRÉVISTES P .2 Yahia/Liberté D. R. Mercredi 5 août 2015 2 LIBERTE L’actualité en question IL ÉTAIT OCCUPÉ PENDANT TROIS JOURS PAR DES TRAVAILLEURS GRÉVISTES ArcelorMittal : le site évacué par les gendarmes Cette intervention a soulagé les responsables d’ArcelorMittal qui commençaient à craindre le pire pour l’avenir des installations de production, restées paralysées et sans contrôle pendant trois jours. L es accès du site sidérurgique Arce- lorMittal d’Annaba, bloqués de- puis dimanche matin par les tra- vailleurs de l’entreprise Ampta (ex-Tuberie sans soudure), ont été libérés, hier, à 10h30, par les éléments de la Gendarmerie nationale sur ré- quisition du procureur de la République du tri- bunal d’El-Hadjar, territorialement compétent. L’évacuation des lieux s’est faite sans heurts, grâce au tact de l’officier de gendarmerie chargé de l’exécution de la décision de justi- ce, qui n’a pas eu à recourir à l’usage de la for- ce pour déloger les grévistes et permettre aux employés du complexe de rejoindre enfin leur poste de travail, apprend-on de source proche de la direction d’ArcelorMittal. Cette intervention de l’autorité publique a soulagé les responsables d’ArcelorMittal qui, incapables de prendre la moindre décision dans un conflit qui n’était pas de leur ressort, commen- çaient à craindre le pire pour l’avenir des ins- tallations de production, paralysées et sans contrôle, pendant trois longues journées, sui- te à la grève en question. Il faut rappeler, en ef- fet, que l’entreprise Ampta (ex-Tuberie sans soudure) n’a pas le même statut juridique que les autres unités du site industriel, qui sont dé- tenues majoritairement par l’État algérien à tra- vers Sider, alors qu’elle dépend toujours du groupe ArcelorMittal, à hauteur de 70%. Certains observateurs sont sceptiques pourtant quant à l’efficacité de la mesure prise par la jus- tice, la réquisition de la force publique remi- se à la Gendarmerie nationale n’étant valable que pour une durée de 24 heures. Ceci alors que le différend, qui oppose les travailleurs à la direction de l’Ampta, n’a pas connu un dé- but de solution, la plupart des 22 points contenus dans la plateforme de revendications, objet de la discorde, étant restés en suspens. De plus, le cas des deux principaux représen- tants des travailleurs, à savoir le secrétaire gé- néral du syndicat et le président du Comité de participation, qui ont été licenciés, n’a pas été tranché, alors qu’il est l’élément déclencheur du mouvement de solidarité des travailleurs, qui a débouché sur la paralysie du complexe, dimanche. Nous apprenons que les cadres de la Tuberie sans soudure, une cinquantaine en- viron, ont adressé, hier, une pétition à la direc- tion de leur entreprise à travers laquelle ils de- mandent, justement à celle-ci, de revenir sur sa décision et d’envisager la réintégration des deux syndicalistes licenciés pour apaiser la situation. La direction des ressources humaines du complexe sidérurgique ArcelorMittal a, de son côté, envoyé une note interne aux postes de garde autorisant ces mêmes syndicalistes à ac- céder au site, alors qu’il leur était strictement interdit depuis des mois. Cette mesure devrait permettre aux tra- vailleurs en grève de tenir sans problème leur assemblée générale, une rencontre qu’ils ont prévue pour ce matin à 10h dans l’enceinte de l’usine Ampta d’El-Hadjar, comme l’a indiqué un syndicaliste, hier. Il y a lieu de signaler qu’en dehors du parquet d’El-Hadjar, aucune instan- ce officielle ou formation politique n’a réagi à ce mouvement de blocage qui aurait pu avoir des conséquences dommageables sur l’outil de travail des sidérurgistes. D’aucuns ont parlé d’une volonté de pourrissement du conflit, alors que l’ex-secrétaire général du syndicat du complexe, Kouadria Smaïn, qui est un parle- mentaire sous la bannière du PT, s’est tenu dis- crètement, puis ouvertement aux côtés des tra- vailleurs en grève. A. ALLIA L es tailleurs de pierre d’Algérie, activité pratiquée notamment dans la région de T’kout, dans la wilaya de Batna, font l’objet ces derniers temps d’une pétition inter- nationale de protestation, témoi- gnant de leur “sort dramatique”. Inscrite dans le cadre d’une