CADRE STRATEGIQUE NATIONAL DE PROMOTION DE L'ENTREPRENARIAT DES JEUNES AU NIGER
CADRE STRATEGIQUE NATIONAL DE PROMOTION DE L'ENTREPRENARIAT DES JEUNES AU NIGER La Promotion de l'Entreprenariat des Jeunes est considérée par le Gouvernement de la République du Niger comme une des priorités fondamentales pour promouvoir le développement et favoriser la croissance. Vu sous cet angle, elle aura de facto pour effet de réduire la pauvreté. Le Niger a souscrit aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et en particulier à l'objectif n° 8 qui consiste à formuler et à appliquer des stratégies permettant aux jeunes d'accéder à un travail décent et productif. Cela reflète aussi l'engagement du Niger de réaliser les objectifs de l'Acte constitutif de l'Union Africaine et son programme de NEPAD, des déclarations, décisions et directives adoptées dans le cadre des Nations Unies et de la coopération bi et multilatérale en matière de développement économique des jeunes par la création d'entreprises. La mise en oeuvre du Cadre Stratégique National de Promotion de l'Entreprenariat des Jeunes au Niger, articulé à la nouvelle vision de la Stratégie de Développement Accéléré et de Réduction de la Pauvreté au Niger, renforce cette orientation. Par ailleurs, l'entreprenariat des jeunes constitue un des domaines structurants du Plan d'Actions du Gouvernement pour la période 2008 - 2012 en faveur des jeunes (femmes et hommes), ruraux et citadins non scolarisés, déscolarisés et diplômés........ TABLE RONDE SUR LE SECTEUR PRIVÉ Promotion du Secteur Privé au Niger Introduction Pays enclavé d’une superficie de 1 267 000 km², situé à 1000 km au moins du port maritime le plus proche, le Niger est l’un des pays les plus pauvres du monde. En 1997, la valeur de son IDH était de 0,298 contre 0,463 pour la moyenne de l’Afrique subsaharienne ; 63% de la population, estimée à 9 713 000 habitants, vivent en dessous du seuil de la pauvreté et 34% sont extrêmement pauvres. La situation s’est dégradée avec une chute du PIB par habitant réel qui est passé de $US 391 en 1975 à $US 269 en 1997. Dans la recherche d’une amélioration des conditions de vie de la population, le Gouvernement a fait de la réduction de la pauvreté un objectif prioritaire de ses actions pour la période 2000- 2004. Compte tenu des faillites des entreprises publiques, dans les pays africains et en cette ère de libéralisation, l’unanimité se fait de plus en plus sur le rôle clef que doit jouer le secteur privé comme source de création de richesses et d’emplois en vue de la réduction de la pauvreté. C’est pour cette raison que le gouvernement est résolu à faire du secteur privé, le moteur du développement. Cependant, compte tenu du faible niveau de l’épargne interne et de maîtrise technologique, l’apport des capitaux étrangers sera déterminant dans la réussite de cette stratégie. Pour pouvoir créer un environnement propice à l’émergence d’un secteur privé dynamique et pour mobiliser les opérateurs économiques résidents et les investisseurs étrangers dans cet exercice, il est nécessaire d’identifier les facteurs internes susceptibles de favoriser les affaires. Parmi ces facteurs on peut citer, notamment : • l’environnement politique et économique national ; • la liberté des transferts de capitaux ; • la simplification des procédures d’investissements et un cadre administratif réglementaire, fiscal et juridique efficaces et incitatifs ; • des infrastructures économiques adéquates ; • des ressources humaines compétentes. CONTEXTE NATIONAL Le contexte politique Les années 90 ont été marquées au Niger par une instabilité politique et institutionnelle. Les politiques de développement mises en œuvre l’ont été dans un cadre politique et institutionnel caractérisé par des tensions récurrentes, une faiblesse et un manque de motivation des agents de l’administration publique et une faible participation de la société civile. Aujourd’hui, le renforcement de l’Etat de droit, de la bonne gouvernance et de la démocratie ainsi que la dépolitisation de l’administration ont l’adhésion de la classe politique entière. La sérénité dans laquelle se sont déroulés le référendum constitutionnel, les consultations électorales présidentielle et législative de 1999 est une preuve donnée par le peuple nigérien de sa maturité et de son désir d'une stabilité politique dans le pays, ce qui constitue un atout important pour le développement du secteur privé. Le contexte économique : le cadre macro-économique La grande majorité de la population (85%) vit de l'agriculture de subsistance qui contribue pour environ 40% au PIB. La productivité agricole est très faible en raison de sa trop grande dépendance aux aléas climatiques et le recours à des techniques archaïques de production. Les productions essentiellement vivrières sont relativement concentrées sur les céréales; la production de mil et sorgho occupe plus des ¾ des surfaces