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APPEL AU PEUPLE DE FRANCE Une fois de plus, au cours de sa longue Histoire, notre vieux pays se retrouve au bord de l'abîme. Le déclin économique, amorcé depuis de nombreuses années, nous conduit aujourd'hui à la ruine et donc à l'impossibilité de financer notre système de protection sociale. Tout aussi gravement, notre paix civile se voit menacée. La cause, en est la lente, mais sûre dégradation du régime mis en place par Charles de Gaulle en 1958. Un régime devenu au fil du temps obsolète, inefficace, illégitime, inadapté, arrogant, corrompu, ruineux, stupide, saugrenu, cynique, inconstant et à présent dangereux pour notre pays si, pour son malheur, il perdurait… Cette république est une république bananière, une dictature politico-médiatique et surtout pas une démocratie. D'ailleurs, les Français ne sont pas dupes et se sont exprimés clairement au cours des derniers scrutins. Majoritairement, qui est l'un des critères de reconnaissance de la vie démocratique, ils rejettent le régime en place. Que ce soit par l'abstention, qui n'est pas de l'indifférence mais du mépris, ou par des votes protestataires aussi anachroniques soient-ils. En dépit de cela, le régime reste en place par la démagogie et le mensonge, sans aucune perspective de s'amender, d'entreprendre et de réussir le vaste programme cohérent de réformes, qui s'impose pour sauver la France. Les causes de cet effroyable gâchis, bien que diverses, sont à imputer prioritairement au système politique. Les institutions, devenant ce que les hommes et les pratiques en font, on est fondé à s'interroger en premier lieu sur la nature du personnel politique. Sans entrer dans un schéma réducteur, on constate toutefois, que ce personnel politique, qu'il soit aux affaires depuis longtemps - voire très longtemps - ou depuis plus récemment, fonctionne dans sa quasi-totalité selon des catégories mentales datant du 19ème siècle, inaptes à apporter des réponses satisfaisantes aux lourds défis du 3ème millénaire. En d'autres termes, la classe politique, dans laquelle les Français ne se reconnaissent plus, a confisqué la démocratie par ses facultés verbeuses et ses étiquettes partisanes périmées. La comédie de l'affrontement droite gauche n'abuse et n'amuse plus les Français, qui n'en joue plus que pour sortir systématiquement, depuis un quart de siècle les sortants. Donnant de façon posthume et, une fois de plus, raison à Raymond Aron qui considérait que: « être de droite ou de gauche, c'est être hémiplégique. » On parlait naguère d'alternative, de choix de société, puis c'est devenu l'alternance, avec l'exaltante perspective d'avoir à désigner un bavard de gauche ou un bavard de droite. Selon la constitution de 1958 : « les partis et groupements politiques concourent à l'expression du suffrage. » Or, on le constate, deux partis politiques, deux partis de droite dont l'un s'appelle « la gauche », relèvent certains esprits caustiques, ont fait main basse sur notre pays. Et, la France n'est pas la propriété des partis politiques. Le général de Gaulle, on le sait, ressentait une grande défiance à l'égard de la rivalité des partis. C'est pourquoi, il avait proposé de renforcer le pouvoir exécutif en la personne du chef de l'état, afin de mettre un terme à l'impuissance gouvernementale, qui est l'une des caractéristiques des régimes parlementaires. « Soyons assez lucides, disait-il, et assez forts pour nous donner et observer des règles, nous sommes portés à nous diviser contre nous-mêmes ! Toute notre histoire, c'est l'alternance des immenses douleurs d'un peuple dispersé et des fécondes grandeurs d'une nation libre groupée sous l'égide d'un état fort. » La république n'est plus que l'addition d'intérêts catégoriels. La somme de cette addition est la suivante : de tous les pays développés, la France se trouve être le pays ayant les finances publiques les plus dégradées, situation qu'elle cumule avec les plus mauvaises performances économiques. Ce ne sont d'ailleurs pas forcément ceux qui ont les moyens de se faire entendre ou qui crient le plus fort qui souffrent le plus. À la surenchère des corporatismes, le gouvernement, qui ne gouverne plus rien, favorise ceux dont le rendement électoral apparaît le plus sûr. Mais le plus dangereux des corporatismes est bien celui de la classe politique qu'il faut bien qualifier de dévoyée. Non pas, bien sûr, en raison des caractéristiques individuelles - certains d'entre eux sont d'une grande valeur - mais parce que ce personnel politique est préoccupé prioritairement par la défense de ses intérêts corporatistes, ses avantages et ses privilèges, pour laquelle, il sacrifie depuis de trop nombreuses années, le niveau de vie et le bien- être de la société française, ainsi que l'avenir de la France et son rang dans le monde. Pourquoi cela ????????