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5 413635 008207 2 0 1 L a cheffe de la diplomatie de l’Union européenne (UE), l’Italienne Federica Mogherini, s’est invitée lundi au Conseil de sécurité de l’ONU. Elle s’est montrée claire quant aux objectifs poursuivis par l’Union européenne face aux drames humains qui se suc- cèdent en Méditerranée : « Notre priorité est de sauver des vies et de prévenir des pertes humaines supplémentaires en mer. » Pour y parvenir, l’Europe tente d’obtenir le feu vert du Conseil de sécurité de l’ONU pour une opération militaire contre les trafiquants et les passeurs. Les Européens devront notamment passer outre le veto éventuel de la Chine et de la Russie, deux pays qui regrettent toujours de ne pas s’être opposés, en 2011, à la résolution autorisant le re- cours à la force contre les troupes de Kadhafi en Libye. En attendant, l’UE poursuit son action sur le plan intérieur. Ce mercredi, la Commission de- vrait proposer aux 28 Etats membres un plan d’action qui prévoit, notamment, un système de quotas pour répartir plus équitablement les demandeurs d’asile entre les différents Etats. Pendant ce temps-là, les ba- teaux continuent d’affluer vers les côtes européennes et les drames humains se poursuivent. 1.829 morts ont ainsi été recen- sés depuis le début de l’année. ■ P. 2 & 3 NOTRE DOSSIER L’Europe à l’ONU : « Aidez-nous à sauver des vies humaines » Federica Mogherini a proposé une opération militaire contre les trafiquants et les passeurs qui transportent les migrants. Chaque jour, des bateaux de migrants continuent d’arriver sur les côtes européennes, comme ici, au large de la Sicile. © AFP. ANCIENNE BELGIQUE Quand le Roi et la Reine se mettent au rock P. 32 Suivez la journée de débats sur la prolongation des centrales de Doel 1 et 2 en direct lesoir.be MARCHÉS 15 SCIENCES & SANTÉ 24 NÉCROLOGIE 28 PETITES ANNONCES 28 RÉGION 29 TÉLÉVISION 30-31 MÉTÉO 35 JEUX & BD 35 PETITE GAZETTE 36 SÉRIE (9/14) : LE CODE CIVIL, LE GRAND HÉRITAGE DE NAPOLÉON P. 8 & 9 L a culture, le Best of Belgium ? Elle fait en tout cas résolu- ment la preuve qu’on peut fran- chir la frontière linguistique, mélanger les langues et les iden- tités, sans perdre son âme ou son histoire. Pas un jour ne passe désormais sans qu’une initiative flamande ou francophone, ne vienne le concrétiser. Le constat est là : au fur et à mesure durant ces dernières années où le pays se détricotait politiquement, la culture n’a eu de cesse de s’affir- mer en tant que point de ren- contre de la Flandre et des fran- cophones. Le geste le plus fort vient d’être posé par les directeurs du Théâtre National et du KVS, Jean-Louis Colinet et Jan Goos- sens, voisins en terres bruxel- loises. Ils proposent pour leur dernière saison à la tête de leurs institutions, une programmation commune. Vous avez bien com- pris : ces deux scènes, flamande et francophone, vont proposer un seul et unique programme, sous- titré, bilingue. Il paraît loin le temps où l’on interdisait les Explorations du Monde en fran- çais à Gand ou celui où aucun Wallon n’entendait un mot en néerlandais sur la scène de ses théâtres. De plus, il n’est pas question de montrer des « clas- siques », mais de présenter les créations et des artistes contem- porains de chacune des commu- nautés, ensemble ou séparés. Rien de politique dans tout cela. La volonté et l’envie, visiblement irrépressibles, sont venues des artistes et des hommes et femmes de culture, du nord comme du sud du pays. Ce sont les fondateurs du KunstenFesti- valdesArts qui ont imposé un festival d’avant-garde bilingue, il y a 20 ans exactement, à Bruxelles ; ou les créateurs de Passa Porta, maison de littérature « mixte ». Ou le duo Colinet- Goossens : leur Toernee capitale 2015-2016 est le fruit des Toer- nee générale qu’ils ont osées il y a 10 ans. Car à l’époque, les deux hommes ont franchi une fron- tière mais surtout brisé un tabou. Ils ont depuis donné le goût à tant d’autres d’en faire