action de l’organisation Peuples solidaires – ActionAid, le document alerte sur les conséquences de l’extraction de la pierre de grès “aux tons ocres et cuivrés” sur les professionnels de la taille de cette pierre. En effet, il est fait état des conditions de travail, pour le moins déplorables, puisque les tailleurs de pierre travaillent avec les moyens du bord, “sans masque ni protection”, en étant plus exposés à la mort et à l’invalidité avec l’entrée en scène des nouvelles techniques de taille. Depuis maintenant des années, cet- te catégorie de travailleurs est confrontée à une maladie incurable, qui touche les poumons par les voies respiratoires, appelée silicose. La pétition signale que cette maladie affecte des centaines de jeunes de T’kout qui, en l’absence d’alternati- ve, vont travailler la pierre pour échapper au chômage. “Depuis 2001, 120 ont succombé, 360 sont au stade avancé de la maladie et 15 autres sont sous assistance respiratoire conti- nue”, précise le document. Non sans interpeller les autorités publiques, restées jusque-là silencieuses. “Non seulement les autorités ne ré- pondent pas, mais elles ont même re- fusé à la Ligue algérienne des droits de l’Homme (Laddh) l’autorisation d’organiser une opération de sensibi- lisation et de prévention auprès des tailleurs de pierre”, relève-t-on, en dé- plorant que des structures comme l’inspection du Travail et la médeci- ne du travail, qui sont censées pro- téger les travailleurs dans leur milieu professionnel, “n’assument pas leurs responsabilités”. Aussi, face à “l’iner- tie” de l’État, la pression à l’échelle internationale est actionnée pour faire changer les choses et pour ap- peler les ministres compétents, prin- cipalement le ministre du Travail, à réagir. Trois revendications sont claire- ment exprimées, à savoir “l’ouvertu- re d'une enquête sur l'origine et la per- sistance de ce drame”, “la garantie du droit à la santé et l’application effec- tive de la législation relative à la pro- tection des professionnels de la taille de la pierre”, de même que l’“indem- nisation” des familles des tailleurs de pierre décédés ou souffrant d’une in- capacité définitive de travail. À pro- pos du dernier point, il est à noter que la question de l’indemnisation des tailleurs de pierre de T’kout a été posée en 2007, au sein du Parlement, mais rien n’a été fait pendant ces 8 années pour la rendre effective. H. AMEYAR FACE À LA MENACE DE LA SILICOSE QUI PÈSE SUR EUX À T’KOUT La mort lente des tailleurs de pierre dénoncée La direction du complexe sidérurgique a envoyé une note autorisant les syndicalistes à accéder au site. Newpress Publicité ANEP n°208 200 Liberté du 05/08/2015 ANEP n°208 253Liberté du 05/08/2015 L e collectif d’avocats de Kamel-Eddine Fekhar et de ses 24 compagnons en détention à la prison d’El-Ménéa a plaidé, hier, devant la chambre d’accusation du tribunal de Ghar- daïa, l’annulation de l’ordonnance du mandat de dépôt émise le 15 juillet dernier par le juge d’instruc- tion de la même institution judi- ciaire. Selon Me Salah Dabouz, por- te-parole du collectif d’avocats, la chambre d’accusation a confirmé l’ordonnance du mandat de dépôt “malgré les aspects non conformes à la loi que nous avons démontrés”. Il s’agit, selon lui, d’une ordonnance collective alors que la décision du mandat de dépôt se veut indivi- duelle. “L’appel a été enrôlé sous le même numéro (264/15) pour les 25 mis en cause. Les procédures judi- caires veulent que ce soit un numé- ro pour chaque décision. Ne serait-ce que pour cela, l’ordonnance du man- dat de dépôt devrait être annulée”, ex- plique-t-il. Me Salah Dabouz va en- core plus loin et évoque le code pé- nal qui a été, justement, amendé dans ce sens. “Les nouvelles disposi- tions dans le cadre de l’amendement du code pénal sont publiées depuis le 23 juillet au Journal officiel. Le man- dat de dépôt doit répondre à une cer- taine forme dans le sens où le juge d’instruction a l’obligation de notifier uploads/Politique/ 6-6991-eacf2c32-pdf.pdf
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- Publié le Mar 15, 2022
- Catégorie Politics / Politiq...
- Langue French
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