cultivées, le mil représentant à lui seul plus de 75% des productions céréalières. L’élevage, qui est le 2ème grand pôle du secteur agro-pastoral (il contribue pour 33% de la valeur ajoutée du secteur) et le 2ème produit d’exportation après l’uranium, est resté encore traditionnel et est faiblement valorisé. L'économie, notamment le secteur moderne marchand, a toujours dépendu d'une matière première d'exportation. Pendant la première décennie de son existence en tant que pays indépendant, le Niger a exporté de l'arachide. La deuxième décennie fut caractérisée par le boom de l'uranium dont la contribution représentait dans les années fastes 80% des recettes d’exportations. Le secteur industriel se réduit, quant à lui, à quelques entreprises. Tout le reste de l’activité économique du pays se concentre sur le commerce et les services exercés en grande partie de façon informelle. Le Niger a connu des difficultés économiques majeures au début des années 80. En effet, le retournement du marché de l'uranium, la succession de déficits agricoles générés par une longue période de sécheresse et un endettement excessif ont entraîné une crise économique et financière à partir de 1982. Cette crise va se traduire au niveau des finances publiques par la baisse des ressources, les difficultés de trésorerie permanentes et le poids écrasant du service de la dette. Les recettes fiscales vont connaître une dégradation lente mais continue tout au long de la période. Cependant à partir de 1994, à la suite de la dévaluation de 50% du FCFA, les recettes ont remonté à 61,8 milliards de F CFA en 1997, niveau encore inférieur à celui de 1987 qui était de 63,2 milliards. La pression fiscale s'est stabilisée au cours de ces dernières années à un niveau particulièrement bas de 6 à 7%, alors qu'elle était de 13% en 1987 traduisant un relâchement dans l'effort fiscal. Les pauvres performances du Niger en matière de mobilisation de ressources ne s'expliquent pas seulement par la faiblesse de l'activité économique mais aussi et surtout par les insuffisances de la politique fiscale (évasion fiscale, non maîtrise de l'assiette, faible organisation de l'administration fiscale etc.). L'enlisement de la situation financière du pays à partir de 1995 a conduit les différents gouvernements à adopter un certain nombre de mesures au plan interne, en particulier l'élaboration d'un programme de redressement économique d'urgence. Les résultats encourageants obtenus dans la mise en œuvre de ce programme, ont permis la signature d'un accord triennal au titre de la facilité d'ajustement structurel renforcé avec le F.M.I. en 1996. Des taux de croissance du PIB de 3,4%, 4,6% et 3,5% ont été réalisés en 1997, 1998 et 1999 respectivement et des projections de 5,5% ont été retenues pour la période 2000 à 2004. Malheureusement, par suite notamment du blocage de la coopération avec les partenaires au développement, conséquence de la crise politique de 1999, le pays a éprouvé des difficultés à assainir les finances publiques. Les arriérés ont fait une progression de 45,1 milliards de FCFA en 1999 dont 55,6% au titre d’arriérés sur le service de la dette extérieure. En faisant abstraction des arriérés sur les salaires, les créances du secteur privé nigérien étaient estimées à 31milliards de FCFA au 31 décembre 1998. Pour rétablir les grands équilibres macro-économiques, le Gouvernement, en concertation avec les institutions de Bretton Woods, a pris des mesures pour : le renforcement de ses capacités institutionnelles et humaines en matière de formulation, d’exécution et de suivi de politiques monétaire et fiscale en vue de l’assainissement des finances publiques ; - la maîtrise de l’inflation ; - la réduction du recours au financement bancaire des déficits publics ; - la rationalisation des dépenses publiques ; - la meilleure programmation et l’accroissement des investissements publics orientés vers la réduction de la pauvreté et l’amélioration des indicateurs sociaux. La mise en œuvre des politiques contenues dans son programme 2000-2004 contribuera à porter le taux de croissance du PIB réel à 5,5% à moyen terme, ce qui permettrait d'augmenter légèrement le revenu réel par habitant, de maintenir le taux d'inflation à 3% en l'an 2000 et de ramener le déficit du compte courant de la balance des paiements à un niveau inférieur ou égal à 5% en l'an 2000. Il y a lieu également de mentionner que des efforts ont été accomplis pour améliorer la crédibilité de la politique économique et la stabilité du cadre macro-économique. Dans le domaine monétaire, l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) devenue l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a toujours veillé à maîtriser l’inflation dans uploads/Politique/ cadre-strategique-national-entrepreneuriat 1 .pdf
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- Publié le Aoû 19, 2022
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