autant. Aujourd’hui, des pièces franco- phones sont jouées au Burla d’Anvers, les jeunes metteurs en scène francophones, comme Fabrice Murgia, créent des pièces coproduites par des théâtres des deux communautés, avec des musiciens et des ac- teurs flamands. On ose tout désormais, même le spectacle bilingue, comme le Raymond de De Pauwe/Gunzig, ou le tout récent Passions humaines créé à Mons par des acteurs flamands et francophones. Le politique n’est pour rien dans cette « Belgique, non peut-être » labourée par la culture. Mais il n’a pas pu résister à la pression des artistes, signant après 30 ans de refus, un accord cultu- rel entre les deux communautés. Un passage à l’acte tardif mais très volontariste : le duo Milquet- Gatz reprend le flambeau de Laanan-Schauvliege en annon- çant un premier projet concret commun (un festival des arts numériques à l’automne) et une dotation récurrente de 200.000 euros. Hier, l’AB fêtait ses 35 ans d’existence sous propriété flamande, au son de deux groupes, flamand et franco- phone, sous le slogan de « Best of Belgium ». Y’en a un peu plus, je vous le mets quand même ? L’ÉDITO Béatrice Delvaux ÉDITORIALISTE EN CHEF LA CULTURE, BEST OF BELGIUM TENNIS Nadal au plus bas avant Roland Garros P. 27 ENVIRONNEMENT La Commission européenne s’attaque à la protection de la nature P. 10 Rien de politique dans tout cela. La volonté et l’envie sont venues des artistes HISTOIRE Le commanditaire de l’assassinat de Julien Lahaut enfin identifié ? P. 23 GRATUIT AVEC CE JOURNAL Demandez-le à votre libraire A près l’affront infligé par sa fille, Jean-Marie Le Pen n’en a pas fini de contre- attaquer. Le leader historique du Front national a annoncé hier soir vouloir créer sa propre « for- mation » politique. Toutefois, il précise que la nou- velle entité ne sera pas « concur- rente du FN ». Jean-Marie Le Pen prend d’ailleurs le soin d’expli- quer qu’il ne se présentera pas en Provence-Alpes-Côte d’Azur face à sa petite-fille, Marion Maréchal Le Pen. Mais quel impact aura cette « dissidence » ? Au vu des 87 ans du patriarche et de ses soutiens peu nombreux (Bruno Gollnisch, Marie-Christine Arnautu…), Marine Le Pen ne devrait pas se faire trop de soucis. « Nous n’avons pas peur de la concur- rence », a ainsi rapidement réagi le trésorier du FN, Wallerand de Saint-Just, l’un de ceux qui avaient soutenu la suspension de Jean-Marie Le Pen lors du bu- reau exécutif du parti frontiste. Un bureau que le leader histo- rique de l’extrême droite fran- çaise a critiqué, expliquant que sa fille était « mal conseillée ». ■ P. 13 NOS INFORMATIONS Jean-Marie Le Pen lance sa formation politique L es Belges tiennent en- core à leur mère pa- trie ! C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude pu- bliée par deux professeurs de l’Université catholique de Louvain. Ils expliquent que l’identification à la Belgique a augmenté ces 15 dernières an- nées dans les deux commu- nautés linguistiques du pays. En Flandre, 50 % des per- sonnes interrogées en 2014 s’identifiaient en premier lieu à la Belgique. Soit 5 % de plus qu’en 1991. Toutefois, ce senti- ment est plus important au- près de la population que par- mi les élites. Du côté wallon, le senti- ment belgicain est encore plus fort. 65 % des personnes son- dées s’identifient d’abord en tant que Belges. Les auteurs relèvent aussi que les Wallons sont peu concernés par la Ré- gion wallonne et la Fédération Wallonie-Bruxelles. ■ P. 4 NOS INFORMATIONS Les Belges davantage belgicains MARDI 12 mai 2015 / Edition Bruxelles-Périphérie / Quotidien / No 110 / 1,50 € / 02 225 55 55 Demain, la Terre Rendez-vous en P. 11 ULB et UCL invitent des chercheurs à débattre pour accélérer la transition  © PIERRE-YVES THIENPONT / LE SOIR 2 Le Soir Mardi 12 mai 2015 2 L’ACTU 3 Le Soir Mardi 12 mai 2015 L’ACTU 3 Vous avez déjà pensé à l’investissement? Aujourd’hui, votre épargne ne produit plus que des intérêts symboliques. 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