……….. Parce qu'on fait carrière dans la politique. L'objectif étant de conquérir les postes et d'y rester le plus longtemps possible, quel qu'en soit le coût pour la collectivité. Or, la politique n'est pas un métier comme un autre, puisqu'elle conditionne la vie et le devenir des compatriotes. Actuellement, les motivations qui président à l'entrée en politique, relèvent plus de l'égotisme, de l'arrivisme et de l'appât du gain, plutôt que de l'éthique, du souci du bien commun et du devenir de la France. Il n'est pas sain de faire carrière dans la politique et la situation de notre pays nous en apporte chaque jour la preuve. A un moment de son existence, par son vécu, par son expérience, par ses motivations, on se trouve en situation de rendre service à la collectivité. C'est à ce moment et à ce moment seulement et pour une durée limitée dans le temps que l'on peut s'engager dans la vie publique. 2 Il est nécessaire de rappeler que la vie politique de la Grèce antique, qui est le berceau de la démocratie occidentale, se caractérisait par le tirage au sort des représentants du peuple, le non-renouvellement des mandats et la reddition des comptes en fin de mandat. Il s'agissait de garantir à tout citoyen s'en jugeant capable, la possibilité de participer au jeu politique. Aristote lie clairement démocratie et tirage au sort, alors qu'il associe élection et aristocratie. Les mesures qui s'imposent, sont parfois impopulaires et donc difficiles à mettre en œuvre. Pour cette raison, elles se voient différées indéfiniment, voire purement et simplement abandonnées, à cause d'un électoralisme à courte vue. Combien de gouvernements a-t-il fallu pour entreprendre une réforme inachevée et insuffisante des retraites ?… « On n'est pas au pouvoir pour en avoir la place et le plaisir d'y être, mais pour agir. », disait le général de Gaulle. À cette incurie politique, s'est greffée ces dernières années, une corruption toujours croissante. Pour couronner l'ensemble, si l'on peut dire, s'est ajoutée la gestion ahurissante et catastrophique de grandes entreprises, par des hauts fonctionnaires murés dans leurs certitudes, leur morgue, leur incompétence et qui ont montré une avidité financière insensée et d'autant plus obscène venant de personnel formé et destiné au service public. Ces dérèglements, cette gabegie, doivent aujourd'hui être supportés par l'ensemble de la nation. Le montant de l'endettement est connu par tout un chacun, il est de 85 000 euros par actif. Quant aux délinquants, aux profiteurs du système, ils sont assurés de l'impunité pénale et financière. Gouverner, c'est entre autres, faire preuve de courage, de détermination et, plus que jamais, dans les temps présents, d'avoir le respect du peuple en lui disant la vérité. À l'aune de ces considérations, force est de constater que le système en place ne gouverne pas, il communique. Politisant au gré des sondages, manipulant l'opinion selon la nécessité. Ainsi, au printemps 2002, la France était devenue le Bronx, puis pendant quelques jours, on a redouté une infection de peste brune… Beaucoup plus tard, au printemps 2012, la France était sur le point de sombrer, sous le coup de la menace du terrorisme islamique. Et, surtout pas de vérité pour le peuple : le peuple est trop con. Ils ne s'en cachent même pas, puisque pour la première fois, on a entendu des dirigeants se flattant d'être la France d'en haut. Comme s'il n'existait pas un seul peuple de France !!! Et ce peuple, maintenant dans la rue, vous crie : C'EST LA RÉVOLUTION !!! Quittez les postes, vous êtes malfaisants pour la France. Les Français sont exaspérés, alors ne vous accrochez pas inutilement, cela serait contraire aux intérêts supérieurs de la nation. « Seul le peuple a toujours empêché la France de rouler dans l'abîme d'où on ne revient pas, » constatait Charles de Gaulle. On est, bien évidemment, en droit de savoir pour quelle raison, une situation aussi lamentable a-t-elle pu se prolonger aussi longtemps ?... La faute en incombe largement au verrouillage médiatique. Illusoire 4ème pouvoir, les médias dont les intérêts se confondent avec ceux de la classe politique, partagent avec elle, par connivence et par mimétisme, la médiocrité, la malhonnêteté intellectuelle, le mépris du peuple. On a parlé à juste titre de chiens de garde. « Et chaque fois, écrivait Albert Camus dans «Combat » en février 47, qu'une voix libre s'essayera à dire, sans 3 prétention, ce qu'elle pense, une armée de chiens de garde de tout poil et de toute uploads/Politique/ appel-au-peuple-de-france-oct-2018.pdf

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